Mercenaire
J'ai été sensible à la manière dont est conduit le récit et à une cohérence dans l'évocation d'un parcours de vie. Les rebondissements sont certes appuyés et des traits de caractère sont exagérés, mais Sacha Wolff expose une forme de rite initiatique, avec ses outrances, ses drames et ses renaissances. La violence paternelle est extrême dans une dimension symbolique et révèle la fragilité d'une transmission, la difficulté de la construction d'un lien.
L'éloignement géographique précipite un déracinement et accentue des contrastes, jusqu'à un épilogue qui semble promettre une réconciliation ambigüe, avec une certaine intensité poétique. Mercenaire n'évite pas des maladresses mais cela reste un film atypique, personnel et par moments poignant, même si la mise en scène n'est pas toujours affirmée.