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| Vergilio Ferreira [Portugal] | |
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+4bix229 Bédoulène shanidar ArenSor 8 participants | |
Auteur | Message |
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ArenSor Main aguerrie
Messages : 516 Inscription le : 16/11/2014
| | | | pia Zen littéraire
Messages : 6473 Inscription le : 04/08/2013 Age : 56 Localisation : Entre Paris et Utrecht
| Sujet: Re: Vergilio Ferreira [Portugal] Mer 27 Juil 2016 - 15:18 | |
| - Arabella a écrit:
Le narrateur, médecin, et encore plus caricaturiste, voue une passion fantasmatique et absolue, à Barbara, une jeune femme qui aurait étudié dans la même université que lui, et qui aurait disparue du jour au lendemain. Sublimée, irréelle, l’image de Barbara l’habite tout le long de sa vie.
ça avait si bien commencé! Je tenterai bien un jour. Mais les digressions..... | |
| | | shanidar Abeille bibliophile
Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010
| Sujet: Re: Vergilio Ferreira [Portugal] Jeu 6 Oct 2016 - 11:54 | |
| Matin perduImpressionnant de lire ce texte 'première génération' de Ferreira. L'écriture est d'un classicisme absolu avec ce que cela inclut de belles phrases, de belles comparaisons, de chronologies, de 'néo-réalisme'. Ferreira raconte la vie d'un très jeune garçon qui entre au séminaire contre son gré, sans vocation, parce qu'il est pauvre, d'une pauvreté de paysan, orphelin de père et l'aîné d'une famille nombreuse. Pris en charge par la bigote du village, il est envoyé parmi 200 autres élèves dans cette prison qu'est le séminaire. L'enfant y est seul, d'une solitude qui le précipite vers la tristesse, le désir sauvage de quitter l'habit noir de corbeau, les amitiés impossibles car immédiatement brisées par le Règlement et le lourd, l'effrayant, le lent éveil du corps. En 200 pages, Ferreira explore les tourments de ce tout jeune homme, son désir d'émancipation, ses craintes, les chaînes de la pauvreté le ramenant sans cesse à sa condition de futur prêtre. Et quand les tourments de la chair l'empoigne c'est aux longues nuits blanches du dortoir que le garçon s'arrime. Il est assez extraordinaire de lire ce livre après Ton Visage, étonnant de voir l'évolution du style, l'empoignade des mots, le classicisme quasi scolaire de Matin perdu contre la sécheresse alambiquée de Ton Visage. Impressionnant de lire cette évolution. Et je dois dire que je préfère largement la seconde génération car même si Matin Perdu ne se lit pas sous la torture du joug religieux, ce roman d'apprentissage reste par sa facture assez simple et dans ses tourments assez prévisible. Il apporte sans doute un éclairage unique sur l'enfance-adolescence de l'auteur (dont on croit deviner la vie) mais on est loin de la maîtrise future. (Encore merci ArenSor de m'avoir fait parvenir ce roman, qui m'a permis de goûter à un autre Ferreira.) | |
| | | ArenSor Main aguerrie
Messages : 516 Inscription le : 16/11/2014
| Sujet: Re: Vergilio Ferreira [Portugal] Jeu 6 Oct 2016 - 19:53 | |
| - shanidar a écrit:
- Matin perdu
Impressionnant de lire ce texte 'première génération' de Ferreira. L'écriture est d'un classicisme absolu avec ce que cela inclut de belles phrases, de belles comparaisons, de chronologies, de 'néo-réalisme'.
Ferreira raconte la vie d'un très jeune garçon qui entre au séminaire contre son gré, sans vocation, parce qu'il est pauvre, d'une pauvreté de paysan, orphelin de père et l'aîné d'une famille nombreuse. Pris en charge par la bigote du village, il est envoyé parmi 200 autres élèves dans cette prison qu'est le séminaire. L'enfant y est seul, d'une solitude qui le précipite vers la tristesse, le désir sauvage de quitter l'habit noir de corbeau, les amitiés impossibles car immédiatement brisées par le Règlement et le lourd, l'effrayant, le lent éveil du corps.
En 200 pages, Ferreira explore les tourments de ce tout jeune homme, son désir d'émancipation, ses craintes, les chaînes de la pauvreté le ramenant sans cesse à sa condition de futur prêtre. Et quand les tourments de la chair l'empoigne c'est aux longues nuits blanches du dortoir que le garçon s'arrime.
Il est assez extraordinaire de lire ce livre après Ton Visage, étonnant de voir l'évolution du style, l'empoignade des mots, le classicisme quasi scolaire de Matin perdu contre la sécheresse alambiquée de Ton Visage. Impressionnant de lire cette évolution. Et je dois dire que je préfère largement la seconde génération car même si Matin Perdu ne se lit pas sous la torture du joug religieux, ce roman d'apprentissage reste par sa facture assez simple et dans ses tourments assez prévisible. Il apporte sans doute un éclairage unique sur l'enfance-adolescence de l'auteur (dont on croit deviner la vie) mais on est loin de la maîtrise future.
(Encore merci ArenSor de m'avoir fait parvenir ce roman, qui m'a permis de goûter à un autre Ferreira.) Oui shanidar, je pense que le contraste est grand entre la période néo-réaliste de Ferreira, dont "Martin perdu" est souvent considéré comme la quintessence et la période disons "baroque" de l'auteur avec "Ton visage". Je préfère également de loin la seconde période | |
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| Sujet: Re: Vergilio Ferreira [Portugal] | |
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