Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Javier Cercas [Espagne]

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shanidar
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MessageSujet: Re: Javier Cercas [Espagne]   Javier Cercas [Espagne] - Page 4 EmptyMar 4 Fév 2014 - 21:10

mmmm le livre (Les soldats de Salamine) qui était déjà lu et donc rangé dans la bibliothèque adéquate est revenu sur mon bureau...  albino
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topocl
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MessageSujet: Re: Javier Cercas [Espagne]   Javier Cercas [Espagne] - Page 4 EmptyMer 5 Fév 2014 - 21:46

A la vitesse de la lumière

A Urbana, dans le Middlewest, le narrateur, jeune écrivain espagnol qui n'est jamais qu'un double de Cercas, s’est lié avec Robney, un vétéran de la guerre du Vietnam  hanté par son passé (je fais court, c’est beaucoup plus compliqué et subtil que ça). Pendant des années, le jeune écrivain va souhaiter écrire cette histoire, la différant perpétuellement. Il lui manque quelque chose. Puis peu à peu les pièces du puzzle se combinent. L’écrivain  un temps aveuglé par le succès de son dernier livre (Les Soldats de Salamine à l’évidence) découvre peu à peu les pièces manquantes du puzzle, pour qu’enfin il arrive à mener à bien cette histoire de souffrance et de culpabilité. La propre culpabilité de l’auteur en est un élément primordial, qui lui fera effleurer une meilleure compréhension de son ami.

C’est donc la même histoire, transposée, que Les soldats de Salamine. Le parallèle entre les 2 est impressionnant, des coups de téléphone répétés pour retrouver la piste des témoignages manquants jusqu’aux trains  en partance qui interrompent les confidences. On croit, longtemps, lire le même livre.

Mais ici Cercas va beaucoup plus loin, car le narrateur et son « héros » sont des contemporains, des amis, des doubles. L'écrivain aussi est pris dans la culpabilité.

Citation :
Trouver des coupables, c’est très facile ; ce qui est difficile, c’est d’accepter qu’il n y en ait pas.

Et cela donne une dimension émotionnelle qui manquait aux Soldats de Salamine avec de très belles scènes d'intimité. Les diverses rencontres entre les personnages, tous souffrants à leur manière, sont d'une tendresse mélancolique et souvent désespérée. Cercas joue avec un grand talent sur les silences, les regards, les gestes, les non-dits. A la vitesse de la lumière, qui parle de guerre et d’abominations, de la violence et de l’abjection de l'homme, réalise le tour de force d’être aussi un roman d’une grande tendresse. L’amitié y a une expression forte et pudique. La vie est bien différente de ce que la jeunesse en attendait,  mais, quoique complexe et impitoyable, elle n’interdit pas une certaine réconciliation, avec le monde, avec soi-même.

L'écrivain est le seul qui puisse sauver la mémoire de Robney, il le sait, écartelé entre son amitié et l'horreur des actes que son ami a commis. Il sait que cette écriture sera pour lui une délivrance qui lui permettra, peut-être, un départ vers le meilleur. Pardonner à Robney, c’est se pardonner à soi-même. Et tous, Robney, son père, sa femme comptent sur lui pour défendre la mémoire du soldat, même s’ils savent que :
Citation :

je mentirai sur tout, mais uniquement pour mieux dire la vérité.


On ne peut qu’être fasciné de  voir s’entremêler le roman et de l’autobiographie, non par une espèce de curiosité morbide, mais parce que c'est le sens-même de l'écriture que Cercas interroge ici : l'écriture donne sens à la vie et la vie donne sens à l'écriture. Qu’est ce que la vérité, qu’est ce que la fiction, qu’est ce que l’art si ce n’est un moyen de survie ?

Ce roman, qui ressemble d’abord à un remake de Les soldats de Salamine, ouvre peu à peu d'autres pistes, il est encore plus achevé, il fouille au plus près l’intimité de l'homme et de l'écrivain, ses interrogations, ses errances et sa possible rédemption.
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kenavo
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MessageSujet: Re: Javier Cercas [Espagne]   Javier Cercas [Espagne] - Page 4 EmptyJeu 6 Fév 2014 - 8:50

merci pour ce beau commentaire qui me replonge dans ce livre que j'ai tellement adoré...
envie de le relire!!
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églantine
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MessageSujet: Re: Javier Cercas [Espagne]   Javier Cercas [Espagne] - Page 4 EmptyJeu 6 Fév 2014 - 9:00

kenavo a écrit:
merci pour ce beau commentaire qui me replonge dans ce livre que j'ai tellement adoré...
envie de le relire!!
Et moi de le découvrir car il est noté dans mes tablettes . Very Happy
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MessageSujet: Re: Javier Cercas [Espagne]   Javier Cercas [Espagne] - Page 4 EmptyJeu 6 Fév 2014 - 20:08

topocl a écrit:
kenavo a écrit:
merci pour ce beau commentaire qui me replonge dans ce livre que j'ai tellement adoré...
envie de le relire!!

Pour moi aussi c'était une relecture.
Je vais retenter sans doute sous peu Anatomie d'un instant, et le dernier dès que ma médiathèque se sera décidée à acheter des nouveautés.
Tu connais le sujet, je suppose... Je me demande s' il parviendra à me convaincre, Cercas.
Ceci dit j' adore ses romans !
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MessageSujet: Re: Javier Cercas [Espagne]   Javier Cercas [Espagne] - Page 4 EmptyDim 2 Mar 2014 - 17:07

Les lois de la frontière

Citation :
je préfère le mélodrame au mensonge.

Une fois refermé ce livre, je ne sais pas trop ce qu'il raconte :
Est-ce l’histoire d’un trio infernal  et de ce  qui lui advient au fil de trois décennies de répulsion-fascination, rejets et appels à l’aide ?
Est-ce l’histoire de Zarco, adolescent charismatique, chef de bande,  qui passe les trois quarts de sa vie en prison, et, au fil des coups d'éclat et provocations devient une star manipulatrice ?
Est-ce l’histoire d’Ignacio,  lycéen déboussolé des classes moyennes, qui, le temps d'un été, croit trouver sa place dans la bande, fasciné par Zarco et amoureux de Tere « la fille la plus belle du monde »,  et qui, sans jamais rien comprendre à rien, est resté de manière fidèle au fantasme de son enfance et l’a payé le prix fort?
Est ce l’histoire métaphorique d’une Espagne désorientée et déchue, qui a voulu simplement tourner la page et s’est rendu compte que c’était plus compliqué que ça ?
Est-ce l’histoire de l'impossible recherche de la vérité ?

Évidemment, c'est tout cela à la fois. En tout cas, c'est un sacrément bon roamn, porté par des personnages magnifiques dont les espoirs et folies de jeunesse laissent place à des déchirements, une noirceur, que quelques éclats de bonheur viennent magnifier.

Le livre se présente sous la forme d’ interviews menés par un écrivain, nègre engagé pour rapporter rétrospectivement les faits. Cela permet à Cercas d' utiliser ce style efficace qui est le sien,  pseudo-oral, très fluide, rapide , précis, qui n'exclue pas de belles envolées littéraires. L'interviewé principal est Ignacio, qui croit avoir pris ces distances avec cette histoire, et va découvrir, dans un final aussi bouleversant que le début du roman se veut retenu, que tous les doutes persistent, et que les blessures sont loin d’être cicatrisées. Le témoignage d’un policier et du directeur de la prison viennent nuancer ses dires, apporter un éclairage  autre, et tout à la fois préciser les choses et multiplier les interrogations.

Ignacio est un homme qui a l’apparence d’un gagnant et le cœur d’un loser . La fidélité à soi-même et à sa jeunesse, son refus de la perte des illusions, la poursuite de l’impossible amour sont les ingrédients de son questionnement perpétuel sur la vérité et le sens de la vie.  Il est question d 'une confiance alternativement récompensée et bafouée. Et Javier Cercas n’est pas du genre à apporter des réponses toutes faites à cette quête déraisonnable du  pardon et de la rédemption.
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MessageSujet: Re: Javier Cercas [Espagne]   Javier Cercas [Espagne] - Page 4 EmptyDim 2 Mar 2014 - 17:54

après de tels commentaires, il serait peut-être temps que je m'intéresse aux auteurs d'Espagne que je ne connais pas du tout. (seulement Don Quichotte il y a de nombreuses années)
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MessageSujet: Re: Javier Cercas [Espagne]   Javier Cercas [Espagne] - Page 4 EmptyLun 3 Mar 2014 - 0:18

Très heureux, topocl, de ton enthousiasme pour ce dernier Cercas. Un roman passionnant par ses interrogations et ses doutes.
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MessageSujet: Re: Javier Cercas [Espagne]   Javier Cercas [Espagne] - Page 4 EmptyLun 3 Mar 2014 - 7:41

Tout à fait et les personnages continuent à m'accompagner. Ce roman est , contrairement à beaucoup d'autres, comme la vie, il ne donne pas toutes les clés.Et j'ai oublié de parler de la notion de frontière, frontière sociale entre les personnages marquée par une frontière géographique, la rivière, que toute sa vie Ignacio essaie de franchir ou nier, mais...
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MessageSujet: Re: Javier Cercas [Espagne]   Javier Cercas [Espagne] - Page 4 EmptyJeu 20 Mar 2014 - 10:33

Les soldats de Salamine

Un livre de réconciliation pour un sujet tabou en Espagne, et généralement boudé par les historiens.
Une période noire qui interdit tout manichéisme (en cela, livre pas si journalistique que ça...) et Cercas, avec d'autres, en rappelle les complexités et les souffrances.
Le style adopté est original, qui mêle véracité historique avec fiction.
D'où un ensemble ni pédant, ni moralisateuir, mais profondément humain, avec des personnages qu'on aimerait connaître intimement.
C'est ce côté personnel (ou personnalisé) des rapports, des sensibilités qui marque le lecteur.
On sent l'auteur indulgent, en retrait, ne jugeant pas.
Je ne sais pas si dans ses autres livres, il épouse aussi cette "couleur" intimiste, si tel est le cas, je vais continuer avec lui...
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MessageSujet: Re: Javier Cercas [Espagne]   Javier Cercas [Espagne] - Page 4 EmptyLun 31 Mar 2014 - 15:39

À petites foulées

Javier Cercas [Espagne] - Page 4 Talach41

Après qu'il se soit foulé la cheville en faisant son jogging, les ennuis s'acharnent sur Mario, universitaire italien terne et paresseux chargé de cours dans une université du Texas : un spécialiste dynamique se voit confier la plupart de ses cours, on le relègue dans un bureau au fond du couloir, sa petite amie se désintéresse de lui, et cela continue… Jusqu'à ce que cette histoire plutôt légère et loufoque tourne à quelque chose de plus grinçant et déstabilisant.

J'avais jusque-là une image Javier Cercas en homme mûr intelligent, trèèès sérieux et porteur de conscience. Du lourd. Et bien il sait faire dans le léger. J'ai découvert ici une image toute autre, jeune homme non moins intelligent, mais facétieux et  ironique. Cette histoire, qui n'est pas sans rappeler La moustache d’Emmanuel Carrère, part comme une simple galéjade. On s'interroge peu à peu sur le sens de la vérité, et si Mario est passé quelques temps « de l'autre côté du miroir » c'est une façon pour Cercas de mieux faire apparaître les faiblesses et le quotidien routinier de son personnage et  du milieu universitaire américain.
Un petit livre malin et drôle, qui se finit sur un dernier clin d'oeil, et montre que l'auteur a bien plus d’une corde à son arc.
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MessageSujet: Re: Javier Cercas [Espagne]   Javier Cercas [Espagne] - Page 4 EmptyVen 4 Avr 2014 - 15:12

Javier Cercas [Espagne] - Page 4 Cercas10 Les soldats de Salamine

Une nouvelle fois topocl dans son commentaire aborde avec finesse ce qui fait tout l'intérêt du livre de Cercas. Je vous invite donc à le lire très attentivement, puis à lire celui de tina, qui en quelques mots exacts évoque ce qui 'émane' du livre, cette alchimie réussie entre l'homme écrivant une histoire qui peu à peu devient pour lui obsessionnelle car tournée vers l'universel qu'il cherche à décrire.

Il s'agit pour moi d'une relecture. Le souvenir que j'avais de cette rencontre avec Les soldats de Salamine était très net : j'avais trouvé l'écriture de Cercas compliquée, déroulant de longues phrases complétées d'infinies propositions qui m'avaient déroutée et l'abondance des références à des personnalités espagnoles m'avait également submergée, sans compter que je connaissais mal à l'époque l'histoire de la guerre civile espagnole. Seule la dernière partie du texte avait réussi à survivre dans mon esprit (celle de la recherche de Miralles et de la rencontre avec le réel caché en Bolaño).
Je referme le livre avec pratiquement le même sentiment : il faut beaucoup de concentration pour comprendre le texte, de qui et de quoi il est question. Et le style est emprunt de quelques lourdeurs.

Mais le propos est passionnant.

Passionnante la quête entre fiction et réalité d'un bon journaliste et mauvais écrivain (c'est ce qu'il affirme). Car la question du témoignage, de la mémoire, du temps qui en passant efface les mauvaises actions et sanctifie les bonnes, est au cœur de ce livre hybride, entre enquête et fiction. Quelle place trouve la littérature lorsqu'elle s'insère entre l'Histoire et l'histoire, lorsqu'elle cherche des traces et trouve souvent l'oubli ou la mort des protagonistes ? A cette question, Bolaño (auteur chilien), tel un petit diable auréolé par la fumée de ces cigarettes murmure : invente ! Ce que Cercas se refuse à faire. Il veut un récit vrai, réel, sans l'élégance de l'invention, mais il est obligé parfois et bien malgré lui de combler les trous dans la vie de Sanchez-Mazas ou de proposer différentes versions d'une réalité qui devrait être unique.
C'est le cœur du récit de gambader dans les forêts profondes des Pyrénées entre le jeu de la mort et celui du pardon à la recherche d'une vérité qui toujours se dérobe.
A cette débandade et c'est ce qui rend le récit si humain, Cercas répond par ses doutes, ses larmes, sa dépression et les rares moments (sans gloire mais drolatiques) avec sa compagne Conchi, dont le vide cérébral rafraichit.

Et pour finir se pose une autre question essentielle : qu'Est-ce qu'un héros ?
Un homme peut se comporter honnêtement toute sa vie, cela ne fera pas de lui un héros.
Un homme peut-être un assassin ou un idéologue dangereux, un soldat, un meurtrier, un politicien vertueux ou pourri, il peut arriver qu'à un instant de son histoire, il devienne un héros parce qu'il agit, parce qu'il commet un acte de bravoure qui sauve un peuple (c'est ce que dit Bolaño) et Miralles pourrait être ce héros si seulement il était mort en combattant.
Et c'est ce que dit Miralles : les héros se sont les morts qui l'entourent, ces jeunes gens qui n'ont pas vieillis, qui ne se sont pas mariés, qui n'ont pas eu d'enfants, ceux que la guerre a massacrés.
Et à cela Cercas ajoute : que les morts de Miralles ne sont plus des héros, ne sont même plus des identités car tous les morts dont les vivants ne se souviennent plus ne sont plus que des oubliés, des évanouis de l'Histoire.

Mais pourquoi avoir choisi pour titre Les soldats de Salamine ?

Bref une relecture particulièrement enrichissante et source de questionnements renouvelés sur la manière dont histoire et Histoire s'informent et se déforment.

(merci topocl d'avoir légèrement insisté)
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MessageSujet: Re: Javier Cercas [Espagne]   Javier Cercas [Espagne] - Page 4 EmptyVen 4 Avr 2014 - 19:57

J'espère que tu as quand même dormi quelques heures, Shanidar.

C'est vraiment très fort, ce truc que les 2 personnes qui permettent au narrateur de faire aboutir son projet sont d'une part Bolano, l'intellectuel, et d'autre part sa copine pouffiasse qui n'en a pas moins les pieds sur terre.

Il en parle à plusieurs reprises, Des soldats de Salamine, mais à vrai dire je ne me rappelle plus bien quel est le lien. Donc, il faudrait que je me mette à une rerelecture  attentif .

Je suis bien d'accord sur le style, qui a un côté parlé, journalistique, parfois redondant.Mais il s'accorde vraiment aux obsessions, ruminations de l'auteur. On le retrouve dans A la vitesse de la lumière. Par contre celui de Les loi de la frontières est beaucoup plus fluide.
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MessageSujet: Re: Javier Cercas [Espagne]   Javier Cercas [Espagne] - Page 4 EmptyVen 4 Avr 2014 - 20:41

topocl a écrit:

J' et d'autre part sa copine pouffiasse qui n'en a pas moins les pieds sur terre.

 mdr2 

Comme quoi les poufs ont aussi leur utilité !

De mon côté, entre J. Cabré et Cercas, les perspectives s'ouvrent. Je viens d'acquérir une biographie de Franco pour approfondir cette période mal connue.

Ces auteurs nuancés et intelligents ne peuvent que me toucher, ayant moi-même une origine maternelle hispanique et des grands-parents ayant vécu cette guerre.

Mais j'avais 8 ans quand la grand-mère m'a raconté et bien entendu, je n'ai rien compris.

Parfois, les écrivains nous rendent notre passé.
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MessageSujet: Re: Javier Cercas [Espagne]   Javier Cercas [Espagne] - Page 4 EmptyVen 4 Avr 2014 - 22:33

Cercas mentionne Salamine car la postérité des récits de cette bataille antique est marquée par le doute. Il creuse en effet le lien entre l'histoire et le mémoire jusqu'à l'obsession. C'est un titre qui construit un rapport au passé et au mythe.
Merci en tout cas pour ton commentaire enthousiaste, shanidar.
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MessageSujet: Re: Javier Cercas [Espagne]   Javier Cercas [Espagne] - Page 4 Empty

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