cuisine et littérature

07/10


François Desgrandchamps, Lettres gourmandes des terres lointaines et d’outre-mer

Citation :

Présentation de l'éditeur
François Desgranchamps est un passionné de littérature et de gastronomie. Après Littérature et Gourmandise, il souhaitait poursuivre ce travail en proposant des textes évoquant L'Afrique noire, l'Algérie, la Chine, l'Indochine, la Polynésie, les Antilles à la période coloniale. Sans entrer dans un débat politique, cet ouvrage offre une part de rêve attachée à ces contrées lointaines. Les textes littéraires sont beaux, émouvants... de Jules Verne à Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre en passant par Albert Camus, Marguerite Duras ou Romain Gary, chaque texte évoque un mets particulier. Le chef Jean-Marc Notelet propose une recette en lien avec l'extrait littéraire, la période et l'auteur. Riches en iconographie, en documents historiques, en photographies culinaires, Les Lettres Gourmandes invitent à se plonger dans cette histoire si proche de nous. Laissez-vous emporter par l'imaginaire et la gourmandise des terres lointaines et d'outre-mer.

Anka Muhlstein, Garçon, un cent d'huîtres ! : Balzac et la table

Citation :

Présentation de l'éditeur
Voici un étonnant essai de « gastronomie littéraire », mariant les plaisirs du texte et ceux de la chère.

Relisant Balzac, des restaurants à la mode aux sombres estaminets, des festins mondains aux mesquineries de la petite-bourgeoisie, c’est toute la France à table au XIXe siècle qu’Anka Muhlstein nous fait redécouvrir. Et surtout, à travers toute La Comédie humaine, c’est notre imaginaire gourmand dont elle nous donne à retrouver les sources.

Car c’est vraiment Balzac, avant Flaubert, Zola ou Maupassant, qui, en France, a fait entrer la table en littérature.

Avis de Le Monde des Livres:

Du café, beaucoup de café... C'était le carburant de Balzac. Pendant ses semaines de travail, ce marathonien de l'écriture s'interdisait l'alcool et se nourrissait de manière très frugale. Mais, sitôt le livre achevé, il se précipitait au restaurant et se muait en Pantagruel. Une centaine d'huîtres en hors-d'oeuvre, arrosées de quatre bouteilles de vin blanc, avant de passer à la suite du menu : boeuf, volailles, poissons, entremets... "Balzac et ses personnages ne mangeaient jamais en même temps", remarque Anka Muhlstein dans un savoureux essai de gastronomie littéraire

L'auteur de La Comédie humaine, affirme-t-elle, "a fait entrer la table en littérature". Ses romans coïncident d'ailleurs avec la naissance des restaurants en France. Avant la Révolution, on mangeait et recevait chez soi, les auberges étaient réservées aux voyageurs. A la fin des années 1820, Paris compte déjà trois mille établissements. Les personnages de La Comédie humaine nous en font visiter une quarantaine, des plus raffinés aux plus modestes. Mais Balzac n'entre guère dans les cuisines : les grands chefs de l'époque ne l'inspirent pas. L'unique recette de La Comédie humaine se trouve dans La Rabouilleuse où l'on apprend comment Fanchette réussit son omelette en battant séparément les jaunes et les blancs.

Si Zola souligne la cruauté avec laquelle on traite les domestiques, Balzac, lui, insiste sur leurs larcins. Le maître de maison ou son épouse sont toujours à l'affût d'une malveillance et ne se séparent qu'avec réticence des clés de la cave ou du cellier.

L'avarice, si souvent traitée dans La Comédie humaine, s'exprime éloquemment à travers la nourriture. M. Grandet fait disparaître le sucre de la table. Mme Guillaume, la femme du drapier de La Maison du Chat-qui-pelote, ne laisse à personne le soin de verser l'huile de la salade dont elle humecte à peine les feuilles. Dans La Rabouilleuse, la cuisinière interrompt la lecture du contrat de mariage pour demander à M. Huchon de la ficelle pour trousser la dinde. Le bonhomme tire de la poche de sa redingote un vieux lacet et lui dit : "Tu me le rendras."

Chez Balzac, les gourmands ne sont pas plus heureux que les avares : ils compensent généralement des frustrations sexuelles. Dans une jolie scène de La Physiologie du mariage, le mari trompé ferme les yeux sur les frasques de son épouse dont l'amant a eu le bon goût de lui offrir un séduisant pâté de foie gras...

L'auteur de La Comédie humaine ne s'intéresse guère au contenu des assiettes. "Si vous voulez savourer en imagination une huître fondant sur la langue, écrit Anka Muhlstein, lisez Maupassant. Si vous rêvez de jattes de crème jaune, allez chez Flaubert. Et si la pensée d'une gelée de boeuf vous émeut, tournez-vous vers Proust. En revanche, si c'est moins le goût de l'huître que la manière dont un jeune homme la commande, moins la douceur de la crème que son prix, moins le fondant de la gelée que ce qu'elle révèle de la tenue de la maison où vous pénétrez, moins le chef que la clientèle, lisez Balzac.".


Robert Solé

source

kenavo a écrit:

Anka Muhlstein, Garçon, un cent d'huîtres ! : Balzac et la table

Ce livre attend - chez moi et en bonne position - d'être lu.

J'adore la littérature indienne, ses plats, ses épices, ses relations familiales si denses.

La colère des aubergines, c'est tout ça.

Voir la belle présentation de l'éditeur ci-dessous qui résume merveilleusement ce livre :

Qui meurt dîne, La Colère des aubergines, Folie de champignons, Festin pour un homme mort... : quelques titres de ces récits donnent un avant-goût de leur saveur. Les histoires racontées, pleines d'odeurs de cuisine, puissamment évocatrices des rapports et des conflits entre les membres d'une maisonnée indienne, soulignent bien sûr le rôle déterminant qu'y jouent la nourriture et celles qui la préparent. Des femmes croquées sur le vif y livrent des instants de bonheur, des secrets de famille, d'amour, d'enfance qui ont parfois la violence du désir ou l'amertume de la jalousie. Mais les véritables héroïnes sont ces recettes qu'il s'agisse de confectionner un pickle de mangue, un gâteau de carottes ou un curry d'aubergines au yaourt, le lecteur goûtera, du palais et de la langue, l'alchimie des aromates indiens.

J'ai beaucoup aimé ce livre léger, rempli de saveurs et d'odeurs, tendre et plein d'humour.

Mirabelle a écrit:

J'ai beaucoup aimé ce livre léger, rempli de saveurs et d'odeurs, tendre et plein d'humour.

son fil est ici

Le Cuisinier
de Martin Suter

Citation :

Maravan, jeune réfugié tamoul, coupe les légumes et fait la vaisselle au Huwyler, un restaurant suisse 'nouvelle cuisine' fréquenté par le monde de la presse et de la finance. Il est pourtant loin de n'être qu'une petite main : au Sri Lanka, il était un cuisinier prometteur, spécialiste des préparations ayurvédiques. Devenu en Suisse un fin connaisseur de la cuisine moléculaire, il se lance, chez lui, dans des expériences sophistiquées pour retrouver les fumets de sa jeunesse. Lorsque Andrea, son ancienne collègue qui rêve de se mettre à son compte, lui propose qu'ils s'associent pour réaliser des dîners aphrodisiaques à domicile, Maravan hésite un temps, craignant de corrompre sa passion. Mais la nécessité de porter secours à sa famille l'emporte vite, le précipitant dans un écheveau d'expérimentations culinaires, de tractations avec des Tigres tamouls suspects, le tout sur fond de crise financière mondiale.

Résumé copié collée sur evene la flemme d'en faire un, e,fin bref dans ce livre la cuisine et omniprésent, les politiciens, journaliste etc... parle de leur petites affaire aux restaurant,même les call girl en le droit a leur moment cuisine surtout avec Maravant et sa cuisine qui échauffent les sens, e a même le droit a ses recette version simplifier a laé fin du livre. Mais en toute honnêteté j'ai pas compris grand chose a la partie politique dans l'histoire étant donnée que je l'ai pendant une de mes insomnie, j'avais rien d'autre a faire, rien d'autre a lire

pierre de jade a écrit:

Le Cuisinier
de Martin Suter

son fil est ici

J'y ajouter un petit com', ça me surprend toujour de voir le nombre de fil pour auteur

Je connaissais pas ce fil mais il donne plein de délicieuses idées...

"Malgré la simplicité de sa préparation, le poulet grillé à la zambézienne est un des plats les plus savoureux qu'on puisse manger au Mozambique. Le poulet est assaisonné de sel, de citron, de poivre et de piment. On extrait le lait d'une noix de coco, on râpe la chair et on y ajoute deux cuillerées d'huile. On grille ensuite le poulet à feu doux en l'arrosant constamment avec le mélange de coco et d'huile. Il faut utiliser le jus qui coule sur le gril et avec lequel on arrose la viande une nouvelle fois, juste avant de servir le plat à table. Du poulet à la zambézienne, donc, et de la bière pour tous."

Citation :

On a recouvert une longue table pliante d’une nappe rouge, elle-même recouverte de plats et d’assiettes et de raviers remplis de noisettes grillées et de homard et de bisque aux huîtres et de soupe au céleri aux pommes et de caviar Beluga et de toasts et de crème d’oignon et d’oie rôtie farcie aux marrons et de bouchées à la reine au caviar et de tartes aux légumes à la tapenade, de canard rôti et de poitrine de veau rôtie aux échalotes et de gratin aux gnocchi et de strudel aux légumes et de salade Waldorf et de coquilles Saint-Jacques et de bruschetta au mascarpone et de truffes blanches et de soufflé au piment vert et de perdreau rôti à la sauge avec des pommes de terre et des oignons et du coulis d’airelles, de pudding à la compote et de truffes au chocolat et de tarte soufflée au citron et de tarte Tatin aux noix de pécan.

American Psycho, Bret Easton Ellis

colimasson a écrit:

Citation :

On a recouvert une longue table pliante d’une nappe rouge, elle-même recouverte de plats et d’assiettes et de raviers remplis de noisettes grillées et de homard et de bisque aux huîtres et de soupe au céleri aux pommes et de caviar Beluga et de toasts et de crème d’oignon et d’oie rôtie farcie aux marrons et de bouchées à la reine au caviar et de tartes aux légumes à la tapenade, de canard rôti et de poitrine de veau rôtie aux échalotes et de gratin aux gnocchi et de strudel aux légumes et de salade Waldorf et de coquilles Saint-Jacques et de bruschetta au mascarpone et de truffes blanches et de soufflé au piment vert et de perdreau rôti à la sauge avec des pommes de terre et des oignons et du coulis d’airelles, de pudding à la compote et de truffes au chocolat et de tarte soufflée au citron et de tarte Tatin aux noix de pécan.

American Psycho, Bret Easton Ellis

je me disais bien que ce roman était indigeste dans mon souvenir...

shanidar a écrit:

je me disais bien que ce roman était indigeste dans mon souvenir...

Les descriptions des repas et des mets servis dans les restaurants fréquentés par Bateman et toute sa troupe sont des curiosités en elles-mêmes

J'ai découvert de nouveaux aliments très sophistiqués : sorbets aux goûts exotiques, poissons rares, mélanges que je n'aurais même pas osé imaginer... Quand on s'ennuie dans le milieu des yuppies, faut faire encore deux fois plus d'efforts que la normale pour retrouver l'appétit...

Chatperlipopette a écrit:

Un opuscule absolument divin circule parmi les bloggeurs:
Un petit délice!!! Irina a 101 ans et exerce chaque jour sa mémoire en récitant , dans les sept langues qu'elle connaît, la recette de son fameux gâteau café-café qui la rendit célèbre dans la petite colonie européenne de Batenda.
Irina se souvient de sa vie pasée si loin de l'endroit où elle est née. Elle a vécu à Paris, ville où elle épousa Adriano,son mari, mari qu'elle n'a en aucun cas choisi. Adriano l'embarque par delà l'océan vers l'Amérique du Sud d'où elle suivra de très loin la triste marche de l'Histoire en Europe. Le joug nazi plie tout sur son passage. La famille d'Irina en fera la funeste expérience.
Irina construit sa vie, son quotidien, autour de sa nouvelle famille, dans son nouvel envrionnement. Elle y rencontrera Ambroise, ancien résistant et nouvel attaché culturel français. Irina découvre à ses côtés un autre aspect des relations amoureuses sans pour autant s'enfuir avec lui. Irina joue du piano, Irina a des insomnies, Irina a du vague à l'âme mais ne rompt pas.
Ce court roman est à lui seul une épopée...qui se déroule à la cadence du poignet de la cuisinière en train de réaliser le gâteau café-café! La recette, mélopée sucrée, suave, douce et ocrée scande le récit. A chaque chapitre est ajouté une petite partie de la recette du fameux gâteau d'Irina. Le lecteur déguste en salivant les phrases où les larmes et les rires des personnages se mêlent au déroulement de la préparation. Et j'ai adoré les souvenirs d'une vie défiler à mesure que la recette prend forme...un voyage aux senteurs de café, un voyage dans la chaleur d'une existence extraordinaire, un voyage auprès d'une Irina splendide d'humanité.
Un roman tout simplement BEAU à découvrir sans tarder...la recette de ce fabuleux gâteau est à la fin!

Je ne parviens pas à lire le titre de ce livre et j'en ai besoin pour ma bibliogourmandographie. Qui a des lunettes supersonique?

L'enchanteur et illustrissime gâteau café-café d'Irina Sasson