[2015] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir)

je risque de continuer la noyade de mon désespoir dans quelques autres révisions de James Bond (au moins un Timothy Dalton ?), avant de retrouver la soif de tout le reste qui m'attend pour en profiter plus sereinement ?

Je vais me faire des séances de rattrapage avec White Shadow, Gente de bien et Jamais de la vie. Jauja probablement aussi. Et il y a les films d'Oshima en copies neuves ...

Et surtout le Roy Andersson !!!

Roy Andersson c'est un pigeon machin truc ? je n'étais pas trop motivé par le titre et la BA pourrait ôter toute envie, des arguments pour la ranimer (à part le Lion d'or) ?

Jauja, me suis posé la question...

animal a écrit:

Roy Andersson c'est un pigeon machin truc ? je n'étais pas trop motivé par le titre et la BA pourrait ôter toute envie, des arguments pour la ranimer (à part le Lion d'or) ?

Tu n'as vu aucun des précédents ? C'est un univers très singulier, sorte de croisement entre Tati, kaurismaki et le théâtre de l'absurde. Souvent à la fois burlesque et nihiliste. Des plans séquences fixes et des situations tragicomiques. Le premier Un amour suédois était très différent et très beau aussi. Ce dernier semble plus comique que d'habitude. Les détracteurs trouvent que l'esthétique est parfois publicitaire (il fait de la pub d'ailleurs) et sa misanthropie trop sombre. Mais je pense que c'est un contresens parce qu'il montre surtout le dérisoire et le grotesque de la vie. Pour moi c'est un très grand. Ce dernier m'attire moins mais il pourrait te convenir mieux peut être.

Chymère a écrit:

Une nuit de 1985, la jeune Libby est témoin du meurtre de sa mère et de ses deux sœurs. Tout accuse son frère aîné, Ben, même elle...
28 ans plus tard, alors qu'elle a toujours été incapable de vivre une vie normale, le membre d'un groupe de détectives amateurs la contacte, persuadé de l’innocence de son frère.

Adapté d'un autre livre de Gillian Flynn (comme Gone Girl de Fincher), sans être incroyable sur le plan formel et même si on sent bien que certaines choses ne sont pas approfondies comme dans le roman (que je n'ai pas lu mais bon, je m'en doute... ^^), Dark Places reste un polar honnête et plutôt solide, une enquête qu'on suit avec attention, remontant le fil de la vérité et de la résilience sur les pas de l'héroïne, que Charlize Theron campe avec convictions.
Le reste du casting est d'ailleurs plutôt sympa : Nicholas Hoult, Chloë Grace Moretz, Christina Hendricks, Tye Sheridan...

D'accord avec toi, un bon thriller, dans la veine des romans de Gillian Flynn tel Gone girl auquel on a du mal à ne pas le comparer. Le pitch est prenant, le scénario tient la route,  et Charlize Theron est impeccable, mais comme tu le suggères, le sujet de la résilience doit être plus fouillé dans le roman. Du moins je l'espère ;-)

L'atmosphère tendue, quasi étouffante est bien rendue. On perçoit les rapports très complexes de la famille, et peu à peu le fil se dévide. Beaucoup de flash backs mais bien insérés dans la trame . J'ai donc été prise par le suspense sans m'ennuyer une seconde...il m'a juste manqué un petit quelque chose pour qu'il me reste plus en mémoire, aujourd'hui. Un peu plus d'audace? d'émotion peut-être? Bref, un bon moment mais si vous le ratez, il passera très bien à la télé ;-)



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Marko a écrit:

Vu En équilibre. Dupontel et De France sont bons mais le film est sans grand intérêt. À voir à la télé un soir où il n'y a rien d'autre à faire. Ou pour noter sur le générique de fin  les musiques utilisées (Liszt et Sibelius en tête).

Tout à fait Marko! J'aime beaucoup les acteurs, j'y suis allée pour eux, une amie voulait le voir. Mais rien de particulier sur l'histoire qui évite quand même le mélo redouté, c'est déjà ca! J'ai lu que Dupontel avait tenu à faire toutes les cascades, même celles sur le cheval (enfin sur son flanc exactement) de la scène d'ouverture. Chapeau bas, ce type est incroyable, bon dans tous les régistres. Je l'aime  

Arabella a écrit:

Merci Marko et Aeriale, tu m'as décidée. Même si ce n'et pas bien de ne pas faire les commentaires sur les fils dédiés. Maintenant le Panda va avoir du boulot. Faudrait qu'on se cotise pour lui offrir :

Spoiler:

Oups! Pardon Panda, désolée, je ne savais pas que Panahi avait un fil (j'aurais dûr vérifier, c'est vrai) Et merci Shanidar!

Marko a écrit:

Je vais me faire des séances de rattrapage avec White Shadow, Gente de bien et Jamais de la vie. Jauja probablement aussi. Et il y a les films d'Oshima en copies neuves ...

Jamais de la vie vaut en grande partie pour la présence d'Olivier Gourmet, qui occupe l'écran comme personne...
Pour le reste, je dirais que le film oscille entre trame quasi-policière - avec un suspens quand-même - et le drame social un peu plombant.
ça se laisse regarder, mais à éviter un jour de déprime, un coup à t'achever...

Chymère a écrit:

Marko a écrit:

Je vais me faire des séances de rattrapage avec White Shadow, Gente de bien et Jamais de la vie. Jauja probablement aussi. Et il y a les films d'Oshima en copies neuves ...

Jamais de la vie vaut en grande partie pour la présence d'Olivier Gourmet, qui occupe l'écran comme personne...
Pour le reste, je dirais que le film oscille entre trame quasi-policière - avec un suspens quand-même - et le drame social un peu plombant.
ça se laisse regarder, mais à éviter un jour de déprime, un coup à t'achever...

Ca me va Ils étaient très élogieux au Masque et la plume.

Vu cet aprèm...
Point de héros, ni d'honneurs dans cette guerre par drones interposés... et Thomas Egan, ancien pilote de F16, l'a bien compris. Alors il noie son ennui et son dégoût de lui-même dans l'alcool, sous les yeux impuissants de sa jolie épouse, dans leur jolie maison d'une banlieue géométrique de Las Vegas, où il retourne comme aux horaires de bureaux...
Un film et une réflexion sur la guerre, mais une guerre un peu spéciale, une guerre de loin, à travers un personnage englué entre ses idéaux et les ordres, de plus en plus iniques, de l'armée puis de la CIA.
Un film intéressant, un peu lent, comme en apesanteur par moment, à l'image d'un Ethan Hawke mutique, tout en retenue, qui tente de surnager et puis rattraper par la violence de ce qui se passe sur l'écran à des milliers de kilomètres de là.

Un jeune poète / Damien Manivel



Un jeune homme de 18 ans en villégiature à Sète, cherche l'inspiration poétique, en particulier sur la tombe de Paul Valéry. Il traîne, fait plus ou moins connaissance avec un jeune pêcheur, une fille dont il tombe (ou croit ) amoureux, des rencontres de hasard dans un bar, mais surtout il traîne beaucoup tout seul en essayant d'écrire.

Autant le dire de suite, je suis restée hermétique à ce film. Certaines critiques très positives évoquent Eric Rohmer, Hong Sang soo...et bien on en est loin. J'ai du mal à dire pourquoi, il y a des éléments positifs, Damien Manivel filme pas mal, avec des angles, des plans pas inintéressants, son jeune acteur n'est pas mauvais non plus, même si à mon avis la maladresse est exagérée, ce qui fait un entre deux, trop outré pour être réaliste, pas assez pour être vraiment drôle, même si on sourit parfois. C'est du coup pour moi plus intéressant lorsqu'il y a d'autres personnages, qui sont d'une certaine façon plus réels. Mais comme il est souvent seul, le bougre...En fait j'ai eu le sentiment de quelque chose de trop long, cela aurait peut être été plus convaincant sur moitié moins de temps.

Encore un film qui n'est pas visible chez moi.

Sinon j'ai vu 2 films stupéfiants (dans tous les sens du terme d'ailleurs). Atlas et Un pigeon perché sur une branche philosophait sur l'existence. Commentaires à suivre demain. Certaines images de ces 2 films ont de quoi alimenter mes cauchemars pour un moment. En tout cas le Roy Andersson n'est pas loin d'être un chef-d'œuvre.

Moi c'est Jauja que j'ai vu, il faudrait que j'en dise quelques mots, mais ce ne sera pas facile.

Jauja/ Lisandro Alonso



Fin du XIXe siècle en Patagonie. Un ingénieur danois est devenu capitaine dans l'armée argentine et dirige des travaux dans un avant poste reculé. Les Indiens des environs se montrent menaçants. La jeune fille du capitanie, Ingeborg, se sauve avec un soldat. Le père part à sa recherche et erre dans la pampa.

Les images, sont évidemment splendides, et visiblement très travaillés. Le film oscille entre différents registre, aventures, quête quasi mystique, avant de se tourner vers une sorte de surnaturel-surréaliste.

Je suis mitigée devant le résultat. Il y a des moments prenants, mais aussi des moments où j'ai trouvé cela long. La beauté des images, certes, mais il y a une distance, quelque chose de froid, même pendant des scènes de chaleur, qui font que je suis resté à distance de cette façon de filmer, ayant toujours la sensation d'être devant un objet fabriqué. Et la dernière partie du film, qui quitte le réalisme, même si en elle-même est plutôt bien faite, m'a laissé un peu dubitative sur les intentions du réalisateur. De même que le voyage vers un autre monde de la toute fin, qui même si encore très bien fait et captant l'attention, relève un peu de la pirouette.

Très bien fait, pas mal de qualités, mais un peu démonstratif dans le savoir faire, et au final peut être un peu creux. Enfin c'est mon impression.

Vu Partisan...



Un film un peu ovni par moment, difficile à situer dans le temps et l'espèce (un pays de l'Est ? En tout cas tourné en Géorgie, mais tout le monde parle anglais, et le film est australien), une fable, un conte peut-être... dans lequel un homme, un peu gourou, règne sur des femmes et leurs enfants (les siens, mais pas que), et où l'aîné, peu à peu, va comprendre que ce père en apparence bienveillant, est en fait un petit tyran, aux failles bien sombres...
Un premier film avec des choses vraiment pas mal (de très beaux plans, une jolie façon de filmer les enfants sans niaiserie, une bonne BO....), et des moments un peu en dessous, où on se demande bien où on va, quoi, pourquoi comment...
Mais le duo entre le "vieux" routard Cassel et le tout jeune Jérémy Chabriel (il est top ce gamin) marche vraiment bien, entre amour et défiance.

Bref, je retiens le nom du réal (l'australien Ariel Kleiman) et de son jeune acteur, car le film reste intéressant et beau esthétiquement parlant, malgré ce goût d'inachevé ou de pas "assez"... mais ça reste un premier film, donc...