LC des îles [INDEX 1ER MESSAGE]

j'espère sincérement qu'elle comblera tes attentes...

kenavo a écrit:

mais en voyant la mer, la plage = une île
(oui, oui, j'en vois partout, je devrais faire une pause avec mon island-hopping )

Merci pour le petit voyage en images!

Chamaco a écrit:

j'espère sincérement qu'elle comblera tes attentes...

Finalement passées les trente premières pages, le récit de James Cook devient vraiment intéressant, en particulier parce qu'il raconte (quoique succinctement) la manière dont vivent les 'naturels', comment ils sont vêtus, à quelle croyance ils sacrifient leurs avoirs... c'est tout à fait passionnant de passer de la description chatoyante des Fidgiens à celle attendrie des Tahitiens pour finir par celle, barbare, des indigènes de l'île de Vancouver : j'ai l'impression de voir renaître des populations totalement décimées, dont les actions restent souvent mystérieuses mais dont les apparences fascinent.


Ile de Vancouver - Colombie britannique

Il fallait s’attendre avec moi    si je participe à des LC, c’est aussi avec des livres pour la jeunesse, des BDs…
et voilà une visite qui s’est donc faite sur l’île d’Alcatraz grâce à Séverine Vidal: ici

Je profite de 'l'incartade jeunesse' de kenavo pour évoquer cette bédé (que je n'ai pas lue) :



Jim Hawkins - dessin et scénario : Sébastien Vastra - adaptation de L'île au trésor de Stevenson

bonne idée pour Stevenson.. et pour la BD... tout comme pour la lecture de jeunesse, il y a aussi une BD concernant une île sur ma PAL... j'en vais parler lors des prochains jours

shanidar a écrit:

Chamaco a écrit:

j'espère sincérement qu'elle comblera tes attentes...

Finalement passées les trente premières pages, le récit de James Cook devient vraiment intéressant, en particulier parce qu'il raconte (quoique succinctement) la manière dont vivent les 'naturels', comment ils sont vêtus, à quelle croyance ils sacrifient leurs avoirs... c'est tout à fait passionnant de passer de la description chatoyante des Fidgiens à celle attendrie des Tahitiens pour finir par celle, barbare, des indigènes de l'île de Vancouver : j'ai l'impression de voir renaître des populations totalement décimées, dont les actions restent souvent mystérieuses mais dont les apparences fascinent.


Ile de Vancouver - Colombie britannique

---Le livre d'Anne Pons aborde par moments la perception des "etrangers" par les insulaires et l'inverse. Cook dans ses expeditions était accompagné de scientifiques et d'artistes dont des peintres et des caricaturistes, les representations des îliens créérent la sensation en Angleterre au retour des voyages. Beaucoup des dessins étaient realistes, cependant certains sont, comment dire..? Etranges, peut être. Ainsi  Hawkesworth, dessinateur, dans son tableau "Intérieur d'une maison de l'île de Ulietea " (polynesie française) les represente vétus de vêtements à la grecque :
un rapprochement avec la vision du "bon sauvage" ou la resurgence du puritanisme anglo-saxon..?
--Cook avait pour instructions de son roi de veiller à ce que ses marins se comportent bien avec les natifs, ceci fut respecté dans le premier voyage, mais l'attitude de l'explorateur changea avec le temps, son caractere se transforma et il supporta de moins en moins la mentalité "chapardeuse" des insulaires, les punitions corporelles devinrent de plus en plus insoutenables, si bien que ses marins se désolidarisèrent progressivement de cet homme qu'ils admiraient(ce qui pourrait expliquer les circonstances de sa mort).
J'en suis à la fin du troisieme voyage, je n'ai pas rencontré de mutineries dans ces ecrits (le célèbre Capitaine Bligh commandant du Bounty fit ses classes sous les ordres de Cook..) Par contre l'enthousiasme des marins était mis à rude épreuve lorsqu'ils devaient quitter les îles idylliques tahitiennes pour rejoindre les regions glaciaires à la recherche d'un passage entre l'Alaska et la Russie..
affleurement de l'idée que le civilisé pervertit le natif des îles, cette idée je l'ai aussi vécue à Cuba pour d'autres raisons (politiques et economiques), par exemple, les explorateurs échangeaient des clous ou des plumes rouges contre de la nourriture, des masques, des vêtements destinés à figurer dans les "collections" londoniennes", le fer etait inconnu avant le contact. Les relations sexuelles (Cook voyait cela d'un mauvais oeil) amenèrent de graves problemes de maladies, créèrent des situations difficilement tenables pour les époux et transformèrent les relations entre marins et insulaires...etc...

Sur le fil de James Cook Shanidar dit être en demande sur des récits concernant les derniers "natifs" des îles, peut être cet ouvrage (que je n'ai pas lu)..? :

Paru en librairie et en ebook : LES DERNIERS SAUVAGES, la vie et les mœurs aux îles Marquises (1842 à 1859) de Max Radiguet

LES DERNIERS SAUVAGES, la vie et les mœurs aux îles Marquises (1842 à 1859) de Max Radiguet  

En mars 1842, Max Radiguet, secrétaire de l’amiral du Petit-Thouars est à bord de la frégate Reine-Blanche lorsque la flotte française quitte Valparaiso à destination des Marquises tant convoitées pour en prendre possession. Les Français s’installent, pacifient les îliens, affrontent les déserteurs de baleiniers réfugiés sur ces terres paradisiaques perdues dans l’océan Pacifique.

Curieux de nature, l’auteur va à la rencontre des Marquisiens et relate leur quotidien, leurs coutumes dans cet ouvrage illustré par quelques-uns de ces croquis. L’avenir de ces habitants au contact de la société occidentale inquiète l’auteur.  

Ce livre est un incontournable de la littérature de voyage, toujours d’actualité.

9782842658069
17 euros dans toute bonne librairie.
Source

Oh merci Chamaco.

J'ai aussi un livre sur Hawaï par Robert Wallace and Co. dans la collection : Les grandes étendues sauvages. Ce n'est pas tout jeune mais l'iconographie est très belle et le livre ne manque pas d'informations intéressantes.

Mais pour moi tout à commencer avec la rencontre de Paul-Emile Botta dans le livre de C.W. Ceram Des Dieux, des tombeaux, des savants ; Botta y est décrit car il est le premier à explorer les sables de l'ancienne Mésopotamie à la recherche de la mythique Ninive ; mais ce consul archéologue a d'abord été chirurgien-naturaliste sur un bateau affrété au Havre en direction du Pacifique pour découvrir de nouveaux comptoirs commerciaux (1826-1829). De ce tour du monde riche en découvertes (en particulier l'opium en Chine), il revient avec quelques annales qui sont publiées dans Le journal des voyages et que l'on peut retrouver : ici. Botta y décrit longuement les habitants d'Hawaï et propose même un petit dictionnaire usuel qui lui permet de comprendre succinctement ses interlocuteurs. Bizarrement alors qu'en 1778, James Cook ne parle pas des tatouages des indigènes mais essentiellement de scarifications et de piercings, Botta décrit en détail les dessins qu'il voit serpenter des épaules jusqu'aux chevilles... Bon, après ce voyage autour du monde, Botta est envoyé comme médecin à la cour de Mehmet Pacha d'Egypte d'où il organise un voyage d'exploration au Yémen (à lire également), puis il est envoyé comme consul à Mossoul où il organisera les premières fouilles qui permettront d'ouvrir au Louvre les salles mésopotamiennes (avec les grands taureaux androcéphales). Il finit sa carrière de consul à Jérusalem où le visite Flaubert qui en donne un portrait bien peu flatteur, puis à Tripoli où il réalisera l'un des plus beaux jardins de la ville. (Je suis complètement dingue de ce type et j'ai passé des heures sur le net à chercher les traces qu'il a pu laisser dans l'histoire de l'archéologie et des voyages...).

shanidar a écrit:

[/b]Des Dieux, des tombeaux, des savants ;

je vois que nous avons les mêmes lectures, passionnant, je l'avais lu dans les années 70, un regal, j'ai perdu le bouquin dans mes continuels déménagements , voici sa couverture :

bix229 a écrit:

... Et puis Le Journal d' Aran de Bouvier, l' un de ses meilleurs livres.

il va falloir que je m'y mette...

Lors d’un voyage en 1866, Mark Twain passe par Ometepe, voici ce qu’il en a écrit

Au centre du très beau lac Nicaragua se dressent deux magnifiques pyramides, revêtues du vert le plus doux et le plus intense, saupoudrées de lumières et d’ombres. Ses sommets s’enfoncent dans les nuages spongieux.
Elles ont l’air si éloignées du monde et du bruit, si calmes, si rêveuse, si imprégnées de sommeil et d’éternel repos.
Quelle belle maison ne pourrait-on édifier dans leur forêts ombragées, sur leurs flancs illuminés, dans leur clairières où souffle la brise après avoir été usée par le travail, l’angoisse et l’affolement de ce monde frénétique et agressif !


et voici les impressions de ma visite


je vous avais prévenu qu'il va y avoir aussi une BD dans cette LC

Merci kenavo (le dessin a l'air tout doux !) et cela me fait penser que Mark Twain a également gravit les pentes des volcans hawaïens dont le célèbre Haléakala (sur l'île Maui) en 1866 (je crois qu'on peut retrouver cette aventure dans son livre A la dure) ; suivi par Jack London en 1907.



(@ Chamaco : le livre de Ceram est l'un des livres dont je ne voudrais pas me séparer...)

la faune et la flore des îles voilà qui fait rêver, pour moi c'est l'arbre du voyageur, j'en ai vu à la Martinique, mais pas à Cuba :


-----------------------------------------------------------------------------------------------------------
-------Prisonniers des îles :

Vue sur mer à perpétuité
Nelson Mandela
"Le goût des îles"
"...Il faisait encore jour quand on nous fait monter  sur le pont et c'est alors que nous avons vu l'île pour la première fois. Elle était verte et belle et ressemblait plus à une station balnéaire qu'à une prison.
Esiquithini. Sur l'île. C'est ainsi que les Xhosas décrivent l'étroite bande de rocher battue par les vents qui se trouve à vingt-sept kilomètres de la côte, devant Le Cap. Chacun sait de quelle île on parle..."
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Le diable s'habille en maton
Alfred Dreyfus
"Le goût des îles"
"En dehors des heures que je consacrais à de petites promenades dans les 200 mètres de l'île qui m'avaient été réservés, je m'asseyais souvent à l'ombre de la case, face à la mer, et si mes pensées étaient tristes et obsédantes, si souvent je grelottais la fièvre, j'avais du moins cette consolation, dans mon extrême douleur, de voir la mer, de laisser errer ma vue sur les flots, de sentir souvent mon âme se soulever, les jours de tempête, avec les ondes furieuses."

Bédoulène a écrit:

je choisirais un livre de Nicolas Bouvier "Journal d'Aran et d'autres lieux"

 tu en parles et Bix aussi (je vais voir avec ma libraire), cependant s'agit il de la mer d'Aran..? Mes souvenirs sont qu'il s'agit d'une mer interieure en grande partie asséchée, je me souviens de bateaux échoués dans les sables..?
Ok je vois il s'agit de l'île irlandaise, merci wiki, je ne connaissais pas, il y a aussi le val d'Aran, un nom courru donc, par contre je connaissais un peu l'histoire de la transmission de la catholicité par les moines irlandais dans le haut moyen-âge...