Antoine Choplin

merci pour ton commentaire, trop contente que tu as aimé

Sans les parfumés, je ne l'aurais sans doute pas lu. Merci !

Je découvrais Antoine Choplin en lisant Le héron de Guernica....Est-ce que tous ses livres se ressemblent : tragiques, précieux et d'une grande fragilité ?Je reprends les mêmes adjectifs que Traversay mais "fragile" est celui qui m'est tout de suite venu à l'esprit pour parler de ce court récit : on oscille tout le temps entre l'inacceptable et la vision de l'artiste peintre devant toute chose...

Ce que Théo décrit comme léger a été pour moi "la force" du récit : ce qui en fait sa beauté à mes yeux.... On effleure tout à petits touches....

Un livre qu'on regrette de reposer,une fois la dernière page lue.

La petite musique de Choplin. C'était aussi mon premier. Quel autre livre de lui nous conseillent les spécialistes ?

traversay a écrit:

La petite musique de Choplin. C'était aussi mon premier. Quel autre livre de lui nous conseillent les spécialistes ?

Je ne suis pas "spécialiste" mais amatrice de ce que tu appelles "la petite musique de Choplin"...Personnellement j'ai beaucoup aimé L'impasse.

coline a écrit:

A propos de L'impasse:
153 pages…
Pour raconter une énième très belle histoire d’amitié au cœur de la guerre. Une de ces histoires où compte plutôt la « chair » que la « tunique »…
Pour montrer les deux visages de l’humain : sa dignité et sa barbarie.
Pour croire qu’avec l’Art, même aux heures les plus sombres, une fleur a des chances de "pousser sur une pierre".

J'ai trouvé ce livre très beau.

Le héron de Guernica est dans ma PAL....

Merci coline.

Noémie a écrit:

Est-ce que tous ses livres se ressemblent : tragiques, précieux et d'une grande fragilité ?

traversay a écrit:

La petite musique de Choplin. C'était aussi mon premier. Quel autre livre de lui nous conseillent les spécialistes ?

tout comme Coline je dirais que dans L'impasse vous allez retrouver le sujet de guerre, traité avec la 'douceur' de Choplin, en quelque sorte cela se fait aussi dans Radeau
Léger fracas du monde était le premier livre que j'ai lu de lui et sera donc probablement toujours mon coup de coeur personnel, mais là il n'y a que sa musique, sans grande tragédie.. probablement trop "léger" pour ceux qui ont commencé avec un livre de lui, traitant un sujet plus grave
Apnées retrouve le genre de Léger fracas du monde, j'ai bien aimé à cause de sa musique, mais pas celui que je recommanderai pour continuer avec lui
Cour Nord est passé un peu trop inaperçu à mon goût lors de sa parution, on se retrouve avec ce livre au nord de la France, début des années 80, il y a une grève, la relation père-fils et du jazz.. et il mélange le tout à merveille..

mais bon, faudrait peut être pas me demander, je suis une inconditionnelle de cet auteur

kenavo a écrit:

.

mais bon, faudrait peut être pas me demander, je suis une inconditionnelle de cet auteur

Ah,bon? Ben, on n'avait pas trop remarqué........

je vais d'ailleurs le proposer à Jutta pour sa recherche d'auteurs français à traduire..

Séduite par ce roman, je rejoins les premiers commentaires qui ont été rédigés sur ce fil. Voici ma touche personnelle...

LE HERON DE GUERNICA

1937 : à Paris se tient l’exposition universelle.
Le 25 mai, jour où est présentée l’oeuvre de Picasso, Guernica, un jeune peintre amateur, Basilio, natif de Guernica, est présent dans le pavillon représentant l'Espagne, ses propres œuvres dans son carton à dessins. Il est là dans l’espoir de rencontrer Picasso…
C’est le Père Eusebio, de Guernica lui aussi, qui a encouragé Basilio à faire le voyage…
Les bombardements de Guernica ont eu lieu le 26 avril 1937.
Picasso commença à peindre le tableau le 1er mai 1937, à Paris.
Guernica, Picasso n’y était pas. Basilio, si !




Basilio est un jeune commis de ferme, sensible, doux et naïf dont la passion est de peindre, avec talent, les hérons cendrés dans les marais de Guernica, près du pont de la Renteria.
Basilio aurait voulu s’enrôler avec les troupes républicaines mais on n’a pas voulu de lui.
Le jour où les avions allemands survolent et bombardent la ville, Basilio est en train de peindre, comme d’habitude, mais avec plus de cœur encore, car c’est pour la belle Celestina qu’il le fait…Il peint un héron fidèle et magnifique…

A l'arrivée des avions, Basilio retourne précipitamment en ville, inquiet pour ceux qu’il aime…
Il assiste à la destruction totale de Guernica .
Le Père Eusebio qui s'active pour aider la population lui tend un appareil photo. Il lui demande de fixer sur l’image les traces de l’horreur.

"Rien que ça, une bicyclette qui repose à terre au milieu d'une place déserte, je crois que c'est pas mal pour donner à deviner tout ce qu'on ne voit pas sur l'image. Toutes ces choses qui flottent dans l'air et qui fabriquent notre peur de maintenant. Qu'on ne peut pas graver sur du papier mais qui nous empêche presque de respirer par moments."

Le 25 mai 1937, à Paris, à l’Exposition universelle, Basilio était venu pour voir la toile de Picasso, il était venu pour lui raconter le drame de Guernica dont il avait été témoin… pour lui montrer ses hérons peut-être… Qu'en sera-t-il?


Antoine Choplin a décidément beaucoup de talent…Sa prose à la fois simple et poétique ne déguise rien de l’horreur …Il donne à la voir à travers le regard pur d’un jeune peintre modeste, sensible et plein d’humanité.
Très beau et très délicat roman.
Je vais devenir comme Kenavo une inconditionnelle d'Antoine Choplin...

Pas vraiment accroché à Le héron de Guernica

Un thème pourtant prometteur, d'un artiste face à la guerre dans ce qu'elle a de plus destructeur et de plus irrationnel.
Un personnage un peu inconsistant à mon goût, un style assez hâché qui n' a pas su me retenir.

Dommage!...
Mais je crois que je peux te comprendre...Le personnage semble si décalé par rapport aux événements qu'il vit que c'est peut-être ce qui te l'a fait trouver inconsistant...Moi je lui ai surtout vu garder la grâce (d'un esprit simple)au coeur du chaos...

Livre qui va paraître demain, version e-book était déjà disponible


La nuit tombée

Citation :

Présentation de l'éditeur
Un homme sur une moto, à laquelle est accrochée une remorque bringuebalante, traverse la campagne ukrainienne. Il veut se rendre dans la zone interdite autour de Tchernobyl. Il a une mission.
Le voyage de Gouri est l'occasion pour lui de retrouver ceux qui sont restés là et d'évoquer un monde à jamais disparu où, ce qui a survécu au désastre, tient à quelques lueurs d'humanité.

Gouri a une mission. Il revient en terre contaminée pour aller chercher quelque chose dans la maison dans laquelle lui et sa petite famille ont habité avant la catastrophe de Tchernobyl. En même temps il va aussi visiter des amis qui y sont restés dans la zone considérée être « habitable ». Tous ont perdu leur maison, leur chez eux, leur vie d’avant. Et tous vont se retrouver lors d’un repas avant que Gouri va essayer pendant la nuit de franchir les contrôles avant la zone interdite.

Comme toujours chez Antoine Choplin, c’est l’écriture qui emporte le lecteur.
Moment fort de lecture !

Et en plus je viens de faire la découverte du peintre Mario Sironi (1885-1961), responsable pour l’image sur la couverture

Je pense que ce roman fera partie de mes lectures de la rentrée. J'aime bien Choplin!

-La nuit tombée-

Très belle couverture, sobre et classe comme souvent dans cette collection, merci pour le résumé Kena. Un livre qui se lit d'une traite, court et dense à la façon de Choplin. Ici encore peu de mots pour dire l'effroi, mais une sobriété de ton qui ajoute de la puissance au récit et à la désespérance des lieux. J'ai retrouvé cette grâce si particulière, mélange d'âpreté et d'humanité profonde, qui m'avait marquée dans son premier roman, l'Impasse. Dans des décors là aussi dévastés, dans le chaos ambiant et la maladie qui rode, l'auteur anime ses personnages d'une force qui les transcende. Ne pas baisser les bras, continuer la route coûte que coûte, dépasser l'horreur pour préserver le mince espoir symbolisé par cette porte que Gouri cherche à récupérer. C'est à la fois peu mais cela dit beaucoup. Une belle lecture encore, de celles qui ressortent de mes découvertes de pré-rentrée. Et qui plaira surement à Coline pour son aspect assez théatral. A lire!