Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Ogawa Yôko

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traversay
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MessageSujet: Re: Ogawa Yôko   Ogawa Yôko - Page 23 EmptyMer 3 Avr 2013 - 12:04

J'ai été moins séduit que mes camarades par Le petit joueur d'échecs. J'espère ne pas être lapidé en place publique pour autant. J'en reparlerai.

:apeur:
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traversay
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MessageSujet: Re: Ogawa Yôko   Ogawa Yôko - Page 23 EmptyJeu 4 Avr 2013 - 14:48

kenavo a écrit:
Ogawa Yôko - Page 23 Aa136
Le petit joueur d’échecs
Citation :
Présentation de l’éditeur
Un petit garçon né avec les lèvres scellées vit aujourd’hui avec un léger duvet sur la bouche, une hypersensibilité à tout déplacement d’air. Après la disparition de sa mère, il passe de longs moments sur la terrasse d’un grand magasin, là où serait morte l’éléphante Indira. On dit que ce bel animal, mascotte d’un lancement promotionnel, devint un jour trop gros pour quitter les lieux.
Un matin, cet enfant solitaire découvre le corps d’un homme noyé dans le bleu d’une piscine. Et c’est en cherchant à savoir qui était ce malheureux que le gamin rencontre un gardien d’usine, un être obèse installé dans un autobus immobile et magique. Dès lors se dessinent entre eux une confiance quasi filiale, une relation toute familiale, un désir de legs, une envie d’héritage.
L’homme, passionné par les échecs, va faire du gamin son héritier de coeur, il va lui enseigner la stratégie du jeu, tout un art auquel le jeune garçon ajoute une spécificité : il joue tel un aveugle, sans voir son adversaire, sans voir les pions…
Retrouvant dans ce livre le motif du vieillard et de l’enfant, celui du lien issu d’une passion partagée, Yôko Ogawa poursuit l’exploration du sensible pour interroger, tel un écho silencieux, l’attachement à ceux qu’on aime, éternel.

Sans lui manquer de respect, on est en droit de se demander si Yôko Ogawa n'est pas atteinte de "Nothombéite" aigüe vu la fréquence de ses publications, accentuée, il faut bien le dire, par le désordre chronologique des traductions françaises. Quoi qu'il en soit, la romancière japonaise, avec Le petit joueur d'échecs, livre un ouvrage de sa période douce, dont le ressenti est forcément subjectif, selon l'humeur et le degré de disponibilité du lecteur. Le point de départ est original et, ma foi, le début est plutôt encourageant. D'où vient alors cette impression de ronronnement, de fuite de la magie qui parfois (souvent) se glisse dans les pages d'Ogawa ? C'est un conte, bien sûr, mais qui s'achemine peu à peu vers une certaine banalité sans ennuyer pour autant, n'est-ce pas ? Les parties d'échecs sont globalement assez décevantes, il arrive même qu'elles soient plates et fastidieuses. Le petit joueur d'échecs aurait pu faire une excellente "novella". Plus de 300 pages, c'est un peu beaucoup pour rendre le récit passionnant de bout en bout.


PS : ce n'est pas une raison pour lui dire, Yôko, oh, no !
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kenavo
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MessageSujet: Re: Ogawa Yôko   Ogawa Yôko - Page 23 EmptyJeu 4 Avr 2013 - 17:00

ah mais voilà un commentaire tout à fait justifié... rien à dire! Et je comprends ton point de vue..
ayant fait connaissance avec Ogawa avec des textes beaucoup plus courts et bien plus tordus, je fais certainement partie de ceux qui ont aussi dû "s'habituer" à ces looongs romans un peu plus 'sucrés'... mais bon, j'aime bien... au fond du tout j'entends toujours un peu sa musique, il y a quand même toujours un peu de "bizarrerie" là-dedans" qui arrive à me scotcher

traversay a écrit:
PS : ce n'est pas une raison pour lui dire, Yôko, oh, no !
rire
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traversay
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MessageSujet: Re: Ogawa Yôko   Ogawa Yôko - Page 23 EmptyJeu 4 Avr 2013 - 17:23

Et je te comprends aussi, kena. C'est pour cela que je lirai son prochain Very Happy
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MessageSujet: Re: Ogawa Yôko   Ogawa Yôko - Page 23 EmptyJeu 4 Avr 2013 - 18:49

traversay a écrit:


PS : ce n'est pas une raison pour lui dire, Yôko, oh, no !


Oh, no nonnon ,alors !! rire

Mais ce que tu dis, Traversay , me donne également envie d'aller "visiter son autre univers"....
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traversay
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MessageSujet: Re: Ogawa Yôko   Ogawa Yôko - Page 23 EmptyJeu 4 Avr 2013 - 21:33

N'hésite pas, Noémie content
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MessageSujet: Re: Ogawa Yôko   Ogawa Yôko - Page 23 EmptyJeu 4 Avr 2013 - 23:26

traversay a écrit:
kenavo a écrit:
Ogawa Yôko - Page 23 Aa136
Le petit joueur d’échecs
Citation :
Présentation de l’éditeur
Un petit garçon né avec les lèvres scellées vit aujourd’hui avec un léger duvet sur la bouche, une hypersensibilité à tout déplacement d’air. Après la disparition de sa mère, il passe de longs moments sur la terrasse d’un grand magasin, là où serait morte l’éléphante Indira. On dit que ce bel animal, mascotte d’un lancement promotionnel, devint un jour trop gros pour quitter les lieux.
Un matin, cet enfant solitaire découvre le corps d’un homme noyé dans le bleu d’une piscine. Et c’est en cherchant à savoir qui était ce malheureux que le gamin rencontre un gardien d’usine, un être obèse installé dans un autobus immobile et magique. Dès lors se dessinent entre eux une confiance quasi filiale, une relation toute familiale, un désir de legs, une envie d’héritage.
L’homme, passionné par les échecs, va faire du gamin son héritier de coeur, il va lui enseigner la stratégie du jeu, tout un art auquel le jeune garçon ajoute une spécificité : il joue tel un aveugle, sans voir son adversaire, sans voir les pions…
Retrouvant dans ce livre le motif du vieillard et de l’enfant, celui du lien issu d’une passion partagée, Yôko Ogawa poursuit l’exploration du sensible pour interroger, tel un écho silencieux, l’attachement à ceux qu’on aime, éternel.

Sans lui manquer de respect, on est en droit de se demander si Yôko Ogawa n'est pas atteinte de "Nothombéite" aigüe vu la fréquence de ses publications, accentuée, il faut bien le dire, par le désordre chronologique des traductions françaises. Quoi qu'il en soit, la romancière japonaise, avec Le petit joueur d'échecs, livre un ouvrage de sa période douce, dont le ressenti est forcément subjectif, selon l'humeur et le degré de disponibilité du lecteur. Le point de départ est original et, ma foi, le début est plutôt encourageant. D'où vient alors cette impression de ronronnement, de fuite de la magie qui parfois (souvent) se glisse dans les pages d'Ogawa ? C'est un conte, bien sûr, mais qui s'achemine peu à peu vers une certaine banalité sans ennuyer pour autant, n'est-ce pas ? Les parties d'échecs sont globalement assez décevantes, il arrive même qu'elles soient plates et fastidieuses. Le petit joueur d'échecs aurait pu faire une excellente "novella". Plus de 300 pages, c'est un peu beaucoup pour rendre le récit passionnant de bout en bout.


PS : ce n'est pas une raison pour lui dire, Yôko, oh, no !

La fréquence de ses publications, je ne sais pas... Ce roman date de 2009, le précédent avait été publié en 2006. Le délai est raisonnable. Tu me diras qu'elle a publié des recueils de nouvelles, et c'est vrai. Une publication par an, en gros, mais contrairement à Nothomb, on n'a pas l'impression qu'elle écrit parce qu'il faut publier tous les ans.
Je suis bien d'accord avec toi, on ne respecte pas l'ordre chronologique, et là c'est la faute de l'éditeur, en tout cas je l'imagine.
Alors, c'est sûr que quand on a en tête le Maître de Go de Kawabata, on s'attend à avoir des détails pointus, des situations échiquéennes ardues... en fait non. Ça serait autre chose que des échecs, à condition toutefois qu'il y ait une réelle complexité de jeu et des pièces en forme d'animaux, ça ne changerait rien. De même que le héros se cache pour jouer, de même le jeu nous est en quelque sorte caché. On ne le voit pas, on n'a que la sensation du jeu perçu à travers le héros, qui ne joue pas en analysant mathématiquement les positions, mais plutôt d'une façon globale, imagée. "Passionnant", je ne sais pas si c'est un qualificatif idéal pour Ogawa... Disons que je ressens une certaine fascination. Alors, est-ce que je continue à la ressentir parce que, comme Kenavo, j'ai en mémoire ses livres tordus et que je perçois (ou je crois percevoir) ce fond d'eaux noires qui peuvent à tout moment comme clapoter et faire percevoir le fond de perversité qu'ils recèlent ? Peut-être.
Mais j'ai l'impression que les 300 pages ne sont pas forcément de trop : les années passent, il faut qu'on s'en rende compte. Ou bien tu aurais préféré qu'elle ne conserve qu'une partie de son histoire... J'ai bien aimé qu'elle prenne son temps, en fait. C'est un plaisir différent de ses court textes du début, La Piscine, L'Annulaire, qui sont peut-être plus marquants parce qu'ils sont bizarres et ramassés...
Mais faire un livre court, bizarre et intéressant est peut-être plus facile qu'un livre long, doux et pas trop bizarre ?

(je comprends ton point de vue, bien sûr, et je pense qu'il sera partagé par d'autres).


Euh, Noémie, évite quand même Hotel Iris pour le moment... ça a été le point extrême de son style tordu, et elle a peut-être été un peu trop loin, je veux dire que ça semble tourner un peu à vide, contrairement à L'Annulaire, La Piscine...
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MessageSujet: Re: Ogawa Yôko   Ogawa Yôko - Page 23 EmptyVen 5 Avr 2013 - 10:20

eXPie a écrit:
Disons que je ressens une certaine fascination. Alors, est-ce que je continue à la ressentir parce que, comme Kenavo, j'ai en mémoire ses livres tordus et que je perçois (ou je crois percevoir) ce fond d'eaux noires qui peuvent à tout moment comme clapoter et faire percevoir le fond de perversité qu'ils recèlent ? Peut-être.

Oui, je ressens ça aussi. C'est intéressant d'être familier avec un auteur au point de créer sa propre grille de lecture en fonction de son univers.
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MessageSujet: Re: Ogawa Yôko   Ogawa Yôko - Page 23 EmptyJeu 11 Avr 2013 - 8:08

Petite interview d'Ogawa à l'occasion d'une venue parisienne, à lire ici.
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MessageSujet: Re: Ogawa Yôko   Ogawa Yôko - Page 23 EmptyMer 25 Déc 2013 - 10:23

Amours en marge

Après avoir lu Les paupières au printemps dernier, j'avais envie de poursuivre. Entre temps j'avais lu deux autres brefs récits (la piscine/les abeilles/la grossesse) mais qui ne m'avaient pas autant plu. Cette fois j'ai lu un "vrai" roman : Amours en marge. On suit le parcours d'une jeune femme qui a des problèmes acoustiques puisqu'elle perçoit régulièrement des bourdonnements qui gênent son audition. Elle se confie à un journal et reçoit régulièrement la visite d'un sténographe, qui note consciencieusement ce qu'elle raconte. Très vite elle va être fascinée par les doigts de son interlocuteur...
Comme toujours dans la littérature japonaise, on parvient très vite aux confins de la réalité, l'auteur nous fait hésiter entre rêve et réalité, j'ai toujours cette sensation d'incertitude quant à l'existence ou non des personnages. car ils n'ont pas vraiment de psychologie,  ils sont esquissés et s'enfuient aussi vite.
En tout cas, c'est un très joli roman, sensuel, sur la mémoire et l'oubli.
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MessageSujet: Re: Ogawa Yôko   Ogawa Yôko - Page 23 EmptyLun 27 Jan 2014 - 19:33

LES PAUPIERES


Les personnages de ces huit nouvelles sont en quête de sommeil. Et les rêves qu'ils ont, ne sont pas
forcément endormis. La réalité produit des rêves et les rêves se prolongent aussi dans leur vie.
Et ces rêves-là ont toujours l'authenticité évidente qu'on ressent au réveil.

Yoko Ogawa est un peu fée. En tout cas, elle a le don de nous faire entrer de plein pied dans son
petit royaume bien à elle.
Les tours de magie exigent beaucoup de travail et d'application. Mais quand le magicien réussit ses
tours -et il les réussit toujours-, le spectateur est littéralement émerveillé et retrouve pendant un
instant la grâce de ses yeux d'enfant.

Le style d'Ogawa est précis, descriptif, presque laconique, et pourtant elle réussit presque toujours
à insinuer dans ses récits, le fantastique ou l'onirisme de façon très fluide, et quasiment logique.
Au point que citer des passages hors contexte me semble très difficile.

Chapeau, l'artiste ! bonjour 
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MessageSujet: Re: Ogawa Yôko   Ogawa Yôko - Page 23 EmptyJeu 30 Jan 2014 - 7:39

bix229 a écrit:
LES PAUPIERES

[...]

Le style d'Ogawa est précis, descriptif, presque laconique, et pourtant elle réussit presque toujours
à insinuer dans ses récits, le fantastique ou l'onirisme de façon très fluide, et quasiment logique.
Au point que citer des passages hors contexte me semble très difficile.

Et hop, un autre livre dans ma LAL... Wink
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MessageSujet: Re: Ogawa Yôko   Ogawa Yôko - Page 23 EmptyDim 8 Juin 2014 - 14:52

La formule préférée du professeur


La narratrice est une mère célibataire qui, pour subvenir à ses besoins et à ceux de son fils de dix ans, est devenue femme de ménage. Elle est envoyé en mission chez un professeur de Mathématiques dont elle doit faire le ménage et la cuisine. Le professeur a eu un accident de voiture quelques années auparavant et, outre son passé dont il se souvient, ne possède qu’une mémoire à court terme de quatre-vingt minutes. En apprenant que le fils de la femme de ménage rentre seul et attend sa mère jusqu’à tard le soir le professeur insiste pour que l’enfant vienne directement chez lui après l’école. Il s’installe entre la femme de ménage et le professeur une intimité qui va au-delà de la relation employeur employé. Une relation d’amitié. Alors qu’elle se bat seule pour élever son fils, le professeur se prend d’affection pour l’enfant qu’il appelle « racine carré » à cause de la forme de sa tête, et commence à jouer, pour lui, le rôle de père. Elle réussit à faire sortir le professeur de sa coquille poussiéreuse et solitaire. La femme de ménage et son fils deviennent ses seuls amis. Le professeur qui vit dans son monde, communique par le biais des mathématiques. Tout autour de lui se transforme en formule Mathématiques. Notamment les règles de baseball qu’il a étudié « Mathématiquement » et qu’il va vivre autrement par l’intermédiaire de l’enfant qui a une passion pour ce sport. Les chiffres sont, pour le professeur, pure poésie et sont la seule prise qu’il a sur un monde qui lui échappe toute les quatre-vingt minutes. Avec patience et l’humilité qui fait les grands pédagogues, il communique son amour des mathématiques à la femme de ménage et à son fils. La femme de ménage de son côté, avec tendresse, prend le temps de le laisser digne d’être lui-même sans le bousculer.

C’est un livre très joli et émouvant, à l’écriture « aérée » dont la fin m’a tirée quelques larmes. D’un tel sujet d’autres auraient pu faire un drame mais dans ce livre tout se passe sereinement, dans la bonne humeur.

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MessageSujet: Re: Ogawa Yôko   Ogawa Yôko - Page 23 EmptyJeu 12 Juin 2014 - 22:54

A paraître en septembre 2014 chez Actes Sud : Petits Oiseaux (Kotori, ことり, 2012) traduction de Rose-Marie Makino, qui semble de retour (les deux précédents Ogawa avaient été traduits par Martin Vergne).
Ogawa Yôko - Page 23 Ogawa-11


"Kotori, c’est l’histoire de deux frères, qui consacrent leur vie à écouter et admirer les chants d’oiseaux." (pour plus d'informations, mais il y a risque de spoiler, sur : http://culture.ulg.ac.be/jcms/prod_1426599/yoko-ogawa-kotori-oiseaux ).
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MessageSujet: Re: Ogawa Yôko   Ogawa Yôko - Page 23 EmptySam 14 Juin 2014 - 18:57

ça m'a l'air émouvant l'histoire de ces deux frêres. Et la relation avec les oiseaux, jusqu'à renoncer au langage des humains pour un des frêre...C'est un livre que tu as envie de lire?
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MessageSujet: Re: Ogawa Yôko   Ogawa Yôko - Page 23 Empty

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