D'après une histoire vraieDe la difficulté d’écrire…« Protégez moi de mes amis, mes ennemis je m’en charge »Dans ce livre puissant, Delphine
de Vigan utilise la mise en abyme pour emmener le lecteur ici et maintenant, là-bas et autrefois, ailleurs et demain…. Elle nous suggère, comme dans un « livre réalité » ce qu’elle veut nous amener à voir …
Le mot « vrai » est utilisé régulièrement, comme si l’auteur cherchait à nous fasciner, nous hypnotiser…. (comme dans la téléréalité…). Il y a des personnes « nuisibles », il y a également des actes nuisibles…. On peut se détruire ou être détruit par ce qu’on écrit, ce qu’on veut dire ou faire croire…. On peut (trop) donner
de soi et puis, ne plus rien avoir en réserve et se retrouver face au vertige
de la page blanche…. Ou bien on peut choisir
de créer encore et encore,
de semer le doute et aimer ça parce que le lecteur,
de l’autre côté, est le « spectateur »
de quelque chose qu’il ne maîtrise pas (comme, j’y reviens, dans ces fameuses émissions…)
- Citation :
- « Bien sûr qu’on fabrique des personnages ! Mais le plus fort, c’est qu’on les fabrique à l’insu des personnes qui les incarnent. »
Après c’est à chacun d’aimer ou pas,
de se faire son opinion sur la part du vrai et du « faux » (mais qu’est ce que le faux ?). Quel est le but d’un livre, d’un écrivain lorsqu’il le construit ? Ce qui est important, peut-être, c’est
de réussir la rencontre, celle qui dépayse, qui engloutit et nous scotche aux pages…..
Cette lecture a provoqué en moi beaucoup
de questions, tant sur le fond, que sur la forme et sur tous les sujets abordés en filigrane. Jusqu’où peut-on communiquer sur sa vie privée lorsqu’on est écrivain ? La place
de ceux qui nous entourent, les relations amicales, bonnes ou mauvaises, le dosage
de tout cela….et bien d’autres choses encore….. J’ai aimé être interpellée, m’interroger et balayer (pour une fois, c’est assez rare) d’un revers
de main, ce qui pouvait être des certitudes…..