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| Pascal Garnier | |
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Auteur | Message |
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kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| | | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Pascal Garnier Mer 4 Mar 2009 - 23:40 | |
| Les Hauts du Bas - Citation :
- Présentation de l'éditeur
Un vieux monsieur très riche, arrogant et irascible. Son aide médicale, entièrement dévouée... Une grande maison dans la Drôme et les vautours qui rôdent. Aux côtés de Thérèse, Edouard Lavenant retrouve le goût de vivre. Mais il perd un peu la tête, il dérape hors de la réalité et développe de nouveaux instincts... plutôt meurtriers. Un magnifique roman noir. Pascal Garnier est vraiment cruel. Vraiment ! Il entraine son lecteur dans un monde rose-bonbon – mais celui qui le connaît sait d’avance que cela ne va pas rester si idyllique, le paradis va tourner en chaos – faut seulement attendre la main qui frappe. Et la main de Pascal Garnier ne manque jamais son coup. Une nouvelle fois que cet auteur m’a convaincue. C’est tout simplement trop bon ! | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Pascal Garnier Jeu 5 Mar 2009 - 8:04 | |
| Et au Le Livre de Poche ils ont enfin compris qu'il était temps de donner un coup de modernité à leurs couvertures ! Enfin... c'était juste immonde avant, à chaque fois qu'un de "mes" auteurs étaient sortis en Livre de Poche je trépignais de colère devant le désastre. | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Pascal Garnier Jeu 5 Mar 2009 - 9:35 | |
| - sousmarin a écrit:
- Garnier est un malin, il nous attire dans sa toile par la douceur voire l’amour mais l’araignée est bien là et vous mordra le moment voulu…à lire si vous avez envie d’un « petit noir bien serré » car il est bon.
Très bien dit! Contente que tu aies aimé Sousm' Je ne vous ai pas parlé de La solution esquimau Alors je recopie mon post récupéré par le plus grand des bonheurs ... Présentation de l'éditeur - Citation :
- De l’humour noir et un style affiné. Que manque-t-il à ‘La Solution Esquimau’ pour nous convaincre ? Pascal Garnier croise deux récits, celui de la vie du narrateur et celui du roman que ce dernier est en train de fabriquer. Ce choix narratif vise à tisser des liens plus ou moins évidents entre les deux intrigues superposables. Le narrateur partage les mêmes desiderata que Louis, le personnage principal de son roman fictif, qui tue (les parents) pour faire plaisir (aux grands enfants) ; cette pulsion mortifère est déplacée sur le personnage du meilleur ami du narrateur dans l’intrigue principale. La multiplicité des personnages-pions manque d’un véritable souffle littéraire - dans la lignée d’un Kafka - pour s’imbriquer dans le récit et faire corps avec lui. On finit par se sentir mené en bateau. Chronique d’un malaise social, le roman de Pascal Garnier fait valser les épouses et les concubines, dont les prénoms se juxtaposent sans silhouettes correspondantes. Les seuls personnages à remporter notre adhésion – peut-être parce que leur humanité les rend davantage palpables : le couple de vieux voisins du narrateur qui s’immisce gentiment dans ce qu’il reste de sa vie où tout fout le camp. Les quelques impulsions de vie jalonnant le récit retombent comme un soufflé. Avec ce qu’il faut de cynisme et de brillance du style pour séduire nos contemporains friands de désenchantement, ‘La Solution Esquimau’ aurait néanmoins gagné à souffler davantage le chaud...
J'ai appris que ce titre était sorti en 96 chez Fleuve noir et donc réédité chez Zulma dix ans après. Le sujet est carrément loufoque et le titre l'annonce - Cette réponse à une question sousjacente: Comment supprimer de façon rationnelle et rapide les morts - Ici encore Garnier nous invite à un de ses petits délires comme il les affectionne. L'originalité de celui-ci étant dans le fait que les deux héros -le réel et le fictif- se ressemblent et finissent par se rejoindre. Tous deux un peu naufragés, un peu à côté de leur existence, sans solides attaches et toujours dans cette sensation de sournoise lassitude. - Citation :
- ."j'adore me faire trimballer dans la vie des autres comme dans un taxi"
On passe allègrement entre ces deux histoires qui interfèrent chacune l'une sur l'autre, et qui se superposent. Les pensées profondes du narrateur se devinent dans celles de son héros même s'il garde la juste distance entre les deux. Un désenchantement insidieux et redondant parfois irrésistible de drôlerie, parfois très noir et surtout bien sûr une immoralité débridée. Dommage que certains personnages (comme Marion sa dernière épouse par exemple) manquent de contours précis, mais ce qui transparait surtout ici, derrière la farce, c'est le mal de vivre du narrateur (derrière lequel se cache si peu l'auteur) J'ai donc ressenti un peu plus de tristesse sous les tournures comiques, et les situations incongrues.. Un livre pourtant à découvrir si vous en avez l'occasion car l'humour -même très grinçant- est toujours excellent! Un extrait qui donne le ton: - Citation :
- La voiture sent le plastique, le bonbon à la menthe et le cendrier plein. [... ] Comme c'est agréable de suivre quelqu'un qui sait où il va.J'aurais dû le prendre en filature depuis la maternelle, je n'aurais pas eu besoin d'être moi ou de m'éreinter à le devenir. La route, la nuit, la musique comment tout cela pourrait-il prendre fin ?J'ai l'intime conviction d'avoir toujours été fait pour l'éternité.
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| | | Eve Lyne Sage de la littérature
Messages : 1936 Inscription le : 08/08/2008
| Sujet: Re: Pascal Garnier Lun 30 Mar 2009 - 15:54 | |
| LA THEORIE DU PANDA.
Gabriel arrive dans une petite ville bretonne tristounette et réside à l'hôtel. Très vite, au hasard des rencontres, plusieurs personnes en souffrance ou esseulées se confient à lui. On pense inévitablement à l'archange Gabriel, venu prêcher la bonne parole. Pourtant, il n'apparaît pas particulièrement charismatique.
Il se lie d'abord d'amitié avec José, le patron du Faro, un bar restaurant. La femme de José est à l'hôpital pour une opération bénigne, mais le réveil est difficile. La réceptionniste de l'hôtel, Madeleine, espère combler avec lui le vide de sa vie. Rita et Marco, deux junkies, attendent un héritage qui tarde à venir. Aux yeux de ces personnes, Gabriel apparaît comme un sauveur, une oreille attentive et compatissante, un homme qui cuisine pour leur apporter un peu de chaleur humaine. Jamais il ne juge. Il tente juste d'aider chacun à aller mieux. L'épilogue d'une terrible noirceur surprend sans surprendre, car finalement il fallait bien que quelque chose se produise.
Pour tous, Gabriel reste une énigme. Jamais il ne se confie sur sa vie, son passé, ses attentes. Au fil des pages, sous forme d'un récit factuel imbriqué, l'auteur nous raconte les coups durs de la vie de Gabriel.
Les personnages sont sans relief, simples et émouvants. Les relations sont remplies de tendresse. L'atmosphère quotidienne est marquée par un ennui profond. Les trouvailles stylistiques sont nombreuses. Parfois, cela tourne à l'humour noir. On comprend tout de suite que la face lunaire de Gabriel cache une part d'ombre. Ce n'est pas un livre qui donne le moral. On se demande, de manière quasi permanente, où l'auteur veut nous conduire, jusqu'à ce qu'on subodore l'issue au fur et à mesure que l'auteur égrène les souvenirs du passé de Gabriel. Gabriel est-il si gentil qu'il en a l'air ? Réponse dans les dernières pages.
Voici un extrait que j'ai particulièrement apprécié car qui n'a pas râlé après ces pigeons qui salissent tout !
Faut pas leur donner à manger à ces cons-là (les pigeons). Ils chient sur ma fenêtre. Ils chient sur ma bagnole, ils chient sur les saints des églises, sur les statues. Ils chient partout. Comme si on n'était pas déjà suffisamment dans la merde !... Le corbeau, lui, il est utile, c'est un charognard, un nettoyeur, il bouffe que du mort. Imaginez un champ de bataille sans corbeaux ? Un vrai dépotoir ! Mais le pigeon, à part porter un message d'une tranchée à l'autre, qu'est-ce qu'il a à foutre sur un champ de bataille ?... Bref, à force de fréquenter les soldats, de se prendre pour un héros, un sauveur de la France, il s'est élevé au-dessus de sa condition, le pigeon, il est devenu con et prétentieux. Et c'est pour ça qu'il nous chie dessus…
Un exemple d'humour noir :
- Pourquoi on mange que des choses mortes ? - Parce que… c'est meilleur cuit. - Et quand ma mère sera morte, on la fera cuire ? | |
| | | Madame B. Zen littéraire
Messages : 5352 Inscription le : 17/07/2008 Age : 51
| Sujet: Re: Pascal Garnier Ven 10 Avr 2009 - 19:16 | |
| Lune captive dans un oeil mort
Ce roman dénonce les dérives de notre société qui privilégie le repli sur soi. Il choisit pour sa démonstration de décrire un "village" surveillé pour personnes du "3ème âge" dans le sud de la France avec des maisons bâties sur le même modèle, avec gardien, grilles qui empêchent les intrusions, avec l'interdiction de recevoir les enfants plus de 15 jours par an, pas de possibilité d'avoir des animaux domestiques. Le paradis sur terre qui ne va pas tarder, comme on s'en doute, à devenir un enfer, un "bonheur" aseptisé qui va virer au cauchemar dans un huis-clos oppressant. A ses talents d'observateur, Garnier ajoute une écriture ironique et une bonne dose d'humour noir qui parvient tour à tour à nous faire rire, à nous glacer, à nous faire réfléchir. Indispensable! | |
| | | chrisdusud Sage de la littérature
Messages : 2076 Inscription le : 20/04/2008 Age : 56 Localisation : Corse
| Sujet: Re: Pascal Garnier Lun 11 Mai 2009 - 22:34 | |
| J'ai terminé "la théorie du panda". Je n'en pense que du bien ! dans la petite bio du livre on évoque son charme. C'est exactement l'effet que m'a produit ce livre. Une sorte de sourire chaleureux qui peut cacher la folie. Un rythme régulier qui nous révèle des personnages perdus en même temps que l'histoire personnelle de Gabriel.
On sent bien que cette mélodie aura une fin et avec plusieurs allusions aux personnages bibliques je craignais le départ de l'ange. Mais non : une fin bien noire et tranquille.
J'ai noté que P. Garnier écrivait des choses très différentes, j'en testerais bien d'autres. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Pascal Garnier Lun 11 Mai 2009 - 22:38 | |
| - chrisdusud a écrit:
- J'ai noté que P. Garnier écrivait des choses très différentes, j'en testerais bien d'autres.
tout à fait - à part que tu peux avoir la garantie que cela tourne toujours au noir (trop bon) - il arrive à emmener son lecteur dans beaucoup d'univers différents | |
| | | chrisdusud Sage de la littérature
Messages : 2076 Inscription le : 20/04/2008 Age : 56 Localisation : Corse
| Sujet: Re: Pascal Garnier Lun 11 Mai 2009 - 22:43 | |
| - kenavo a écrit:
- chrisdusud a écrit:
- J'ai noté que P. Garnier écrivait des choses très différentes, j'en testerais bien d'autres.
tout à fait - à part que tu peux avoir la garantie que cela tourne toujours au noir (trop bon) - il arrive à emmener son lecteur dans beaucoup d'univers différents J'ai lu tes commentaires. Il n'est édité que chez Zulma? | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Pascal Garnier Lun 11 Mai 2009 - 22:47 | |
| - chrisdusud a écrit:
- J'ai lu tes commentaires. Il n'est édité que chez Zulma?
il y a quelques uns qui sont maintenant en poche: Comment va la douleur et l'A26 en tout cas, je les ai.. mais à part cela.. oui, surtout Zulma | |
| | | chrisdusud Sage de la littérature
Messages : 2076 Inscription le : 20/04/2008 Age : 56 Localisation : Corse
| Sujet: Re: Pascal Garnier Mar 12 Mai 2009 - 17:27 | |
| Je ne savais pas qu'il avait aussi écrit pour les enfants : Dans la bibliothèque de la classe, j'ai trouvé aujourd'hui "le mauvais reflet" et "le rebrousse-temps" (si je me souviens bien ). Ce sont des livres pour les 6/ 8 ans. | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Pascal Garnier Mar 12 Mai 2009 - 18:29 | |
| - Madame B. a écrit:
- A ses talents d'observateur, Garnier ajoute une écriture ironique et une bonne dose d'humour noir qui parvient tour à tour à nous faire rire, à nous glacer, à nous faire réfléchir.
Indispensable! - chrisdusud a écrit:
- J'ai terminé "la théorie du panda". Je n'en pense que du bien ! dans la petite bio du livre on évoque son charme. C'est exactement l'effet que m'a produit ce livre. Une sorte de sourire chaleureux qui peut cacher la folie.
Je suis (vous vous en doutez) ravie de vous lire Maddy et Chris Je pense par contre qu'Eve-Lyne a un peu souffert de l'atmosphère morose et parfois carrément noire de l'auteur mais je note qu'elle a trouvé aussi ces histoires attachantes! Il faut être prévenu c'est vrai. Mais Garnier a un style qui accroche, c'est clair | |
| | | Eve Lyne Sage de la littérature
Messages : 1936 Inscription le : 08/08/2008
| Sujet: Re: Pascal Garnier Mar 12 Mai 2009 - 20:12 | |
| - aériale a écrit:
Je pense par contre qu'Eve-Lyne a un peu souffert de l'atmosphère morose et parfois carrément noire de l'auteur mais je note qu'elle a trouvé aussi ces histoires attachantes!
Un peu souffert en effet. Je n'étais pas pressée de le terminer. Par contre, le style m'a séduite, si bien que je suis allée au bout de cette lecture. | |
| | | Chatperlipopette Zen littéraire
Messages : 7679 Inscription le : 24/02/2007 Age : 59 Localisation : Bretagne
| Sujet: Re: Pascal Garnier Dim 24 Mai 2009 - 18:22 | |
| Lune captive dans un oeil mort Martial et Odette, retraités parisiens aisés, sans enfants et sans animal domestique, ont acheté une jolie petite maison dans une résidence idyllique au nom évocateur Les Conviviales, tout confort, dans le Sud de la France. C'est avec empressement qu'ils déménagent là où ils vont pouvoir "vivre en vacances toute l'année": une résidence, réservée aux seniors seulement, sous haute surveillance, avec Mr Flesh, le gardien (peu locace et peu avenant) et caméras de surveillance, piscine, club-house (pour la convivialité) avec animateur, et surtout, assurance d'être en compagnie de gens convenables, à leur image! Très vite, Martial et Odette se rendent compte qu'ils sont les seuls occupants: tout est bien calme, bien gris lorsque la belle saison est passée (il pleut même souvent!), bien isolé loin des commerces de proximité et de la convivialité de voisinage; c'est que Martial n'est plus reconnu par le boulanger, le boucher ou le marchand de journaux...il ne peut aller faire ses achats ni un petit tour en ville sans prendre la voiture! Pour un peu, il regretterait d'être evnu s'enterrer aux Conviviales. Parlons-en des Conviviales: elles ressemblent chaque jour un peu plus à un cimetière désert et leur jolie maisonnette à leur dernière demeure, sans compter que la piscine se résume à un trou carrelé sans eau et le club-house désespérement vide! Odette s'obstine à vouloir enjoliver leur maison, à faire des confitures, à donner des bricoles à faire à Martial....histoire de tuer le Temps: il n'y a rien à faire lorsque la météo est moche et lorsque le voisinage est inexistant, même la télé est décevante....alors, on lit, beaucoup d'ailleurs, mais au bout d'un moment, ça lasse. Enfin, de l'animation survient: un nouveau couple s'installe. Marlène et Maxime arrivent briser la monotonie d' Odette et Martial. Puis arrive une femme seule (est-elle veuve? Vieille fille? est-elle vieille ou plus trop jeune?), Léa qui va semer un peu le trouble chez Maxime, le matuvu de service au sourire éternel de vendeur de serres, celui qui a tout vu, tout entendu et tout réussi). Enfin, Nadine entre en scène: recrutée en urgence comme animatrice et un peu désemparée devant les personnages d'un huis-clos luxueux et un peu angoissant. Un modus vivendi se met en place: sorties culturelles et pittoresques, soirées chez les uns et les autres, bronzage au bord de la piscine et papotages. Peu à peu, les désagréments enrayent les rouages huilés de la belle mécanique immobilière: les caméras tombent en panne et ne sont pas réparées (d'ailleurs ont-elles jamais fonctionné?), le gardien a un comportement de plus en plus étrange (brrr, la manière dont il débarrasse Les Conviviales des chats fait frémir!) et cerise sur le gâteau, Mr Flesh réussi à provoquer la peur chez Marlène en la mettant en garde contre les Manouches installés non loin. La situation est mûre pour que se produise le dérapage que le lecteur pressent depuis le début du récit! Garnier décortique, comme à son habitude, de manière subtilement corrosive l'âme humaine et explore, grâce à ce huis-clos original, les peurs, les fantasmes, les rancoeurs et les haines enfouies chez ses personnages. La vieillesse et le délire sécuritaire est un cocktail explosif des plus sidérants: Garnier distille les indices au compte-goutte, au fil des remarques anodines qui prennent leur importance lors du bouquet final. Les différentes pilules du bonheur vantées auprès d'une génération vieillissante et jalouse de son bien-être, sont loin d'être une marchandise anodine: les dégâts collatéraux sur la fin de vie sont sordides et mortifères. Le miroir aux alouettes de la société de consommation est un redoutable piège, une cage dorée qui peut s'avérer devenir rapidement un véritable enfer.... "Une poussière dans l'oeil et le monde entier soudain se trouble", cette exergue empruntée à Alain Bashung est un fil conducteur au bout de l'angoisse. Ce qui rend les personnages,malgré l'agacement qu'ils peuvent susciter, attachants dans leur solitude et leur ridicule. Garnier, au fil de ses romans noirs, très noirs, déroule un réalité crue, douloureuse et presque effrayante. A chaque fois, l'abysse devient plus profond qu'au précédent roman malgré les touches de poésie disposées parci-parlà, au gré de la peinture de l'auteur. Bref, vous l'aurez compris, "Lune captive dans un oeil mort" est encore un bel opus offert par Pascal Garnier dont l'écriture est un vrai bonheur à lire! | |
| | | monilet Sage de la littérature
Messages : 2658 Inscription le : 11/02/2007 Age : 75 Localisation : Essonne- France
| Sujet: Re: Pascal Garnier Mar 9 Juin 2009 - 17:26 | |
| Les Nuisibles
Du Garnier pur jus. Une gouaille légère, juste ce qu'il faut pour plaire : plus serait trop. Une peinture de l'humanité avec juste ce qu'il faut de noir pour être réaliste. L'art de sortir du néant une histoire "de rien", banale, pour l'incarner sous nos yeux, de sorte qu'elle prend toute la place. Du Garnier, je vous dis. | |
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| | | | Pascal Garnier | |
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