| Parfum de livres… parfum d’ailleurs Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts… |
|
| John Burnside | |
|
+29mimi54 krys tom léo darkanny tina Harelde Igor colimasson eXPie traversay Epi Avadoro Babelle Aeriale shanidar Maryvonne Marko Bédoulène bix229 Mordicus kenavo domreader odrey Milly coline Marie audrey Queenie Sophie 33 participants | |
Auteur | Message |
---|
Invité Invité
| Sujet: Re: John Burnside Jeu 22 Mar 2012 - 18:33 | |
| - Queenie a écrit:
- C'est étrange, soit j'ai pas toujours très bien lu les avis, soit c'est la première fois que je vois quelqu'un dire de Burnside qu'il a une écriture trop riche (au point de se regarder un peu).
La maison muette m'avait plu aussi pour son style très froid, pur. Mais qui collait au thème. Est-ce que là, son écriture est différente ? Est-ce que c'est pour coller à l'histoire, ou est-ce parce qu'il évolue ? J'y vois une écriture ciselée et non trop riche, en tout cas je n'ai pas ressenti cette impression qu'il se regardait écrire |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: John Burnside Jeu 22 Mar 2012 - 19:52 | |
| - sentinelle a écrit:
- Queenie a écrit:
- C'est étrange, soit j'ai pas toujours très bien lu les avis, soit c'est la première fois que je vois quelqu'un dire de Burnside qu'il a une écriture trop riche (au point de se regarder un peu).
La maison muette m'avait plu aussi pour son style très froid, pur. Mais qui collait au thème. Est-ce que là, son écriture est différente ? Est-ce que c'est pour coller à l'histoire, ou est-ce parce qu'il évolue ? J'y vois une écriture ciselée et non trop riche, en tout cas je n'ai pas ressenti cette impression qu'il se regardait écrire Idem. C'est un poète mais sa prose reste précise et subtile (en tout cas telle que la traduction en rend compte). Je ne vois pas de maniérisme, de surcharge ou de prétention. Pour ce qui est du "mysticisme" du roman je crois qu'avec Sentinelle on a déjà essayé d'apporter quelques impressions et interprétations. Il y a certainement des aspects à creuser (ou à ressentir) encore. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: John Burnside Ven 23 Mar 2012 - 8:24 | |
| Faudra que je lise ça par moi-même. | |
| | | tina Sage de la littérature
Messages : 2058 Inscription le : 12/11/2011 Localisation : Au milieu du volcan
| Sujet: Re: John Burnside Ven 23 Mar 2012 - 12:03 | |
| J'ai tenté Un mensonge sur mon père. Rien à faire. J'ai laissé tomber à cause du style justement, que j'ai ressenti glacial. Quant à cette histoire familiale, impossible de rentrer dedans ! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: John Burnside Ven 23 Mar 2012 - 12:22 | |
| - Marko a écrit:
- sentinelle a écrit:
- Queenie a écrit:
- C'est étrange, soit j'ai pas toujours très bien lu les avis, soit c'est la première fois que je vois quelqu'un dire de Burnside qu'il a une écriture trop riche (au point de se regarder un peu).
La maison muette m'avait plu aussi pour son style très froid, pur. Mais qui collait au thème. Est-ce que là, son écriture est différente ? Est-ce que c'est pour coller à l'histoire, ou est-ce parce qu'il évolue ? J'y vois une écriture ciselée et non trop riche, en tout cas je n'ai pas ressenti cette impression qu'il se regardait écrire Idem. C'est un poète mais sa prose reste précise et subtile (en tout cas telle que la traduction en rend compte). Je ne vois pas de maniérisme, de surcharge ou de prétention. Pour ce qui est du "mysticisme" du roman je crois qu'avec Sentinelle on a déjà essayé d'apporter quelques impressions et interprétations. Il y a certainement des aspects à creuser (ou à ressentir) encore. Après je ne suis pas critique littéraire c'est juste mon ressenti que je décris. C'est subjectif. Pour ce qui est du mysticisme je suis d'accord, il peut avoir un sens ou une logique il n'en demeure pas moins selon moi mal amené et en décalage par rapport au reste du récit. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: John Burnside Dim 25 Mar 2012 - 9:32 | |
| - Kierkegaard a écrit:
- Après je ne suis pas critique littéraire c'est juste mon ressenti que je décris. C'est subjectif.
Il n'y a pas de mal Kierkegaard, je ne suis pas critique littéraire non plus et j'ai juste répondu à la question de Queenie avec toute ma subjectivité assumée, qui n'est ni supérieure ni inférieure à la tienne ou celle d'une autre personne. Et Queenie résume parfaitement mon opinion à ce sujet : rien de vaut de lire soi-même un roman pour se faire sa propre opinion |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: John Burnside Dim 25 Mar 2012 - 10:06 | |
| J'ai toujours raison !
Et merci pour vos réponses, ça m'intrigue de voir ce que ça donne maintenant. | |
| | | darkanny Zen littéraire
Messages : 7078 Inscription le : 02/09/2009 Localisation : Besançon
| Sujet: Re: John Burnside Dim 25 Mar 2012 - 12:51 | |
| Je n'étais pas du tout rentrée dans "La maison muette" (si je puis dire) Le style y était pour beaucoup, je trouvais des redites comme pour bien insister sur le propos, pour faire comprendre... Par contre j'avais lu une de ses ITW dans "Le matricule des anges" qui m'avait bien intéressée, je me demande si je ne l'aimerais pas mieux comme journaliste ou essayiste. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: John Burnside Dim 25 Mar 2012 - 19:26 | |
| J'ai trouvé l'écriture particulièrement tranchante et glaciale dans La maison muette, nettement moins dans ses autres romans même si une ambiance toujours aussi sombre et comme asphyxiante persiste, un auteur que je ne conseille pas de lire si on se trouve en petite forme... |
| | | tom léo Sage de la littérature
Messages : 2698 Inscription le : 06/08/2008 Age : 61 Localisation : Bourgogne
| Sujet: Scintillation Sam 26 Mai 2012 - 16:40 | |
| Scintillation
Vous m'aviez tenté et j'ai donc essayé mon premier Burnside. Sur la demande de certains, je veux exprimer mon ressentie et vous remercier d'avoir découvert cet auteur.
Après une introduction « plus générale », on retrace dans un deuxième temps encore une fois des éléments de l'histoire de façon plus détaillée. Très frappant de voir comment l'auteur tire le maximum d'une situation, en décrivant différents aspects, possibilités, par exemple les pensées de Morrison (le policier) en voyant le premier garçon. C'est peut-être l'aspect proustien dont parlait Marko ? On trouve cette analyse poussé d'une situation plusieurs fois.
Après ces premiers pages, Morrison (et d'autres) disparaîtront pour longtemps de l'histoire. Vers où nous mène Burnside ? D'un coup il introduit un nouveau narrateur, un garçon de l'âge de ceux qui ont disparu. Il nous rapproche de ce groupe-là, mais aussi, au même moment, d'une autre façon de voir, d'approcher tout ce terrain de l'usine. Sous le regard du garçon cette usine, territoire de la mort en quelque sorte, revêt au même moment un aspect attirant, attractif.
Il serait très intéressant de décrire les parallèles, juxtapositions entre les descriptions du paysage triste, moribond, mortiphore d'un coté et les « paysages » intra-humains, aussi tristes, vides, sans espoir. Mais, au même moment, on pourrait ici ET là aussi détecter des éléments de vie, les signes d'une autre réalité.
Au début le langage, les actions, l'intelligence, les goûts du garçon ne pouvaient pas me convaincre. Cela ne me semblait pas correspondre à son âge. Plus tard j'y voyais, dans un certain sens, aussi un espèce de jeu de rôle, de masque : on joue ce qu'on croit être notre rôle (ce sujet du rôle, du masque, des attentes des autres, de l'indifférence affichée etc revient à plusieurs reprises dans le roman à différentes endroits). Mais tout ces révoltes de l'école, de la réligion, de l'école, des « moeurs » ne peuvent pas cacher un autre visage de Leonard : celui qui se soucie de son père (on en parle que très discrètement) et de ses amis disparus, son amour pour les livres et le bibliothècaire, et aussi, au fond, le désir de quelque chose de plus consistant que juste ces petites plaisanteries et jeus sexuels avec sa nymphomane. Mais comment s'avouer ces choses...(si vraies dans notre societé d'aujourd'hui!)
Les rapports avec la littérature, le cinéma, des éléments des différentes réligions et croyances païennes sont très nombreux et on pourrait en faire un sport pour les débusquer. Il y a des images du roman tiré de films (p.ex.) qui expriment bien certains aspects. A juste titre on pourrait parler d'un roman qui joue sur plusieurs niveaux... Prenons p.ex. « Le silence des agneaux » qui expriment si bien le tueur en série, la mise en scène de la victime pour l'élément « thriller ». D'un autre coté il y a des allusions directes au grand film de Tarkovski « Stalker » : bien décrivant aussi bien un paysage désolé que la présence de quelque chose de plus, « lieu de révélation »... Etc.
Beaucoup d'images donc viennent des réligions diverses . Mais souvent – comme c'est aujourd'hui assez habituel – le sens est détourné. L'idée centrale de la partie finale est dans la culpabilité de, quasimment, chacun. Sur un plan sociètale et individuel. Donc une purification serait néccessaire et cela, selon ce livre, apparemment seulement possible par la souffrance (n-y-t-il pas d'autres chemins?). A bien y voir de plus près, il y a déjà scission de corps et d'esprit (?) chez le garçon, donc assassiné lui aussi, quand il « continue son chemin vers la lumière aveuglante »...L'Homme-Papillon en serait un étrange metteur en scène qui, pour ainsi dire, accompagne celui-ci et celui-là... Eh bien, cela fait partie d'un esprit maladif, à mon avis, mais dans la logique du livre on pourrait trop facilement y croire. Je ne suis pas étonné si cela met mal à l'aise l'un ou l'autre. Ou fascine étrangement par des éléments mystérieux.
Tout en soulignant que le livre reste une grande découverte pour moi, et qu'il a des atouts.
A vouloir trop prendre à gauche et à droite au même moment, on pourrait éventuellement surcharger un texte qui aurait, à la fin, gagnait de plus de simplicité et moins de mystification. (Cela disant je me dis assez proche d'un certain mystique terre à terre...) Une telle lecture de la partie finale pourrait, éventuellemnt, justifier la vengeance, l'utilisation de la violence etc – ce qui serait pas souhaitable selon moi. Ou on en fait, presque à contre-mouvement d'une partie du roman, à nouveau purement un thriller sadique à la Hannibal Lecter.
Bref, très déconcertant, mais étrangement beau aussi.
(Euh, je suis conscient de ne pas avoir épuisé ce livre.) | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: John Burnside Lun 28 Mai 2012 - 21:53 | |
| - Citation :
- D'un autre coté il y a des allusions directes au grand film de Tarkovski « Stalker » : bien décrivant aussi bien un paysage désolé que la présence de quelque chose de plus, « lieu de révélation »... Etc.
Merci pour ce commentaire Tom Léo, c'est toujours un plaisir de te lire. Je n'avais pas vu Stalker avant de lire Scintillation, ce serait intéressant de le relire pour saisir ces allusions, puis d'autres choses aussi... |
| | | krys Sage de la littérature
Messages : 2093 Inscription le : 06/09/2009 Age : 65 Localisation : sud ouest
| Sujet: Re: John Burnside Mer 13 Juin 2012 - 15:15 | |
| Je viens de terminer "Scintillation". Mais quelle déception, moi qui m'attendais à quelque chose de beaucoup plus fort ! Ou alors je suis complètement passée à côté... Déjà, l'écriture n'est même pas belle, on se croirait dans l'Attrape-Coeur ! Et en plus l'intrigue n'est pas une intrigue, il y a juste une sorte de dément qui semble pacifique mais ne l'est pas, et puis une ambiance empoisonnée, ok, mais franchement ça ne fait pas tout. J'ai eu du mal à le terminer, mais il a au moins cette qualité de ne pas être trop long. | |
| | | mimi54 Zen littéraire
Messages : 6043 Inscription le : 02/05/2010
| Sujet: Re: John Burnside Mer 13 Juin 2012 - 15:19 | |
| J'ai la plus grande peine à rentrer dans un mensonge sur mon père, il est à l'abandon, provisoire, dans un coin, mais qui n'attend qu'à devenir définitif..... Désolée Marko, mais je crois que ce ne sera pas encore pour cette fois Je ne reproche rien à ce livre, à part façon qu'a l'auteur de la raconter m'ennuie. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: John Burnside Mer 13 Juin 2012 - 16:13 | |
| - mimi54 a écrit:
- Je ne reproche rien à ce livre, à part façon qu'a l'auteur de la raconter m'ennuie.
Alors s'il t'ennuie ne te donne pas trop de peine... J'essaye de voir ce qui t'intéresse en littérature à travers tes commentaires mais je n'arrive pas bien encore à le définir. Pour ma part ce roman de Burnside est une des plus belles autobiographies que je connaisse du fait de la prodondeur psychologique dont il fait preuve et de la beauté d'un style sobre et touchant. Dommage que tu ne rentres pas dedans. | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: John Burnside Ven 22 Juin 2012 - 19:01 | |
| Scintillation
Un certain nombre de Parfumés ont déjà évoqué ce livre, je ne vais donc pas rappeler l’intrigue, juste essayer de donner quelques impressions de ma lecture.
L’écriture en est incontestablement travaillée et inspirée, John Burnside cisèle ses phrases, les rythmes, les respirations au plus près. Cela fait que je suis entrée dans ce livre immédiatement, même si c’est un ouvrage qui nécessite une certaine attention et un temps pour intégrer le contenu. L’auteur a l’art de poser les personnages, de leur donner un poids, une densité, tout en créant un univers à la fois très précisément décrit et en même temps au-delà d’un réalisme collant au monde tel qu’il est, comme une dimension supplémentaire. Et en même distille une angoisse, un sentiment d’imminence d’une catastrophe, voire le pressentiment que la catastrophe a déjà eu lieu, mais que l’on ne l'a pas encore découvert.
Néanmoins, au fur et à mesure de ma lecture, mon intérêt pour ce roman a commencé à fléchir, en particulier pour les personnages, et en tout premier lieu pour celui qui est au centre, Leonard. J’ai eu en fait le sentiment, que l’auteur en les décrivant, les épingle dans des petites boîtes, comme des papillons, qu’il les fige, et que comme les papillons morts et épinglés sont moins intéressants que ceux qui vivent et qui volent, les personnages de Burnside, une fois traités, perdent une dimension, ne peuvent plus évoluer ni surprendre. Comme d’ailleurs le monde statique et fataliste dépeint par l’auteur, qui a sa beauté et sa poésie, mais finit par être trop prévisible.
Donc au final un bilan mitigé pour moi, même si c’est sans conteste un auteur intéressant et qui a un potentiel, je ne suis pas sûre que j’arrive à embarquer vraiment dans son univers, compte tenu des partis pris. Il peut susciter l’admiration, une admiration un peu distante, mais je ne pense que je pourrais vraiment l’aimer, ni m’en sentir proche.
| |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: John Burnside | |
| |
| | | | John Burnside | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|