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| Nos lectures de décembre 2014 | |
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Auteur | Message |
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colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Nos lectures de décembre 2014 Mar 2 Déc 2014 - 20:46 | |
| Je suis toujours dans Psychanalyse et parapsychologie de Si Ahmed et j'ai commencé les Chants du Crépuscule de Hugo (après les Voix intérieures et les Rayons et les ombres, même si pas chronologiquement logique). | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Nos lectures de décembre 2014 Mar 2 Déc 2014 - 21:30 | |
| Yvette Szczupak-Thomas : Un diamant brut, Vézelay-Paris 1938-1950. - MétailiéJe le commence à peine, mais je vous le recommande ! Une découverte !- Spoiler:
Yvette Szczupak-Thomas s'est éteinte, en 2003, à Jérusalem. Titulaire du certificat de conversion n° 6 de l'Etat d'Israël, elle s'était enracinée sur cette terre tant aimée depuis 1950. Un exil délibéré, opéré à 21 ans, en rupture totale avec ce que la jeune Bourguignonne Yvette Thomas avait pu vivre jusque-là. C'est sa jeunesse extravagante que la belle Yvette s'est décidée à raconter, à partir de 1980, dans un style aussi baroque que l'avaient été ses années d'apprentissage. Au départ, Yvette, orpheline, pupille de l'Assistance publique, mène une vie presque banale - avec son lot de bonnes et de mauvaises familles d'accueil. Chez Maman Blanche et Papa Edgar, paysans de l'Yonne, tout va bien. Trop bien, certainement, aux yeux de l'Assistance, qui l'envoie, à l'âge de 10 ans, chez Germaine, garder les vaches sous les coups de trique. Après un séjour à l'hôpital, la voici, près de Vézelay, chez Maman Phrasie, brave et dévouée fermière. «Votre petite reine, c'est un joyau brut.» Il aura suffi de ces quelques mots, émis, en mai 1942, par deux Parisiens «de la haute», impressionnés par le coup de crayon de la blonde Yvette et sans doute par sa beauté, pour que «la bourrasque» détourne le destin de la jeune pupille. Les mondains en question sont Christian, dit Taky, et Yvonne Zervos, éditeurs des Cahiers d'art, mécènes et compagnons de tout ce que Paris compte alors d'artistes et de poètes. En un rien de temps, l'affaire est bouclée: la petite Yvette, 13 ans, est adoptée et accueillie rue du Bac avec sa valise en osier. Le spectacle commence: l'étrange Georges Bataille, le grand Fernand Léger, le riant Calder, l'inquiétant Balthus, Giacometti «le vagabond des nuits blanches», le charmant Miro... le salon des Zervos ne désemplit pas. Picasso: «le roi, le seigneur, le prophète» Une fascinante brochette que l'adolescente aborde avec toute la fraîcheur des néophytes, décernant les satisfecit et les cartons rouges. Parmi les habitués des banquets intellectuels de Saint-Germain-des-Prés, Pablo Picasso, «le roi, le seigneur, le prophète», occupe une place à part dans le coeur de l'orpheline. Véritable père nourricier, il se révèle généreux - il assurera son éducation artistique - et respectueux - contrairement à certains beaux esprits, qui n'hésitent pas à tenter leur chance auprès de la mineure. Dans le registre des gestes déplacés, c'est Taky, le «père adoptif», qui tient incontestablement la corde. Yvette a à peine 14 ans quand il lui demande de lui «faire plaisir», de l'aider à «moucher son tuyau à pipi». Plus tard, il ne se contentera plus de ces attouchements... En fait, les moeurs sont plus que débridées chez les Zervos et leurs amis, faune excentrique et brillante, certes, mais aussi dépravée et glauque. Beuveries, masturbations, coucheries vont bon train. René Char, «le poète combattant fourbu», dont Yvette s'est méfiée dès leur première rencontre, n'est pas en reste, qui forme un couple avec son hôtesse, Yvonne. Même l'adorable Nusch Eluard, logée un temps avec Paul sous le toit des Zervos, aimait, semble-t-il, s'encanailler avec quelques GI hilares. Au-delà de ces découvertes sulfureuses, le témoignage d'Yvette vaut pour ses savoureuses scènes d'anthologie: la bagarre homérique, très commedia dell'arte, entre les Zervos et les Eluard; la signature par Picasso de faux Picasso; le tournage d'un court-métrage poético-artistique de Char dans le Luberon... Autant de pépites pour le lecteur esthète, qui découvre ici bien des faces cachées du beau monde. Yvette, elle, minée par sa «laideur intérieure», préférera fuir en Israël.
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| | | tina Sage de la littérature
Messages : 2058 Inscription le : 12/11/2011 Localisation : Au milieu du volcan
| Sujet: Re: Nos lectures de décembre 2014 Mar 2 Déc 2014 - 22:08 | |
| Fini LE GOFF ! Waow !!!!!!!!! Je commence RUTEBEUF demain. Logique. Fini D'Ormesson. Léger et finalement pas si mal. | |
| | | Sullien Sage de la littérature
Messages : 1591 Inscription le : 23/10/2012
| Sujet: Re: Nos lectures de décembre 2014 Mar 2 Déc 2014 - 22:15 | |
| - tina a écrit:
- Fini LE GOFF !Je commence RUTEBEUF demain.
Pur hasard, je te suivrai de peu ! Villon d'abord... Et j'ai fini Les Misérables. Euh... Le premier tome. Petite pause, donc. | |
| | | tina Sage de la littérature
Messages : 2058 Inscription le : 12/11/2011 Localisation : Au milieu du volcan
| Sujet: Re: Nos lectures de décembre 2014 Mar 2 Déc 2014 - 22:19 | |
| Je vais voir la différence entre un homme - brillant, Jacques Le Goff - mais qui a une approche intellectuelle, sensible et abstraite d'un roi et d'une époque et un homme ayant vécu sous ce même roi : Rutebeuf. Il n'a pas lésiné sur les critiques, le Rutebeuf. C'est que le fanatisme du "saint" en agaçait plus d'un... Après l'hagiographie, la réalité ? | |
| | | Sullien Sage de la littérature
Messages : 1591 Inscription le : 23/10/2012
| Sujet: Re: Nos lectures de décembre 2014 Mar 2 Déc 2014 - 22:21 | |
| - tina a écrit:
- Je vais voir la différence entre un homme - brillant, Jacques Le Goff - mais qui a une approche intellectuelle, sensible et abstraite d'un roi et d'une époque et un homme ayant vécu sous ce même roi : Rutebeuf.
Il n'a pas lésiné sur les critiques, le Rutebeuf.
C'est que le fanatisme du "saint" en agaçait plus d'un...
Après l'hagiographie, la réalité ? Tu vois la biographie de Le Goff comme une hagiographie, vraiment ?
Dernière édition par Sullien le Mar 2 Déc 2014 - 22:22, édité 1 fois | |
| | | tina Sage de la littérature
Messages : 2058 Inscription le : 12/11/2011 Localisation : Au milieu du volcan
| Sujet: Re: Nos lectures de décembre 2014 Mar 2 Déc 2014 - 22:22 | |
| - Sullien a écrit:
Et j'ai fini Les Misérables. Euh... Le premier tome. Petite pause, donc. Je n'ai jamais pu dépasser quelques dizaines de pages ! Je ne sais pas pourquoi. | |
| | | tina Sage de la littérature
Messages : 2058 Inscription le : 12/11/2011 Localisation : Au milieu du volcan
| Sujet: Re: Nos lectures de décembre 2014 Mar 2 Déc 2014 - 22:23 | |
| - Sullien a écrit:
Tu vois la biographie de Le Goff comme une hagiographie, vraiment ? Pas spécialement lui. Il n'est pas égaré par sa passion. Mais plus généralement l'Histoire, le clergé et la postérité en ont fait un mythe. | |
| | | Sullien Sage de la littérature
Messages : 1591 Inscription le : 23/10/2012
| Sujet: Re: Nos lectures de décembre 2014 Mar 2 Déc 2014 - 22:32 | |
| - tina a écrit:
- Sullien a écrit:
Et j'ai fini Les Misérables. Euh... Le premier tome. Petite pause, donc. Je n'ai jamais pu dépasser quelques dizaines de pages !
Je ne sais pas pourquoi. Ah ? Comme ça, je t'aurais crue une inconditionnelle de Victor ! - tina a écrit:
- Sullien a écrit:
Tu vois la biographie de Le Goff comme une hagiographie, vraiment ? Pas spécialement lui. Il n'est pas égaré par sa passion.
Mais plus généralement l'Histoire, le clergé et la postérité en ont fait un mythe.
Je comprends mieux ! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Nos lectures de décembre 2014 Mar 2 Déc 2014 - 22:49 | |
| J'ai toujours eu beaucoup de mal avec Hugo. je trouvais ses poésies (enfin certaines) pompeuses, grandiloquentes. Et sa prose parfois tellement niaiseuse ! J'avais une quinzaine d'année quand j'ai lu le Misérables, et je me souviens encore du passage du baiser entre Marius et Cosette, que j'avais trouvé risible, alors que j'étais pourtant une incorrigible romantique.
Cela dit, nul doute que j'ai tort. Simplement, je crains qu'Hugo et moi ne fassions pas bon ménage…
Pour rappel :
Elle lui prit une main et la posa sur son cœur. Il sentit le papier qui y était. Il balbutia : — Vous m’aimez donc ? Elle répondit d’une voix si basse que ce n’était plus qu’un souffle qu’on entendait à peine : — Tais-toi ! tu le sais ! Et elle cacha sa tête rouge dans le sein du jeune homme superbe et enivré. Il tomba sur le banc, elle près de lui. Ils n’avaient plus de paroles. Les étoiles commençaient à rayonner. Comment se fit-il que leurs lèvres se rencontrèrent ? Comment se fait-il que l’oiseau chante, que la neige fonde, que la rose s’ouvre, que mai s’épanouisse, que l’aube blanchisse derrière les arbres noirs au sommet frissonnant des collines ? Un baiser, et ce fut tout. |
| | | Exini Zen littéraire
Messages : 3065 Inscription le : 08/10/2011 Age : 51 Localisation : Toulouse
| Sujet: Re: Nos lectures de décembre 2014 Mer 3 Déc 2014 - 9:25 | |
| Pourtant, Victor Hugo a parfois des fulgurances. Dans "A ceux qu'on foule au foule aux pieds", par exemple : - Spoiler:
"Oh ! je suis avec vous ! j’ai cette sombre joie. Ceux qu’on accable, ceux qu’on frappe et qu’on foudroie M’attirent ; je me sens leur frère ; je défends Terrassés ceux que j’ai combattus triomphants ; Je veux, car ce qui fait la nuit sur tous m’éclaire, Oublier leur injure, oublier leur colère, Et de quels noms de haine ils m’appelaient entre eux. Je n’ai plus d’ennemis quand ils sont malheureux. Mais surtout c’est le peuple, attendant son salaire, Le peuple, qui parfois devient impopulaire, C’est lui, famille triste, hommes, femmes, enfants Droit, avenir, travaux, douleurs, que je défends ;
Je défends l’égaré, le faible, et cette foule Qui, n’ayant jamais eu de point d’appui, s’écroule Et tombe folle au fond des noirs événements ; Etant les ignorants, ils sont les incléments ; Hélas ! combien de temps faudra-t-il vous redire A vous tous, que c’était à vous de les conduire, Qu’il fallait leur donner leur part de la cité ; Que votre aveuglement produit leur cécité ; D’une tutelle avare on recueille les suites, Et le mal qu’ils vous font, c’est vous qui le leur fîtes. Vous ne les avez pas guidés, pris par la main, Et renseignés sur l’ombre et sur le vrai chemin ; Vous les avez laissés en proie au labyrinthe. Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte ; C’est qu’ils n’ont pas senti votre fraternité. Ils errent ; l’instinct bon se nourrit de clarté ; Ils n’ont rien dont leur âme obscure se repaisse ; Ils cherchent des lueurs dans la nuit, plus épaisse Et plus morne là-haut que les branches des bois ; Pas un phare. A tâtons, en détresse, aux abois, Comment peut-il penser celui qui ne peut vivre ? En tournant dans un cercle horrible, on devient ivre ; La misère, âpre roue, étourdit Ixion. Et c’est pourquoi j’ai pris la résolution De demander pour tous le pain et la lumière ...".
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| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Nos lectures de décembre 2014 Mer 3 Déc 2014 - 9:27 | |
| C'est pourtant d'une sobriété remarquable, Armor ! Il faudrait faire ce petit test rigolo de présenter ce texte et de demander : de quel auteur? | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Nos lectures de décembre 2014 Mer 3 Déc 2014 - 9:30 | |
| A propos de sobriété et d'économie d'émotion, j'ai commencé Dernières nouvelles du martin-pêcheur de Bernard Chambaz, à vélo à travers l' Amérique, dans le souvenir de son fils Marin, mort il y a 19 ans. | |
| | | shanidar Abeille bibliophile
Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010
| Sujet: Re: Nos lectures de décembre 2014 Mer 3 Déc 2014 - 9:38 | |
| La Corde raide d'Arthur Koestler
Dialectique du Moi et de l'inconscient de C.G. Jung (brillant)
Le forçat innocent de Jules Supervielle
(bix, ton spoiler est alléchant !) | |
| | | Dreep Sage de la littérature
Messages : 1435 Inscription le : 14/03/2014 Age : 32
| Sujet: Re: Nos lectures de décembre 2014 Mer 3 Déc 2014 - 12:00 | |
| - Armor-Argoat a écrit:
- J'ai toujours eu beaucoup de mal avec Hugo. je trouvais ses poésies (enfin certaines) pompeuses, grandiloquentes.
Et sa prose parfois tellement niaiseuse ! J'avais une quinzaine d'année quand j'ai lu le Misérables, et je me souviens encore du passage du baiser entre Marius et Cosette, que j'avais trouvé risible, alors que j'étais pourtant une incorrigible romantique.
Cela dit, nul doute que j'ai tort. Simplement, je crains qu'Hugo et moi ne fassions pas bon ménage…
Pour rappel :
Elle lui prit une main et la posa sur son cœur. Il sentit le papier qui y était. Il balbutia : — Vous m’aimez donc ? Elle répondit d’une voix si basse que ce n’était plus qu’un souffle qu’on entendait à peine : — Tais-toi ! tu le sais ! Et elle cacha sa tête rouge dans le sein du jeune homme superbe et enivré. Il tomba sur le banc, elle près de lui. Ils n’avaient plus de paroles. Les étoiles commençaient à rayonner. Comment se fit-il que leurs lèvres se rencontrèrent ? Comment se fait-il que l’oiseau chante, que la neige fonde, que la rose s’ouvre, que mai s’épanouisse, que l’aube blanchisse derrière les arbres noirs au sommet frissonnant des collines ? Un baiser, et ce fut tout. Je te rejoins tout à fait sur Victor Hugo. He oui, on pourrait faire un jeu sympa où l'on doit reconnaître un auteur à partir d'un texte En attendant, j'hésites à commencer Gros-câlin, de Romain Gary. | |
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