CompagniePas facile de parler de ça. Un type sur le dos dans le noir et une voix, (s')imaginer allongé en train de se faire parler de soi ou s'imaginer spectateur de ça ou... et des bribes de souvenirs d'enfance, d'âge adulte et d'après. Une histoire de solitude si on se laisse prendre par cette notion de "compagnie" mise en oeuvre.
Mais pas forcément aussi simple, la forme en paragraphes assez courts et quelques phrases très particulières étant extrêmement liée au propos. Ça se froisse et ça crisse au niveau du sens.
A la lecture lire trois lignes ou trois pages ne compte pas vraiment, avoir le bouquin posé à côté de soi peut s'avérer suffisant, ça ferait partie de la lecture. En sentant qu'il nous (lecteur) manque une vision d'ensemble ou seulement une vision de l'oeuvre (de l'auteur) on reste tenté par le sentiment de "c'est trop". Pourtant pas toujours. Et s'ajoute l'impression qu'on ne s'échappera pas forcément si facilement, qu'il n'est pas impossible qu'une image ou une boucle du livre nous revienne, même malgré nous, plus tard, sans qu'on s'y attende.
C'est particulier, à ranger dans le rayon du très cérébral mais par là aussi focalisé sur un sensitif radical.
Pas simple !
Et merci Cachemire si tu passes par là