| Parfum de livres… parfum d’ailleurs Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts… |
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| Ogawa Yôko | |
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Auteur | Message |
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Mordicus Troll de Pastèque
Messages : 3262 Inscription le : 21/01/2008 Localisation : Blottie
| Sujet: Re: Ogawa Yôko Ven 23 Mai 2008 - 19:28 | |
| Bon. Pour pas rester sur un truc bizarre que je sais même pas si c'est chouette ou non...
Je repars avec quel(s) titre(s) ?
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| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Ogawa Yôko Ven 23 Mai 2008 - 19:54 | |
| Mes préférés, ce sont l'Annulaire (le livre est bien meilleur que le film) et La Piscine (tu peux lire la critique d'Arabella en bas de la page 6). Mais bon, après, des goûts et des couleurs... | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Ogawa Yôko Ven 23 Mai 2008 - 21:33 | |
| Parmi les trois que j'ai lu, La piscine était incontestablement le meilleur, je n'ai pas encore lu L'annulaire. | |
| | | Mordicus Troll de Pastèque
Messages : 3262 Inscription le : 21/01/2008 Localisation : Blottie
| Sujet: Re: Ogawa Yôko Ven 23 Mai 2008 - 21:36 | |
| (Va pour La piscine, quand hasard et temps réunis)
Cimer.
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| | | Héri Envolée postale
Messages : 193 Inscription le : 16/04/2008 Age : 32 Localisation : Yvelines
| Sujet: Re: Ogawa Yôko Sam 24 Mai 2008 - 21:10 | |
| J'ai emprunté et lu La Piscine cette après-midi. Je suis tombé par hasard devant les livres de Yôko Ogawa à la bibliothèque, vous en aviez beaucoup parlé (en témoigne les 7 pages de ce fil ) et j'ai voulu m'initier à cette auteur. Eh bien le moins que je puisse dire c'est que le style de Ogawa est vraiment spécial. L'histoire de cette jeune fille, vivant dans un orphelinat dirigé par ces parents, seul enfant non-orpheline et pourtant celle qui se sent la plus seule. Se sentant démunit de l'amour de ces parents elle développe une admiration pour un orphelin de son âge Jun, et une incroyable cruauté pour Rie, la plus jeune des pensionnaire. J'ai trouvé l'atmosphère étrange dans ce roman avec cette cruauté malsaine de l'héroïne... Un très court récit, qui comme le dis Arabella, montre déjà le grand talent de Yôko Ogawa. En tout cas cela m'a donné envie d'aller plus loin ! | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Ogawa Yôko Sam 24 Mai 2008 - 21:41 | |
| - coline a écrit:
- Héri a écrit:
- J'ai trouvé l'atmosphère étrange dans ce roman avec cette cruauté malsaine de l'héroïne...
C'est récurrent chez Ogawa ces choses troubles?...Je ne l'aime pas beaucoup... Cela revient dans plusieurs de ses livres, mais plus dans les derniers me semble-t-il, par exemple dans La forumule préérée du professeur, cet aspect trouble a complètement disparu. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Ogawa Yôko Sam 24 Mai 2008 - 21:47 | |
| - Arabella a écrit:
- coline a écrit:
- Héri a écrit:
- J'ai trouvé l'atmosphère étrange dans ce roman avec cette cruauté malsaine de l'héroïne...
C'est récurrent chez Ogawa ces choses troubles?...Je ne l'aime pas beaucoup... Cela revient dans plusieurs de ses livres, mais plus dans les derniers me semble-t-il, par exemple dans La forumule préérée du professeur, cet aspect trouble a complètement disparu. Oui, j'avais commencé avec celui-ci ... Mais Les paupières m'ont dégoûtée de continuer... J'en ai pourtant un autre (recueil de nouvelles) dans ma bibliothèque... La bénédiction inattendue... | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Ogawa Yôko Sam 24 Mai 2008 - 21:51 | |
| Je ne suis pas la mieux placée pour parler d'Ogawa, ce n'est pas un auteur que j'affectionne, mais pour d'autres raisons, ce n'est pas l'aspect trouble qui me gêne pour ma part, mais quelque chose dans son incapacité à construire un récit qui dépasse les 100 pages de façon convaincante. Il vaudrait mieux que Nezumi ou eXPie, nos spécialistes incontestés te conseille, et t'expliques l'évolution de l'oeuvre de l'auteur. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Ogawa Yôko Sam 24 Mai 2008 - 21:54 | |
| - coline a écrit:
- Mais Les paupières m'ont dégoûtée de continuer...
J'en ai pourtant un autre (recueil de nouvelles) dans ma bibliothèque...La bénédiction inattendue... - Arabella a écrit:
- Il vaudrait mieux que Nezumi ou eXPie, nos spécialistes incontestés te conseille, et t'expliques l'évolution de l'oeuvre de l'auteur.
Je dirais que Yoko Ogawa est tout simplement pas un auteur qui va plaire à Coline – et comme Portouverte l’a dit – on a dépassé les 1.000 auteurs chez Parfumés – je crois qu’il y a d’autres coup de cœurs à trouver | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Ogawa Yôko Sam 24 Mai 2008 - 22:07 | |
| - kenavo a écrit:
- Je dirais que Yoko Ogawa est tout simplement pas un auteur qui va plaire à Coline – et comme Portouverte l’a dit – on a dépassé les 1.000 auteurs chez Parfumés – je crois qu’il y a d’autres coup de cœurs à trouver
Je croisque Kenavo a raison... Mais j'ai essayé... | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Ogawa Yôko Sam 24 Mai 2008 - 22:19 | |
| - coline a écrit:
- Mais j'ai essayé...
Ah oui.. et j'ai d'autant plus de respect pour ton avis. En fin de compte, il doit bien avoir des auteurs qu'on n'aime pas.. sinon - comment arriver à gérer notre vie de lectrice/lecteur - on est déjà devant des montagnes insurmontables de tentations qu'on ne pourra jamais lire | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Ogawa Yôko Sam 24 Mai 2008 - 22:30 | |
| - coline a écrit:
- Babelle a écrit:
- J'oscille entre fascination et humour, tant le bric à brac accumulé dans son sous-sol par la vieille dame depuis sa onzième année est invraisemblable (l'anneau contraceptif ayant appartenu à une femme louant son corps et morte lors de son passage au village, la boulette de crasse extirpée d'un nombril...)..
C'est du même acabit que les ovaires de la comtesse sur lesquels ont poussé des cheveux et qui sont conservés dans un bocal et exposés dans un appartement (dans une autre nouvelle d'Ogawa)... Trop c'est trop... Sans doute. j'ai un peu lâché. Il y a un décalage entre la simplicité avec laquelle continue de s'exprimer le conservateur (à travers son courrier), et les faits évoqués (la mort, l'attentat). Cependant, boule de crasse, ovaires de la comtesse (?)... me renvoient à quelque chose d'assez imagé, voir "cinématographique". Dans l' Echine du diable del Toro nous sort un flacon où est conservé un truc assez bizarre, on éprouve la crainte de tomber dans le "trop" à ce moment là, puis ça repart... Ce musée me donne la même impression. (P-S : je note Les bébés de la consigne automatique; je zappe les paupières...) | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Ogawa Yôko Sam 24 Mai 2008 - 23:25 | |
| - coline a écrit:
- Les paupières m'ont dégoûtée de continuer...
J'en ai pourtant un autre (recueil de nouvelles) dans ma bibliothèque...La bénédiction inattendue... Coline, concernant La bénédiction inattendue, j'avais noté à la fin d'une petite critique (qui n'engage que moi, bien sûr) : "On peut comprendre pourquoi ce recueil n'avait pas encore été publié en français." En fait, Les paupières et La Bénédiction inattendue sont deux recueils de nouvelles très proches, et vraiment pas ce qu' Ogawa a fait de mieux. Mais en passant en caisse à la Fnac avec ces deux bouquins (sortis en même temps, et dont certaines nouvelles se répondent), la gentille dadame de la caisse m'a dit avoir trouvé Parfum de Glace trop bizarre et n'avoir pas pu le finir, alors que personnellement, je trouve Hôtel Iris beaucoup plus explicito-dérangeant... Des goûts et des couleurs... J'aurais volontiers approfondi le sujet avec la gentille (et fort accorte) dadame, mais il y avait foule derrière. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Ogawa Yôko Dim 25 Mai 2008 - 12:44 | |
| - eXPie a écrit:
- [En fait, Les paupières et La Bénédiction inattendue sont deux recueils de nouvelles très proches, et vraiment pas ce qu'Ogawa a fait de mieux.
Je les avais d'ailleurs acheté en même temps...Je venais de lire La formule préférée du Professeur...et... ... leurs couvertures étaient si belles! Je lirai celui qui me reste et m'en tiendrai là pour longtemps, je crois, avec Ogawa... | |
| | | Chatperlipopette Zen littéraire
Messages : 7679 Inscription le : 24/02/2007 Age : 59 Localisation : Bretagne
| Sujet: Re: Ogawa Yôko Dim 25 Mai 2008 - 20:36 | |
| Je rajoute une couche pour motiver coline dans sa lecture d' Ogawa! "Une parfaite chambre de malade" Une jeune femme apprend que son frère est gravement malade et n'a plus que quelques mois à vivre. Elle est subjuguée par la propreté et la blancheur de la chambre où tout est net, à sa place et bien rangé. Pourquoi tant d'émerveillement face à la blancheur? Leur mère a sombré dans la démence suite à la perte progressive de la mémoire: la maison peu à peu fut envahie de nourritures avariées, de détritus et autre désordre. Chaque jour, elle vient lui tenir compagnie, le faire manger, le regarder s'apaiser, dormir; chaque jour, elle ramasse les restes de pommes, de raisins, de repas et les met, méticuleusement, dans un sac et le dépose dans le local poubelle. Hantise des "corps organiques" qui se flétrissent et se détériorent dans les odeurs nauséabondes, souillures insupportables. Elle regarde son frère devenir chaque jour plus transparent, diaphane et regarde le médecin qui le soigne avec les yeux d'une femme émue par la perfection de ses épaules de nageur, qu'elle imagine perlées d'eau. La mort et l'amour se côtoient inlassablement: le dernier aide à trouver la force de supporter la première et permet de tenir jusqu'au bout le rôle d'accompagnateur auprès des proches qui s'en vont. D'ailleurs, la scène au cours de laquelle la jeune femme demande au médecin de pouvoir se serrer contre son torse de nageur est d'une farouche beauté oscillant entre la sensualité et la froideur clinique d'un remède. La chambre du malade apparaît comme le lieu de la pureté originelle, un cocon, une matrice où le frère et la soeur s'unissent dans une complicité fraternelle. C'est aussi un passage: celui de la vie vers la mort. "La désagrégation du papillon" est la deuxième nouvelle du recueil. Une jeune fille est contrainte de confier sa grand-mère dans une maison de retraite médicalisée. La narratrice, élevée par sa grand-mère, se retrouve confrontée à l'absence et à la culpabilité: elle a l'impression d'avoir abandonné sa grand-mère, atteinte de démence sénile. Pourtant, le directeur de l'établissement a tout mis en oeuvre pour rassurer et rendre moins difficile la séparation. La jeune fille se lance alors dans une introspection où le rapport à la normalité est interrogation. En effet, le point d'ancrage de la jeune fille était la présence de sa grand-mère. Une fois cette dernière partie, l'absence amène la perte des repères affectifs. La jeune fille ressent les premiers symptômes de la grossesse: réelle ou imaginaire? Toujours est-il qu'elle lui permet de se construire de nouveaux repères où la vie qui éclot est un élément permettant d'accepter l'effacement du visage de la grand-mère. L'atmosphère de cette nouvelle est particulièrement étrange: on navigue entre réalité et rêve, dans des ambiances dérangeantes et un peu angoissantes. La séparation est loin d'être paisible du fait d'un sentiment de culpabilité omniprésent de la part de la narratrice. Ces deux nouvelles abordent le thème, douloureux, de l'accompagnement de la fin de vie et la perte de l'être aime, du proche, enfin elles soulignent la difficulté pour ceux qui restent de continuer à vivre avec le poids de l'absence. Ogawa derrière son écriture lisse et presque anodine, présente au lecteur des récits percutants où la douleur suinte sous les mots du quotidien et les douces images du temps qui passe. J'ai préféré "Une parfaite chambre de malade", récit plus serein, plus paisible et moins angoissant. Sans doute parce que "La désagrégation du papillon" renvoie à la situation des personnes âgées dans nos sociétés modernes où la solitude, médicalisée, semble être de mise et est vécue comme un abandon par la famille. | |
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