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| Nos lectures de février 2014 | |
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Auteur | Message |
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tina Sage de la littérature
Messages : 2058 Inscription le : 12/11/2011 Localisation : Au milieu du volcan
| Sujet: Re: Nos lectures de février 2014 Ven 28 Fév 2014 - 20:45 | |
| Retour à un peu d'histoire avec Simone Bertière - La Reine et la favorite Toujours ravie de retrouver cette très bonne historienne, précise et fine psychologue. Après avoir médité sur le destin de Marie Leszczynska, me voilà arrivée au portrait de la flamboyante Poisson/Pompadour. En parallèle, un livre que je n'avais curieusement jamais lu : l 'abbé Prévost et sa Manon Lescaut. Quelle langue !! Bien entendu, cet auteur gravitait dans l'entourage de la Pompadour avec beaucoup d'autres grosses pointures littéraires. Ne serait-ce que pour ça (car on lui a fait bien des mauvais procès à cette Poisson), elle mérite tout notre respect ! A noter : Le grand Condé, de S. Bertière vient de sortir en poche le 19 février. A lire absolument. | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Nos lectures de février 2014 Ven 28 Fév 2014 - 20:56 | |
| - topocl a écrit:
- bix229 a écrit:
- topocl a écrit:
- Ne voulant pas rester sur une mauvaise impression chez Gallmeister, je commence Montana 1948, de Larry Watson.
Perso, j' ai aimé ! J'imagine tout à fait comment tu as pu être séduit par ce garçon solitaire et amoureux de la nature, bix. Eh oui, Topocl, je suis un grand sentimental ! | |
| | | églantine Zen littéraire
Messages : 6498 Inscription le : 15/01/2013 Age : 59 Localisation : Peu importe
| Sujet: Re: Nos lectures de février 2014 Ven 28 Fév 2014 - 21:20 | |
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| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Nos lectures de février 2014 Sam 1 Mar 2014 - 0:19 | |
| En parallèle avec Arno Geiger, Vingt jours et un : Un séjour dan s le Haut Altai : Galsan Tschinag. Sachez pour votre gouverne que l' auteur est Touva, c' est à dire et si j' ai bien compris, ni kazakhni Mongol...En fait, je n' ai pas bien compris... | |
| | | jack-hubert bukowski Zen littéraire
Messages : 5257 Inscription le : 24/02/2008 Age : 43
| Sujet: Re: Nos lectures de février 2014 Sam 1 Mar 2014 - 9:28 | |
| Pour ce que ça vaut, je vais prendre la suggestion de lire La route d'Ithaque de Carlo Liscano.
J'apprécie voir pas mal de gens qui font des découvertes par ici et qui se réalisent dans un cheminement... je pense ici à Sullien, Tina et j'en oublie bien sûr...
Quant à ce qui me concerne, j'ai terminé la lecture de Mémoire de neige de Claude Beausoleil. J'ai fini par jeter mon dévolu sur La montagne magique de Christoph Ransmayr. J'embarque lentement... ça fraie constamment entre le récit, la poésie et la prose... je finis par apprécier les procédés de l'écriture. Si vous aimez Ransmayr, vous aimerez Jean-Simon Desrochers... du moins, c'est une appréciation personnelle pour avoir soupesé les deux auteurs. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Nos lectures de février 2014 Mar 4 Mar 2014 - 18:33 | |
| - Sullien a écrit:
- J'ai donc dévoré le livre de Florence Dupont. C'est une véritable révélation. De cette démarche si nouvelle, je n'avais qu'une connaissance de seconde main (à travers quelques conférences, d'elle-même ou de W. Marx), et j'entrevois grâce à ce livre la richesse de sa réflexion, et l'étendue de son travail... C'est une approche résolument anthropologique des Antiquités qui fait valoir l'écart plutôt que la proximité (pour une grand part fantasmée : c'est ce que F. Dupont appelle le mythe du "grand récit"), et c'est justement l'optique que je tends depuis quelques années à adopter, même si la voie ne m'était pas toujours très claire. Je dois avouer être encore gêné par la radicalité de ses thèses, notamment pour le théâtre antique ("l'insignifiance tragique"), il faut que je passe par un décrassage (déconstruction, dit-elle) des préjugés. Me voilà donc embarqué dans cette démarche encore embryonnaire (et assez marginale, ce dont témoigne l'échec de l'ouvrage collectif La Voix Actée, qui explore le terrain de l'ethnopoétique). Et je commencerai par saisir le fil des oeuvres de Mme Dupont, dont j'ai déjà emprunté L'invention de la littérature. Je sens que ça va pas aml bousculer mon emploi du temps.
Ca m'intéresse, dis donc. J'ai regardé vite fait quelques articles sur le net, ce qu'elle dit a l'air passionnant. Peux-tu me dire si c'est facile à lire pour une profane comme moi ? Je ne recherche pas des bouquins universitaires ardus, mais au contraire quelque chose de clair et fluide. Et je n'ai pas compris ce qu'impliquait l'insignifiance tragique ??? |
| | | Sullien Sage de la littérature
Messages : 1591 Inscription le : 23/10/2012
| Sujet: Re: Nos lectures de février 2014 Mar 4 Mar 2014 - 19:09 | |
| - Armor-Argoat a écrit:
- Sullien a écrit:
- J'ai donc dévoré le livre de Florence Dupont. C'est une véritable révélation. De cette démarche si nouvelle, je n'avais qu'une connaissance de seconde main (à travers quelques conférences, d'elle-même ou de W. Marx), et j'entrevois grâce à ce livre la richesse de sa réflexion, et l'étendue de son travail... C'est une approche résolument anthropologique des Antiquités qui fait valoir l'écart plutôt que la proximité (pour une grand part fantasmée : c'est ce que F. Dupont appelle le mythe du "grand récit"), et c'est justement l'optique que je tends depuis quelques années à adopter, même si la voie ne m'était pas toujours très claire. Je dois avouer être encore gêné par la radicalité de ses thèses, notamment pour le théâtre antique ("l'insignifiance tragique"), il faut que je passe par un décrassage (déconstruction, dit-elle) des préjugés. Me voilà donc embarqué dans cette démarche encore embryonnaire (et assez marginale, ce dont témoigne l'échec de l'ouvrage collectif La Voix Actée, qui explore le terrain de l'ethnopoétique). Et je commencerai par saisir le fil des oeuvres de Mme Dupont, dont j'ai déjà emprunté L'invention de la littérature. Je sens que ça va pas aml bousculer mon emploi du temps.
Ca m'intéresse, dis donc. J'ai regardé vite fait quelques articles sur le net, ce qu'elle dit a l'air passionnant. Peux-tu me dire si c'est facile à lire pour une profane comme moi ? Je ne recherche pas des bouquins universitaires ardus, mais au contraire quelque chose de clair et fluide. Et je n'ai pas compris ce qu'impliquait l'insignifiance tragique ??? Je suis comme toi, Armor, je la découvre ! Il suffit de connaître un peu la littérature antique pour pouvoir découvrir ses travaux. Je suis parfois un peu dérouté par son approche parce qu'elle adopte un lexique anthropologique auquel on n'est pas forcément habitué en sciences de l'Antiquité, mais pour l'instant, c'est assez clair et tellement excitant ! Très franchement, je te conseille de commencer comme moi (heureux hasard des rencontres) par l'Antiquité, territoire des écarts : c'est une sorte de biographie intellectuelle où elle retrace les grandes lignes de sa pensée en suivant son évolution. Je ne peux pas te dire grand chose encore de l'insignifiance tragique (je finis L'invention de la littérature, et je m'y mets immédiatement après !), mais apparemment, l'expression signifie exactement ce qu'elle dit - elle avoue d'ailleurs à ce moment du livre la radicalité de sa position (et s'en amuse un peu je crois) : la tragédie grecque antique n'a pas de signification, n'a pas vocation de signifier et doit être recaractérisée comme "fête des larmes", d'où : exit l'analyse textuelle qui postule la littérarité des tragédies grecques, exit les exégèses philosophiques de ces pièces qui en font des réflexions sur le pouvoir, sur les dieux, etc. ! Ce qui nous reste du théâtre grec ne serait que l'équivalent des livrets d'opéra, c'est dire qu'elles n'ont pas beaucoup d'intérêt sans la musique, à partir de laquelle il faut donc reconstruire toute l'étude. Je me répète : j'en saurai plus quand j'aurai lu cet ouvrage. J'ai été bousculé par la fraîcheur de ses analyses, et je crois qu'elles méritent qu'on s'y intéresse (la voie de l'ethnopoétique qu'elle a ouverte ces dernières années reste très marginale et peu considérée par les universitaires bien pensants), même si ça peut paraître un peu "blasphématoire" par moments... | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Nos lectures de février 2014 Mar 4 Mar 2014 - 20:02 | |
| - Sullien a écrit:
Ce qui nous reste du théâtre grec ne serait que l'équivalent des livrets d'opéra, c'est dire qu'elles n'ont pas beaucoup d'intérêt sans la musique, à partir de laquelle il faut donc reconstruire toute l'étude. Je me permets d'intervenir sur ce point, car c'est un sujet depuis longtemps et âprement débattu par les amateurs d'opéra. Prima le parole e dopo la musica, or Prima la musica e dopo le parole? C'est l'argument (entre autre) de Capriccio de Richard Strauss. Les deux visions ont leurs défenseurs, et on trouve donc des livrets d'opéra sans aucun intérêt, et d'autres qui sont des véritables joyaux. Je peux même citer des cas où il s'agit de pièces de théâtre en elles-mêmes : ainsi Richard Strauss a utilisé la traduction d'une pièce d'Oscar Wilde pour sa Salomé et Benjamin Britten la pièce de Shakespeare, dans les deux cas sans changements dans l'original. C'est pour illustrer qu'un livret d'opéra peut se suffire à lui-même. Mais évidemment, sans la musique, c'est une autre oeuvre, avec des significations et une résonance différente. Plutôt qu'une partie d'une oeuvre dont il faudrait reconstruire la partie manquante à tout prix. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Nos lectures de février 2014 Mar 4 Mar 2014 - 20:04 | |
| Merci Sullien, c'est passionnant ! Si entre deux cours tu trouves le temps de nous trousser un petit commentaire, ce sera avec plaisir. C'est vrai qu'elle bouscule sacrément les idées reçues. Ca semble d'ailleurs être une constante dans la famille : après le père, grand latiniste s'il en fut, le fils et la fille ont continué dans l'étude de l'antiquité. Tous deux se démarquent, elle par ses thèses radicales, lui (Nicolas Grimal) en apportant sa caution à une thèse révolutionnaire et très controversée sur la construction des pyramides. Non non, je ne ferai pas de psychologie de quat'sous sur ce besoin de se démarquer. |
| | | Sullien Sage de la littérature
Messages : 1591 Inscription le : 23/10/2012
| Sujet: Re: Nos lectures de février 2014 Mar 4 Mar 2014 - 20:43 | |
| - Arabella a écrit:
- Sullien a écrit:
Ce qui nous reste du théâtre grec ne serait que l'équivalent des livrets d'opéra, c'est dire qu'elles n'ont pas beaucoup d'intérêt sans la musique, à partir de laquelle il faut donc reconstruire toute l'étude. Je me permets d'intervenir sur ce point, car c'est un sujet depuis longtemps et âprement débattu par les amateurs d'opéra. Prima le parole e dopo la musica, or Prima la musica e dopo le parole? C'est l'argument (entre autre) de Capriccio de Richard Strauss. Les deux visions ont leurs défenseurs, et on trouve donc des livrets d'opéra sans aucun intérêt, et d'autres qui sont des véritables joyaux. Je peux même citer des cas où il s'agit de pièces de théâtre en elles-mêmes : ainsi Richard Strauss a utilisé la traduction d'une pièce d'Oscar Wilde pour sa Salomé et Benjamin Britten la pièce de Shakespeare, dans les deux cas sans changements dans l'original. C'est pour illustrer qu'un livret d'opéra peut se suffire à lui-même. Mais évidemment, sans la musique, c'est une autre oeuvre, avec des significations et une résonance différente. Plutôt qu'une partie d'une oeuvre dont il faudrait reconstruire la partie manquante à tout prix. Oui, pardon, je ne connais pas bien cet univers. J'aurais dû avoir la prudence de F. Dupont et dire "un peu comme un livret". Tu as raison, la comparaison a ses limites, puisque le texte, la musique et la "chorégraphie" sont co-composés parallèlement par une même personne, ce qui rend l'étude séparée du texte problématique. - Armor-Argoat a écrit:
- Merci Sullien, c'est passionnant ! Si entre deux cours tu trouves le temps de nous trousser un petit commentaire, ce sera avec plaisir. ;)C'est vrai qu'elle bouscule sacrément les idées reçues.
Je te laisse apprécier le doigté de la dame : "Aucune lecture ne transformera une parole orale enregistrée dans l'écriture en un texte littéraire, "puisqu'un texte lisible implique des procédures textuelles qui rendent sa lecture possible". Par conséquent aussi, lire Homère ou Plaute comme des textes littéraires relève strictement de l'invention, c'est une affabulation pure, un détournement, même s'il est toujours possible de le revendiquer pour tel et même si ce détournement peut avoir des effets créatifs chez les lecteurs, comme toute procédure imaginaire." ( L'invention de la littérature) - Citation :
- Ca semble d'ailleurs être une constante dans la famille : après le père, grand latiniste s'il en fut, le fils et la fille ont continué dans l'étude de l'antiquité.
Tous deux se démarquent, elle par ses thèses radicales, lui (Nicolas Grimal) en apportant sa caution à une thèse révolutionnaire et très controversée sur la construction des pyramides. Non non, je ne ferai pas de psychologie de quat'sous sur ce besoin de se démarquer. Et le plus drôle, c'est qu'elle prend un malin plaisir à dynamiter systématiquement toutes les positions de son papa et non, ce n'est pas grâce à lui qu'elle s'est lancée dans les lettres classiques ... | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Nos lectures de février 2014 Mar 4 Mar 2014 - 21:30 | |
| Je note la référence, même si en ce moment cela risque d'être difficile. | |
| | | tom léo Sage de la littérature
Messages : 2698 Inscription le : 06/08/2008 Age : 61 Localisation : Bourgogne
| Sujet: Re: Nos lectures de février 2014 Mer 5 Mar 2014 - 22:06 | |
| - bix229 a écrit:
- En parallèle avec Arno Geiger, Vingt jours et un : Un séjour dans le Haut Altai : Galsan Tschinag.
Sachez pour votre gouverne que l' auteur est Touva, c' est à dire et si j' ai bien compris, ni kazakh ni Mongol... En fait, je n' ai pas bien compris... Tschinag a vécu et étudié en Allemagne et y est assez connu. Si je comprends bien, il est bien de la Mongolie et mongole, mais ceux-ci se soubdivisent en différents groupes, tribus: la sienne c'est celle des Touva. Voir aussi: http://fr.wikipedia.org/wiki/Galsan_Tschinag | |
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