[2015] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir)

J'ai vu Deephan qui me laisse partagé mais qui est à voir. Commentaire à suivre.

Une petite question, Marko, est ce que l'image bouge beaucoup dans Dheepan?(parce que ça donne mal au cœur çà M Topocl, alors autant savoir avant!)

topocl a écrit:

Une petite question, Marko, est ce que l'image bouge beaucoup dans Dheepan?(parce que ça donne mal au cœur çà M Topocl, alors autant savoir avant!)

Il filme comme si on suivait les personnages en étant avec eux, caméra à l'épaule, mais c'est fluide et moins nerveux que chez les Dardenne. Ça devrait aller !

Ouh que non, ça devrait pas aller, j'irai seule !

topocl a écrit:

Ouh que non, ça devrait pas aller, j'irai seule !

Il doit voir un ophtalmo!

Pas mal le nouveau Benoît Poelvoort, et Yolande Moreau !
Jaco Vandermael a encore eu de bonnes idées, et il y a mis le paquet !
Je n'ai pas encore vu le film, mais le sujet est interpellant.

Il faudrait que je regarde qui a écrit la musique de ces films.

Daisybraille a écrit:

Il faudrait que je regarde qui a écrit la musique de ces films.

Pour La belle saison, c'est Grégoire Hetzel ; pour Le tout nouveau testament, c'est An Pierlé.

Queenie a écrit:

Daisybraille a écrit:

Pas mal le nouveau Benoît Poelvoort, et Yolande Moreau !
Jaco Vandermael a encore eu de bonnes idées, et il y a mis le paquet !
Je n'ai pas encore vu le film, mais le sujet est interpellant.

Ah, je ne suis ni comédie française, ni poelvoordienne, mais il me dit bien celui-ci !

Le tout nouveau testament, c'est plus un film belge qu'un film français, je crois (Belges : Jaco Van Dormael, Thomas Gunzig, Benoît Poelvoorde, Yolande Moreau, Pili Groyne, François Damien, An Pierlé...).

Sortie mercredi....

Télérama avait publié un intéressant article début août : Hokusai, artiste de père en fille

Citation :

Dans l'ombre d'un père omniprésent, référence ultime de l'estampe japonaise, O-Ei, la cadette du clan Hokusai avait un caractère bien trempé. Le film de Keiichi Hara, “Miss Hokusai”, rend hommage à cet esprit rebelle et précurseur. [...]

Comme le manga dont il est tiré, Miss Hokusai relate seulement deux années de la vie d'O-Ei, ses premières désillusions, son passage à l'âge adulte, et insiste sur ses traits de caractère. Entêtée, pas commode, prête à tout pour son art, la jeune femme a le verbe haut et le sourire rare. Dans une société qui croit encore, comme Confucius, que « l'ignorance est la vertu principale des femmes », cette rebelle ne fait pas la cuisine, n'empoigne jamais un balai et rejette en bloc les corvées domestiques.[...]

Figurent aussi des épisodes étonnants, mais avérés, comme son goût immodéré pour le tabac, son attrait pour le fantastique ou son étrange passion pour les flammes. De jour comme de nuit, elle ne rate aucun des fréquents incendies qui embrasent Edo, cité de bois et de papier.

Seule ­liberté prise avec la réalité historique, la représentation physique du personnage. Décrite comme prognathe et peu gracieuse – son père la surnommait aimablement « Mâchoires » –, O-Ei a été « relookée ». « Faire aujourd'hui un long métrage d'animation où l'héroïne est trop moche ­relève de l'impossible, estime Keiichi Hara. Cela ne passe pas auprès du public familial. Je ne voulais pas non plus qu'elle ait l'air d'une princesse Disney ; on a adouci ses traits, mais gardé sa mine renfrognée et ses sourcils épais. »

Totalité à lire sur : http://www.telerama.fr/cinema/hokusai-artiste-de-pere-en-fille,129728.php

Inconnu(e) à mon bataillon. Faudrait tester !

Vu Miss Hokusai, de Keiichi Hara, qui s'était déjà fait remarquer avec Un été avec Coo (2007) et Colorful (2010). Hajimari no michi (2013) n'est malheureusement pas sorti chez nous ; ce film parle de Kinoshita Keisuke (le futur réalisateur de Carmen revient au Pays et La Ballade de Narayama) en 1944. Ceci dit, c'est un "vrai" film (par opposition à un film d'animation), et je ne suis pas sûr que ce soit ce que Keiichi Hara fait de mieux (voir la bande-annonce en fin de post).
Une tranche de vie de Kinoshita, ça n'est pas censé intéresser les Français ; Miss Hokusai, oui, et c'est déjà pas mal.


Le début est bizarre : guitare électrique, piano... euh... On est au XIX° siècle... (le générique sera "pire").
Un peu plus tard, on voit la ville ; et un pont, un grand et beau pont. Ça grouille de gens.
Et on voit Hokusai. Pas très loquace, le gaillard. Il ne fait jamais le ménage, il y a du bazar partout. Une de ses filles, O-Ei, est un peu comme lui. Elle dessine. Elle est souvent de mauvaise humeur. Elle fume. Elle ne se prend pas pour rien, à juste raison, mais elle n'atteint pas le niveau du Maître, son père.
Il y a quelques scènes oniriques, on pense à Akutagawa (un tableau qui évoque de façon très lointaine Figures infernales). Ces scènes permettent de voir la naissance de certaines estampes d'Hokusai (celles avec des fantômes, des dragons). C'est très bien.
Par contre, vers la fin, l'estampe qui se veut émouvante faite pas O-Ei n'est pas à la hauteur. Mais on n'a quasiment rien d'elle (à part les estampes signées par son père), il était donc difficile de s'en inspirer.
On voit Yoshiwara, j'ai bien aimé, aussi.
Voilà : j'ai bien aimé. C'est une tranche de vie, avec des petites histoires, quelques trucs qu'on voit arriver, mais ça tient bien la route, et s'il pouvait y avoir des films comme ça toutes les semaines, ça serait drôlement chouette.
Ca ma donne envie de lire le livre d'Aude Fieschi (voir : https://parfumdelivres.niceboard.com/t8631-aude-fieschi ou celui de Bruno Smolarz).

Nezumi a déjà posté la bande-annonce de Miss Hokusai. Je vais donc finir avec la bande-annonce de Hajimari no michi, film qui doit être cinéphiliquement intéressant.

Si le cor des Alpes m'entraîne dans une douce méditation vers le sommet des montagnes enneigées, je veux bien tenter l'aventure... A Lausanne, ça m'étonnerait un peu...

Antoine Desrosières / Haramiste




Je n'ai pas vu mention de ce film, sur le fil. Il faut dire qu'il est rangé dans la catégorie court métrage (40 mn)  mais suite à des festivals, il a connu une sortie (confidentielle) en salle à partir de juillet, et il a été diffusé sur Arte, et sans doute encore disponible sur le site. Je l'ai vu hier, à l'occasion d'une diffusion dans mon cinéma de proximité, avec un débat avec le metteur en scène et une des deux actrices.

Deux jeunes soeurs, musulmanes et voilées, n'en ont pas moins des interrogations et envies en ce qui concerne la sexualité. Et l'internet, avec son anonymat supposé et l'accès aux informations et contacts multiplie les possibilités...

Le film donne la sensation de quelque chose de très spontané, presque improvisé. Les deux jeunes actrices ont fortement participé à l'écriture des dialogues, et cela donne une grande authenticité et fluidité au film. Mais en même temps, c'est plus compliqué que ça, malgré les quatre séquences assez statiques et des dialogues qui semblent réellement appartenir aux filles, il y a une construction et une maîtrise de l'ensemble étonnante de la part du metteur en scène, malgré un dispositif qui semble minimaliste.
Le film semble fonctionner par des dichotomies, oppositions fondatrices. Dans la première séquences, à l'extérieur, une des deux soeurs visiblement intéressé par un jeune homme qui essaie de rentrer en contact avec elle se fait sermonner par l'autre jeune fille, et une fois revenues dans la chambre qu'elles partage, la sermonneuse se livre aux jeux de rencontres torrides sur Internet. Opposition entre l'extérieur et l'intérieur, entre les interdits dans "la vraie vie" et l'accès à tout ou presque sur Internet. Entre les chamailleries et l'affection qu'elles cachent.
C'est plutôt drôle, mais en même temps très riche en réflexion, le sentiment de l'anonymat de l'internet, démenti par la réalité, les balancement entre désirs et interdits....Le film suscite des réactions et des interrogations.

Le voile... encore un souci d'actualité !