Parfums d'Orient : le Japon

Comment décrire le Japon?... Pour moi, la première impression c'est ce mélange entre modernité, technologie et traditions, l'impression d'un pays fortement attaché à ses valeurs et à son art de vivre, mais aussi tourné vers les autres, soucieux d'établir des liens...
Ce pays a quelque chose de profondément différent...fascinant en tout cas!

Des mots que m'inspirent le Japon:

Ombrelles et bicyclettes

...Les japonaises en sont accros, même sur leur guidon de vélo..Par tout temps et en tout lieux, assorties à leurs tenues ...

Temples et jardins


Pas moins de1600 temples et3OO sanctuaires répartis dans la seule ville de Kyoto...
Certains sont ouverts aux public: intérieur zen, ultra dépouillé, sobre et solennel ...propre à la méditation. Comme ici celui de Daitoku-ji
Ou bien le merveilleux Kinkakuji temple d'Osaka ou temple doré

Les néons et la foule...
.

Petit clin d'oeil à Lost in translation ...Remarquez la pub pour le wysky Santori sur la 1ère photo ...Bill et Scarlett ne sont pas loin...
Osaka -quartier de Dotonbori- le plus bruyant et le plus surréaliste : les gens affluent de toute part, à deux pas du petit temple Hoezn-ji
Deux touristes paumés parmi plus de 2 600 000 habitants d'Osaka...
cherchez bien, vous allez trouver...


le centre de Kyoto:

Thés et traditions...
... i Et bien sûr, les maisons de thé de Gion, à Kyoto, le quartier des geishas et de leurs apprenties: les maikos ... charme désuet et constructions en bois, petites échoppes d'artisan et kimonos : un véritable havre de paix: magique!

On ne sait plus où poser les yeux!
Je n'ai pas bien vu les deux touristes égarés dans la foule...elle est petite la photo même en cliquant dessus J'ai cru reconnaître Speedy...

Bon, c'est pas tout ça, on part quand?

Chatperlipopette a écrit:

On ne sait plus où poser les yeux!
Je n'ai pas bien vu les deux touristes égarés dans la foule...elle est petite la photo même en cliquant dessus J'ai cru reconnaître Speedy...

Voui, tu as bien vu Speedy, planqué derrière l'appareil photo, lol...Et moi à côté, tels deux parfaits badauds...

Chiche, Marie...on part bientôt...juste le temps d'apprendre un peu de japonais histoire de déchiffrer les menus au moins...

C’est quand vous voulez ici …on troque notre bus contre des billets d’avion pour le groupe ?

le japon, un jour j'aimerais découvrir

Merci pour ce beau panorama du Japon, Aériale. (jutilise le cyclope non seulement pqu'il fait pitié, ce petit smilie jamais utilisé, mais aussi pour renvoyer à l'appareil photo )

aériale a écrit:
Comment décrire le Japon?... Pour moi, la première impression c'est ce mélange entre modernité, technologie et traditions, l'impression d'un pays fortement attaché à ses valeurs et à son art de vivre, mais aussi tourné vers les autres, soucieux d'établir des liens...

Je n’arrive pas, en fait, à voir ce mélange : le Japon, si je me réfère à tes images et à ce que les films m’en ont montrés, est tranché en deux : d’un coté, les traditions, de l’autre, le modernisme. Je n’arrive pas à cerner le mélange. Dans Lost in translation, S. Coppola donne à voir un Japon capitalisé à fond. Quasiment plus aucune trace des traditions – ce qui n’empêche pas la tonalité générale de la ville de sonner étrangement. À l’extrême opposé, j’ai vue plusieurs films de Ozu. Et là, c’est les traditions pures (ses beautés et ses failles). Le modernisme a une place infime (je me rappel, par exemple, le travail de la femme qui ne voulait pas se mariée, dans Early summer). Je ne vois pas le mélange. Le pays semble (selon mon étroite connaissance) déchiré en deux. Combien différent sont les deux films auxquelles je me suis référé! Les valeurs prônées par les sociétés japonaises présentées dans chacun d’eux me semblent inconciliables.

Une scène superbe de Early summer:
https://www.youtube.com/watch?v=BMtw8Wu8aQ0

Snark a écrit:

Je n’arrive pas, en fait, à voir ce mélange : le Japon, si je me réfère à tes images et à ce que les films m’en ont montrés, est tranché en deux : d’un coté, les traditions, de l’autre, le modernisme. Je n’arrive pas à cerner le mélange.

Je n'ai eu qu'un bref apperçu de ce pays bien mystérieux pour nous , occidentaux, mais je n'ai pas perçu de "cassure" ,de fracture. Les films de Ozu datent de plus de 50ans, mais lorsque je visionne ton extrait, je revois des scènes (la femme qui se courbe devant son mari pour lui dire au-revoir, ou les personnages déchaussés lorsqu'ils dinent, la lenteur... ) actuelles. Les néons des films de Sofia Coppola ont envahi l'espace, (surtout dans Tokyo, Oasaka sans doute) mais je crois que l'âme nippone reste la même.
J'ai croisé des femmes en kimonos un peu partout, des geishas dans des endroits branchés, et n'ai jamais pu ( ni même osé) entrer dans un restaurant sans ôter mes chaussures. Les traditions demeurent et la vie se poursuit à son rythme trépidant, mais il me semble (de visu) qu'elles s'adaptent et s'imbriquent sans heurts ( ce qui convient bien à leur mental, et donc leur attitude, très zen)
J'ai été frappée par l'extrème féminité et douceur des japonaises par exemple (et je comprends pourquoi elles font tant rêver les hommes ) pas vu de working-girls stressées non plus. Je ne pense pas qu'ils soient prêts à sacrifier tout celà ...
La vision que l'on a du Japon aux travers des films est forcément réductrice, disons focalisée (l'effet projecteur) sur telle ou telle image. Et n'oublions pas que Coppola nous donne celle d'un américain, largué devant cet univers si étranger pour lui. (ce que l'on a pu ressentir complètement d'ailleurs, nous) Ozu parle de l'intérieur. C'est peut-être la différence fondamentale.
les valeurs semblent inconciliables, pour nous, autrement dit, mais il me semble qu'ils s'en accomodent aisément, eux.

Le fond reste traditionnel (sauf pour la dernière génération d’adultes), quoi que la crise économique asiatique des années 90 ait changé beaucoup de choses, « l’emploi à vie » dans la même société par exemple n’est plus qu’un lointain souvenir ; la forme ayant complètement changé en peu de temps, il y a maintenant une forme de dichotomie entre valeurs prônées et réalités.

Il y a donc une grave crise « morale » dans la société nipponne ; le taux de suicide par exemple, même parmi les enfants, est en constante augmentation et la pratique de la prostitution chez les lycéennes est devenue monnaie courante…

À partir de ce que tu en dis, Aériale, je peux m’imaginer… j’ai très très hâte de voir de mes propres yeux cette conciliation (paraissant pourtant impossible..) entre traditions et modernisme. Mais je ne manquerai pas de visiter les quartiers plus conservateurs (il y en a, jespère!), là où leurs si belles traditions subsistent, intact.
(Bon, je dis « si belles », mais elles ont bien entendu des failles; failles sublimées dans Épouses et concubines*. )

*Une trouvaille à propos de ce film splendide: https://www.youtube.com/watch?v=gyQKOkrUWrI

Rassure-toi Snark, si tu vas à Kyoto, tu seras gâté côté traditions et quartiers préservés. Tout ceci est authentique car ce n'est pas un pays touristique à proprement parlé...
Tu me redonnes envie de voir Epouses et concubines, je suis sûre d'être passée à côté de beaucoup de choses à l'époque.
La culture japonaise est quelque chose qui s'apprivoise, délicatement...On y vient par petites touches. c'est la perception que j'en ai en tout cas.
Et ton extrait d'Ozu m'a mis l'eau à la bouche...Je n'ai jamais vu l'un de ses films et j'aimerais bien combler mes lacunes. Sont-ils facilement disponibles?

Pour répondre à Sousm',j'ai entendu parler de ces taux inquiétants de suicides chez les jeunes. Malheureusement ils ne sont pas spécifiques au Japon...Crois-tu qu'ils soient plus importante chez eux? En Finlande, Suède et d'une manière générale dans la plupart des pays les plus avancés économiquement le nombre croit aussi...
Pourtant leur niveau de développemnt humain (calculant le degré d'espérance de vie, d'instruction et le revenu réel par habitant) est un des plus élevés du monde.
Ce sont malheureusement les ratés d'un système basé sur la performance. Ce genre de problème ne doit pas exister c'est sûr, en Zambie par exemple...

As tu lu Un artiste du monde flottant, Aériale? Ishiguro?