Nos lectures de juin 2014

Un peu de mal à me trouver une lecture de fiction qui tienne la route. Je vais essayer le zéro et l'infini d'A Koestler, qui fait un bon pendant à La Grande Terreur en URSS 1937-1938 de Tomasz Kizny dont je parlais hier.
Dans le zéro et l'infini,la description de la scène d'arrestation initiale ,avec le concierge tremblant dans l'encadrement de la porte, est impressionnante de similitude avec la celle rapportée dans un journal intime cité dans La Grande Terreur en URSS 1937-1938 .

Livre assez étonnant et provocateur de Sophie Fontanel "L'envie"

Epi a écrit:

La fille du fossoyeur de Joyce Carol Oates

Bonne lecture   

topocl a écrit:

J'ai parcouru La Grande Terreur en URSS 1937-1938 de Tomasz Kizny

Cette photo est particulièrement scotchante.

Akira Mizubayashi : Une langue venue d' aileurs




"Belle surprise que ce petit livre à part, discret et chatoyant, blotti dans un entre-deux vibrant d'intelligence : l'essai et le journal intime. L'intermédiaire, l'interstice, Akira Mizubayashi connaît, depuis qu'à 18 ans, en 1968, il s'est mis en tête, en cerveau, en chair, de se glisser dans une nouvelle langue et de parler le français à la perfection. Il y est parvenu, par des chemins incongrus qu'il débroussaille à plaisir : Mozart, la radio japonaise, l'université de Montpellier, François Truffaut...

Entre deux nations, le cœur du Japonais n'a cessé de balancer, et ce mouvement berce son écriture, savante et rieuse, d'une douceur exquise. L'auteur creuse dans sa mémoire, glisse sur son amnésie, et la chorégraphie envoûte. Un père bienveillant, des professeurs tutélaires, des femmes fugitives et des écrivains fondateurs (Arimasa Mori, Jean-Jacques Rousseau) : les figures qui ont marqué sa vie apparaissent et disparaissent dans une atmosphère de dévotion féerique.

Très sensible à la magie du destin, Akira Mizubayashi ensorcelle à son tour par la grâce de ses formules. Il est avant tout une oreille, et sa passion pour la langue lui permet d'entendre la vibration intérieure de tout ce qui l'entoure, les textes comme les êtres. Son attrait pour le français est d'abord venu d'un manque linguistique, pendant la tourmente soixante-huitarde de Tokyo : « Partout il y avait de la langue, de la langue fatiguée, pâle, étiolée. C'étaient des mots qui ne s'enracinaient pas, des mots privés de tremblements de vie et de respiration profonde. [...] Il fallait que j'entreprenne une tentative d'évasion. Le français m'est alors apparu comme le seul choix possible, ou plutôt comme la seule parade face à la langue environnante malmenée jusqu'à l'usure. » Aujourd'hui, sa parole est d'or et offre à son tour un refuge réconfortant."



Télérama



.

colimasson a écrit:

topocl a écrit:

J'ai parcouru La Grande Terreur en URSS 1937-1938 de Tomasz Kizny

Cette photo est particulièrement scotchante.

Et quand on sait le destin de ces innocents impitoyablement expurgés, le scotch n'est pas repositionnable!
Si tu peux le trouver en bibliothèque, ce livre (pas donné) en comprend de nombreuses tout aussi impressionnantes.

topocl a écrit:

colimasson a écrit:

topocl a écrit:

J'ai parcouru La Grande Terreur en URSS 1937-1938 de Tomasz Kizny

Cette photo est particulièrement scotchante.

Et quand on sait le destin de ces innocents impitoyablement expurgés, le scotch n'est pas repositionnable!
Si tu peux le trouver en bibliothèque, ce livre (pas donné) en comprend de nombreuses tout aussi impressionnantes.

Je le réserverai à la BDP lorsqu'il sera disponible .

La danse de la mouette, d'Andrea Camilleri

topocl a écrit:

shanidar a écrit:

L'invention du monde d' Olivier Rolin

Je ne suis pas absolument sûre qu'il te déplaise    

après 150 pages, je m'y trouve très bien !

et bonne lecture de Koestler (dont les arrestations en Espagne et en France donnent bien du poids à ce qu'il raconte...).

Mister d'Elsa Boyer. Surprenant ! Une vision quasi abstraite et poétique (une critique aussi) du monde du football.

"Unerzählt" de WG Sebald. Pas traduit? Des miniatures...

L'indien blanc (Craig Johnson)

Le Bibliomane a écrit:

Après "Le Libraire" de Régis de Sà Moreira (qui m'a laissé une impression bof bof), j'entame "Le Coeur cousu" de Carole Martinez.

Tu aimes bien l'écriture de Carole Martinez, Biblio?? Perso, je n'accroche pas des masses...

Epi a écrit:

églantine a écrit:

Epi a écrit:

La fille du fossoyeur de Joyce Carol Oates

Excellent ce JCO !
Bonne lecture Epi. 

Merci Eglantine, ça faisait longtemps que je n'avais pas lu de JCO et celui-ci est effectivement terrible.

Ah oui, excellent souvenir pour moi aussi!

De mon côté je vais finir Cette nuit je l'ai vue de Drago Jancar (Et non  Django Jacar comme je m'évertue à le prononcer  ) Merci Arabella, ça me plait !

.

Topocl, je note aussi la Grande Terreur. Je ne sais pas quand j'aurais le temps de le lire mais ça viendra

Aeriale a écrit:

Le Bibliomane a écrit:

Après "Le Libraire" de Régis de Sà Moreira (qui m'a laissé une impression bof bof), j'entame "Le Coeur cousu" de Carole Martinez.

Tu aimes bien l'écriture de Carole Martinez, Biblio?? Perso, je n'accroche pas des masses...

Perso, j'ai bien aimé ce roman qui a un petit goût de "Cent ans de solitude" de Garcia Marquez pour le côté réalisme magique.
J'ai trouvé son écriture plus appliquée que dans "Du domaine des murmures", écriture que j'avais trouvé assez quelconque.
Sans le trouver extraordinaire, ce roman m'a laissé une bonne impression et si j'ai le courage j'en ferais peut-être un commentaire un peu plus détaillé que ce présent avis.

Le Bibliomane a écrit:

Aeriale a écrit:

Le Bibliomane a écrit:

Après "Le Libraire" de Régis de Sà Moreira (qui m'a laissé une impression bof bof), j'entame "Le Coeur cousu" de Carole Martinez.

Tu aimes bien l'écriture de Carole Martinez, Biblio?? Perso, je n'accroche pas des masses...

Perso, j'ai bien aimé ce roman qui a un petit goût de "Cent ans de solitude" de Garcia Marquez pour le côté réalisme magique.
J'ai trouvé son écriture plus appliquée que dans "Du domaine des murmures", écriture que j'avais trouvé assez quelconque.
Sans le trouver extraordinaire, ce roman m'a laissé une bonne impression et si j'ai le courage j'en ferais peut-être un commentaire un peu plus détaillé que ce présent avis.

Je viens de finir Cent ans de solitude, du coup ce que tu dis de Martinez m'attire...