Depuis que la plupart des poètes ont pris congé de la langue versifiée et recourent à la place des vers,
à des rythmes libres et à une phrase flottante articulée en strophes, le malentendu s' est fait jour
ici et là, qui veut que tout texte constitué de phrases flottantes, donc de lignes d' inégale longueur, relève de la poésie.
C' est faux. La phrase flottante -ou mieux : la phrase volante- est libre et n' appartient pas seulement
aux poète.
Christoph Ransmayr : La Montagne volante. Note marginale.