Nos lectures de mars 2015

Je commence le dernier roman d'Emmanuelle Pagano, Ligne et Fils.
(Premier tome de la Trilogie des rives)

silou a écrit:

La bouche pleine de terre de Branimir Šćepanović

Je l'ai dans ma PAL... tu m'en donneras des nouvelles !

Sullien a écrit:

Je finis le Dodds. Avec beaucoup de peine. Autant, tout ce qui relève de la synthèse descriptive, où il s'attache à comprendre comment les Grecs se représentaient l'Irrationnel, est plutôt intéressante, quoique limitée (on lui pardonnera), autant tout le reste est simplement insupportable (à la limite de la condescendance parfois). Rien que la dichotomie rationalisme (nommée parfois Aufklärung, Lumières grecques) / irrationalisme ("obscurité") m'insupporte au plus au point parce qu'on y sent une pointe de jugement ironique du moderne qui sait a posteriori   (et vas-y que je te tacle le Moyen-Âge en passant...). Certaines analyses sont même fumeuses, comme l'idée qu'une "crainte de la liberté" expliquerait le prétendu "retour à l'Irrationnel" au IIIe siècle (qu'on connaît très mal, par ailleurs) ; qu'on veuille déceler des mécanismes psychologiques pour expliquer certains phénomènes culturels, je le conçois, mais là, le monsieur récite ses mantras de freudisme mal digéré comme si de rien n'était. Je ne veux pas être trop dur, quand même, et je lui reconnais de belles intuitions, mais chercher à universaliser des systèmes de pensée modernes, c'est très douteux... Et cela dit plus de qui parle que de ce dont il parle ; Dodds admet d'ailleurs à demi mots, ce sont les dernières lignes, qu'en écrivant ce livre, il a eu "notre propre situation (ie l'Europe d'après la Seconde Guerre Mondiale) constamment à l'esprit". Tu m'étonnes !

Edit : Il y a quelque chose de positiviste, en fait, même si, certes, Dodds n'est pas aussi idiot naïf qu'un Auguste Comte par exemple et par-delà quelques oppositions très simplistes, je veux croire qu'il avait un attachement sincère à ce qu'il appelle "l'Irrationnel"...

Merci pour cet avis Sullien, c'est vrai que c'est dommage de le mettre seulement sur ce fil mensuel. Un livre à éviter donc.

Je relis Nedjma de Kateb Yacine (je n'y avais rien compris la première fois) et Epépé de Ferenc Karinthy.

colimasson a écrit:

Epépé de Ferenc Karinthy.

Bonne lecture ! Je suis curieuse d'avoir tes impressions.

colimasson a écrit:

Merci pour cet avis Sullien, c'est vrai que c'est dommage de le mettre seulement sur ce fil mensuel. Un livre à éviter donc.

Non, c'était une réaction à chaud c'est pourquoi je l'ai postée ici. Le dernier chapitre m'a profondément agacé.
Les premiers chapitres restent précieux. Mais tout cela a été beaucoup peaufiné, retravaillé depuis.

colimasson a écrit:

Je relis Nedjma de Kateb Yacine (je n'y avais rien compris la première fois)

Le fil patiente.


Commencé The Scarecrow de Ronald Hugh Morrieson.

Je laisse de côté le Roman de la momie, de Gautier pour l'instant. Ca me plait mais sans plus, j'avance peu et les livres de la bibli arrivent à échéance bientôt.
J'ai donc lu hier Petite de Geneviève Brisac et j'ai commencé Médecines alternatives le guide critique, de Jean-Michel Marbouty, presque 500 pages, je ne sais pas si j'arriverai au bout mais ça commence bien !

Bonne lecture tout le monde

églantine a écrit:

églantine a écrit:

Je commence Esprit d'hiver de Laura KASISCHKE .

Deuxième tentative avec cette auteure : je passe à autre chose .
Ni le style , ni les élucubrations de cette écrivaine pour donner forme à une sorte de thriller ne peuvent me convaincre .
J'ai trouvé tout cela abominablement tiré par les cheveux .
Et longuet .

Spoiler:

églantine a écrit:

Bon je reviens du fil Kasischke :
Aériale :

Spoiler:

Ben non, tu as le droit de ne pas aimer, et même de le trouver niais si ça te chante. Pour certains il peut le paraître. (Mais moi j'ai le droit de te charrier aussi, hein? ;-)
Définitivement nous n'aimons pas du tout les mêmes lectures (ni les mêmes films) faut se le dire

Spoiler:

...

Toujours dans Le meilleur mais il parle vraiment beaucoup de base ball...Je n'aurais pas dû commencer par celui-ci :p

Plus jamais ça d' Andrés Trapiello

Silveradow a écrit:

J'ai donc lu hier Petite de Geneviève Brisac

Je viens de renouer avec bonheur avec l'oeuvre de Geneviève Brisac, j'ai enchaîné 52 ou la seconde vie, Les Sœurs Delicata et Dans les yeux des autres (paru à l'automne).
Devant mon enthousiasme, une amie vient de me prêter Une année avec mon père.

Yerruldelgger de Ian Manook. C'est prenant, avec une vraie atmosphère, des personnages attachants et complexes. Ca s'avale d'une traite.
Je regrette quand même le trop grand nombre de coïncidences peu crédibles, et surtout, que l'auteur ait abusé des "mystères de l'Asie". Heureusement que les trips du genre rêves partagés et autres télépathies soient peu nombreux, sinon je crois que j'aurais refermé le livre !!! Ces bémols atténuent un peu le plaisir de lecture ; dommage, car j'étais toute prête à être conquise.

J' ai "profité" d' une nuit blanche très éprouvante (mains et pieds  brulants, agitation, gamberge) pour
lire en partie Le bruit des choses vivante d' Elise Turcotte.
Voilà un livre qui m' a fait beaucoup penser à Va savoir de Réjean Ducharme. Et c' est un éloge de
ma part.
J' aime cette langue pleine de sons et d' images nouveaux , pleins de sève et de mots ailés.

Ce qui me frappe aussi, c' est que cette langue, qui est aussi la langue française est en train d' évoluer sous l' influence des apports nouveaux que connait le Québec. Comme la langue qui s' écrit en Australie, Nouvelle Zélande, au Canada, en Afrique et meme en Irlande par rapport à l'anglais de base..
Ce sont des langues revisitées, revitaliseés, régénérées, riches d' apports nouveaux, spécifiques à ces pays.
Ainsi donc, cette nouvelle langue enrichie, en  pleine efflorescence pose un problème immédiat aux
lecteurs français.Une sorte de malentendu. Cette langue en devenir peut nous sembler étrange par rapport à notre langue à nous autres français. Pire, peut etre, une langue en devenir, mais insffisamment au point.

Mais c' est de notre faute. Nous sommes trop attaché à  notre langue telle qu' elle est actuellement,
un peu trop usée, enfermée dans un certain classicisme qui freine toute évolution en profondeur.Je parle évidemment d' une langue en train de se scléroser  par crainte de progresser et de décevoir son lectorat traditionnel.

Le québecquois nous montre une langue encore jeune et dont la souche commune est le français,
mais qui produit des rameaux et des branches déjà bien différentes de la langue mère.
M' est avis qu 'on devrait s' interesser à cette langue francophone  comme à celles qui sont parlées
et écrites des Antilles et Haiti aux aux pays d' Afrique francophone.

Je me souviens d' uen amie brésilienne qui connaissait parfaitement le français et qui aimait
tellement ce français là des Antilles et du Québec. Et je comprends mieux pourquoi, vu que le
portugais des Brésiliens est en train d' échapper de plus en plus au classicisme du portugais de base.

Kornwolf, de Tristan Egolf. J'ai lu une centaine de pages, il y a toute une galerie de personnages, je trouve ça un peu plus brouillon que Le seigneur des porcheries, avec pas mal de similitudes toutefois, j'ai envie de prolonger ma lecture et découvrir si celui-ci aussi me laissera un souvenir impérissable ou non.

J'ai repris La possibilité d'une île de Michel Houellebecq. Et j'aime vraiment bien! Bon il ne fait pas bon lire certains passages quand on est une femme, c'est vrai.

Coline a écrit:

Je viens de renouer avec bonheur avec l'oeuvre de Geneviève Brisac, j'ai enchaîné 52 ou la seconde vie, Les Sœurs Delicata et Dans les yeux des autres (paru à l'automne).
Devant mon enthousiasme, une amie vient de me prêter Une année avec mon père.

Je ne connaissais pas du tout perso, c'est une très bonne découverte !

Arabella a écrit:

colimasson a écrit:

Epépé de Ferenc Karinthy.

Bonne lecture ! Je suis curieuse d'avoir tes impressions.

Hum... pour le moment, ça me donne surtout envie de revoir un certain film...

animal a écrit:

colimasson a écrit:

Je relis Nedjma de Kateb Yacine (je n'y avais rien compris la première fois)

Le fil patiente.

Je viendrais le farcir t'inquiètes.

pia a écrit:

J'ai repris La possibilité d'une île de Michel Houellebecq. Et j'aime vraiment bien! Bon il ne fait pas bon lire certains passages quand on est une femme, c'est vrai.

Tu trouves ? il me semble que les piques de Houellebecq à ce sujet sont au contraire très réconfortantes car il s'en prend à la pseudo-femme-libérée plutôt qu'à la femme en général. Enfin, il me semble...

J'ai commencé pour le picorage les Oeuvres poétiques de Villon.