Le nouveau piano-bar - Index dans le premier message

Honegger: Symphonie n.3 "Liturgique"- II Adagio "De profundis clamavi"

Baudelaire: De Profundis clamavi a écrit:

J'implore ta pitié, Toi, l'unique que j'aime,
Du fond du gouffre obscur où mon coeur est tombé.
C'est un univers morne à l'horizon plombé,
Où nagent dans la nuit l'horreur et le blasphème;

Un soleil sans chaleur plane au-dessus six mois,
Et les six autres mois la nuit couvre la terre;
C'est un pays plus nu que la terre polaire
- Ni bêtes, ni ruisseaux, ni verdure, ni bois!

Or il n'est pas d'horreur au monde qui surpasse
La froide cruauté de ce soleil de glace
Et cette immense nuit semblable au vieux Chaos;

Je jalouse le sort des plus vils animaux
Qui peuvent se plonger dans un sommeil stupide,
Tant l'écheveau du temps lentement se dévide!

Version Arvo Part : De Profundis

Retour à Thomas Adès avec son "voyage pour orchestre": Polaris (2010). Une nouvelle façon d'utiliser des motifs musicaux très simples et répétitifs comme dans la musique minimaliste mais en leur donnant une construction complexe, puissante et prismatique qui donne un sentiment de spirale qui s'enroule sur elle-même. Des sonorités qui rappellent par moments les gamelans balinais. Je trouve ça très beau.



Polaris explores the use of star constellations for naval navigation and the emotional navigation between the absent sailors and what they leave behind.
(Thomas Adès)


Thomas Adès dirigeant Polaris

Citation :

On the far end of the first half came Adès’s own “Polaris” from 2010, subtitled a “Voyage for Orchestra.” If sailors of Mendelssohn’s day turned to the night sky for navigation, Adès fastens on the North Star — and magnetic north — as a metaphor for the elemental push and pull, the fields of attraction and repellence, that one musical note can exert against another. His piece builds up from a simple cycling pattern of notes in the piano that keeps evolving, suggesting not a loop but a massive spiral. The composer’s approach to the orchestra is as always brilliantly prismatic and here the music’s magnetic fields seem to expand, break apart, rearrange, and thrillingly clash.

C'est joli. Cela fait tout de suite surgir des images en tête!

Qigang Chen: Extase pour Hautbois et orchestre

Citation :

Par son raffinement et son éloquence, la musique de Chen évoque Takemitsu, le plus français des Japonais, autant que feu Jean-Louis Florentz, autre maître de l'orchestre partageant avec Messiaen son langage (rythmes non rétrogradables, modes à transposition limitée, accords couleurs) et une activité d'ornithologue.

Citation :

Élu "Meilleur Musicien Classique de la langue chinoise du monde" de l'année 2004 par la presse chinoise. Il a reçu le Grand Prix de la Musique Symphonique de la SACEM en 2005. Son nouvel album « Extase » a obtenu le « Coup de cœur de la Musique contemporaine » de l'année 2006 par l'Académie Charles Cros.

Portrait:

Gustav Mahler: Ô Mensch, 4e mouvement de la 3e symphonie



« Ô homme prends garde !
Que dit minuit profond ?
J'ai dormi, j'ai dormi -,
D'un rêve profond je me suis éveillé : —
Le monde est profond,
Et plus profond que ne pensait le jour.
Profonde est sa douleur -,
La joie — plus profonde que l'affliction.
La douleur dit : Passe et finis !
Mais toute joie veut l'éternité —
— veut la profonde éternité !" »

Le chant de minuit, extrait de "Ainsi parlait Zarathoustra" de Nietsche

J'ai entendu une version inédite pour orgue et violoncelle (arrangement de Thierry Escaich pour un bis avec Gauthier Capuçon) de l'air "Mon cœur s'ouvre à ta voix" de Samson et Dalila de Saint-Saēns. Les sonorités se mélangeaient à la perfection. Dommage que ce soit introuvable.

À défaut voici une version pour violoncelle et piano avec le même Capuçon. C'est pas mal également mais loin d'être aussi beau qu'avec l'orgue.



Le groupe Muse a repris ce thème dans une de leurs chansons I belong to you

Schubert/Liszt: Erlkönig (extrait)
Yuja Wang, piano





Stravinsky: Symphony of Psalms (Mvt III) par Solti

Requiem allemand de Brahms (II):

Citation :

Robert Schumann meurt en 1856. Sa veuve Clara ne semble pas vouloir s'engager dans un mariage avec le jeune Brahms que celui-ci, grand ami et protégé de Robert, lui propose. De ce fait, Brahms est contraint de renoncer aux sept enfants du couple dont il avait partagé la maison à Düsseldorf, durant la maladie de Robert. En 1863, le compositeur espérait être nommé à la direction de la Société Philharmonique de Hambourg, sa ville natale, mais il n’obtint pas le poste. La mère de Brahms meurt en février 1865. Plusieurs relations amoureuses avec des jeunes filles sont vouées à l'échec. Toutes ces déceptions et ces deuils intimes vécus durant cette période ont affecté son moral. Il vient de s'installer à Vienne et trouve le moment propice à reprendre son projet d'un Requiem dont il avait déjà écrit quelques mouvements. Ce ne sera pas un Requiem liturgique, composé à partir des chants en latin de la messe des défunts, mais un Requiem composé à partir des saintes Écritures, notamment de la traduction en allemand de la Bible.

C'est beau ce Requiem allemand, je l'ai découvert récemment, c'était une surprise.

anagramme a écrit:

C'est beau ce Requiem allemand, je l'ai découvert récemment, c'était une surprise.

J'aimerais le voir en concert.

Mahler: 3e symphonie - Final

Henri Dutilleux: Correspondances



Quelque soit mon admiration pour Barbara Hannigan, je trouve dommage que Dutilleux n'ait pas fait appel à une soprano française (il avait choisi Dawn Upshaw) pour le plaisir de la langue. C'est pareil pour Debussy que j'ai du mal à écouter avec des accents étrangers.

Aulis Sallinen: Dream Songs (extrait)



Ici par Soile Isokoski


J'aime beaucoup la langue finnoise.