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| William Faulkner | |
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Auteur | Message |
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bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: william faulkner Mer 13 Fév 2008 - 14:12 | |
| Quoi ? Ils ont débaptisé Les Palmiers sauvages sans me prévenir ? ! Tout ça au profit d'un titre à la best seller de Lapierre et Collins ? Bon , moi j'ajoute que les recueils de nouvelles sont particulièrement réussis. Ainsi que L'invaincu qui est aussi une sorte de recueil de nouvelles. En plus, c'est une bonne introduction à l'univers de Faulkner ? Tu entends Coline, il n'y a pas de malédiction sur une littérature ! Il n'y a que notre regard réticent. Et tout cela peut changer. Queenie, je t'assure la littérature latino américaine est diverse. Demande donc à Amapola qu'elle te parle de la littérature brésilienne... Quant à la littérature italienne, vous risquez de passer à coté. Mais bon ce que j'en dis ! | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: William Faulkner Sam 16 Fév 2008 - 19:45 | |
| Une rose pour Emily et autres nouvelles(petit folio à 2€... ces nouvelles sont extraites de Treize histoires nous dit la chose) Quatre petites nouvelles : - Une rose pour Emily - Chevelure - Soleil couchant - Septembre ardent - quatrième de couverture a écrit:
- Au centre des plus célèbres nouvelles de William Faulkner, trois portraits de femmes denses et profonds : la tragique Miss Emily, cloîtrée dans sa maison comme dans ses souvenirs ; Minnie Cooper, vieille fille tourmentée par l'indifférence des hommes jusqu'au meurtre, et Nancy, la blanchisseuse noire abandonnée par son mari, dont le jeune Quentin raconte les peurs et les superstitions.
Un voyage hallucinant au bout de la folie et des passions les plus dangereuses par l'auteur du Bruit et la fureur. Même ville : Jefferson... tout début XXème siècle ? Faulkner raconte le regard des autres, les "on dit", les habitudes de petite ville et de milieu(x). Et il y en a des différences de milieux... et des envies. Dans ces petites nouvelles on découvre ainsi les histoires de personnages par l'extérieur, la différence. Et les personnages qui nous sont racontés, le sont non parce qu'ils sont seulement socialement différents mais parce que humainement ils suivent un chemin qui a l'air autre et définit comme déjà tracé, chemin que l'on découvre petit à petit. C'est très sombre, toute l'humanité n'est pas montrée sous son meilleur jour. C'est difficile à poser parce que ça vous attrape de curiosité et de fascination, de fatalité... Dans l'avant dernière nouvelle, avec Nancy la blanchisseuse j'ai retrouvé cette drôle de narration à travers l'enfance, qui m'avait marquée dans The unvanquished.c'est étouffant, violent et un peu fou... c'est beau en même temps. Si j'en crois mes deux seules lectures de cette auteur. Ce petit livre est idéal pour mettre le bout de sa patte dans cette univers particulier... Chaque nouvelle est significative (un léger faible pour la seconde : histoire d'un coiffeur obscurément dévoué à son amour) extrait bientôt. rem : la dernière nouvelle Septembre ardent qui fait moins portrait de femme que les trois autres est particulièrement dure : pseudo vengeance vraiment aveugle sur bouc émissaire noir par gros c..(s) violent(s). | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: William Faulkner Sam 16 Fév 2008 - 20:35 | |
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| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: william faulkner Sam 16 Fév 2008 - 21:24 | |
| Tu parles bien de ce livre, Animal, ça donne envie de le lire à ceux qui ne connaissent pas Faulkner, et à moi de le relire, au moins ses nouvelles dans un premier temps. Coline, pas tentée ? | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: William Faulkner Dim 17 Fév 2008 - 9:55 | |
| extrait (de Chevelure) : - Citation :
- Quelques fois, j'avais envie de tout leur raconter. J'arrivais à Jefferson, je le trouvais là derrière son fauteuil. Il ne changeait pas, son visage ne vieillissait pas, pas plus que ne chageait la couleur des cheveux de la petite Reed malgré toute la gomme et la teinture qu'elle fourrait dessus. Mais il était là, rentré de son "petit tour par là-bas", à économiser pendant une année, à aller tous les dimanches à l'église, à réserver ce fameux sac de bonbons à la menthe pour les enfants qui venaient se faire couper les cheveux par lui, jusqu'à ce que le moment arrivât de prendre sa valise en carton et ses économies d'une année et de retourner à Division verser un accompte sur l'hypothèque et nettoyer la maison.
Parfois, quand j'arrivais à Jefferson, il était parti, et Maxey me racontait la façon dont il coupait les cheveux à la petite Reed ; il en enlevait un peu ici, un peu là, et tenait le miroir pour qu'elle pût voir, comme si elle eût été actrice. "Il ne la laisse pas payer, dit Matt Fox. C'est lui qui paye lui-même de sa poche les vingt-cinq cents et les mets dans la caisse. - Eh bien, c'est son affaire fit Maxey. Tout ce que je vois là-dedans ce sont les vingt-cinq cents. Je me fiche pas mal d'où ils viennent."
Cinq ans après, j'aurais peut-être dit : "C'est probablement son tarif." Parce qu'elle avait fini par être enceinte. On le disait du moins, quant à moi je n'en sais rien, si ce n'est que les bruits qu'on fait courir au sujet des jeunes filles ou des femmes ne sont la plupart du temps que jalousie et revanche de la part de celles qui n'osent pas en faire autant, ou n'en ont pas trouvé l'occasion. Mais au mois d'avril, à l'époque où il était absent, on chuchotait qu'elle avait fini par être enceinte, qu'elle avait essayé de se faire avorter avec de la térébentine et qu'elle était très malade.
En tout cas, pendant à peu près trois mois on ne la vit plus dans les rues. Quelques-uns disaient qu'elle était dans un hôpital à Memphis, et quand elle vint de nouveau au salon de coiffure, ce fut le fauteuil de Matt qu'elle choisit, bien qu'à ce moment-là celui d'Hawkshaw fût libre, pour tourmenter celui-ci, peut-être, comme elle l'avait déjà fait. Maxey dit qu'elle avait l'air d'un spectre fardé, qu'elle paraissait décharnée et maladive, malgré sa robe aux couleurs criardes et tout le reste, tandis qu'assise dans le fauteuil de Matt elle remplissait toute la boutique de son caquetage et de ses rires, de son parfum et de ses longues jambes qui semblaient toujours nues, et qu'Hawkshaw à côté de son fauteuil vide faisait semblant d'être très occupé. | |
| | | Miss Tics Posteur en quête
Messages : 92 Inscription le : 03/06/2007 Age : 50 Localisation : Bordeaux
| Sujet: Re: William Faulkner Dim 9 Mar 2008 - 11:32 | |
| Je commence "Tandis que j'agonise" de Faulkner, c'est le premier livre de lui que je lis et j'espère que c'est un bon choix pour débuter... | |
| | | bulle Zen littéraire
Messages : 7175 Inscription le : 02/07/2007 Age : 67 Localisation : Quelque part!
| Sujet: Re: William Faulkner Sam 17 Mai 2008 - 3:56 | |
| - Citation :
- Pourquoi lire Faulkner,
pourquoi s’écorcher volontairement la cornée sur ces phrases interminables, ces phrases à la syntaxe impossible, presque ridicule, pourquoi s’entêter à déchiffrer une œuvre à laquelle l’auteur lui-même avouait parfois ne rien comprendre? Faulkner doit être lu pour la dureté des mots, l’âpreté du propos, et pour sa totale maîtrise du langage, utilisé parfois comme une matraque, parfois comme une paire de cisailles rouillées. Il doit être lu et admiré pour l’indéniable modernité de son œuvre — intemporelle, vraiment. Il faut le lire comme les cinéphiles voient Lynch ou Fellini, comme les mélomanes écoutent Monk ou Mahler: l’œuvre est complexe, ardue mais essentielle.
William Faulkner: Les Snopes, une histoire de famille avec une invitation comme celle-là, je vais donc me laisser tenter par Faulkner. avec entre autres " Une rose pour Émily" suivit des Snopes. | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: William Faulkner Mar 31 Mar 2009 - 13:58 | |
| Sanctuaireétiqueté "écrit pour faire de l'argent", "retravaillé", et un poil choquant : "J’ai songé à ce que je pouvais imaginer de plus horrible et je l’ai mis sur le papier."aurait dit l'auteur... d'après mon édition c'est surtout retravaillé qu'il faut garder et le fait que l'auteur, qui aurait un temps minimisé son travail par rapport à d'autres de ses productions, ait finalement été assez satisfait du résultat. VO donc pas de préface par Malraux. snif. exprès je vous récupère le très court résumé sur evene.fr : - Citation :
- Roman noir, inspiré d'un fait divers, le viol d'une jeune fille à La Nouvelle-Orléans. Initiation d'une femme au mal et réflexion de l'auteur sur la part de violence et de bassesse que recèle la nature humaine.
en préparant mon post, je lis un peu partour sur le web, que le personnage central est cette jeune fille Temple Drake le personnage principal. Je ne suis pas d'accord, elle est le noeud de l'histoire, l'objet du drame... mais les personnages sont nombreux. La plupart énigmatiques, plutôt troubles... au moins troublés. Dans un climat écrasant et étouffant, on croise avec des personnages conformes à leur milieux (on pourrait dire à divers degré de pourriture malgré les différences de ces milieux, et Faulkner n'épargne personne) ou cherchant à fuir (leur milieu)... et tout ce monde se rencontre dans un sombre flou... hypocite et cruel, et violent de plus d'une manière. Le premier tiers du livre est un suspens avant l'inévitable, Temple Drake terrorisée et un peu greluche perdue (grâce à son super petit ami qui "a appris à boire comme un gentleman") chez des demi-truands (alcool), où l'unique salut vient de la femme du chef qui s'occupe de son bébé... centaine de pages oppressantes qui finissent mal. La suite mélange l'enquête de l'avocat Horace (Sartoris) et la vie de tout ce petit monde dans ses habitudes, ses villes et ses morales... pas plus réjouissant et fini mal (forcément). Horace croit et cherche un semblant de justice... c'est le personnage le plus attachant avec la femme avec son enfant qui a traversé un paquet de sales histoires pour son mari. Le suspens malgré tout n'est pas franchement policier. on connait les coupables et on suit par moments Temple cachée dans un bordel de Memphis... le suspens c'est de savoir jusqu'où on va descendre, jusqu'où les gens et le monde sont pourris. ça finira mal on le sait mais l'auteur rend cette dégringolade inévitable franchement douloureuse. Par rapport à l'Invaincu, le poids social a remplacé celui du destin. Quelques enchainements pas limpides à suivre, du presque "trop" et pourtant ça marche, c'est fou, c'est triste, c'est... méchant. Injuste. Une atmosphère qui dérange et qui fait peur, ainsi que plus d'une occasion d'aller jusqu'au dégoût. Il pourrait y avoir mille et une bonnes raisons pour que ça ne se tienne pas, mais ça se tient et c'est absolument réussi ! brrrr... extrait de la vf (ça doit être le début) : - Citation :
- Caché derrière l'écan des broussailles qui entouraient la source, Popeye regardait l'homme boire. Un vague sentier venant de la route aboutissait à la source. Popeye avait vu l'homme, un grand sec, tête nue, en pantalon de flanelle fatigué, sa veste de tweed sur le bras, déboucher du sentier et s'agenouiller pour boire à la source.
La source jaillissait à la racine d'un hêtre et s'écoulait sur un fond de sable tout ridé par l'empreinte des remous. Tout autour s'était développée une épaisse végétation de roseaux et de ronces, de cyprès et de gommiers, à travers lesquels les rayons d'un soleil visible ne parvenaient que divisés et diffus. Quelque part, mystérieux, et pourtant tout proche, un oiseau lança trois notes, puis se tut. | |
| | | odrey Sage de la littérature
Messages : 1958 Inscription le : 27/01/2009 Age : 46
| Sujet: Re: William Faulkner Mar 31 Mar 2009 - 18:32 | |
| Ahhh, Faulkner... un auteur que j'ai envie de découvrir de puis longtemps. Il y a peu je me suis lancée avec Si je t'oublie, Jérusalem et ça partait bien. Vraiment très bien. Et puis, le drame... je me suis fait voler mon sac avec le livre dedans. Grrrr Bon, Animal, après avoir lu ton commentaire. je pense que mon prochain essai se fera avec Sanctuaire. | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: William Faulkner Mar 31 Mar 2009 - 19:59 | |
| Faulkner est tout en haut de mon panthéon littéraire, j'ai lu tous ses romans, certains plusieurs fois. Mais j'ai du mal avec Sanctuaire, dont la violence m'a vraiment rendu cette lecture quasi insoutenable, j'ai du me forcer pour termniner ce livre. Je ne remets pas en cause ses qualités, simplement je tiens à mettre en garde les âmes sensibles, personnellement je ne le conseillerais pas pour faire connaissance avec l'auteur, ce n'est pas complètement représentatif. | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: William Faulkner Mar 31 Mar 2009 - 20:45 | |
| Meme chose pour moi... Faulkner c' est le plus grand... Il vaut mieux commencer par les nouvelles qui sont parfaites ou un livre comme l' Invaincu ou Les Larrons... Plutot que Absalon Absalon qu' il faut lire dans état de délire...léger ! | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: William Faulkner Mar 31 Mar 2009 - 21:27 | |
| - bix229 a écrit:
- Plutot que Absalon Absalon qu' il faut lire dans état de délire...léger !
Alors je dois délirer en permanence, parce que je l'ai lu plusieurs fois et à chaque fois c'était Personnellement je recommanderais Lumière d'août pour commencer, mais c'est peut être parce que c'est celui par lequel j'ai commencé. | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: William Faulkner Mar 31 Mar 2009 - 22:42 | |
| Je n'ai guère lu que As I lay dying, en édition bilingue, ça fait longtemps... Il ne m'en reste quasiment rien. Un jour, peut-être... Un temps. Oui, probablement. (mince, on n'est pas dans une pièce de Pinter). | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: William Faulkner Mar 31 Mar 2009 - 22:44 | |
| Ayant lu que l'Invaincu (plus représentatif ai je compris) et Sanctuaire, c'est vrai qu'il y a de la grosse différence et peut être des choses qui manquent dans Sanctuaire. Mais il y a en commun l'ambiance, la direction... le sentiment d'ivresse ? copieusement atroce Sanctuaire c'est sur. lu avant ça m'aurait fait une découverte à l'envers valable malgré tout je pense, mais peut être pas laissant le même besoin d'y retourner... quoique... | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: William Faulkner Mer 1 Avr 2009 - 8:24 | |
| - eXPie a écrit:
- Je n'ai guère lu que As I lay dying, en édition bilingue, ça fait longtemps... Il ne m'en reste quasiment rien.
Veinard, il te reste alors tant de choses à découvrir - animal a écrit:
- Ayant lu que l'Invaincu (plus représentatif ai je compris) et Sanctuaire, c'est vrai qu'il y a de la grosse différence et peut être des choses qui manquent dans Sanctuaire. Mais il y a en commun l'ambiance, la direction... le sentiment d'ivresse ? copieusement atroce Sanctuaire c'est sur. lu avant ça m'aurait fait une découverte à l'envers valable malgré tout je pense, mais peut être pas laissant le même besoin d'y retourner... quoique...
J'ai tout simplemnt du mal à apprécier les qualités littéraires de Sanctuaire, étant trop affectée par le sujet, ce qui m'arrive rarement. Cela montre sans doute aussi le talent de Faulkner, et le moins qu'au puisse dire c'est que c'est un livre qui ne laissa pas indifférent. Mais je sais que tout le monde ne réagit pas de la même façon que moi à ce livre, cela doit venir en grande partie de moi, mais je voulais quand même prévenir les potentiels lecteurs. | |
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