Rachel Cusk

aériale a écrit:

Oui, j'ai vu qu'il ne t'a pas ennuyée et c'est déjà énorme!
Moi je comptais les gouttes de pluie qui n'arrêtaient pas de tomber jusqu'à m'écrouler de fatigue...

Sur un tel sujet Rachel Cusk n'a rien apporté de nouveau il me semble, et je cherche encore à comprendre ce qui en fait un roman "à conseiller" chez certains libraires...

C'est un roman banal, qui n'apporte rien de nouveau comme tu le stipules. Ce n'est pas un livre que je recommande.
Un livre qui peut plaire aux amateurs de pathos, avec son cortège de nostalgie et de rêves avortés.

Savez-vous que si je suis "arrivée" sur Parfum, c'est parce que j'y ai trouvé quelqu'un qui était d'accord avec moi sur Arlington Park...
Il était tellement encensé partout que j'avais l'impression d'être une extra-terrestre à m'y être ennuyée !

kathel a écrit:

Savez-vous que si je suis "arrivée" sur Parfum, c'est parce que j'y ai trouvé quelqu'un qui était d'accord avec moi sur Arlington Park...

kathel a écrit:

Savez-vous que si je suis "arrivée" sur Parfum, c'est parce que j'y ai trouvé quelqu'un qui était d'accord avec moi sur Arlington Park...
Il était tellement encensé partout que j'avais l'impression d'être une extra-terrestre à m'y être ennuyée !

Et moi je vois que je me suis plus lâchée suite à ton post Kathel
J'avais exactement la même impression et j'ai renoncé à comprendre ce qui a pû faire naître un tel engouement!

A moins que Laurence nous éclaire là dessus...

aériale a écrit:

Et moi je vois que je me suis plus lâchée suite à ton post Kathel
J'avais exactement la même impression et j'ai renoncé à comprendre ce qui a pû faire naître un tel engouement!

A moins que Laurence nous éclaire là dessus...

Peut-être ne sommes-nous pas suffisamment "desperate" ?

A vaincre sans péril...

Je ne suis interessé que quand il y a débat... Et puis, je l' ai dit, j' aime les
causes perdues

Un extrait d' Arlington Park que j'ai apprécié pour sa pertinence (l'extrait... pas le livre) :

"Elle se demanda si les livres qu'elle aimait la consolaient précisément parce qu'ils étaient les manifestations de son propre isolement. Ils étaient pareils à de petites lumières sur une étendue déserte, une lande : de loin ils semblaient serrés les uns contre les autres, innombrables, mais de près on voyait que des kilomètres et des kilomètres d'obscurité et de vide les séparaient."

Je viens de terminer "Les variations Bradshaw du même auteur et voici ce que j'en pense :
Le clan Bradshaw se décompose ainsi : les grands-parents toujours à se chamailler. Les 3 fils : Howard, l’aîné, entrepreneur qui achète des gadgets inconnus et les revend à prix d’or et sa femme Claudie peintre ratée qui reporte la faute sur son mari et ses enfants, sans oublier le chien. Thomas et Antonia, les héros de ce livre. Lui a pris une année sabbatique pour élever leur fille Alexa et Tonie est retournée enseigner puis prendre un poste à responsabilités au sein de l’université. Le « petit dernier » Léo, effacé, doux rêveur et sa femme Susie qui a une grande propension à picoler. Tout ce petit monde habite la banlieue de Londres avec leurs enfants.
Nous suivons pendant un an, le couple Tomas-Tonie. Ils ont échangé leurs rôles. Thomas ne travaille plus « le matin il écoute du Bach ou du Schumann. Il se tient dans la cuisine en robe de chambre. Il attend que sa femme et sa fille descendent le rejoindre, il a 41 ans... » Et se pose beaucoup de questions sur l’Art : « Qu’est-ce que l’art ? Le contraire du gâchis, du redondant... » « L’art lui a donc échappé pendant qu’il s’escrimait à réussir sa vie. Il présume qu’un artiste meurt à la vie. Il meurt en combattant puis il renaît ». Tout en prenant des leçons de piano. Quant à Tonie, elle paraît froide et lointaine, absente de sa vie : « Voilà le sermon, la leçon à retenir : le faits survivent aux émotions, et le savoir est plus puissant que l’amour. Le nombre de choses à apprendre est infini, mais l’amour n’est qu’un espace à capacité limitée » Alexa survit, écoute et regarde ses parents vivre : « Ses parents ne se parlent plus de la même façon. Autrefois leurs conversations cheminaient vers un accord commun…. Mais à présent, Alexa relève surtout des différences. Les conversations semblent s’arrêter avant terme…. Ses parents se séparent en laissant les choses en suspens comme s’ils n’étaient plus assortis. »
Les seuls « vivants » sont Howard et Claudie qui sont plus charnels et n’évitent pas les scènes de ménage avec réconciliations à la fin du spectacle, tel le chapitre 28.
Par contre, j’ai remarqué que chaque maison est vraiment le « cœur » de ces familles et y tient une place importante. La peur de quitter le nid pour Tonie, le symbole d’une réussite sociale pour Howard. Je n’avais qu’une envie, ouvrir ces maisons pour en faire sortir l’ennui
L’ennui suinte de partout. L’on sent des rancœurs, des rêves inaboutis et revus à la baisse, des démissions…. L’écriture s’incruste dans les plaies de ces couples, dissèque chaque acte et chaque comportement.
Pour dire vrai, je me suis un peu ennuyée à partager un an de la vie quotidienne de cette famille…. Ces variations ne m’ont pas faite vibrer à l’inverse des variations Goldberg.
Banlieue morne, gens tristes....

Nouvelle sortie : "Contrecoup" qui a l'air aussi poilant que les autres...

Ha ha, je passe mon tour.

Tu nous diras Maryvonne?

Aeriale a écrit:

Ha ha, je passe mon tour.

Tu nous diras Maryvonne?

 

Maryvonne a écrit:

Nouvelle sortie : "Contrecoup" qui a l'air aussi poilant que les autres...

Maryvonne, c'est normal en été, pour être jambes nues, il faut du dépoilant  

Busnel est allé interroger quatre auteurs brianniques dont Rachel Cusk.
A à force d' épinger des femmes de  la middle class, coincées dans leur role social, dans leur
mariage, leurs renoncements, frustations, devoirs. Leurs sentiments exacerbés par leur ratage.
Le choc en retour  en Angleterre a été un sentiment de haine violent à l' égard de R. Cusk.
Elle disait ern conclusiont que c' était très -trop- difficile à gérer. Depuis deux ans, elle n' écrit plus
une ligne..
Pauvre Rachel ! Come back, please !

bix229 a écrit:

Pauvre Rachel ! Come back, please !

Euh...oui...comme elle le sent hein!

Je l'ai vue cette émission, drôle de la voir, la Rachel Cusk. Elle est beaucoup plus chaleureuse et attachante que dans ses romans, j'imaginais une fille acide, cassante, sans rondeurs, comme ses personnages quoi. Eh non...

Ceci dit elle n'a pas l'air d'avoir résolu ses tourments la pauvre!

Aeriale a écrit:

bix229 a écrit:

Pauvre Rachel ! Come back, please !

Euh...oui...comme elle le sent hein!

Je l'ai vue cette émission, drôle de la voir, la Rachel Cusk. Elle est beaucoup plus chaleureuse et attachante que dans ses romans, j'imaginais une fille acide, cassante, sans rondeurs, comme ses personnages quoi. Eh non...

Ceci dit elle n'a pas l'air d'avoir résolu ses tourments la pauvre!

J'ai bien peur que Arlington Park m'ait passablement ennuyée, à tel point que j'ai vraiment traîné pour le lire et je crois que je ne vais pas le terminer. Il faudrait que je regarde l'émission quand même, ça m'intéresse de voir ce qu'elle à a dire.