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| Richard Powers | |
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Auteur | Message |
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kathel Main aguerrie
Messages : 349 Inscription le : 16/01/2008
| Sujet: Re: Richard Powers Dim 3 Mai 2009 - 14:56 | |
| L'ombre en fuite
J’ai laissé passer quelques jours avant d’écrire ce billet, et je peux affirmer maintenant que le sentiment qui domine à la suite de cette lecture est plutôt la déception. Je dois dire que si l’auteur n’avait pas été Richard Powers dont j’ai adoré Le temps où nous chantions, je n’aurais certainement pas dépassé les cent premières pages. Je reconnais à ce livre des qualités, mais j’ai trouvé que l’auteur l’avait sciemment rendu obscur comme s’il voulait décourager une partie des lecteurs ! Deux histoires s’entremêlent : tout d’abord celle d’Adie Klarpol, artiste qui a abandonné une carrière prometteuse pour des petits boulots dans la pub et qui est contactée par un ami qui lui propose de venir le rejoindre à Seattle pour travailler à la création d’environnements virtuels. Le deuxième récit est celui, à la deuxième personne, de Taimur Martin, enseignant fraîchement débarqué au Liban, enlevé et détenu comme otage dans un cachot dépourvu de la moindre commodité. Les deux récits alternent et se répondent, et c’est là le grand intérêt de ce roman : l’univers virtuel créé par Adie et ses collègues trouve un écho dans les lieux recréés par la mémoire de Taimur afin que son enfermement ne le fasse pas sombrer dans la folie. C’est captivant, très bien écrit, mais, et c’est un gros "mais" : les parties scientifiques à propos de la créations de ces univers virtuels, la jungle du Douanier Rousseau ou la chambre de Van Gogh en Arles, sont beaucoup trop longues et remplies de vocabulaire obscur ! J’ai noté par exemple en deux pages les mots : hangul, lenticulaire, mathesis, lonchuras et épicanthus qui, pour ce que j’ai cru en comprendre, ne relèvent pas tous du même champ sémantique. Cela fait tout de même beaucoup, sans compter un vocabulaire plus purement technique qu’on peut saisir en ayant quelques notions de logiciels de dessin par ordinateur. Le sujet ne manque pas d’intérêt, les réflexions sur les rapports entre l'art et la vie sont passionnantes, et j’ai d’ailleurs persisté jusqu’au bout des 430 pages, mais dans lesquelles j’aurais volontiers fait des coupes sévères ! Bravo au traducteur qui n’a pas dû avoir la tâche facile et qui s’en est très bien sorti. | |
| | | Madame B. Zen littéraire
Messages : 5352 Inscription le : 17/07/2008 Age : 51
| Sujet: Re: Richard Powers Sam 26 Déc 2009 - 10:05 | |
| La Chambre aux échos Comme beaucoup de parfumés, j'ai trouvé ce roman parfois un peu trop dense. En effet, l'auteur y fait tenir beaucoup d'éléments, entremêle les histoires, les vies des personnages mais l'auteur est un merveilleux conteur qui parvient tout de même à nous captiver d'un bout à l'autre (le livre fait environ 700 pages). Les personnages sont attachants et certains passages sur les oiseaux (la grande migration des grues, leur retour) sont extrêmement poétiques. Dès le début, il intègre l'accident de camion à la description de ces oiseaux rassemblés d'une manière magistrale évitant ainsi le spectaculaire ou le pathos qu'une telle scène aurait pu provoquer.
Dernière édition par Madame B. le Mer 20 Jan 2010 - 9:28, édité 1 fois | |
| | | Sophie Sage de la littérature
Messages : 2230 Inscription le : 17/07/2007 Age : 48 Localisation : Tahiti
| Sujet: Re: Richard Powers Mer 20 Jan 2010 - 1:50 | |
| Je suis en train de lire La chambre aux échos. Le sujet m'intéresse énormément, j'aime la plume de Powers mais j'ai parfois tendance à m'ennuyer. Heureusement, l'auteur maîtrise son art et juste au moment où je trouve que ça n'avance pas, on démarre une nouvelle partie. Pour l'instant j'aime malgré tout beaucoup; je pense que je n'adhère pas totalement car lis peu peu de pages à chaque fois, ce qui m'empêche d'entrer dans l'histoire facilement. | |
| | | Madame B. Zen littéraire
Messages : 5352 Inscription le : 17/07/2008 Age : 51
| Sujet: Re: Richard Powers Mer 20 Jan 2010 - 9:29 | |
| C'est normal ce que tu ressens Sophie car c'est une oeuvre de longue haleine avec des histoires différentes. Parfois on ne sait plus où donner de la tête, parfois on trouve cela long mais ça vaut le coup. | |
| | | Avadoro Zen littéraire
Messages : 3501 Inscription le : 03/01/2011 Age : 39 Localisation : Cergy
| Sujet: Re: Richard Powers Dim 27 Mar 2011 - 12:40 | |
| Générosité - Citation :
- Thassa Amzwar, une jeune Algérienne dont les proches ont disparu après des émeutes en Kabylie, poursuit ses études à Chicago. Loin d'être une réfugiée traumatisée, c'est une jeune femme lumineuse, gaie, d'un optimisme à toute épreuve. Candace Weld, la psychologue de l'université, et Russell Stone, un de ses professeurs, tombent vite sous son charme, chacun à sa manière.
Mais la propension au bonheur de Thassa attire bientôt l'attention de Thomas Kurton, ardent partisan des manipulations génétiques. Lorsque celui-ci découvre chez la jeune étudiante une disposition chromosomique particulière, peut-être à l'origine de son bien-être, il pense être en mesure d'isoler le gène du bonheur. Cette hypothèse éveille l'intérêt des médias, mais aussi des hommes politiques, de l'industrie pharmaceutique, et Thassa se retrouve sous les feux de la rampe. Si Générosité est l'occasion pour Richard Powers de se pencher sur l'éthique scientifique et le déterminisme génétique, son ambition est à la fois plus ample et plus fragile. L'écrivain ne s'autorise pas à juger ou condamner une tendance, et souligne au contraire les contradictions de chaque protagoniste, de l'idéalisme forcené à l'incertitude affective. Sous-titré "un perfectionnement" (enhancement en VO), le roman est fidèle à l'ambiguité d'une opposition, entre ce terme presque mécanique et un titre évoquant le don de soi ou la pureté d'une émotion. La beauté de l'écriture provient de l'aisance avec laquelle Powers dessine un mouvement vertigineux, qui précipite des interrogations tout en emportant le lecteur dans un tourbillon. La description d'un univers médiatisé représente alors l'instrument d'une conception du temps : au-delà de l'analyse d'une évolution (jusqu'où peut aller la démarche scientifique ?), Powers saisit la sensation d'une accélération dans nos vies. Et il s'empare de ce trait avec l'évidence d'une légèreté et une remarquable fluidité. La construction du récit est également une obsession marquante : Powers laisse parfois sa place à un narrateur tour à tour démiurge et aveuglé, alors que le professeur d'université, qui introduit l'oeuvre, relie dans son cours l'écriture et la créativité. Un personnage s'anime en effet par son ou ses histoires personnelles, la cohérence de Générosité n'existant que par ce flux perpétuel. Et que dire de Thassa Amzwar ? Son caractère est à la fois insaisissable et limpide, et c'est l'image qu'elle projette aux autres qui permet de cerner la richesse de ses émotions. Elle symbolise une idée, un extrême, tout en creusant des failles et précipitant chacun face à ses indécisions. Pour ceux qui ont pu (tout comme moi, à un certain degré) être désarçonnés par les développements scientifiques des précédents ouvrages de Powers traduits chez nous (en l'occurence La chambre aux échos et L'ombre en fuite), je ne peux que conseiller Générosité, qui permet de se laisser porter par la musicalité et l'intensité du propos (j'ai "avalé" le bouquin en deux jours). Certes, Powers multiplie parfois des références, des citations, mais cela reste toujours une parenthèse sans fragiliser la composition et la compréhension du roman.
Dernière édition par Avadoro le Dim 27 Mar 2011 - 19:03, édité 5 fois | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Richard Powers Dim 27 Mar 2011 - 13:20 | |
| il est plus dasn le veine de "le temps ou nous chantions ", alors? | |
| | | Maline Zen littéraire
Messages : 5239 Inscription le : 01/10/2009 Localisation : Entre la Spree et la Romandie
| Sujet: Re: Richard Powers Dim 27 Mar 2011 - 13:36 | |
| - topocl a écrit:
- il est plus dans le veine de "le temps ou nous chantions ", alors?
Je le crains, topocl, mais il reste toujours un très bon auteur. | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Richard Powers Dim 27 Mar 2011 - 17:03 | |
| pourquoi est ce que tu le crains, maline? Moi, j'avais adoré le temps ou nous chantions et moins aimé les autres... | |
| | | Maline Zen littéraire
Messages : 5239 Inscription le : 01/10/2009 Localisation : Entre la Spree et la Romandie
| Sujet: Re: Richard Powers Dim 27 Mar 2011 - 18:48 | |
| - topocl a écrit:
- pourquoi est ce que tu le crains, maline? Moi, j'avais adoré le temps ou nous chantions et moins aimé les autres...
@ topocl Malentendu, j‘ai beaucoup apprécié Le temps où nous chantions de Richard Powers. J’ai même composé un CD - hélas disparu - pour une amie des pièces de musique citées dans le roman pour accompagner sa lecture. Ensuite j’ai lu avec plaisir son premier roman Trois fermiers s'en vont au bal. Mais je n’ai pas retrouvée l’entrain de Powers dans les deux romans suivants La Chambre aux échos et L'Ombre en fuite. Alors, j’hésite de lire Générosité pour ne pas être encore une fois déçue … mais bien sûr à un haut niveau, c.-à-d. quand Richard Powers me déçoit c’est qu’il écrit mieux que bien des écrivaillons contemporains. | |
| | | Avadoro Zen littéraire
Messages : 3501 Inscription le : 03/01/2011 Age : 39 Localisation : Cergy
| Sujet: Re: Richard Powers Dim 27 Mar 2011 - 18:55 | |
| On peut établir un rapprochement par l'impression que l'écriture coule de source. Ce sont cependant deux styles incomparables : Le temps où nous chantions éblouit par sa densité polyphonique et sa prodigieuse sensibilité...c'est un de mes plus grands chocs littéraires donc Générosité n'est forcément pas au même niveau. C'est tout de même un formidable roman, virevoltant et rapide dans sa structure éclatée, qui diffuse une perception, non dénuée de tendresse, de notre modernité. | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Richard Powers Dim 27 Mar 2011 - 21:18 | |
| Il est de toute façon sur le haut de ma PAL Je raisonne exactement comme Maline pour Richard Powers (j'aurais pu écrire exactement la même chose qu'elle), et déception ou pas sur les deux derniers, j'ai toujours très envie d'un livre de cet auteur. | |
| | | Madame B. Zen littéraire
Messages : 5352 Inscription le : 17/07/2008 Age : 51
| Sujet: Re: Richard Powers Lun 28 Mar 2011 - 8:30 | |
| Merci pour ton commentaire, Avadoro, je vais peut-être me laisser tenter. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Richard Powers Lun 28 Mar 2011 - 12:00 | |
| - Avadoro a écrit:
- Le temps où nous chantions éblouit par sa densité polyphonique et sa prodigieuse sensibilité...c'est un de mes plus grands chocs littéraires
Il est dans ma PAL aussi... | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Richard Powers Lun 28 Mar 2011 - 15:47 | |
| - Avadoro a écrit:
- Le temps où nous chantions éblouit par sa densité polyphonique et sa prodigieuse sensibilité...c'est un de mes plus grands chocs littéraires
Même ferveur pour Le temps où nous chantions et que je partage avec Suttree de Cormac Mac Carthy. Il y a des livres comme ça qui planent loin au-dessus des autres. | |
| | | Sophie Sage de la littérature
Messages : 2230 Inscription le : 17/07/2007 Age : 48 Localisation : Tahiti
| Sujet: Re: Richard Powers Mar 10 Mai 2011 - 12:36 | |
| LA CHAMBRE AUX ECHOS:
Par l'auteur de l'excellentissime Le temps où nous chantions. La chambre aux échos est le roman qui suit ce chef-d'oeuvre mais l'histoire, tout comme l'atmosphère sont bien différentes. Nous sommes dans la campagne américaine où réside un jeune homme victime d'un accident de la route. Les atteintes neurologiques sont nombreuses mais la plus grave et la plus traumatisante est sans conteste le fait qu'il ne reconnaisse plus sa soeur. Cette soeur si proche de lui, qui a quitté son travail et son appartement pour retrouver leur ville natale afin de s'occuper de son frère et l'aider à se reconstruire. Mais il ne sait plus qui est cette jeune femme qui ne le lâche pas d'une semelle. Ce n'est pas de l'amnésie mais bien un défaut de reconnaissance visuelle: cette femme n'est pas sa soeur mais un imposteur qui se fait passer pour elle. Cette expérience est bien évidemment traumatisante, pour les deux protagonistes. Ce roman m'a vivement intéressée pour l'aspect neurologique que je connais et côtoie un peu dans le cadre professionnel. Mais au-delà de cela, sont abordés les liens frère-soeur qui eux, me sont étrangers puisque je suis fille unique et que mon homme n'est pas proche du tout de ses soeurs. L'intrigue est bien menée, avec talent encore une fois, même si j'ai été moins éblouie par le style. En effet, même si on retrouve la patte de Richard Powers et son attachement à ses personnages, on ne retrouve pas la force du Temps où nous chantions. D'un autre côté, la lecture en est plus aisée, au niveau stylistique, pas en ce qui concerne l'intrigue.
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