Economie, mondialisation... votre avis ?

je lis donc en ce moment l'antimanuel d'économie de Bernard Maris, l'autre soir je me suis arrêté sur une phrase :

La mondialisation est tout simplement la désintégration de l'état-providence dans les pays riches.

j'aimerai savoir si cela vous inspire avis, remarques me permettant de mieux saisir pourquoi cette phrase a retenu mon attention... :?:

désintégration ou désistement ? si tant est qu'il y est un état-providence

à bientôt

La mondialisation c'est d'abord la réciprocité. Réciprocité d'une société à un marché globale société. En sommes l'interaction entre la culture A dite culture mondiale, et la culture B dite Nationale. On peut très bien remplacer culture par société, et société par flux ou échanges. La mondialisation est d'abord et avant tout une interaction normative transformative.
La schématisation est simple:

A<-------->B
A -------->

Se pose un problème avec le schéma, la part de l'interaction A sur B. Alors que pour un équilibre et une raison on devrait avoir:

A<------->B

Nous avons:

A<------->B
A ------->

L'interactivité de A trouve son essence dans l'imbrication de B dans la logique de marché qu'induit A. Ou plus clairement pour qu'il y est interaction il faut que A modélise, formalise le système interactif B.

S'en suit le problème d'uniformisation qu'on peut appeler mixte. En sommes l'idéologie A dominante, tire sa domination de l'interaction positive ou de l'apport B. Or elle est comme autarcique, hermétique à toute interaction idéologique. On ne connait plus l'origine, ni la légitimité de A sur B, mais on admet seulement A comme on admet une norme.
L'autarcie de A par rapport à B, sa dominance interactive aboutit irrémédiablement à l'acceptation et l'uniformisation en A.


Qu'induit le problème de l'uniformisation?

La négation des B en tant que "résistants" autarciques, qu'entité au système A autarcique dominant par nature et sans réelle origine.

L'aboutissant: Une vision que l'on peut rapprocher à celle d'une vision sociologique.

Si cette globalité est un objet société alors A est une logique bien séante en sommes une culture globale, générale, La culture globale, générale. Et B devient une sous culture minoritaire, ultra minoritaire.
Arrive le logique problème de l'affrontement identitaire et ici du non choix et de l'acculturation.

La finalité résultante est la mise en exergue d'UN individu ontologique étant la société à lui seul.

L'interaction et la réciprocité, le don et le contre don étant en déséquilibre il en résulte le problème de la mondialisation actuelle.

alors là lekahn je suis époustoufflée par ta démonstration
Et je suis du même avis que toi et ta dernière phrase

parlant économie.
Les marchés européens et asiatiques ont plongé vendredi dans le krach boursier, paniqués par la chute de Wall Street, accroissant la pression sur les grands argentiers du G7 qui se réunissent à Washington.

La panique saisit l'Asie et l'Europe

ma banque aussi est frileuse. Mardi j'avais 3 chèques de clients
des compagnies dans le domaine de la construction
un montant totalisant 9 milles quelques dollars.
j'ai du me rendre dans 3 institutions banquaires différentes (banque des clients) pour faire certifié ces 3 chèques.
et à l'avenir ce sera ainsi. bien du couraillage pour rien....
c'étais cette solution ou 5 jours les chèques gelés.
peur d'avoir peur que les clients, pourtant gros bonnet manque de fonds ....

Comment Goldman Sachs dirige le monde. Tel est le sous titre quelque peu accrocheur,
mais en grande partie vrai du livre de Marc Roche, le correspondant du Monde à Londres.
Il donne assez vite la réponse en soulignat l' interpénétration étroite entre les dirigeants politiques -de droite et de gauche- de l' Union européenne et la banque américaine.

"Les salariés américains d' abord voient les dépenses sociales rabotées voire supprimées un peu partout, et les salariés européens ensuite, dont les marchés exignet qu' on leur fasse
les poches : baisse drastique des dépenses publiques, contre réforme des retraites, de la protection sociale, de l' école, de la santé, démantèlement de l' hopital public ; toutes ces
contre réformes destructrices sont gérées par des gouvernements de droite et de gauche, tout comme la Commission européenne, aux ordres des marchés, ne visent qu' à tenter
de combler le trou gigantesque provoqué par le déchainement de la spéculation financière
qui est aujourd' hui le ressort fondamental du capitalisme au détriment de la production
de biens et de marchandises, des investissements.
Elle constitue donc une entreprise de pillage et surtout de destruction.
Aussi ceux qui feignent de vouloir la réguler ne sont-ils que des reveurs ou des charlatans.
Le livre de Marc Roche en est une illustration.

Extraits de l' article de Jean Jacques Marie sur le livre de Marc Roche : La Banque, Albin Michel

La Quinzaine littéraire, n° 1028, 16 au 31 décembre

Bonsoir,

Je suis étonné, pas un commentaire sur un livre d'économie et/ou de société depuis 2010 ... ou alors je ne suis pas sur le bon fil ?
Ou est-ce parce que cela générait des brouilles ? Mais parler d'économie ou de société peut-être fait sans dogmatisme. Et c'est avec cet état d'esprit que j'ai lu :
Made in Germany : Le modèle allemand au-delà des mythes de Guillaume Duval

Depuis mon adolescence, j’entends parler et vanter le modèle économique allemand. Il y a eu l’intermède japonais fin 70 début 80, puis le modèle anglo-américain de Tatcher-Reagan, et de nouveau l’allemand. Ne soyons pas aveugle, partout, il y a de bonnes choses, de bonnes idées … mais tout est-il reproductible ? et est-ce souhaitable ?

Ce livre, outre de mettre en la perspective du temps, vis-à-vis du passé mais aussi de l’avenir, les caractéristiques économiques de l’Allemagne de "l'après Schroeder et des 2 premiers mandats d’Angela", ce qui n’est que très rarement fait par les politiques, les journalistes et leurs « consultants économiques », soit dit en passant, l’auteur rappelle que l’économie n’est pas que le résultat de ventes, d’achats, de frais, d'impôts, de taux, etc …
Une situation économique est le résultat de beaucoup de données, comme la démographie, les droits, social et commercial évidement mais aussi civil pour les successions par exemple, les choix de société durant l’histoire, etc…
Donc, en plus d’être un livre d’actualité, c’est aussi (et surtout à mon avis), un livre d’éducation à la réflexion.
L’Homme vit en société, et la société est un ensemble d’ensembles, tous interagissant les uns sur les autres.
Dans le même ordre d’ouvrage socio-économique « éducatif », qui casse les modes médiatiques, vous avez Freakonomics, qui date de 2007 si mes souvenirs sont bons.

ho ! merci de passer par ici. ce que tu racontes sur l'Allemagne me rappelle ce que j'entendais à la radio en rentrant (sur F. Culture, c'était plus particulièrement des itv autour de l'absence de salaire minimum et des tarifs horaires effrayants).

tu trouveras quelques fils dans la rubrique "non romanesque" de la partie littérature (dont B. Maris mais quelques autres aussi, si jamais ça doit être possible d'en retrouver à la demande !).

Je ne vais pas me lancer dans un débat philosophico-économique (surtout que je suis nulle en économie, demandez à mon banquier...  ) vu l'heure, mais je me dis souvent, sans doute un truc d'idéaliste et de naïve mais peu importe, qu'au fond je vois des hommes servir l'argent et être asservis par lui, et se détruire les uns les autres et détruire leur environnement par la même occasion en son nom...


 

Pour revenir à l'idée directrice du fil... la mondialisation, c'est du protectionnisme pour les pays riches et plutôt la concentration des plus grosses fortunes individuelles. Jamais au grand jamais, vous verrez un pays riche s'embarquer dans un traité de libre-échange qui le désavantage... pourtant, c'est ce qui a fini par arriver à un pays périphérique comme le Canada... il n'y a pas que du négatif dans la mondialisation, mais il y a beaucoup d'effets déstructurants et nous ne revenons décidément pas à une idée d'économie locale. Également, il y a de nombreuses clauses dans les traités de libre-échange qui mènent à une dérèglementation sauvage dans les divers secteurs, ce qui mène à une privatisation accélérée de ce qui peut être avantageux du point de vue d'un secteur public. nous privatisons, en somme, ce qui est rentable et nous laissons les secteurs «peu florissants» au public. Édifiant...

Il faut également retenir les principes de la gouvernance mondiale. Ça, c'est quelque chose qui s'abat sur les populations locales...

animal a écrit:

ho ! merci de passer par ici. ce que tu racontes sur l'Allemagne me rappelle ce que j'entendais à la radio en rentrant (sur F. Culture, c'était plus particulièrement des itv autour de l'absence de salaire minimum et des tarifs horaires effrayants).

tu trouveras quelques fils dans la rubrique "non romanesque" de la partie littérature (dont B. Maris mais quelques autres aussi, si jamais ça doit être possible d'en retrouver à la demande !).

Nous avons du entendre la même chose : par exemple qu'une jeune fille qui livre les pizzas et travaille 50 heures par semaine gagne 5 euros de l'heure soit 4 euros nets


pas de salaire minimum en Allemagne

Ça ressemble... 1,50€ de l'heure pour des femmes de ménage dans l'hôtellerie. Des enchères à la baisse pour trouver un boulot dans la restauration. Ce genre de choses.

Un moment donné, j'ai vu une annonce qui demandait un jeune de l'école secondaire... c'est au Québec je vous signale... pour travailler une fin de semaine... huit heures * 2= 16 heures, deux jours de file... 40$ canadiens... Pas fort, pas fort pour l'image du dépanneur...

La violence des riches

Constance a écrit:

La violence des riches

Ils en parlaient au JT de 13h sur France2 hier vendredi 20/09