Kurt Tucholsky [Allemagne]

© Cristóbal Schmal


Kurt Tucholsky, né le 9 janvier 1890 à Berlin, mort le 21 décembre 1935 à Göteborg était un journaliste et écrivain allemand.

Il était un journaliste engagé de l'époque de la République de Weimar et coéditeur de l'hebdomadaire Die Weltbühne, et aussi satiriste, auteur de cabaret,poète, parolier, romancier, critique littéraire, critique de cinéma, et critique musical.

Politiquement, il se définissait lui-même comme démocrate de gauche, socialiste, pacifiste et antimilitariste.

Son œuvre évoque les tendances antidémocratiques dans les domaines politique, militaire et juridique de l'Allemagne de son époque, et la menace du National-socialisme.

source et suite

Je suis un peu étonnée qu’on n’a pas de fil pour Kurt Tucholsky. En monde germanophone, impossible de ne pas connaître cet auteur.
Il est peut-être aussi plus connu pour ses citations (souvent très pointues) et sa prise de position lors des années 30.



En Allemagne on considère celui qui attire l’attention sur la saleté plus dangereux que celui qui produit la saleté

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Schloss Gripsholm / Un été en Suède

Citation :

Résumé
Au cours d’un été qui n’en finit plus, le narrateur part avec sa petite amie Lydia, qu’il surnomme Princesse, au château de Gripsholm. Son éditeur lui a suggéré d’entreprendre ce voyage pour y trouver l’inspiration nécessaire à une « légère histoire d’été ».
Le couple d’amoureux est bientôt rejoint en Suède par deux amis, la séduisante amie de Lydia, Billie et le copain de Kurt, Karlchen.
C’est l’été 1932. En Europe, rien ne sera bientôt plus comme avant

C’est le hasard qui a fait bien les choses. Je suis tombée sur une liste avec des « lectures d’été » et ce roman de Tucholsky était parmi le lot. J’avais lu le livre il y a bien longtemps, mais en vue de lui ouvrir un fil, qui manquait jusqu’à présent, et avec l’envie de commencer l’été par un livre qui s’associe avec la saison, je l’ai relu.

Il s’agit en effet d’un livre idéal pour commencer le repos estival.

On pourrait dire qu’il n’y a « rien » qui se passe, à part que ce couple fait des vacances et se plait à prendre des bains dans le lac et fait des promenades dans la campagne qui entoure ce château.

Mais en-dessous de la surface il y a naturellement bon nombre de choses qui vont se produire et donner au lecteur l’idée de faire partie de cette villégiature.

Tout comme lors de ma première lecture, je suis sous le charme et je reviens de ce séjour en Suède pleine d’enthousiasme.

Pour la petite histoire autour de ce livre : Kurt Tucholsky a toujours dénié qu’il s’agissait d’un récit biographique bien qu’il y a eu des voyages en Suède avec sa campagne du temps, Lisa Matthias, à laquelle il a dédié ce livre, sans la nommer par contre : Pour IA 47 407, il s’agit du numéro d’immatriculation de la voiture de Lisa Matthias


Et ses cendres ont été dispersées au cimetière de Mariefred, village près du château de Gripsholm


« Tout ce qui est éphémère est allégorique », tirée du Faust II de Goethe

Merci pour ce fil kenavo, Maline avait attiré notre attention sur cet auteur quand nous parlions des intellectuels allemands qui avaient résisté à la montée nationaliste des années 30... Je re-note.

oui, un incontournable pour ces années et ce sujet

" L'avantage de l'intelligence est de permettre de jouer à l'imbécile. L'inverse est déjà plus difficile. » « Der Vorteil der Klugheit besteht darin, daß man sich dumm stellen kann. Das Gegenteil ist schon schwieriger. »)

Une phrase que j' ai notée de K.T.
Je pense avoir lu "Apprendre à rire sans pleurer" qui est un bien joli titre !
Sinon, oui, il semble un peu oublié, K.T. Comme Weimar...

sur un documentaire des Années folles à Berlin, il est précisé que K.T écrivait des chansons libertines

en effet, il ne mâchait pas ses mots

kenavo a écrit:

Je suis un peu étonnée qu’on n’a pas de fil pour Kurt Tucholsky. En monde germanophone, impossible de ne pas connaître cet auteur.
Il est peut-être aussi plus connu pour ses citations (souvent très pointues) et sa prise de position lors des années 30.

Ta remarque me fait très plaisir, kenavo, j’aimerais tellement que tu aies raison. Hélas, c’est prendre ses désirs pour des réalités. Aujourd’hui Tucholsky reste connu par un cercle réduit d’intellectuels, de bourgeois de la gauche allemande, de lecteurs du quotidien socialiste Neues Deutschland.
Le Berliner Ensemble mérite une mention spéciale car cet ancien théâtre de Berthold Brecht ne manque pas de monter les textes et les chansons de Kurt Tucholsky en quelques soirées (une à trois) annuelles. Le public âgé à très âgé applaudit ce qu’il a toujours aimé. Les jeunes recherchent de nouveaux auteurs satyriques. Mais pour l'instant personne n’en a la finesse de Kurt Tucholsky.

Maline a écrit:

j’aimerais tellement que tu aies raison. Hélas, c’est prendre ses désirs pour des réalités.

Armes Deutschland... si on ne se rappelle plus des voix importantes, qu'est-ce qu'on devient?