Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Parfum de livres… parfum d’ailleurs
Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts…
Née en 1992 d’un père français et d’une mère sud-coréenne, Elisa Dusapin grandit entre Paris, Séoul et Porrentruy, où elle obtient son baccalauréat en 2011.
Diplômée en 2014 de l’Institut littéraire suisse de Bienne (Haute Ecole des Arts de Berne), elle est l’auteur de M’sieur Boniface, un spectacle musical avec Thierry Romanens et le chœur d’enfants Sakaziq’.
Elle est mandatée par la Commission Intercantonale des Arts de la Scène pour l’écriture du « Prologue » théâtral, et collabore régulièrement avec le réalisateur Romain Guélat.
Dès 2014, elle se produit en tant que comédienne dans la compagnie Sturmfrei dirigée par Maya Bösch.
Entre deux voyages en Asie de l’Est, elle poursuit actuellement sa formation avec un Master en Lettres à l’université de Lausanne.
Présentation de l’éditeur A Sokcho, petite ville portuaire proche de la Corée du Nord, une jeune Franco-coréenne qui n'est jamais allée en Europe rencontre un auteur de bande dessinée venu chercher l'inspiration depuis sa Normandie natale. C'est l'hiver, le froid ralentit tout, les poissons peuvent être venimeux, les corps douloureux, les malentendus suspendus, et l'encre coule sur le papier, implacable : un lien fragile se noue entre ces deux êtres aux cultures si différentes. Ce roman délicat comme la neige sur l'écume transporte le lecteur dans un univers d'une richesse et d'une originalité rares, à l'atmosphère puissante.
Il y a parfois des rencontres littéraires imprévues et ce sont souvent celles qui nous plaisent le plus.
Je n’avais pas prévu de lire ce livre… c’est en faisant une recherche pour autre chose (comme souvent, c’est là qu'on tombe sur ce qui nous est destiné, je vous l’ai déjà dit, il n’y a pas de hasard !), j’ai vu la couverture, le titre… et j’ai ensuite jeté un œil sur le résumé.
Le livre m’a « parlé », j’ai senti que c’était pour moi. Ce qui était en effet le cas. J’ai adoré.
Faut dire qu’il faut aimer le minimalisme et l’approche très épurée pour raconter cette histoire. Si on aime cette forme de littérature, on va tomber sous le charme de ce roman.
Et une fois de plus, je ne vais pas vous embêter avec mes mots, prenons le commentaire du jury du Prix Robert Walser qui me convient très bien :
Le 16e Prix Robert Walser de la ville de Bienne et du canton de Berne est décerné à Elisa Shua Dusapin pour son livre "Hiver à Sokcho" (Editions Zoë 2016). Commentaire du jury :
D’un style simple et saisissant à la fois, le récit nous plonge dans l’hiver d’une station balnéaire dépeuplée en Corée du Sud. La narratrice, fille de mère coréenne et de père français, travaille dans une pension modeste où vient s’installer Kerrand, auteur de bande dessinée français. Ces deux êtres solitaires s’épient, se croisent, se cherchent et ne se trouvent pas. Une passion cachée est à la base de leurs rencontres manquées et de leurs dialogues laconiques et crée la tension continue de l’histoire. L’auteure nous la raconte en demi-teintes et réussit à créer en peu de touches des atmosphères de grande intensité. Elle nous fait voir et sentir des endroits pleins de mélancolie où nous vivons ce que dit la narratrice de la Corée divisée : « c’est comme une corde qui s’effile entre deux falaises, on y marche en funambules, sans jamais savoir quand elle brisera, on vit dans un entre-deux ». Hiver à Sokcho est un petit chef d’œuvre qui convainc par la force évocatrice de son écriture dépouillée.
source
Bédoulène Abeille bibliophile
Messages : 17270 Inscription le : 06/07/2007 Age : 79 Localisation : Provence
Kena! Je suis juste en train de le lire, et je partage la joie de découvrir cette écriture. Qui, soit dit en passant, me rappelle certains brefs récits, très courts romans coréens que j'ai pu lire dans le passé. Et bien sûr, certaines descriptions reveillent des souvenirs de mes passages en Corée, dont un séjour un peu plus au Sud de Sokcho...