Keith Parkinson est né le 22 octobre 1958 en Californie. Diplômé de la Kendall School of Design en 1980, Keith a travaillé cinq ans pour la société de jeu de rôle TSR et a illustré pour eux des livres, des magazines, des calendriers, des boîtes de jeu et des suppléments en pagaille pour Dragonlance, Forgotten Realms, Gamma World et Amazing Stories. Il a poursuivi sa brillante carrière en freelance et a consacré sept ans à réaliser de prestigieuses couvertures de romans pour Terry Goodkind, David Eddings, Anne McCaffrey, Orson Scott Card, Hickman et Weis, C. J. Cherryh, Terry Brooks, Dennis McKiernan et bien d'autres. Il a ainsi reçu de nombreux prix pour son oeuvre, tels que le Chesley Award de la meilleure illustration de couverture deux années de suite (en 1988 et 1989). En 1995, la société FPG a produit et publié "Guardians", la première incursion de Keith dans la création de jeu. La plupart des meilleurs artistes de la Fantasy ont contribué à ce projet en illustrant les personnages créés par Keith. Ces dernières années, Keith a consacré davantage de temps à l'écriture et s'est concentré sur le jeu en ligne (EverQuest, Summoner). Après voir passé neuf ans en Pennsylvanie du sud, Keith a déménagé en Arizona en juin 1999 avec sa femme et leurs deux fils. Keith est décédé en 2005 d'une leucémie foudroyante.
Afin de respecter les droits d'auteur, toutes ces illustrations sont des photographies de mon exemplaire d'un de ses artbooks, la qualité est donc très diminuée (d'autant qu'après je les ai compressées). Vous pouvez les retrouver très facilement sur le Net dans une meilleure définition.Artbook Keith Parkinson, éditions Milady
Atelier de Keith Parkinson
Couverture du roman "L'âme du feu" de Terry Goodkind, huile sur masonite, 61 x 122 cm
Couverture du roman "La foi des réprouvés" de Terry Goodkind, huile sur Masonite, 61 x 61 cm
La particularité de cette peinture est double :
- contrairement à ce qui se fait d'habitude, à savoir que le peintre lit d'abord le manuscrit et en fait ressortir les scènes emblématiques en des croquis qui sont ensuite choisis par l'éditeur (et parfois par l'auteur quand, comme Terry Goodkind, vous vendez des millions d'exemplaires de chacun de vos tomes), pour cette illustration, l'auteur (qui est lui même illustrateur) a demandé à Keith Parkinson de représenter au mieux la noblesse de l'esprit humain alors qu'il n'avait pas encore écrit la scène ;
- l'éditeur voulait de la brume et des monstres, l'auteur a eu le dernier mot et, entre nous, heureusement !
Illustration de calendrier "Dragonlance", huile sur carton, 46 x 46 cm
Travail personnel "Demorgan's first spell", huile sur masonite, 61 X 76 cm
Dans sa version sur papier glacé, la définition de la végétation en arrière plan est saisissante et quel réalisme !
Jacquette de coffret du jeu vidéo "Everquest", huile sur mansonite, 61 x 152 cm
Pour cette peinture les personnages lui étaient imposés, il a mis 2 mois pour la réaliser.
"The great red dragon", couverture de module de jeu, huile sur carton, 46 X 61 cm
Quand il a peint cette illustration, il était encore dans ses jeunes années et travaillait pour TSR aux côtés de Larry Elmore et Clyde Caldwell (les deux autres illustrateurs les plus renommés de la fantasy), il écrit qu'il ne connaissait pas encore la technique pour faire naître la profusion sans tout représenter en détails et que, du coup, il y laissait beaucoup de temps.
Encore une fois, je rappelle que ce sont des photographies prises avec mon appareil photo et que la qualité s'en ressent. Allez faire un tour sur le Net pour voir ces peintures en belles définitions. En plus, là, je ne vous ai montré qu'un tout petit échantillon.
Outre, les illustrations, cet artbook est particulièrement intéressant car le peintre a commenté chacune de ses illustrations, explique comment il peignait et donne des anecdotes intéressantes sur le métier et les relations existant entre le peintre, l'écrivain et l'éditeur. En effet, il ne suffit pas qu'un écrivain vende des millions d'exemplaires pour qu'il puisse décider de ses couvertures, il faut aussi qu'il sache s'imposer et faire respecter son oeuvre. Une couverture de roman, ce n'est pas simplement là pour attirer l'attention du lecteur (futur acheteur) mais pour donner l'idée maîtresse de tout le roman.
Terry Goodkind, qui est devenu l'un des grands amis de Keith Parkinson, préface l'ouvrage et donne des explications sur chacune de ses couvertures, il voulait qu'elle soit faite par Keith Parkinson, et personne d'autre. L'avis de cet écrivain majeur est précieux car complémentaire de celui du peintre.
En résumé, un superbe ouvrage avec 131 magnifiques peintures et des esquisses, des croquis qui permettent de mieux comprendre le cheminement de l'artiste. Mon seul regret, le format (27 X 21) pour permettre à toutes les bourses de se l'offrir. J'aurais préféré un format de 70 X 45 (environ) comme les beaux ouvrages de peintures que l'on trouve habituellement. Pour ses œuvres complètes en pleine page, en 70 X 45, cela ne m'aurait pas dérangé d'y mettre 200 € donc messieurs et mesdames le éditeurs, n'hésitez pas à faire aussi des tirages limités en très grands formats, merci.