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Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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Messages : 4499 Inscription le : 26/09/2007 Age : 52 Localisation : Saint-Sever (Landes)
Sujet: Re: Nougaro Claude Ven 29 Fév 2008 - 21:38
Steven a écrit:
Véritable épopée, à lire avant d'écouter :
Citation :
Vous voyez cette plume ? Eh bien, c'est une plume... d'ange Mais rassurez-vous, je ne vous demande pas de me croire, je ne vous le demande plus. Pourtant, écoutez encore une fois, une dernière fois, mon histoire. Une nuit, je faisais un rêve désopilant quand je fus réveillé par un frisson de l'air. J'ouvre les yeux, que vois-je ? Dans l'obscurité de la chambre, des myriades d'étincelles... Elles s'en allaient rejoindre, par tourbillonnements magnétiques, un point situé devant mon lit. Rapidement, de l'accumulation de ces flocons aimantés, phosphorescents, un corps se constituait. Quand les derniers flocons eurent terminé leur course, un ange était là, devant moi, un ange réglementaire avec les grands ailes de lait. Comme une flèche d'un carquois, de son épaule il tire une plume, il me la tend et il me dit : "C'est une plume d'ange. Je te la donne. Montre-la autour de toi. Qu'un seul humain te croie et ce monde malheureux s'ouvrira au monde de la joie. Qu'un seul humain te croie avec ta plume d'ange. Adieu et souviens-toi : la foi est plus belle que Dieu. "
Et l'ange disparut laissant la plume entre mes doigts. Dans le noir, je restai longtemps, illuminé, grelottant d'extase, lissant la plume, la respirant. En ce temps-là, je vivais pour les seins somptueux d'une passion néfaste. J'allume, je la réveille :
"Mon amour, mon amour, regarde cette plume... C'est une plume d'ange ! Oui ! un ange était là... Il vient de me la donner... Oh ma chérie, tu me sais incapable de mensonge, de plaisanterie scabreuse... Mon amour, mon amour, il faut que tu me croies, et tu vas voir... le monde ! " La belle, le visage obscurci de cheveux, d'araignées de sommeil, me répondit : "Fous-moi la paix... Je voudrais dormir... Et cesse de fumer ton satané Népal ! " Elle me tourne le dos et merde !
Au petit matin, parmi les nègres des poubelles et les premiers pigeons, je filai chez mon ami le plus sûr. Je montrai ma plume à l'Afrique, aux poubelles, et bien sûr, aux pigeons qui me firent des roues, des roucoulements de considération admirative. Je sonne. Voici mon ami André. Posément, avec précision, je vidais mon sac biblique, mon oreiller céleste : "Tu m'entends bien, André, qu'on me prenne au sérieux et l'humanité tout entière s'arrache de son orbite de malédiction guerroyante et funeste. A dégager ! Finies la souffrance, la sottise. La joie, la lumière débarquent ! " André se massait pensivement la tempe, il me fit un sourire ému, m'entraîna dans la cuisine et devant un café, m'expliqua que moi, sensible, moi, enclin au mysticisme sauvage, moi devais reconsidérer cette apparition. Le repos... L'air de la campagne... Avec les oiseaux précisément, les vrais !
Je me retrouve dans la rue grondante, tenaillant la plume dans ma poche. Que dire ? Que faire ? " Monsieur l'agent, regardez, c'est une plume d'ange. " Il me croit ! Aussitôt les tonitruants troupeaux de bagnoles déjà hargneuses s'aplatissent. Des hommes radieux en sortent, auréolés de leurs volants et s'embrassent en sanglotant. Soyons sérieux ! Je marchais, je marchais, dévorant les visages. Celui-ci ? La petite dame ? Et soudain l'idée m'envahit, évidente, éclatante... Abandonnons les hommes ! Adressons-nous aux enfants ! Eux seuls savent que la foi est plus belle que Dieu. Les enfants... Oui, mais lequel ? Je marchais toujours, je marchais encore. Je ne regardais plus la gueule des passants hagards, mais, en moi, des guirlandes de visages d'enfants, mes chéris, mes féeriques, mes crédules me souriaient. Je marchais, je volais... Le vent de mes pas feuilletait Paris... Pages de pierres, de bitume, de pavés maintenant. Ceux de la rue Saint-Vincent... Les escaliers de Montmartre. Je monte, je descends et me fige devant une école, rue du Mont-Cenis. Quelques femmes attendaient la sortie des gosses. Faussement paternel, j'attends, moi aussi. Les voilà. Ils débouchent de la maternelle par fraîches bouffées, par bouillonnements bariolés. Mon regard papillonne de frimousses en min ois, quêtant une révélation. Sur le seuil de l'école, une petite fille s'est arrêtée. Dans la vive lumière d'avril, elle cligne ses petits yeux de jais, un peu bridés, un peu chinois et se les frotte vigoureusement. Puis elle prend son cartable orange, tout rebondi de mathématiques modernes. Alors j'ai suivi la boule brune et bouclée, gravissant derrière elle les escaliers de la Butte. A quelque cent mètres elle pénétra dans un immeuble. Longtemps, je suis resté là, me caressant les dents avec le bec de ma plume.
Le lendemain je revins à la sortie de l'école et le surlendemain et les jours qui suivirent. Elle s'appelait Fanny. Mais je ne me décidais pas à l'aborder. Et si je lui faisais peur avec ma bouche sèche, ma sueur sacrée, ma pâleur mortelle, vitale ? Alors, qu'est-ce que je fais ? Je me tue ? Je l'avale, ma plume ? Je la plante dans le cul somptueux de ma passion néfaste ? Et puis un jeudi, je me suis dit : je lui dis. Les poumons du printemps exhalaient leur première haleine de peste paradisiaque. J'ai précipité mon pas, j'ai tendu ma main vers la tête frisée... Au moment où j'allais l'atteindre, sur ma propre épaule, une pesante main s'est abattue. Je me retourne, ils étaient deux, ils empestaient le barreau : "Suivez-nous."
Le commissariat. Vous connaissez les commissariats ? Les flics qui tapent le carton dans de la gauloise, du sandwich... Une couche de tabac, une couche de passage à tabac. Le commissaire était bon enfant, il ne roulait pas les mécaniques, il roulait les r : " Asseyez-vous. Il me semble déjà vous avoir vu quelque part, vous. Alors comme ça, on suit les petites filles ? - Quitte à passer pour un détraqué, je vais vous expliquer, monsieur, la véritable raison qui m'a fait m'approcher de cette enfant. Je sors ma plume et j'y vais de mon couplet nocturne et miraculeux. - Fanny, j'en suis certain, m'aurait cru. Les assassins, les polices, notre séculaire tennis de coups durs, tout ça, c'était fini, envolé ! - Voyons l'objet, me dit le commissaire. D'entre mes doigts tremblants il saisit la plume sainte et la fait techniquement rouler devant un sourcil bonhomme. - C'est de l'oie, ça..., me dit-il, je m'y connais, je suis du Périgord. - Monsieur, ce n'est pas de l'oie, c'est de l'ange, vous dis-je ! - Calmez-vous ! Calmez-vous ! Mais vous avouerez tout de même qu'une telle affirmation exige d'être appuyée par un minimum d'en quête, à défaut de preuve. Vous allez patienter un instant. On va s'occuper de vous. Gentiment hein ? gentiment. "
On s'est occupé de moi, gentiment. Entre deux électrochocs, je me balade dans le parc de la clinique psychiatrique où l'on m'héberge depuis un mois. Parmi les divers siphonnés qui s'ébattent ou s'abattent sur les aimables gazons, il est un être qui me fascine. C'est un vieil homme, très beau, il se tient toujours immobile dans une allée du parc devant un cèdre du Liban. Parfois, il étend lentement les bras et semble psalmodier un texte secret, sacré. J'ai fini par m'approcher de lui, par lui adresser la parole. Aujourd'hui, nous sommes amis. C'est un type surprenant, un savant, un poète. Vous dire qu'il sait tout, a tout appris, senti, perçu, percé, c'est peu dire. De sa barbe massive, un peu verte, aux poils épais et tordus le verbe sort, calme et fruité, abreuvant un récit où toutes les mystiques, les métaphysiques, les philosophies s'unissent, se rassemblent pour se ressembler dans le puits étoilé de sa mémoire.
Dans ce puits de jouvence intellectuelle, sot, je descends, seau débordant de l'eau fraîche et limpide de l'intelligence alliée à l'amour, je remonte. Parfois il me contemple en souriant. Des plis de sa robe de bure, ils sort des noix, de grosses noix qu'il brise d'un seul coup dans sa paume, crac ! pour me les offrir.
Un jour où il me parle d'ornithologie comparée entre Olivier Messiaen et Charlie Parker, je ne l'écoute plus. Un grand silence se fait en moi. Mais cet homme dont l'ange t'a parlé, cet homme introuvable qui peut croire à ta plume, eh bien, oui, c'est lui, il est là, devant toi ! Sans hésiter, je sors la plume. Les yeux mordorés lancent une étincelle. Il examine la plume avec une acuité qui me fait frémir de la tête aux pieds. " Quel magnifique spécimen de plume d'ange, vous avez là, mon ami. - Alors vous me croyez ? vous le savez ! - Bien sûr, je vous crois. Le tuyau légèrement cannelé, la nacrure des barbes, on ne peut s'y méprendre. Je puis même ajouter qu'il s'agit d'une penne d'Angelus Maliciosus. - Mais alors ! Puisqu'il est dit qu'un homme me croyant, le monde est sauvé... - Je vous arrête, ami. Je ne suis pas un homme. - Vous n'êtes pas un homme ? - Nullement, je suis un noyer. - Vous êtes noyé ? - Non. Je suis un noyer. L'arbre. Je suis un arbre. "
Il y eut un frisson de l'air. Se détachant de la cime du grand cèdre, un oiseau est venu se poser sur l'épaule du vieillard et je crus reconnaître, miniaturisé, l'ange malicieux qui m'avait visité. Tous les trois, l'oiseau, le vieil homme et moi, nous avons ri, nous avons ri longtemps, longtemps... Le fou rire, quoi !
Une jolie illustration de ce poème : http://fr.youtube.com/watch?v=LS1TwvprKv8
Steven Zen littéraire
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Sujet: Re: Nougaro Claude Mar 4 Mar 2008 - 13:31
Petit florilège de mes paroles préférés de ce poète, troubadour, chanteur....
Citation :
Bidonville
Regarde là, ma ville. Elle s'appelle Bidon, Bidon, Bidon, Bidonville. Vivre là-dedans, c'est coton. Les filles qui ont la peau douce La vendent pour manger. Dans les chambres, l'herbe pousse. Pour y dormir, faut se pousser. Les gosses jouent, mais le ballon, C'est une boîte de sardines, Bidon.
Donne-moi ta main, camarade, Toi qui viens d'un pays Où les hommes sont beaux. Donne-moi ta main, camarade. J'ai cinq doigts, moi aussi. On peut se croire égaux.
Regarde là, ma ville. Elle s'appelle Bidon, Bidon, Bidon, Bidonville. Me tailler d'ici, à quoi bon ? Pourquoi veux-tu que je me perde Dans tes cités ? A quoi ça sert ? Je verrais toujours de la merde, Même dans le bleu de la mer. Je dormirais sur des millions, Je reverrais toujours, toujours Bidon.
Donne-moi ta main, camarade, Toi qui viens d'un pays Où les hommes sont beaux. Donne-moi ta main, camarade. J'ai cinq doigts, moi aussi. On peut se croire égaux.
Serre-moi la main, camarade. Je te dis : "Au revoir". Je te dis : "A bientôt". Bientôt, bientôt, On pourra se parler, camarade. Bientôt, bientôt, On pourra s'embrasser, camarade. Bientôt, bientôt, Les oiseaux, les jardins, les cascades. Bientôt, bientôt, Le soleil dansera, camarade. Bientôt, bientôt, Je t'attends, je t'attends, camarade.
http://fr.youtube.com/watch?v=m8Aaay_oSGE
Steven Zen littéraire
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Sujet: Re: Nougaro Claude Mar 4 Mar 2008 - 13:34
Citation :
C'est une Garonne by Claude Nougaro
Moi mon océan C'est une Garonne Qui s'écoule comme Un tapis roulant
Moi mon océan C'est une Garonne La grande personne Dont je suis l'enfant
Ma Diterranée C'est une Garonne Née comme trois pommes Dans les Pyrénées
Un berceau de roc Pour un filet d'eau Trois syllabes d'oc Et vogue le flot
C'est une Garonne C'est une Garonne
Moi ma mer Egée C'est ce fleuve lisse Dont je suis l'Ulysse Sans exagérer
Le ciel sur son dos Et la pollution Allant à Bordeaux Trouver solution
Moi ma caravelle C'est sa rive belle Là où l'hirondelle Vient pondre son œuf
Ma vague émeraude C'est une Garonne Quand elle se fait chaude Au bras du Pont-Neuf
C'est une Garonne C'est une Garonne
Et faut pas qu'oublie Quand elle bouillonne Comme une amazone Chevauchant son lit
Mon Old Man River C'est une Garonne Quand elle ronronne Tout près de mon cœur
Ma mer océane C'est une Garonne Quand elle résonne D'un air de tam-tam
C'est une Garonne C'est une Garonne C'est une Garonne...
Lorsque je l'ai entendu chanter sur les bords de la Garonne, beaucoup d'émotion dans la voix du chanteur, le public a vraiment basculé avec Nougaro. Presque autant que lors de l'interprétation de Toulouse ce même soir.
Steven Zen littéraire
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Sujet: Re: Nougaro Claude Mar 4 Mar 2008 - 13:35
Citation :
Chanson pour Marilyn
Marilyn, Marilyn
Quel est le film, le scénario Qu'il te faut tourner de nouveau Et dans quel néant s'illumine Le néon de ton nom, Marilyn
Avais-tu donc le cœur si las Que tu préfères l'au-delà A l'eau si bleue de ta piscine O Marilyn, Marilyn
Le talent payé à prix d'or La beauté en technicolor Et le soleil californien Non, tout cela ne sert à rien Quand on voit l'envers du décor
Ça tourne mal, ça tourne court Nos rêves, nos joies, nos amours L'espoir comme un vieux magazine A glissé de tes doigts, Marilyn
Nos vies ne sont qu'un bout d'essai Pour qui, pourquoi, Dieu seul le sait Toi qui connais la fin du film Dis Marilyn, est-ce un baiser
Dis Marilyn, est-ce un baiser ?
Steven Zen littéraire
Messages : 4499 Inscription le : 26/09/2007 Age : 52 Localisation : Saint-Sever (Landes)
Sujet: Re: Nougaro Claude Ven 5 Sep 2008 - 23:18
Je fais quelques essais. Et je les fais avec des morceaux que j'aime ; où quand un magicien des mots se montre facétieux :
Je suis sous
L'air de rien, c'est mon premier mini- lien qui fonctionne Merci Animal
mimi Sage de la littérature
Messages : 2032 Inscription le : 19/07/2007 Localisation : Auvergne
Sujet: Claude Nougaro Sam 27 Sep 2008 - 21:44
Je ne le connais pas assez, Claude. Il est de Toulouse, je crois
Voici une bien belle et douce chanson que j'ai découverte récemment :
Claude Nougaro - L'île Hélène
http://fr.youtube.com/watch?v=0-R912s4T28
Assis sur un banc devant l'océan Devant l'océan égal à lui-même Un homme pensif, se masse les tifs Interrogatif, à quoi pense t il A quoi pense t-il livré à lui-même Il pense à son île, son île Hélène Est-ce que l'île l'aime
Assis sur un banc devant l'océan L'océan jamais tout à fait le même Dans le bruit lascif autour des récifs Que la vague enchaîne A quoi rêve t il l'éternel bohème Il rêve à une île dont le littoral A le pur profil de l'amour total
Assis sur un banc devant l'océan Devant globalement la terre tout entière Qui jamais n'enterre ses haches de guerre Ou si peu si guère que c'est faire semblant Il pense que le vent fraîchit sur sa joue Il pense que l'amour sait vous mettre en joue Ban ban ban
Il pense surtout devant l'océan Bel esclave bleu qui remue ses chaînes Il pense à son île à son île Hélène Est-ce que l'île l'aime Pense t elle à son il?
Steven Zen littéraire
Messages : 4499 Inscription le : 26/09/2007 Age : 52 Localisation : Saint-Sever (Landes)
Sujet: Re: Nougaro Claude Sam 27 Sep 2008 - 23:11
Quelle est belle cette chanson !
elena Posteur en quête
Messages : 81 Inscription le : 28/07/2008
Sujet: Re: Nougaro Claude Mer 8 Oct 2008 - 12:27
steven
pas beaucoup d'écho sur le fil de ton idole ! Le mien est peut-être trop lointain trop ténu, l'administrateur l'enlèvera ou lui trouvera une place ailleurs (poésie - récitation...) ? Là c'est juste histoire de te tenir compagnie 5 mn
Bref toi fan de Nougaro "Les Craquantes" tu dois connaître ? je n'ai trouvé que ce mini-extrait sur le net (clique dans "disque 2" sur le n°8 "extrait") http://www.ozap.com/musique/claude-nougaro/jazz-et-java/0731453829824
"Cameramen photographes C'est l'heure H Vissez vos zooms vite Rechargez vos flash(es) Dans une vague de salive Regardez qui nous arrive Les Craquantes Craquez-moi..."
moi je l'aime beaucoup parce que mon beau-père l'écoutait en boucle quand il a écrit ça :
RAP 2 RUE – (Rap-Stances a capella)
(Le texte est fourni avec un "Mode de lecture" !!!Lis stp : - les strophes 1 et 8 plutôt façon discours « Malraux-De Gaulle » - les strophes 2 à 6, plutôt façon « Snoop Dogg featuring Pharrell »
– Attention…!
(Pompeux)
Ô jours à tout jamais perdus pour l’almanach… Ô jours entiers passés soit saoul soit sous Prozac À ne plus croire en l’existence… Sans le Michael Jackson, je pense, Je mettrais cap tout droit vers mon dernier bivouac. (*)
(*) Même la tombe est provisoire – transitoire…
C’EST PARTI !!!
§§§
(Rap2rue)
Bougez-vous donc, Master. Sortez de ce hamac ! Votre sommeil finit par me ficher le trac : Vous naviguez sans vigilance ; La cargaison en déshérence Menace de passer par-dessus bord en vrac.
Bougez-vous donc, ramez ! Souquez face au ressac ! D’âpres éclairs plus bas font le ciel white and black… Le vent d’ouest couvre la séance ; D’outre-Océan le spectre avance. La vague va s’enflant de Mégastore en Fnac…
L’ex-black‘n’bad singer concocte son come-back ! C’est le bazar, le souk, partout sur le tillac… Le Westron wind monte en puissance. Le Franz Schubert est comme en transe. Boulez éclaboussé laisse échapper un « couac » !
What do you think, Master, about this new attack ? Le sourcil noir, “ so what ”, froncé sous vos Lissac Vous persistez dans le silence… Vous semblez sourd à la romance, Moins perméable encor que roche de Carnac.
La pop méga-top star peut bien faire un tabac’ : Coca, Nike, Virgin, n’arment qu’un brick… à-brac. Le choc n’en tient pas la distance : Ce sont cocos sans consistance, Et color prints déteints sur du papier Kodak !
Tous ces produits MacDo vous bloquent l’estomac’… Vous regrettez (ô God !) l’époque d’Offenbach… Vous ne goûtez ni rock ni dance Ni guys de qui le cœur balance Entre des packs de Coke et des dix-neuf au bac.
§§§
(Stop ! Grandiose)
[Notre correspondance est tout au fond du lac. La négligence, hélas, en a lesté le sac… Honneur des lettres de la France, Tu sombres dans l’indifférence : Tu ne nourriras pas la moindre étude en fac.
C'est bien non !!? Pour l'histoire ce sont des vers envoyés à Henri Suhamy un ami-ennemi adoré détesté de la famille - le texte est bourré d'allusions perso mais si je raconte le détail... J'ai déjà bien peur de m'être beaucoup éloignée de Nougaro - Nougaro-Le rap c'est surtout ses relations avec MC Solar ! (Nougayork un peu aussi, mais seulement par les sonorités un peu rapeuses !) Le mien (de rap) a été lu en public au Sénat (colloque Printemps de la diversité) !!! Jack Lang a eu son exemplaire du texte il a adoré le "mélange" J'aime aussi la conjonction Skyrock - France-Culture, Snoop Dogg feat. Boileau le lexique est down et 0 erreur métrique
Steven Zen littéraire
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Sujet: Re: Nougaro Claude Mer 8 Oct 2008 - 13:30
Citation :
Le mien est peut-être trop lointain trop ténu, l'administrateur l'enlèvera ou lui trouvera une place ailleurs (poésie - récitation...) ? Là c'est juste histoire de te tenir compagnie 5 mn
Tu as tous les droits à la digression (certains parlent de flood ! ).
Oui je connais les craquantes. Et les paroles de ton morceau sont aussi très plaisantes. Côté rap, dans l'album Chansongs, Nougaro s'est essayé à un morceau de "rap" à sa façon "avec le rap idyllique. Merci de ta contribution à ce beau fil.
Steven Zen littéraire
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Sujet: Re: Nougaro Claude Dim 30 Nov 2008 - 22:06
Un extrait de son superbe dernier album, La note bleue. L'album est inachevé, certaines chansons sont instrumentales et tellement émouvante ; c'est le cas de Bidonville, de Toulouse... D'autres morceaux sont merveilleusement réussis. Ici, en duo avec Nathalie Dessay : Autour de minuit
coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
Sujet: Re: Nougaro Claude Dim 30 Nov 2008 - 22:34
Steven a écrit:
Un extrait de son superbe dernier album, La note bleue. L'album est inachevé, certaines chansons sont instrumentales et tellement émouvante ; c'est le cas de Bidonville, de Toulouse... D'autres morceaux sont merveilleusement réussis. Ici, en duo avec Nathalie Dessay : Autour de minuit
J'adore ce morceau...Merci Steven!...
anagramme Agilité postale
Messages : 909 Inscription le : 29/08/2008
Sujet: Re: Nougaro Claude Dim 30 Nov 2008 - 23:48
J'adore tout l'album ...
Steven Zen littéraire
Messages : 4499 Inscription le : 26/09/2007 Age : 52 Localisation : Saint-Sever (Landes)
Sujet: Re: Nougaro Claude Mar 14 Avr 2009 - 23:39
2009 est décrété "année Nougaro" (il aurait eu 80 ans cette année). Commercial ? Sans doute mais ça va donner lieu à plein de manifestations sympas, à des émissions dans les médias.
Bref, ceci est un avertissement, les annonces de ces différentes manifestations apparaîtront régulièrement sur ce fil.
Et ce soir, un petit plaisir :
mademoiselle maman
et Il y avait une ville
Steven Zen littéraire
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Sujet: Re: Nougaro Claude Mar 31 Aoû 2010 - 19:04
Je fais remonter ce fil avec un morceau, anecdotique pour certains, important pour d'autres. Pour moi, outre le rythme que j'aime bien il m'a toujours fait rire : Je crois
anagramme Agilité postale
Messages : 909 Inscription le : 29/08/2008
Sujet: Re: Nougaro Claude Mar 31 Aoû 2010 - 19:57
Bon choix, Steven ! J'ajoute une chanson que j'aime beaucoup, soit pour les paroles soit pour ce biniou qui fait venir la chair de poule