Woody Allen

ancienne et qui se confirme apparemment. honnêtement j'ai du mal à trouver ça drôle. Du coup j'ai l'impression que le film se maintient en vie par jolies personnes interposées (ou par tête à claques et jolies personnes). Pour des blagues de poulet rôti dans ambiance chicos je préfère Bud & Terence (qui ont le mérite de ne pas jouer sur l'ambiance propre l'air de rien). Même en retournant un peu le problème, en tentant de voir des critiques, de l'ironie, de l'observation : les relations familiales les "trucs" de société, genre préformatage pour la réussite et tout et tout... au delà de la vf agaçante, je n'y arrive pas

Bédoulène a écrit:

J'ai re-vu Match point, c'est top.

Animal tu devrais tenter celui-là

à tantôt

Oui, mais Match point, pour moi, ce n'est pas du vrai Woody. D'ailleurs, ceux qui ne l'aiment pas en général aiment bien celui-là
Mais c'est tout de même un film très sympa et très divertissant.

Je suis plutot de ton avis, Animal, et parfois je le regretterais presque...

Woody Allen bénéficie d'une critique unanime en France qu'il n'a jamais eue
dans son propre pays ou ailleurs...

A vrai dire, je n'ai quasiment rien vu de Woody Allen, acteur ou réalisateur.
De ce que j'ai lu ou entendu sur lui, et depuis longtemps, je me fais une certaine idée du Monsieur. Mais ça reste superficiel. Avec pas une vraie envie de creuser plus loin et à peu près le même ressenti qu'Animal qui, lui, à visionné ses films apparemment. J'ai du voir quelques extraits de-ci, de-là, sans être attirée.
Mais bon, certains commentaires enthousiastes sur ce fil m'ont décidée à à prendre le temps de me faire une opinion perso sur le sujet Woody.
Donc, sur ce film "Match Point", j'ai découvert Woody Allen, réalisateur et j'ai été étonnée de voir d'abord qu'il n'apparaissait pas en tant qu'acteur. Non seulement, il n'y est pas, mais on l'oublie.
L'histoire est "moderne" dans le sens où elle se situe à notre époque et dans le quartier (entre autre) des affaires de Londres. Les images sont modernes ! Sans trop savoir pourquoi, je m'attendais à un truc un peu vieillot.
Donc images étincelantes de modernité. Puis, à côté de cela, le milieu tout à fait dépaysant (pour moi) de la haute bourgeoisie anglaise. Donc, voilà, il faut ouvrir les yeux car il y a tout de même de belles choses à voir. Des décors et du mobilier et de belles pelouses super bien tondues.

Le mode de vie de tout ce beau monde est assez intéressant et j'ai trouvé Woody très délicat car il nous a épargné le montant des notes des restos tout en nous glissant au passage que tout cela pouvait fort bien être pris en charge par la société de Beau-Papa. Belle famille, d'ailleurs, plutôt sympathique, ouverte et décomplexée (sauf belle-maman).
Puis, cette histoire pourrait tout à fait se dérouler à une autre époque. L'ascension sociale d'un jeune homme peu fortuné mais très beau par le biais d'un mariage qui tombe bien et sur lequel on ne va pas cracher tout de même. Déjà vu. Sauf que, voilà, Hitchcock s'en mêle et que ça devient franchement machiavélique, glauque et transpirant. On ne peut pas tout avoir : le beurre et le beurre du beurre. Enfin, si on peut mais faut le vouloir, le pouvoir, avoir de la chance, beaucoup de sang froid, ne pas trembler, ne pas avoir de scrupules, être beau, sympathique etc

Conclusion : pas mal du tout !!

tommy a écrit:

Bien sur qu on peut regretter la fantaisie débridée de Annie Hall, mais Match Point c est tout de même un petit bijou de construction et de précision ... daibolique.

Je trouve aussi!
Je l'ai revu avec beaucoup de plaisir. C'est subtil, à la fois moderne et intemporel, bien ficelé et la chute est tout de même géniale!

Merci pour ton post Mimi, toujours très sympa de te lire

Match Point c'est quand Woody rencontre Dostoïevski (toutes proportions gardées évidemment ) et c'est franchement sympa!

Marko a écrit:

Match Point c'est quand Woody rencontre Dostoïevski (toutes proportions gardées évidemment ) et c'est franchement sympa!

Tu peux préciser ta pensée, Markofr ? Il y a une éternité que je n'ai plus lu Dostoïevski ?

mimi a écrit:

Marko a écrit:

Match Point c'est quand Woody rencontre Dostoïevski (toutes proportions gardées évidemment ) et c'est franchement sympa!

Tu peux préciser ta pensée, Markofr ? Il y a une éternité que je n'ai plus lu Dostoïevski ?

Le personnage principal lit un ouvrage de Dostoïevski (je ne sais plus si c'est Crime et Châtiment?) et en fera l'expérience sur le terrain... Commettre une faute, un meurtre, puis se débattre avec sa conscience comme Raskolnikov dans le même roman de Dostoïevski. Dans les 2 cas ils tuent par cupidité pour fuir la médiocrité de leur condition ou par désir d'accéder à un niveau social "supérieur". Après il est hanté par le remord, ce qui lui redonne une part d'humanité. Evidemment Woody Allen fait ça avec légèreté, humour, sous forme de clin d'oeil ironique. Rien de très profond. Juste élégant, divertissant, sensuel. Un bon Woody!

Mince ! Je suis passée à côté de ce clin d'oeil ! J'ai le dvd, je chercherai. Merci !

mimi a écrit:

Mince ! Je suis passée à côté de ce clin d'oeil ! J'ai le dvd, je chercherai. Merci !

Super! Et trouve nous le titre du livre qu'il lit

tommy a écrit:

Marko a écrit:

Match Point c'est quand Woody rencontre Dostoïevski (toutes proportions gardées évidemment ) et c'est franchement sympa!

Mouais ... il y a bien le Crime, mais pas le Chatiment ... enfin, pas celui de la police !
Pour le reste, culpabilité, vie gachée et autres remords, c est en effet une autre affaire, mais la fin est tout de même délicieusement amorale et pourtant , on est radicalement du côté de l'assassion ... étrange non ?

On est chez Woody! Pour le châtiment il y a quelques fantômes envahissants

Woody Allen dans ses films, c’est un peu l’huile et l’eau qui se mélangent…impossible mais prenant car rempli d’ambiguïté et d’auto dérision.

Dans Match point, le héros va jusqu’au multiples meurtres pour sauver une situation qui ne lui plaît pas vraiment…il voudrait être condamné ou peut être pas…mais de toute façon, un muret décidera de son sort en retenant l’alliance du côté de son filet…

Lors de ma visite au cinéma, il y avait dans le hall une exposition du photographe italien, né au Luxembourg, Emanuele Scorcelletti - et je ne pouvais naturellement pas passer à côté de celle-ci




Woody et Scarlett, 2005

J'ai lu les quelques commentaires sur VCB ici sur le fil - merci! J'ai pas besoin de répéter, mais une chose m'a franchment décue (est-ce qu'on en parle quelque part? Est-ce qu'il y a une raison?): Le film joue alors à Barcelone, on dit vouloir faire un hymne à cette ville et... on parle en espagnol (VO)! Pourtant on devrait savoir à quel point on tient surtout à Barcelone de se demarquer de "l'Espagne" et de parler, évidemment, le catalan! Cette faute presque inpardonnable (où j'ai du manquer quelque explication?) réduit de beaucoup la valeur de ce film...

Sinon: je reste aussi intrigué par le fait qu'il y ait bien la sensualité etc., mais je demande, avec Coline, où est l'amour? Dans ces constats il se peut que le film est plus grave qu'on ne pense... au moins pour moi.

tom léo a écrit:

Le film joue alors à Barcelone, on dit vouloir faire un hymne à cette ville et... on parle en espagnol (VO)! Pourtant on devrait savoir à quel point on tient surtout à Barcelone de se demarquer de "l'Espagne" et de parler, évidemment, le catalan!

Sinon: je reste aussi intrigué par le fait qu'il y ait bien la sensualité etc., mais je demande, avec Coline, où est l'amour? Dans ces constats il se peut que le film est plus grave qu'on ne pense... au moins pour moi.

Tom Léo, j'ai aussi pensé à cette question que tu poses concernant le choix de l'idiome...Tout en me réjouissant qu'il n'ait pas choisi le Catalan!...J'aime tellement entendre parler le Castillan, 2ème langue internationale...argument de poids sans doute pour la plus large diffusion ...

Et...oui alors...et l'amour?...Je disais aussi que ce film ne m'avait pas paru aussi léger qu'il en a l'air...