Françoise Sagan

De guerre lasse

Citation :

Quatrième de couverture
Charles Sambrat n'aimait pas la guerre. En mai 1942, il dirigeait tranquillement son usine dans le Dauphiné et meublait ses loisirs d'aventures faciles. Jérôme, son ami, son complice, son contraire, luttait contre les nazis, organisait les filières d'évasion. Son arrivée à l'improviste, en compagnie d'Alice, belle et dévorée d'angoisse, va jeter Charles dans une autre vie. Il lui faudra conquérir Alice qui a provoqué chez lui un amour total, la protéger lorsqu'elle devra prendre les plus grands risques dans le réseau que dirige Jerôme et l'arracher à la jalousie et à la fureur de son ami. C'est dans la tragédie de la guerre une comédie à trois personnages - trois portraits inoubliables - où Françoise Sagan met à l'amour un A majuscule tout en sachant que le petit "h" de l'histoire détermine tout.

J’aime bien le A majuscule dans cette histoire, mais je ne sais pas ce que je fais du petit « h ».
À part que j’ai vu deux films basés sur des romans d’elle, je n’avais pas encore lu un livre de Françoise Sagan. Je dois dire que j’aime bien ce que j’ai découvert. Son écriture me plait, la composition du roman me convient.
Je suis seulement un peu indéterminée de ses raisons pour mettre cette histoire sur le fond de la guerre et de la résistance. À mon avis elle aurait pu écrire une telle confusion de sentiments en dehors du contexte historique – mais en la mettant dans cette période.. je m’attendais peut être aussi à une déclaration plus convaincante. Ici la résistance ressemble à un jeu et la guerre lui donne seulement un second plan qui est à mon avis plus important que de servir comme « rajout »

Mais concernant l’écriture j’ai découvert et aimé – donc je continuerai volontiers à découvrir d’autres livres d’elle.

Bonjour Tristesse

Je n'en n'ai pas fini la lecture mais déjà...

"

Citation :

Sur ce sentiment inconnu dont l'ennui, la douceur m'obsèdent, j'hésite à apposer le nom, le beau nom grave de tristesse. C'est un sentiment si complet, si égoïste que j'en ai presque honte alors que la tristesse m'a toujours paru honorable. Je ne la connaissais pas, elle, mais l'ennui, le regret, plus rarement le remords. Aujourd'hui quelque chose se replie sur moi comme une soie, énervante et douce, et me sépare des autres."

Ces quelques phrases par lesquelles débute le roman phare de l'oeuvre de Sagan, m'ont émue presque aux larmes. Parce que j'en ai ressenti subitement les impressions de l'adolescente que j'étais lorsque j'ai lu ce livre la première fois.
L'impact était différent, c'était plus le souvenir de leur découverte (et de ces émotions retrouvées presque intactes? ) que le contenu lui-même...
Mais ces mots qui m'ont paru familiers étaient restés imprimés quelque part en moi, sans que j'en aie conscience, et par eux j'ai fait un bond dans mon passé...Sensation magique

J'ai donc relu Sagan et bien sûr, ce n'est pas la même lecture. Le côté libertaire, osé et cette odeur de soufre que j'en avais gardée m'a parue bien touchante plus de 30 ans après!

Il n'empêche qu'il se relit facilement, et qu'il m'a replongée avec bonheur dans cette esprit d'avant 68, où les générations étaient bien cloisonnées et le dialogue codé.
La révolte de Cécile parait étouffée mais cela m'a intéressée de voir se profiler, derrière tout ça, les nouveaux codes qui allaient se mettre en place à cette époque là...

Et puis l'écriture est fraîche, spontanée, on la sent chargée de cette soif de liberté.. Sagan a ouvert la voie à une nouvelle forme de jeunesse, et c'est toujours un peu émouvant d'assister à cette prise de pouvoir, et aussi de conscience

Citation :

Quand je parlais avec Anne, j'étais parfaitement absorbée, je ne me voyais plus exister et pourtant elle seule me mettais toujours en question, me forçait à me juger. Elle me faisait vivre des moments intenses et difficiles (...)."

J’ai lu La chamade,
et j’ai adoré. Bientôt j’entame Bonjour Tristesse.





Dans son roman
La chamade, j’ai été surtout sensible à sa façon de décrire un Paris luisant, mondain,
riche et débordant de vie L’argent est le thème central, mais à côté de
cela se superposent d’une manière implicite des questions d’ordre existentielle.
Ce sont des conflits intérieurs, des intrigues profondes, car le superficiel
peut être beau sans apporter le bonheur. Quand une vie mondaine nous ennuie,
quand tous les voyages paraissent sans intérêt, quand toutes les fêtes
deviennent sans importance autant que l’hypocrisie de certains, peut-on y remédier
et chercher ailleurs où peut résider le bonheur ? Le luxe est séduisant,
mais l’on comprend que la condition humaine ne se rapporte pas qu’à cela, et
que l’amour, la vie, l’amitié et d’autres thèmes sont bien compliqués et
dépassent parfois nos attentes et notre compréhension des choses. Un combat
intérieur qui demeure parfois irrésolu.

J'avais lu Bonjour tristesse il y a quelques années, j'en ai maintenant un souvenir assez flou, d'autant plus que ça se lit plutôt rapidement, mais sur le moment je me rappelle avoir vraiment beaucoup aimé. Bonne lecture moinonplus

Merci Camille !







Je reviendrai sûrement prochainement dans ce fil pour en parler.

Camille19 a écrit:

J'avais lu Bonjour tristesse il y a quelques années, j'en ai maintenant un souvenir assez flou, d'autant plus que ça se lit plutôt rapidement, mais sur le moment je me rappelle avoir vraiment beaucoup aimé. Bonne lecture moinonplus

Tiens, moi c'est presque pareil. J'ai vu le film (de Preminger), mais je ne m'en souviens plus

Bonjour tristesse



L’histoire se passe dans une villa louée pour l’été sur les bords de la Méditerranée. Cécile, dix-sept ans, y passe ses vacances en compagnie de son père veuf et d’une de ses innombrables maîtresses qui ne font que passer en coup de vent dans sa vie. C’est l’heure également des premiers amours, des premiers rendez-vous, des premières lassitudes aussi. Il ne reste que cette vie superficielle, mondaine, joyeuse et sans importance semble aller de soi pour Cécile, qui s’en contente d’autant mieux qu’aucune femme ne vient jamais s’interposer entre elle et son père Raymond.

Citation :

Nous étions de la même race, lui et moi ; je me disais tantôt que c'était la belle race pure des nomades, tantôt la race pauvre et desséchée des jouisseurs.

Mais plus pour longtemps : la visite d’une ancienne amie de la famille, Anne Larsen, vient troubler cette indolence et cette insouciance languissante.
Anne Larsen, contrairement aux jeunes maîtresses écervelées et superficielles de son père, est une femme aussi distinguée qu’intègre et intransigeante sur l’éducation d’une jeune fille.

Citation :

Elle fréquentait des gens fins, intelligents, discrets, et nous des gens bruyants, assoiffés, auxquels mon père demandait simplement d’être beaux et drôles.

Raymond tombe facilement sous le charme de cette femme mûre et raffinée et n’hésite pas à lui proposer assez rapidement de l’épouser. Cécile est également séduite par Anne Larsen mais ne supporte pas l’idée de devoir renoncer à sa liberté et sa vie nonchalante qu’elle connaissait avant son arrivée.

Citation :

Il fallait absolument se secouer, retrouver mon père et notre vie d'antan. De quels charmes ne se paraient pas pour moi subitement les deux années joyeuses et incohérentes que je venais d'achever, ces deux années que j'avais si vite reniées l'autre jour ? ... La liberté de penser, et de mal penser et de penser peu, la liberté de choisir moi-même ma vie, de me choisir moi-même. Je ne peux pas dire "d'être moi-même" puisque je n'étais rien qu'une pâte modelable, mais celle de refuser les moules.

Comment écarter la menace que représente cette femme dans sa vie ? Commence la mise en place d’une sombre machination dont l’aboutissement surprendra Cécile qui en sortira avec un indéniable sentiment de tristesse et de mélancolie.

J’ai beaucoup aimé ce très court roman. Évidemment, on ne lit plus aujourd’hui Bonjour tristesse (titre inspiré d’un poème de Paul Eluard) comme à l’époque de sa sortie en 1954. Objet d’un véritable scandale dans les années 50 où la pilule contraceptive et la libération sexuelle n’existaient pas encore, ce roman ne suscitera plus guère qu’un battement de cils sur les sujets qui ont suscité tant d’acrimonie dans le passé. Il n’en reste pas moins qu’il reste toujours aussi agréable à lire tant j’ai succombé au charme de l’écriture légère de Françoise Sagan, écriture simple mais non dénuée de profondeur et de subtilité. On peut d’ailleurs facilement comparer son talent d’écrivain à celui d’un peintre ou d’un musicien, tant les mots sans prétention chez Françoise Sagan font penser à ces petites notes de musique qui deviennent rapidement lancinantes ou ces quelques esquisses de grands peintres qui dégagent avant tout spontanéité, aisance et facilité. Car Françoise Sagan est vraiment douée pour créer une atmosphère à partir de quelques phrases simples et légères ; j’ai beaucoup aimé son style fluide, distancié et très visuel ainsi que sa manière de ne pas y toucher tout en allant finalement à l’essentiel : l’amour, la rivalité, la jalousie, la trivialité de l’existence, l’égoïsme, la lâcheté et la superficialité des sentiments.

J'ai vraiment envie de lire cet auteur. Vous me conseilleriez quel livre d'elle pour commencer ?

Il viennent de sortir en poche Toxique avec les illustrations de Bernard Buffet. Elle y raconte sa désintoxication après être devenue accro à la morphine suite à son accident de voiture. Je suis en train de le lire et Buffet a fait du beau travail. Je mets quelques illustrations sur son propre fil.



P.S: Lecture terminée (c'est très court et se lit en 20 minutes).

Françoise Sagan a tenu ce journal durant sa cure de sevrage dans une clinique psychiatrique. Elle y décrit succinctement son quotidien, ses sensations physiques, l'ennui, la présence d'autres patients schizophrènes, les rares échanges avec le personnel soignant, les visites des amis. Et surtout elle puise dans ses lectures et l'écriture de ce journal l'énergie pour tenir, garder son appétit de vie et le désir de continuer sa route. Ses compagnons de solitude sont Apollinaire, Rimbaud, Proust, Céline, Chateaubriand, quelques policiers...

Apollinaire que j'ai lu ce matin... de quel oeil verrait-il ces douces dames schizophrènes plus que damascènes se balader dans les allées mortes de ce parc, chapeau violet de paille sur un crâne agité, obstiné parfois sur une petite idée, une merveilleuse petite idée qui les comble.

J'aime ces petites touches impressionnistes qui sont à la fois discrètement anecdotiques et pleines d'une douloureuse mélancolie masquée derrière l'humour et l'auto-dérision.

"Ah que la vie est lente et que l'espérance est violente." Ah, qu'Apollinaire est beau. Ah, que je m'ennuie. S'enfuir? Peut-être.

Littérature qui remplit pour elle la même fonction que la madeleine de Proust et lui permet de faire émerger quelques bribes de souvenirs de moments de plénitude:

"Dans la grande maison de vitres, encore ruisselantes, les enfants en deuil..." Après le déluge, Rimbaud. Je me rappelle un après-midi, très tôt, sur la page d'Hendaye où j'avais connu, seule, avec ces poèmes, un très grand bonheur.

La conclusion ouvre d'abord vers un espoir, décidée à reprendre l'écriture au plus vite, puis s'achève sur une note plus inquiète. L'idée de la mort, du suicide, comme possible façon de se libérer de la solitude. Ambivalence qui l'a accompagnée tout au long de sa vie.

Je ne trouve pas de phrase morale ou amorale pour finir. Je me dis au revoir.

Un peu de soleil dans l’eau froide

Citation :

Quatrième de couverture

Gilles, un brillant journaliste parisien, fait une dépression. Il décide de quitter Paris, trop cynique et trop gai, pour se reposer auprès de sa sœur dans le Limousin. Et c'est là-bas qu'il rencontre Nathalie Sylvener, une femme mariée, entière, sincère qui tombe aussitôt amoureuse de lui. Elle quitte tout, emménage à Paris dans son petit appartement, se livre à lui sans retenue et ne lui demande que d'en faire autant. Mais Gilles, qui croit l’aimer, lui aussi, se rend compte que cette existence trop exclusive, trop passionnelle, l'ennuie. Nathalie l'avait pourtant prévenu, elle resterait avec lui jusqu'à ce qu'il lui demande de s'en aller. Pour une fois dans un livre de Sagan, le personnage féminin est sans détours, sans mensonges. C’est la femme d'une seule passion.

Roman de la passion absolue d’une femme pour un homme qui sans doute n’en méritait pas tant, Un peu de soleil dans l’eau froide nous conte l’histoire d’une rencontre, d’un amour naissant et balbutiant et enfin d’un amour s’effilochant au cours du temps : un geste, une attitude, une sensation qui en disent long sur la dégradation des sentiments. Aucune analyse psychologique, les faits - dépouillés et sans fioritures- parlent d’eux-mêmes : la pureté n’est décidément pas de ce monde, du moins pas bien longtemps…

Un peu de soleil dans l'eau froide a été adapté au cinéma en 1971 par Jacques Deray.

J'ai lu ce livre de Sagan il y a surement 30 ans et meme a cet age, je ne l'ai pas aime. Nathalie - une femme trop entiere, trop parfaite en amour et Gilles qui se lasse vite d'une femme qui brille de mille feux, si je me rappelle bien, apres le premier elan amoureux ou il l'admirait, elle l'etouffait par sa droiture, elle le genait et lui faisait peur peiut-etre..

Une histoire qui ne m'avait nullement touchee.

Ah tiens, nous avons une vision très différente de Gilles et de Nathalie : un homme inconsistant, égoïste et infantile, une sorte de grand enfant qui aime bien casser ses jouets préférés, une femme entière et aimante mais pas étouffante pour autant, une belle personne je dirais. Comme quoi nous ne lisons jamais le même roman.
Ceci dit, je n'ai pas été touchée plus que cela non plus, mais je ne pense pas que c'était le but recherché, l'auteur nous livrant plutôt une certaine vision de la vie et du couple : Sagan ne semble pas vraiment y croire à l'amour, moment fugace et éphémère vite périssable, emballement naïf et immature qui cède vite la place à l'ennui et l'habitude. On se ment à soi-même avant de mentir à l'autre semble-t-elle nous dire, et on finit toujours par passer à côté, l'un prenant toujours trop vite la tangente par rapport à l'autre. Nathalie est un personnage à part, c'est une femme entière, droite, simple et honnête qui ne cède pas et reste fidèle à son serment. Elle ne peut que se planter dans ce monde parisien superficiel et léger. J'ai l'impression que Sagan aurait bien voulu avoir quelque chose de cette Nathalie, une sorte d'image idéale mais je pense qu'elle avait trop de Gilles en elle que pour y accéder. Je pense aussi que ce roman ne nous touche pas car aucun personnage ne suscite beaucoup de sympathie. Mais une constance demeure : ils sont tous très seuls finalement.
Ce que j'aime bien chez Sagan, c'est sa façon de nous dire pas mal de choses sans avoir l'air d'y toucher, dans un style léger mais non sans profondeur. Maintenant ce ne sont pas de grands chef-d'œuvres non plus hein, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dis

En ce qui est pour Gilles - oui -

Citation :

un homme inconsistant, égoïste et infantile, une sorte de grand enfant qui aime bien casser ses jouets préférés

et ce n'est pas la faute de Nathalie qu'il "etouffe" avec elle.
Et j'ai tout juste trouve Nathalie trop "ideale", mais bon, c'est Sagan qui l'ai voule comme cela pour dire comment un homme et une femme se croisent, s'aiment, comment un sentiment profond nait et comment tout peut etre voue a l'echec... la vie.
Pourtant, j'avais toujours l'impression que ces deux personnages de Sagan, comme beaucoup d'autres de ses romans, sont mis expres comme sur une scene et nous ne sommes que des spectateurs.
Non, Sagan n'a pas ecrit des chef-d'oeuvres litteraires, mais son ecriture n'est pas superficielle. J'apprecie ses dons d'ecrivaine.
Et puis, il est possible qu'a l'epoque ou elle a commence a publier, en France, ses livres touchaient a des cotes de la vie qui n'avaient pas encore figure dans la litterature de son temps.
Tout cela je l'ai pense il y a plus de 30 ans comme je l'ai dit, dans un pays ou des auteurs francais comme Francoise Sagan etait tout inconnus, pour ne pas dire interdits. On n'avait pas une large et nette vision de la litterarture en France des annees 60 - 80, pas du tout.
Apres 89, cela a commence a venir petit a petit, alors on a traduit tout de Sagan, mais les lecteurs bulgares l'ont trouvee "demodee", genre "petit bourgeois".
Il y a eu tant de nouvelles decouvertes que malheureusement, Francoise Sagan est restee "a cote".

Orientale a écrit:

Pourtant, j'avais toujours l'impression que ces deux personnages de Sagan, comme beaucoup d'autres de ses romans, sont mis expres comme sur une scene et nous ne sommes que des spectateurs.

Même impression que toi. J’avais déjà eu ce sentiment avec Bonjour tristesse, ici ce fut encore plus flagrant : les personnages ne sont pas sympathiques, nous restons en dehors et assistons au spectacle avec une certaine indifférence si pas même une certaine lassitude, un peu à l’image des personnages finalement.
Les personnages de Un peu de soleil dans l'eau froide sont aussi très similaires à ceux rencontrés dans Bonjour tristesse : Gilles est aussi égoïste et immature que Raymond le père, Nathalie est aussi droite et intègre qu’était Anne, plus cultivées et intelligentes que leurs amants respectifs, et un troisième larron fait office de témoin (un ami dans l’un, Cécile dans l’autre) sans oublier la triangularité de toute relation. Dans ces deux romans, ces hommes « plus faibles » espèrent trouver un certain refuge salvateur chez ces femmes plus mûres et c’est le contraire qui se produit : ce ne sont pas les hommes qui se consolident auprès de ces femmes mais ces femmes qui flanchent auprès de ces hommes. Encore que flancher soit trop gentil, elles se brisent totalement et irrémédiablement. Et si les hommes en éprouvent une certaine tristesse, on sent tout de même bien que leur vie reprendra son cours tout aussi naturellement…le roseau ploie tandis que le chêne se brise, air bien connu et particulièrement présent chez Sagan, en tout cas dans les deux romans lus jusqu’à présent.
Petit bourgeois ? Mais oui, les bulgares ont bien raison de le penser, Sagan parle de ce qu’elle connaît le mieux, cet univers bourgeois français d’une certaine époque dans lequel elle a baigné toute sa vie. Du coup il y a ce petit côté suranné dans ses romans, mais cela ne me dérange pas trop.