Nos lectures de mars 2015

Merci, Arabella c'est juste ce que je cherchais, je pense que ces vidéos vont devenir les miennes, l'une après l'autre.

Je les avais vus il y a un sacré moment, et j'en garde un merveilleux souvenir. Je pense me les offrir pour les revoir, et plus d'une fois pour certains. Ce qui est vraiment très fort, c'est que même les pièces peu connues et peu jouées, sont totalement convaincantes dans cette version.

Eh bien, ces enregistrements datent de la fin des années 1970, Helen Mirren avait tout juste 30 ans, elle fêtera ses 70 ans cette année  

C'était passé à la télé en France au début des années 80. Au début des diffusions, cela passait même le samedi soir à 20h30.... une autre époque.

Lu en deux jours à peine " Deux garçons à la mère" de Guylaine Gay. Maman de 2 garçons autiste dont un non verbal. J'ai appris ce qu'est ' vivre le moment présent '' au travers le quotidien de cette maman. Elle use de beaucoup d'humour dans toute sorte de situation.

Arabella a écrit:

C'était passé à la télé en France au début des années 80. Au début des diffusions, cela passait même le samedi soir à 20h30.... une autre époque.

Non ?
ça alors, je croyais qu'il n'y avait que Maritie et Gilbert Carpentier ce soir là

Je vais me commander ce coffret
Non mais

darkanny a écrit:

Plonge !
Si tu veux une bonne mise en bouche je te conseille le numéro hors-série du Figaro sur Shakespeare en vente actuellement.
Très bien fait et superbes illustrations.
Mon préféré jusqu'à présent est Macbeth, mais en fait tout est bien, et la langue ....quel génie!

Macbeth, je l'ai relu il y a peu. Quelle ambiance !

Hamlet, j'ai un peu oublié. Faut que je le reprenne.

C'est quand même un écrivain totalement unique.

Arabella a écrit:

Pour "voir" Shakespeare, il y a les fabuleux enregistrements faits par la BBC de l'intégral des pièces. Une référence et un plaisir : ici.

Même souvenir de grand plaisir à voir ces enregistrements. On les avait regardés à l'époque avec mes parents (en tout cas quelques uns) et non seulement ce n'était pas austère et ennuyeux mais j'avais tellement aimé que je me suis mis à lire Shakespeare de façon boulimique. Idem d'ailleurs à la même époque avec les retransmissions d'opéras de Wagner. C'est à cette période que je me suis mis à adorer l'opéra avec Le Vaisseau fantôme, Lohengrin ou Tannhäuser. Maintenant aux heures de grande écoute on a droit à des séries américaines d'enquêtes policières formatées et répétitives... Mais heureusement il y a encore les séries d'HBO!

Ca donne vachement envie.

Comme le souligne Marko, ça fait penser à des retransmissions d'opéras qui doivent dater de la même époque, et qui sont traités visuellement un peu de la même façon. Je pense par exemple à ceci :

Après Vernon Subutex (pas mal, mais moins bon qu'Apocalypse bébé, à mon sens) j'ai retrouvé avec joie Peter Stamm dans Tous les jours sont des nuits

Grandeur de la folie (itinéraire d'un psychiatre iconoclaste) d'Henry Grivois et toujours L'idiot de Dostoïevski. ça va durer encore un petit peu. Et tant mieux!

Complètement vampirisée par Oriane de Guermantes et son salon. Tout cela est tellement intelligemment décrit qu'on ne peut en être que sidéré... brrr...

Je relis avec délice des nouvelles d'Henry James
Sinon, je suis plongé dans un livre d'histoire que je trouve essentiel pour comprendre les fondements de l'idéologie nazi : comment une théorie basée sur la pureté su sang a pu aboutir à la pire abomination du 20e siècle.
Johann Chapoutot "La Loi du sang : penser et agir en nazi". Je vous livre la quatrième de couverture :

« Devant l’ampleur et le caractère inédit des crimes nazis – qu’ils soient collectifs ou individuels – les historiens butent sur la causalité profonde, qui reste obscure.
Ces comportements monstrueux s’appuient pourtant sur des fondements normatifs et un argumentaire juridique qu’il faut prendre au sérieux. C’est ce que fait Johann Chapoutot dans un travail de grande ampleur qui analyse comment les philosophes, juristes, historiens, médecins ont élaboré les théories qui faisaient de la race le fondement du droit et de la loi du sang la loi de la nature qui justifiait tout : la procréation, l’extermination, la domination.
Une profonde intimité avec une immense littérature publique ou privée – correspondance, journaux intimes – avec la science et le cinéma du temps, rend sensible comment les acteurs se sont approprié ces normes qui donnent un sens et une justification à leur manière d’agir. Comment tuer un enfant au bord de la fosse peut relever de la bravoure militaire face à l’ennemi biologique.
Si le métier d’historien consiste à comprendre et non à juger, ou à mieux comprendre pour mieux juger, ce livre jette une lumière neuve et originale sur le phénomène nazi. »

La dernière phrase m'interpelle. Il me semble indispensable de juger et de condamner, mais pour cela il faut effectivement essayer de comprendre !

Bon... Carmontel n'est pas fascinant, mais au moins, ses Proverbes témoignent d'une autre pratique du théâtre, un théâtre des salons, à côté des Foires et des Théâtres privilégiés. Bien sûr, la lecture n'a rien d'enthousiasmant, le canevas reste très sommaire et l'écriture peu travaillée, il faut cependant supposer une grande part d'improvisation, de traits d'esprit, etc. Malgré tout, on trouve des débuts d'intrigue très intéressants et qui auraient mérité d'être approfondis, si cela avait été le propos ; c'est un théâtre de société qui n'aspire qu'à la légèreté et au divertissement, et il faudra attendre Musset sans doute pour que le Proverbe prenne une tournure plus littéraire disons.

Je me lance dans Verlaine, Les Amies, Les Fêtes galantes, La Bonne Chanson.
Tout en terminant le Montesquieu, très lentement. Quelle écriture !

Je lis Les 33, plus attirée a priori par l'auteur , Hector Tobar, que par le sujet (Le sauvetage de 33 mineurs chiliens enfermés au fond d'une mine pendant 69 jours). Et bien , c'est haletant!