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Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
Sujet: Re: Repérages Essais Sam 16 Mai 2015 - 15:48
Chamaco a écrit:
Irving Finkel : L'arche avant Noé
Intéressant.
Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
Sujet: Re: Repérages Essais Sam 16 Mai 2015 - 15:50
LES INDES ET L'EUROPE / MARGOLIN JEAN-LOUIS / MARKOVITS CLAUDE /FOLIO
Citation :
Les lndes? Ce sont l'Asie du Sud (lnde, Pakistan, Bangladesh, Népal, Bhoutan, Ceylan et Maldives) et l'Asie du Sud-Est (péninsule dite «indochinoise», Birmanie comprise, guirlande insulaire de Sumatra jusqu'aux Moluques - lndonésie, Philippines, Brunei, Timor -, Malaisie et Singapour constituant une zone de transition). Pourquoi connecter en une seule histoire l'Europe et ces deux sous-régions, si différentes entre elles? Les relations culturelles et commerciales qui reliaient étroitement les pays d'Asie méridionale, en particulier le commerce des tissus indiens qui servaient de monnaie d'échange, renforcent chez les Européens, lorsqu'ils arrivent et installent des comptoirs à partir de la fin du XVe siècle, la perception qu'il n'y a là qu'une seule région. lls l'appellent désormais les lndes. Alors, c'est l'histoire d'une rencontre? Au milieu du XVIIIe siècle, la présence européenne revêt une autre dimension avec la colonisation anglaise de l'lnde, espagnole des Philippines, hollandaise de Java. Mais l'Asie du Sud-Est dans sa masse ne passe sous I'imperium de l'Europe qu'à la fin du XIXe siècle. Événement devenu majeur au fil des siècles, cette colonisation donne lieu en Europe à une connaissance anthropologique des langues, grammaires, religions et civilisations asiatiques. En Asie, très précocement, les métissages entremêlent peuples et cultures, et la complexité des interactions interdit à l'historien toute opposition binaire entre 0rient et 0ccident. Les sociétés coloniales elles-mêmes sont la production, commune et conflictuelle, des Européens et des autochtones. Écrire l'histoire de cette rencontre et de ses modalités si variées, tout en rompant avec des historiographies étroitement nationales, est un défi que relèvent Jean-Louis Margolin et Claude Markovits.
pia Zen littéraire
Messages : 6473 Inscription le : 04/08/2013 Age : 56 Localisation : Entre Paris et Utrecht
Sujet: Re: Repérages Essais Sam 16 Mai 2015 - 16:27
Merci pour l’article Chymère. Je n’avais pas vu ton message. Sympa d’entendre les enregistrements. Tiens je vais écouter Les langues de l’éther sur France Culture. Bon film White noise avec Keaton. Même si c’était exagéré et dramatisé à….hum…mort !
Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
Sujet: Re: Repérages Essais Mar 19 Mai 2015 - 21:57
Vargas Llosa / La civilisation du spectacle /Gallimard/ 21 mai
Citation :
La culture contemporaine a connu une métamorphose et plus rien, semble-t-il, ne résiste à cette dénaturation, voire à cet effacement de sa valeur. La banalisation des arts et des lettres, le triomphe de la presse people et la frivolité des politiques sont, pour Mario Vargas Llosa, les symptômes d’un mal supérieur : la sacralisation du divertissement comme but ultime de l’existence dans nos sociétés. Alors que, naguère, la culture était un outil de formation et portait une exigence de lucidité, aujourd’hui la primauté du spectacle est devenue la règle qui conduit à la distraction, au sens propre, de toute conscience morale, intellectuelle et politique. Nous vivons l’époque des fausses icônes, des denrées périssables de l’esprit, de la forfaiture morale, en un mot, de l’aveuglement. Mario Vargas Llosa, nobélisé pour avoir proposé une «cartographie des structures du pouvoir», tire la sonnette d’alarme et fait ici le procès de notre époque – futile, volage, suicidaire. Il revendique, une fois de plus, le droit à une culture autre qui, plutôt que de nous imposer de nouvelles servitudes, nous rende plus libres.
Ariane SHOYUSKI Sage de la littérature
Messages : 2372 Inscription le : 17/04/2014
Sujet: Re: Repérages Essais Ven 29 Mai 2015 - 23:29
"Le gaucher boiteux - figures de la pensée"de Michel Serres, Le Pommier, "Essais", 274 p., 22€.
Ça a l'air intéressant ce nouveau Serres.
Citation :
"L'épopée pensante de Michel Serres" (extrait de la critique par Roger-Pol Droit dans le Monde des livres, le 15 mai)
SURPRISE ! Voilà que tombe du ciel, émerge des flots, court en forêt un poème symphonique. Epopée pensante, hymne inclassable, flamboyant et ondoyant. Michel Serres veut y réincarner Lucrèce au temps du Web. Une seule question anime son chant : en quoi consiste donc l'acte de penser ? Réponse en un mot : inventer. L'explication qui occupe tout le livre, bientôt le déborde de toutes parts. Car cette invention qui caractérise la pensée n'est pour ce philosophe en aucune manière coupée du monde. Jamais, à ses yeux, aucune création pensante ne se cantonne à l'étroit royaume de la théorie, aux arsenaux des concepts, aux jeux des arguments. Au contraire... Penser selon Michel Serres, c'est d'abord oser laisser parler en soi, en vrac et sans ordre, ces myriades d'informations vives habitant le corps : aventures de l'univers, genèse des atomes et des galaxies, hasards de l'évolution, génies des espèces, sensations innombrables, bonheurs de la langue... Parce que le monde ne nous environne pas, il nous construit. Notre illusion est de le croire extérieur et étranger, alors qu'il nous est interne et familier - fût-ce à notre insu. "Nous n'inventons qu'à nous immerger dans le flux mondial et vital d'où émergent, ramifiées, les nouveautés." Principale leçon : pour penser-inventer, inutile de se rendre grave, austère, abstrait. C'est néfaste. Mieux vaut s'abandonner, se laisser porter, plonger dans le flux, devenir ours, renard, castor, arbre ou torrent - tour à tour, ou tout ensemble -, se fier aux bifurcations qui s'offrent. Stérile la méthode, et féconde son absence. A ce qui est stable, il conviendrait donc de préférer déséquilibre et dissymétrie, qui seules font avancer. Erreur, déviance, monstruosité, voilà les acteurs premiers de toute création. Ainsi fonctionnent l'évolution des espèces, mais aussi l'intelligence : "Je pense, donc je bifurque", proclame ce gaucher boiteux qui donne son titre au volume....
Chamaco Zen littéraire
Messages : 4366 Inscription le : 10/03/2013 Age : 78 Localisation : là haut, vers Aix...
Sujet: Re: Repérages Essais Sam 30 Mai 2015 - 18:16
Guide amoureux, secret, et historique du vieux Nice Alex BENVENUTO, Jean-Michel BESSI, Véronique THUIN, Roger ROCCA photographies de : Michel BENVENUTO, Josselin Colletta, Alain Philippon
Paru en 2014
"Pour aimer un lieu il faut un guide. Le vieux Nice ne se donne pas comme par miracle dès que l’on s’y trouve. Sa richesse étant trop grande pour le comprendre en une visite, nous vous proposons huit itinéraires, découpés comme des parts de socca, selon vos goûts, votre temps, ou votre humeur. Ce guide est amoureux, car nous avons choisi de vous transmettre notre passion pour le vieux Nice avec lou chicou de tendresse en plus. Ce guide est secret, car vous trouverez au-delà de l’essentiel cette foule de petits détails, ignorés des guides traditionnels, et qui forment l’âme d’une ville. Ce guide est historique, car au fur et à mesure des itinéraires, vous reconstituerez l’histoire du vieux Nice comme un immense puzzle.
C’est pour cela que ce guide peut se lire avant, pendant, et après vos balades." Alex Benvenuto
Une dédicace a eu lieu aujourd'hui, j'y ai été pour Parfum de livres :
eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
Sujet: Re: Repérages Essais Mer 3 Juin 2015 - 7:28
Raif Badawi : 1000 coups de fouet - Parce que j'ai osé parler librement
Citation :
Le jeune blogueur Raef Badaoui a été condamné à 10 ans de prison et 1.000 coups de fouets pour ses écrits "blasphématoires". Un petit livre présente les articles, raisonnés et lumineux, qui lui ont valu cette peine.
Raef Badaoui, emprisonné depuis 2012, est aujourd'hui une icône de la résistance à l'oppression théocratique. Chroniqueur et blogueur, il a eu le tort d'avoir prêché la raison, la laïcité, le libéralisme, la tolérance, le respect des femmes dans le pays de la Charia toute puissante. Arrêté en 2012, il été condamné pour blasphème, à une très lourde peine : 10 ans de prison, 1.000 coups de fouets, 1 million de Ryads, soit 200.000 euros.
Le livre est publié dans plusieurs langues - en France, par les éditions Kero, sous le titre "1.000 coups de fouets, parce que j'ai osé parler librement" (3 euros, gratuit sur les formats numériques). Tous les bénéfices seront consacrés à la lutte pour la libération de Badaoui. [...]
Les idées qui l'ont fait condamner sont dans ce livre. 14 articles, écrits pendant les trois années précédant sa détention, qui ne sont ni des appels à la violence, qui ne contienne pas de propos insultants, ni même de saillies blasphématoires. Ce sont des textes calmes, posés, résolus, engagés, écris par un jeune intellectuel épris des valeurs des lumières.
Il dénonce ce sur quoi le monde occidental, avec cette lâcheté ignoble que nourrit les intérêts commerciaux, ferme les yeux : l'oppression infligée par la grande pétromonarchie aux non-musulmans, aux femmes, aux libre-penseurs.
Sujet: Re: Repérages Essais Ven 26 Juin 2015 - 0:08
Jean STAROBINSKI, "Interrogatoire du masque". Je suis désolée si quelqu'un en a déjà parlé quelque part. Le livre a été déjà sorti au milieu mai. J'ai lu une bonne critique de Nathalie Crom à Télérama. Son nouveau livre m'intrigue toujours. 17€.
Chamaco Zen littéraire
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Sujet: Re: Repérages Essais Ven 26 Juin 2015 - 15:38
Ariane SHOYUSKI a écrit:
Jean STAROBINSKI, "Interrogatoire du masque".
et quel est le sujet du livre Ariane..? (sur le théatre..?)
Sujet: Re: Repérages Essais Ven 26 Juin 2015 - 17:07
Chamaco a écrit:
Ariane SHOYUSKI a écrit:
Jean STAROBINSKI, "Interrogatoire du masque".
et quel est le sujet du livre Ariane..? (sur le théatre..?)
"L’être humain est le vivant dont l’existence s’accompagne d’une aptitude à se faire être de façon accrue, à se manifester dans des rôles surajoutés. Pour soutenir ces rôles, dans la vie comme sur la scène, il fallut des grimages ou des masques, pourvoyeurs de simulation et de dissimulation, producteurs d’une mimique efficace. Les masques furent tantôt des porteurs de souveraineté, et tantôt aussi bien d’infamie ou de ridicule. Pour des sujets dans l’obligation de faire face, ils furent des figures de secours. Ils permirent de faire jouer de concert l’occultation et la manifestation.
Ce recueil de quelques études comporte les pages toutes récentes sur « Les pouvoirs du masque » qui figurèrent en tête du catalogue de l’exposition Masques, Mascarades, Mascarons que le musée du Louvre a offerte au public en 2014. D’autres textes du présent recueil appartiennent à une époque où mon intérêt se portait sur les ennemis des masques dans la tradition littéraire française. Le texte intitulé « Interrogatoire du masque » est une fantaisie juvénile qui n'a jamais paru à nouveau depuis sa publication en revue datant de 1946." Jean Starobinski
Quatrième de couverture du livre de l' éditeur Galilée. B
Chamaco Zen littéraire
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Sujet: Re: Repérages Essais Ven 26 Juin 2015 - 17:16
bix229 a écrit:
"L’être humain est le vivant dont l’existence s’accompagne d’une aptitude à se faire être de façon accrue, à se manifester dans des rôles surajoutés. Pour soutenir ces rôles, dans la vie comme sur la scène, il fallut des grimages ou des masques, pourvoyeurs de simulation et de dissimulation, producteurs d’une mimique efficace. Les masques furent tantôt des porteurs de souveraineté, et tantôt aussi bien d’infamie ou de ridicule. Pour des sujets dans l’obligation de faire face, ils furent des figures de secours. Ils permirent de faire jouer de concert l’occultation et la manifestation.
cela me fait penser au livre de Padura : Electre à La Havane dont le titre espagnol était Mascaras....
Ariane SHOYUSKI Sage de la littérature
Messages : 2372 Inscription le : 17/04/2014
Sujet: Re: Repérages Essais Ven 26 Juin 2015 - 22:20
Merci beaucoup Bix pour l'explication à ma place.
Chamaco Zen littéraire
Messages : 4366 Inscription le : 10/03/2013 Age : 78 Localisation : là haut, vers Aix...
Sujet: Re: Repérages Essais Ven 10 Juil 2015 - 16:53
Histoire du 36 Quai des Orfèvres par Claude Cancès 4° de couverture : "En plus d'un siècle d'histoires, le 36 quai des Orfèvres a souvent ouvert ses portes aux voyous, avant de les refermer sur eux, menottes aux poignets... En trente cinq ans de carrière, Claude Cancès, ancien directeur de la PJ, est devenu familier d'un des plus mythiques bâtiments de Paris, dévoilant ses mémoires, perçant ses secrets. Des premières affaires des brigades à la naissance de la PJ et de la police scientifique, il fait revivre le crime parisien : Landru, serial killer avant l'heure, la bande à Bonnot, Ben Barka, enlevé devant la brasserie Lipp, Madame Claude et son réseau mondain, ou encore plus près de nous, Jacques Mesrine. en..." Claude Cancès, un grand policier, un homme intègre et discret, un flic humain, livre ses souvenirs dans un bouquin en hommage aux services du 36 et à ses hommes, du sans grade au Prefet. Cancès ce n'est pas un Borniche, un vantard qui tire la nappe à lui, c'est à l'origine un homme de terrain qui a gravi les échelons jusqu'à celui de Directeur PJ. Il présente un historique des grandes affaires de la Police Parisienne, celles de la PP,la Préfecture de Police, jusqu'à celles précédant sa retraite en 1998. Il ouvre les dossiers et présente de l'intérieur le travail des fonctionnaires, loin des flics rouleurs de mécaniques, et des cow-boys de séries télévisées. Vraiment tres interessant, du vécu...
Chamaco Zen littéraire
Messages : 4366 Inscription le : 10/03/2013 Age : 78 Localisation : là haut, vers Aix...
Sujet: Re: Repérages Essais Mar 14 Juil 2015 - 22:41
un bouquin qui me paraît interessant, à rapprocher de notre LC sur Rabhi (bonne critique à la télé) : "Crésus était immensémnent riche.
Était-il seulement heureux ?
Depuis plusieurs décennies, des chercheurs iconoclastes comparent les situations économiques et les niveaux de bonheurs individuels à travers le monde. Ces travaux, dont les résultats défient parfois l'intuition, sont aujourd'hui regroupés au sein d'une discipline au nom poétique : l'économie du bonheur.
Argent, travail, consommation... faisons-nous ce qu'il faut pour être heureux ? En évitant les clichés comme les réponses subjectives ou idéologiques, l'économie du bonheur fournit des repères bienvenus pour nos décisions, grandes et petites.
Alors que le climat économique invite plus à la déprime qu'au bonheur, il est peut-être temps de prendre des leçons d'un genre nouveau...
Leçon n° 2 : Envier les riches modérément
Leçon n° 11 : Attendre avant de changer de voiture" Source Mickaël Mangot, économiste, professeur à l’ESSEC et à l’Institut de Haute Finance
eXPie Abeille bibliophile
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Sujet: Re: Repérages Essais Mar 14 Juil 2015 - 22:54
Un essai sur l'art avec un sujet original, est-ce encore possible ? Apparemment oui :
La Coulure Histoires de la peinture en mouvement (XIe et XXIe siècles)
Citation :
Il aura fallu attendre l’expressionisme abstrait des peintres américains pour revoir apparaître la coulure dans les images. Cy Twombly, Brice Marden, Morris Louis, en libérant le geste pictural des entraves dictées par les règles du passé, ont donné libre cours, sous des formes à chaque fois diverses et singulières, aux écoulements de peinture. Jackson Pollock en a même fait un motif spécifique avec lequel son style a par la suite été décrit. Le fameux dripping avec lequel il procède à l’invention de ses compositions n’est rien d’autre que ces « écoulements » de peinture industrielle sur la toile disposée à même le sol. Mais auparavant, dans la peinture classique, la coulure, bien que plus discrète, a également joué un rôle de tout premier ordre. Certains peintres de renom (Michel-Ange, Tintoret, Lucas Cranach, Caravage) ont su tirer parti de la force dynamique et expressive de ces coulures de peinture dans quelques-unes de leurs toiles afin de révéler le caractère unique de leur invention et de rappeler la nature liquide du médium qu’ils travaillent. Les coulures permettent de dire la rapidité d’exécution incomparable de ces artistes et leur ingenium inimitable. En même temps cette dimension physique de l’épanchement de la matière picturale est ainsi radicalisée dans des thèmes iconographiques qui l’incarnent par excellence comme les larmes ou le sang des blessures du Christ, des saints et martyrs. Ce livre entend redonner une visibilité à ces coulures qui apparaissent, avec plus ou moins de force, résultat d’une volonté déclarée de l’artiste ou simple accident survenu lors de la réalisation de l’oeuvre, et qui dévoilent ce qu’il en est d’une « poétique » de l’art. La coulure en laissant toujours visible dans l’image finie la liquidité originaire de la peinture, en demeurant le témoin des gestes qui ont donné naissance à ces compositions, invite à une archéologie de la peinture où nos a priori critiques sont sans cesse inquiétés par la rencontre avec cette matière vivante et mobile. Le livre se compose de fragments, parfois reliés les uns aux autres de manière continue, parfois éloignés les uns des autres, afin de suivre le plus précisément possible le cheminement incontrôlable de ces écoulements de peinture qui confrontent sans cesse notre volonté de savoir à sa propre source d’inquiétude. Une approche originale et inédite de la peinture. Rien sur le sujet en librairie.
Guillaume Cassegrain enseigne l’histoire de l’art moderne à l’université Lyon 2. Il a soutenu en 2001 à l’EHESS (Paris) une thèse sur la représentation des apparitions miraculeuses dans la peinture vénitienne. Il est l’auteur de nombreux articles sur l’art italien et sur la théorie.