Marcel Aymé

Marcel Aymé, né à Joigny le 29 mars 1902 et mort à Paris le 14 octobre 1967, est un écrivain, dramaturge, nouvelliste, scénariste et essayiste français. Écrivain prolifique, il a laissé deux essais, dix-sept romans, plusieurs dizaines de nouvelles, une dizaine de pièces de théâtre, plus de cent soixante articles et des contes.

Il est resté très attaché à sa région d'origine, la Franche-Comté, à laquelle il a fait une place de choix dans ses romans : La Table aux crevés (1929) pour lequel il obtient le Prix Renaudot, La Vouivre (1941), Gustalin (1938). Mais il est néanmoins devenu un véritable « parigot » de Paris dont il a mis en scène les classes populaires : La Rue sans nom, la petite bourgeoisie : Le Bœuf clandestin (1939), les intellectuels et les snobs : Travelingue (1941).

En cela il fournit une « étude sociale », avec un vocabulaire précis pour chaque type humain. Son langage est d'ailleurs un des plus riches de la littérature contemporaine, mêlant argot, français châtié, patois régional franc-comtois, et anglais phonétiquement francisé.

Très attaqué par la critique, y compris pour ses textes les plus inoffensifs comme Les Contes du chat perché, son succès a été assuré surtout par le public. Au théâtre, son plaidoyer contre la peine de mort La Tête des autres, 1952 a soulevé de vives réactions, mais aussi de l'enthousiasme tout comme ses comédies grinçantes : Lucienne et le Boucher (1948), Clérambard (1950).

Il a également écrit de nombreux scénarios et traduit des auteurs américains importants : Arthur Miller (Les Sorcières de Salem), Tennessee Williams (La Nuit de l'iguane). De nombreux films, téléfilms et dessins animés ont été tirés de ses œuvres. Mais, cultivant son statut d'écrivain politiquement incorrect, il est resté très à l'écart des milieux intellectuels, ce qui l'a fait classer dans les écrivains d'abord de gauche, puis de droite, puis anarchiste de droite.
(Merci, Wikipedia.)

J’espère que les Parfumés ne trouveront pas insolite que Marcel Aymé trouve une petite place sur le forum ? Il n’y figurait pas, et je suis d’avis que ce n’est pas un auteur négligeable.

Le passe-muraille.
Recueil de nouvelles, publié en 1943, marqué par une grande sensibilité, une empreinte désespérée de l’occupation et une belle dextérité dans le maniement du fantastique. Un fantastique très particulier : jamais angoissant, toujours bon-enfant et presque enfantin.
Certaines nouvelles sont un peu plates, mais d’autres sont, à mon avis, magistrales : Le décret, La carte, et le magnifique En attendant. Sans oublier Légende Poldève, dont l’insolence absolue peut s’apparenter à une lignée littéraire presque voltairienne.

Mmmh, c'est intéressant ça. je n'ai jamais du lire que Les contes du chat perché (qui étaient accompagnés d'une version audio dans laquelle le chat mamaoutait en parlant !). j'épingle dans un coin de tête !

j'ai lu, il y a longtemps, "la jument verte"

merci pour l'ouverture de ce fil !

Ce fil est une bonne initiative. J'aime bien marcel Aymé et je l'avais un peu oublié. Merci.

c'est vrai. moi aussi je l'avais oublié. Je ne sais pas pourquoi. Je l'ai beaucoup lu vers mes vingts ans. J'en garde un très bon souvenir.

Je lis La table aux crevés.
Augustine a raison, c'est une sacrée plume.
Le passe muraille m'avait fais pleurer, jeunette, mais m'avait déplu.
Maturité aidant je reçois mieux la dureté de ton, le profond tragique. Bon, à suivre.
ce soir je le finis, même si j'ai spoilé en allant aux dernières pages. ok il va mourir, lui. Pfff

c'est bien sombre, mais très hydratant en même temps. Sensible Marcel.
Et tiens, ya du commun à Zola, cette langue lourde de terre, alors voilà que je me donne pour tâche de pas juste être dans l'exotisme du patois beau, mais d'essayer de voir où est le métier d'Aymé (et de Zola). Pas évident car leur prosodie est tres prenante.
Et puis ya Ramuz qui en rajoute une couche, là.
hin hin.

ça donne des idées pour le futur cette remontée de fil.

J'ai le Passe-muraille quelque part... (acheter après la lecture de la BD La Brigade chimérique - Lehman et Gess, dans lequel on pouvait trouver un personnage appelé Passe-muraille). Mais je ne l'ai jamais ouvert...

Je note sombre et hydratant comme des mots très intrigants...

Faut croire que j'aime bien faire des effets bubble , hihi.

J'ai fini Le passe-muraille. Je vais essayer de faire un commentaire un de ces jours. J'ai trouvé ça exceptionnel.

Oh oui ! oui! des notes de lectures, des- notes' de- lec-ture !

je vais y revenir

J' ai lu en d' autres temps plusieurs recueils de nouvelles. Suffisamment pour apprécier son humour et son gout pour le fantastique.