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| Stéphane Brizé | |
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Auteur | Message |
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pia Zen littéraire
Messages : 6473 Inscription le : 04/08/2013 Age : 56 Localisation : Entre Paris et Utrecht
| Sujet: Re: Stéphane Brizé Ven 29 Mai 2015 - 17:53 | |
| - topocl a écrit:
Une tragédie humaine banale et terrifiante. C'est pour ça que je voulais le voir. Tellement proche de nous. Et j'aime bien Lindon. | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Stéphane Brizé Ven 29 Mai 2015 - 18:48 | |
| C'est un appel la révolte, mais la révolte quand on est stout seul il risque d'y avoir un retour de bâton fracassant. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Stéphane Brizé Mar 2 Juin 2015 - 1:14 | |
| La Loi du marchéGlobalement d'accord avec Topocl malgré quelques réserves. La démonstration est implacable même si elle prêche un peu des convertis. Tout ce qui est montré emprunte à une réalité qui ne nous est ni inconnue ni indifférente. De fait on ne peut qu'adhérer au projet et être en empathie totale avec le personnage joué par Vincent Lindon. Son regard est le notre et je pense que le prix d'interprétation doit beaucoup à l'identification massive et évidente que le film ne peut que susciter. La loi du marché engendre souvent des relations déshumanisantes dans un climat d'absurdité qui ne peut que conduire, a priori, à de la souffrance, à une résignation douloureuse et silencieuse ou à un passage à l'acte chez ceux qui se retrouvent exclus. Le film propose une succession de séquences d'humiliations que le spectateur ne peut que ressentir viscéralement jusqu'à l'implosion que l'acteur exprime par un regard sobre et sensible, faisant le choix vital de ne pas se laisser envahir par une colère frontale ou une charge émotionnelle qui serait délétère. Implosion plutôt qu'explosion avec un choix final qui est donc légitime et rappelle certains dilemmes moraux des films des Dardenne. Ce qui me gêne c'est l'absence de contrepoint plus nuancé. Tout sert une démonstration didactique et répétitive qui cherche l'indignation à tout prix mais ne laisse pas de place à des états d'âme plus contrastés. Le film fait le choix de ne montrer que la part sombre de chaque institution (Pôle Emploi, la banque, l'établissement scolaire que fréquente le fils handicapé, la grande distribution...) là où Emmanuelle Bercot à l'inverse valorisait systématiquement l'institution (juges, éducateurs, établissements de réinsertion...). Je dis souvent qu'il est facile d'émouvoir avec une mère qui perd son enfant, de révolter devant la condamnation d'un innocent ou un scandale politique, d'horrifier avec un récit sur la Shoah... cela donne des fictions qu'on n'ose pas critiquer de peur de donner l'impression d'être sans coeur ou d'être réactionnaire... Alors que c'est avant tout la manière artistique de montrer ces thèmes de façon subtile ou à travers une recherche formelle pertinente qui est susceptible d'apporter quelque chose ou de faire sens. La Loi du marché ne peut qu'indigner de par sa démonstration mais celle-ci enfonce le clou de façon finalement assez artificielle et caricaturale en cumulant des situations cauchemardesques issues de la réalité. Or Brizé veut filmer cette réalité par le choix de son dispositif mais il ne peut pourtant pas s'empêcher de scénariser à outrance (l'enfant handicapé, la panne de voiture, le mobilhome...) pour théoriser (même un enfant handicapé subit la pression de la sélection dans ses études comme un échec socialement programmé). J'aurais préféré un vrai documentaire ou une parabole cumulant les situations d'échec. L'hybridation est fragile. Mais ce n'est qu'une petite réserve car il reste un film fort, maîtrisé, politiquement engagé, avec des images saisissantes (les caméras de surveillance!!!), un acteur de qualité, des amateurs plutôt bien dirigés. P.S. Comment comprenez-vous la scène du cours de Rock? | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Stéphane Brizé Mar 2 Juin 2015 - 12:02 | |
| - Marko a écrit:
- Globalement d'accord avec Topocl malgré quelques réserves.
Chouette, c'est pas si souvent , profitons en ! - Marko a écrit:
- La démonstration est implacable même si elle prêche un peu des convertis. Tout ce qui est montré emprunte à une réalité qui ne nous est ni inconnue ni indifférente. De fait on ne peut qu'adhérer au projet et être en empathie totale avec le personnage joué par Vincent Lindon.
Oui, mais quand même, ce n’est pas si souvent qu'on nous montre ça au cinéma, même si c'est plus fréquent maintenant. - Marko a écrit:
- Ce qui me gêne c'est l'absence de contrepoint plus nuancé. Tout sert une démonstration didactique et répétitive qui cherche l'indignation à tout prix mais ne laisse pas de place à des états d'âme plus contrastés. Le film fait le choix de ne montrer que la part sombre de chaque institution (Pôle Emploi, la banque, l'établissement scolaire que fréquente le fils handicapé, la grande distribution...)
Certes. Mais, bon, Pôle emploi, c'est ça, c'est pas très nuancé, la banque, c'est beaucoup ça, pas vraiment nuancé non plus dès qu'on devient précaire. L'établissement scolaire n'est pas si négativement montré, je trouve (qu'est ce que tu lui reproches?). Et la grande distribution, je ne connais pas, mais ce qu'on m'en dit, c'est ça aussi. ,Ce n'est pas forcément la part sombre qui est montrée, ça colle à la réalité. Et puis, je trouve que autant Brizé montre le fonctionnement impitoyable et contre-productif de ces organismes, autant les interlocuteurs de Thierry (à part peut-être celui qui mène la réunion où on critique la vidéo) donnent l'impression, tout en casant le discours qu'ils sont chargés de caser, d'avoir une certaine empathie pour leur interlocuteur. Il sont finalement dans la même situation que Thierry dans son boulot, impuissants face à des humains, instrumentalisés par le système, mais n'ont pas eu la force (ou la possibilité) de claquer la porte. - Marko a écrit:
- Je dis souvent qu'il est facile d'émouvoir avec une mère qui perd son enfant, de révolter devant la condamnation d'un innocent ou un scandale politique, d'horrifier avec un récit sur la Shoah... cela donne des fictions qu'on n'ose pas critiquer de peur de donner l'impression d'être sans coeur ou d'être réactionnaire....
Ca me fait vraiment plaisir de lire ça tellement je le pense souvent. Mais c'est très compliqué car il faut bien en parler, aussi , de toutes ces choses là. Le choix du fils IMC, on peut trouver qu'il en rajoute, mais c'est fait avec suffisamment de réserve, j'ai trouvé. - Marko a écrit:
- Alors que c'est avant tout la manière artistique de montrer ces thèmes de façon subtile ou à travers une recherche formelle pertinente qui est susceptible d'apporter quelque chose ou de faire sens. La Loi du marché ne peut qu'indigner de par sa démonstration mais celle-ci enfonce le clou de façon finalement assez artificielle et caricaturale en cumulant des situations cauchemardesques issues de la réalité. Or Brizé veut filmer cette réalité par le choix de son dispositif mais il ne peut pourtant pas s'empêcher de scénariser à outrance (l'enfant handicapé, la panne de voiture, le mobilhome...) pour théoriser (même un enfant handicapé subit la pression de la sélection dans ses études comme un échec socialement programmé). J'aurais préféré un vrai documentaire ou une parabole cumulant les situations d'échec. L'hybridation est fragile.
Ce que je vais dire ne va pas à l'encontre de ce que tu dis, mais cela m'y fait penser : j'ai beaucoup aimé dans le langage de Brizé, l'absence de transitions, le désir d'aller droit au but, de ne pas nous mettre par exemple une scène où il est content d'avoir trouvé du travail, de ne pas nous mettre de scène de commentaires (discussions avec l'épouse ou avec un copain). Rien n'est dit, tout est dans les faits, tout se vit. - Marko a écrit:
- P.S. Comment comprenez-vous la scène du cours de Rock?
Ha ! ha ! Je me suis posé la même question. Eh bien voilà ce que je propose, mais c'est peut-être n'importe quoi : Thierry se donne dans ce monde hostile, un droit au plaisir. Et il y a ce gugusse qui vient lui enlever sa femme, la remplacer pour danser avec lui en continuant à compter 1.2.3.4. Décidément, tout plaisir lui est interdit. Il est là, entre la scène de rébellion du début et celle de la toute fin. Il n'ose rien dire, peut-être même qu'il ne pense pas qu'il pourrait dire quelque chose : il est entré dans une phase de repli sur soi où il accepte cette espèce de comédie absurde (tout comme au travail , au début, il fait comme si tout allait bien). Et puis c'est l'introduction à cette belle scène ne où ils dansent devant leur fils, puis le fils prend le relais. Cette scène est belle, , mais pas seulement comme on l'a dit plus haut seulement émotionnante, elle a ce sens de transmission, ce sens de choses vraiment importantes. Toutes les scènes avec le fils, certes, on peut dire qu'il joue fort sur l'émotion, mais à ce moment-là on ne peut plus mettre aucune situation émotionnante dans les films… Car, oui, s'il n'avait pas les études du fils à payer, peut-être n'aurait-il pas pris cet emploi. Et puis la relation à l'épouse, j'ai trouvé, on lui ressent une réelle force même s'ils échangent à peine. On sent un ancrage entre ces deux-là. Elle doit voir qu'il n'est pas bien, il n'a pas besoin de dire. Et toi (ou d'autres), tu la comprends comment? | |
| | | pia Zen littéraire
Messages : 6473 Inscription le : 04/08/2013 Age : 56 Localisation : Entre Paris et Utrecht
| Sujet: Re: Stéphane Brizé Mar 2 Juin 2015 - 16:04 | |
| Je vais le voir et je reviendrai à vos commentaires. Si je n’oublies pas… | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| | | | pia Zen littéraire
Messages : 6473 Inscription le : 04/08/2013 Age : 56 Localisation : Entre Paris et Utrecht
| Sujet: Re: Stéphane Brizé Mar 2 Juin 2015 - 16:13 | |
| Merci! Parce que... ça y est! j'ai accepté ma mémoire défaillante! | |
| | | Chymère Sage de la littérature
Messages : 2001 Inscription le : 21/07/2013 Age : 41 Localisation : Dijon
| Sujet: Re: Stéphane Brizé Dim 7 Juin 2015 - 18:49 | |
| - Citation :
- j'ai beaucoup aimé dans le langage de Brizé, l'absence de transitions, le désir d'aller droit au but, de ne pas nous mettre par exemple une scène où il est content d'avoir trouvé du travail, de ne pas nous mettre de scène de commentaires (discussions avec l'épouse ou avec un copain). Rien n'est dit, tout est dans les faits, tout se vit.
C'est ce qui m'a plu aussi. J'ai trouvé que justement, ça permettait d'éviter le pathos et ça rendait les choses réalistes. Réelles même. Je trouve que pas qu'un fils handicapé ça fasse "trop"... parce qu'il y a des gens qui sont aux chômage avec un fils handicapés, des gens qui cumulent les catastrophes en tout genre etc... Donc, je ne vois pas pourquoi ne pas montrer cette réalité (dans le sens où cette histoire pourrait être vraie) ? Moi j'ai trouvé qu'au contraire, ça montrait un homme qui, malgré tout, continue à se battre même si c'est dur, même si c'est compliqué, même si parfois il faut faire des choix qui ne font pas plaisir et qu'on risque d'y perdre quelque chose à tout les coups. | |
| | | Avadoro Zen littéraire
Messages : 3501 Inscription le : 03/01/2011 Age : 39 Localisation : Cergy
| Sujet: Re: Stéphane Brizé Mer 17 Juin 2015 - 23:15 | |
| La loi du marché
Je retiens la force du sujet et la puissance d'évocation d'une réalité quotidienne, mais j'ai été gêné par les choix de Stéphane Brizé, notamment dans la première partie. L'identification au personnage de Vincent Lindon (dont la présence est remarquable bien que presque écrasante) est sans cesse soulignée, martelée et conduit à reléguer chaque interlocuteur dans un hors-champ, à surenchérir par rapport au vécu d'une impuissance, d'une lutte inégale et au constat global d'un échec face à une oppression sociale.
L'introduction des caméras de surveillance, lorsque le film s'attache à suivre le monde du travail, autorise davantage de nuances, de recul car Vincent Lindon s'efface lui aussi du cadre et ces séquences m'ont semblé bien plus pertinentes. La perception d'un anonymat, de la lente désagrégation d'un lien est le reflet dramatique de ces images floutées où la suspicion est le préalable de toute action. J'ai tout de même eu du mal à être touché par un film glaçant, très structuré et dont le discours s'impose trop souvent évident et linéaire (malgré la respiration des scènes familiales).
Brizé est cependant jusqu'au bout cohérent avec ses intentions et je comprends, sans parvenir à les partager, les avis très positifs. | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Stéphane Brizé Jeu 18 Juin 2015 - 9:52 | |
| - Avadoro a écrit:
- par rapport au vécu d'une impuissance, d'une lutte inégale et au constat global d'un échec face à une oppression sociale.
. N'est-ce pas le vécu quotidien de plein de gens? | |
| | | pia Zen littéraire
Messages : 6473 Inscription le : 04/08/2013 Age : 56 Localisation : Entre Paris et Utrecht
| Sujet: Re: Stéphane Brizé Jeu 18 Juin 2015 - 16:44 | |
| La loi du marché
ça y est vu. Je trouve que c’est assez réaliste. On sent bien sûr que c’est un sujet qui touche, et que sans vouloir le traiter avec commisération, il faut marquer le coup. Même les acteurs ont l’air touché par le sujet. Mais à part quelques irritations de la part du personnage de Lindon, il n’y a pas de grosses colères, de pleurs, de cris, d’assiettes cassées, ce que j’ai apprécié. C’est une longue course de fond, comme l’est la vie. Il y a des situations complètement absurdes qui lui arrivent autant à Pôle emploi, qu’à la banque , qui ne sont peut-être pas les mêmes que dans la vie, mais qui arrivent. Et c’est ce que Brizé a voulu retranscrire. Le personnage de Lindon a l’air d’observer tout ça et d’en tirer ses conclusions.
Je ne savais pas que la situation était si terrible dans les hypermarchés et qu’il y avait autant de caméras. On entend bien sûr parler de la surveillance des employés, mais je ne savais pas qu’elle était si étendue. La mauvaise foi pour renvoyer des employés ça existe. Les règles de plus en plus stricte qui empêchent de se détendre sur la surface du travail aussi.
J’ai aimé la scène de la danse. Celle avec le prof. C’est un essai pour essayer de se détendre, de penser à autre chose? Et j’ai trouvé que Lindon jouait très bien le fait, que la situation l’empêchait de se laisser aller. Au début en tout cas. La scène de danse à la maison ? Je ne sais pas trop. Ou alors cela me semble très simple. C’est une situation joyeuse, comme on en vit dans toutes les familles ? Ou alors dans beaucoup.
Je n’ai pas trouvé que Brizé voulait faire du pathos en incluant un fils handicapé. D’ailleurs je ne trouve pas ce garçon pathétique. Dans l’histoire c’est un garçon qui étudie et qui réussit dans ses études. Il a des petits problèmes dans son apprentissage, des problêmes de tension (dû à la situation ?) comme un autre jeune de son âge pourrait avoir.
Finalement, la fin (que je ne dévoilerai pas)…Ce n’est pas ce que l’on rêve de pouvoir faire de temps en temps ? Cela me fait penser à l’enfance, quand tout était encore possible. | |
| | | Avadoro Zen littéraire
Messages : 3501 Inscription le : 03/01/2011 Age : 39 Localisation : Cergy
| Sujet: Re: Stéphane Brizé Jeu 18 Juin 2015 - 21:57 | |
| - topocl a écrit:
- Avadoro a écrit:
- par rapport au vécu d'une impuissance, d'une lutte inégale et au constat global d'un échec face à une oppression sociale.
. N'est-ce pas le vécu quotidien de plein de gens? Le contexte est très crédible mais j'ai été dérangé par la représentation artistique, à travers des individus sans cesse réduits à une voix, ou un profil derrière un clavier d'ordinateur. L'empilement des scènes et des humiliations symboliques lors de la recherche de travail fragilise une démonstration (renforcée par l'opposition appuyée et ambigüe entre l'acteur Vincent Lindon et ses partenaires non-professionnels). | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Stéphane Brizé Jeu 2 Juil 2015 - 18:01 | |
| - topocl a écrit:
- Marko a écrit:
- P.S. Comment comprenez-vous la scène du cours de Rock?
Ha ! ha ! Je me suis posé la même question. Eh bien voilà ce que je propose, mais c'est peut-être n'importe quoi : Thierry se donne dans ce monde hostile, un droit au plaisir. Et il y a ce gugusse qui vient lui enlever sa femme, la remplacer pour danser avec lui en continuant à compter 1.2.3.4. Décidément, tout plaisir lui est interdit. Il est là, entre la scène de rébellion du début et celle de la toute fin. Il n'ose rien dire, peut-être même qu'il ne pense pas qu'il pourrait dire quelque chose : il est entré dans une phase de repli sur soi où il accepte cette espèce de comédie absurde (tout comme au travail , au début, il fait comme si tout allait bien). Et puis c'est l'introduction à cette belle scène ne où ils dansent devant leur fils, puis le fils prend le relais. Cette scène est belle, , mais pas seulement comme on l'a dit plus haut seulement émotionnante, elle a ce sens de transmission, ce sens de choses vraiment importantes. Toutes les scènes avec le fils, certes, on peut dire qu'il joue fort sur l'émotion, mais à ce moment-là on ne peut plus mettre aucune situation émotionnante dans les films… Car, oui, s'il n'avait pas les études du fils à payer, peut-être n'aurait-il pas pris cet emploi. Et puis la relation à l'épouse, j'ai trouvé, on lui ressent une réelle force même s'ils échangent à peine. On sent un ancrage entre ces deux-là. Elle doit voir qu'il n'est pas bien, il n'a pas besoin de dire.
Et toi (ou d'autres), tu la comprends comment? Au début de la scène je pensais qu'il s'agissait d'un de ces stages qu'on propose parfois dans les packages de bilan de compétence. Genre affirmation de soi et amélioration du relationnel pour être plus avenant au moment d'un entretien d'embauche (jeux de rôles, danse, etc...). Et il faut dire que Lindon est particulièrement taiseux et introverti (aspect surligné par la scène de la vidéo commentée par les autres). Ce cours de danse aurait donc pu avoir pour but de l'ouvrir davantage aux autres (sans succès). Cela aurait pu également sou(sur)ligner le dérisoire de ces prises en charge de réinsertion. Mais la suite laisse penser qu'il s'agit bien d'un cours particulier "pour le plaisir". Et ça rejoindrait ton analyse. Cette version est certainement la bonne mais elle me convient moins parce qu'elle enfonce un peu plus le clou de ce que tu exprimes: "Décidément, tout plaisir lui est interdit". Oui décidément!
Dernière édition par Marko le Jeu 2 Juil 2015 - 18:05, édité 2 fois | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Stéphane Brizé Jeu 2 Juil 2015 - 18:04 | |
| Quand même il se réapproprie le plaisir quand il danse dans le salon devant son fils et lui cède la place! | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Stéphane Brizé Jeu 2 Juil 2015 - 18:05 | |
| - topocl a écrit:
- Quand même il se réapproprie le plaisir quand il danse dans le salon devant son fils et lui cède la place!
Ouf! | |
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| | | | Stéphane Brizé | |
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