Hôtel Brasilia
Le narrateur, au chevet de son père adoptif mourant, convoque des souvenirs de son enfance au moment de la construction de Brasilia. Inaugurée en avril 1960 par le président Kubitschek, la nouvelle capitale était auparavant un chantier à ciel ouvert, rempli d'espoirs, d'utopies, de rêves et d'illusions. A travers un quotidien vécu à "Cidade Livre", ville provisoire habitée par des bâtisseurs, des commerçants, João Almino évoque un passé à la fois proche et plein de contradictions, figé dans le temps.
Le contexte historique est assez captivant, mais j'ai regretté un manque de concision, de cohérence dans l'écriture. Almino n'est pas toujours convaincant lorsqu'il s'attache au registre de l'imagination, et le choix de rajouter un niveau de complexité dans le récit (l'auteur s'exprime par l'intermédiaire d'un blog fictionnel) est relativement artificiel.