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| Belletto René | |
| | Auteur | Message |
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bertrand-môgendre Sage de la littérature
Messages : 1299 Inscription le : 03/02/2007 Age : 69 Localisation : ici et là
| Sujet: Belletto René Mar 8 Jan 2008 - 16:46 | |
| Sur la terre comme au ciel de René Belletto.Le Livre de Poche (15 avril 1990) ISBN-10:2253032638 Biographie de l'auteur: René Belletto est né à Lyon en 1945. Après des études de lettres, il publie son premier livre, un recueil de nouvelles, Le temps mort (prix Jean Ray 1974 de littérature fantastique). Il devient un auteur à succès quelques années plus tard avec des romans comme Le revenant (Prix de l'été VSD-RMC 1981), Sur la terre comme au ciel (Grand Prix de littérature policière 1983, adapté au cinéma sous le titre Péril en la demeure), L'enfer (prix Femina, prix du Livre Inter et Gutenberg du meilleur suspense 1986), ou La machine, un thriller également porté à l'écran. Parallèlement à ses romans, René Belletto développe une œuvre plus discrète et plus secrète, aphorismes, poèmes, un essai sur Charles Dickens, etc. Coda (2005) est son dernier roman publié Note de l'éditeur :David Aurphet est un musicien heureux. Il a trouvé des leçons de guitare à donner dans une riche famille lyonnaise. La maison de l’élève borde le parc de la Tête d’Or. L’élève elle-même est belle à ravir et très musicienne. Sa mère, Julia Tombsthay, est une femme sensuelle et mystérieuse qui ne tarde pas à s’offrir à David. Le père, Graham, est un gros industriel et une personnalité distinguée de la ville. À côté de leur maison emménage Edwige Ledieu, une splendide créature elle aussi, mais dont la moitié du visage a été terriblement abîmée. Aussi passionnée de cinéma que David, elle le retrouve dans les salles de projection, et son magnétoscope filmera de curieuses scènes dans le jardin voisin. Sous les fenêtres de son élève, dans le parc, se promène souvent un homme élégant, Daniel Forest, que David retrouvera dans un café de Lyon. Est-ce bien un hasard ? Comment Albéniz et Villa-Lobos conduisent David au meurtre. C’est l’étrange engrenage que décrit Belletto. Chaque personnage devient suspect. Il y a un tueur. Mais est-ce bien celui qui s’est déclaré ? Le destin est capricieux, les amours torrides et contrariées, l’humour fait résonner l’ensemble avec une gravité surprenante Mon commentaire :Un maître dans l'art de nous faire découvrir les belles rues lyonnaises (souvenez vous de l'enfer, prix Fémina et prix du livre Inter en 1986). Il glisse par-ci, par-là, quelques anecdotes typiques de la cité. L'installation des personnages dans ce décor, rempli une telle place (90 pages) qu'elle en devient lascive et ennuyeuse. Beletto insiste sur les caractères particuliers de chaque individu, une manière de semer quelques jalons pour conduire son intrigue. Certains rebondissements n'ont pas les effets de surprise escomptés tant l'histoire peine à démarrer. L'écriture est précise, fluide, justifiée géographiquement par des détails aux accents d'une banalité morne et ennuyeuse. Le côté musical apporte une note légère, parfois trop argumentée, semblant justifier ses connaissances. Tout comme les méticuleuses références cinématographiques, qui plairont sans nul doute, aux lecteurs cinéphiles avertis. Lorsque l'intrigue est réellement lancée, l'auteur est un véritable chef d'orchestre, tentant le hasard troubler d'incertitude, des évidences soigneusement élaborées. L'excellente fin fait oublier les lentes hésitations du roman au démarrage poussif. | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Belletto René Mar 8 Jan 2008 - 18:01 | |
| Souvenir lointain! Lyon et la guitare, effectivement! Adapté par Michel Deville il me semble sous le titre Péril en la demeure? | |
| | | bulle Zen littéraire
Messages : 7175 Inscription le : 02/07/2007 Age : 67 Localisation : Quelque part!
| Sujet: Re: Belletto René Jeu 30 Sep 2010 - 12:30 | |
| Si le temps ne court plus, la réalité bascule , et l'homme, voyageur égaré, s'avance dans l'inconnu, ce no man's land inquiétant...
Ainsi de ce dormeur éveillé qui, fou de solitude, parcourt une ville morte dans l'espoir de retrouver Myriam, une jeune fille entr'aperçue, un soir...
Ainsi de ce peintre, restaurateur de tableau, qui se perd dans une toile inconnue, mystérieusement déposée dans son atelier... Quant à ce passager monté par hasard dans un train fantôme sur une ligne désaffectée, il est innémédiablement emporté. Vers quelle destination, quel espace douteux? Rêve, envers du décor? Avec Belletto, le temps ne compte plus, il se conte. | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Belletto René Lun 2 Mai 2011 - 21:01 | |
| HORS LA LOI
J’ai été plutôt déçue par ce livre
Le principe en est de raconter l’histoire de deux protagonistes que quelques éléments biographiques permettent de relier entre eux (une date marquante pour tous les deux, deux maisons cote à cote sans qu’ils se connaissent, quatre vers d’un auteur inconnu qui les hantent tous deux) et qui vont finir, on le sait du départ, par se rencontrer aux dernières pages après moult aventures dans un émerveillement mutuel puisque dès le début l’idée est là qu’ils sont voués l’un à l’autre Sur cette trame on a une première partie assez alléchante, où on met en évidence les caractéristiques du style de Belletto. Une multiplication de détails, détails du quotidien, détails chiffrés qui sont comme des pistes nous menant au dénouement par le biais d’un style tout en répétition, retours en arrières, petites poussées dans le futur, tours et détours, assez sympathiques finalement, marqués particulièrement par un usage immodéré de la parenthèse, des remarques incidentes , tout cela plutôt amusant, cherchant à créer un certain suspense doux. Cette première moitié décrit des personnages ayant une épaisseur de part leur histoire familiale pour l’une , Clara, lumineuse jeune pianiste prodige, et de par la présence d’un ami indéfectible mais mystérieux et une biographie marquée par la répétition des morts violentes autour de lui pour Luis Archer, musicologue solitaire.
Puis Belletto pousse au maximum cette recherche de la digression originale, de la multiplication des genres, le policier cède la place au roman de science-fiction, un petit épisode érotique un peu snob arrive comme un cheveu sur la soupe, avec une femme plutôt laide, désagréable et stupide dont on se demande bien pourquoi le héros la ramène chez lui -et on ne comprend pas non plus pourquoi il ne la met pas à la porte dans un premier temps, ni pourquoi il s’en sépare ensuite… Le désir d’originalité se marque aussi par le grand nombre de personnages laids, et aussi de personnages pour lesquels la sexualité et la recherche de l’autre sont quelque chose de tout à fait manquant ou accessoire. Tout cela devient assez artificiel et l’amusement proposé se fait un peu prétentieux et autosatisfait, il devient système, l’ennui arrive, ce qui est la fin du plaisir réel ressenti au départ.
Finalement dans son désir d’originalité, il s’agit d’un livre plutôt fastidieux, malgré des thèmes intéressant et de nombreuses scènes fort bien menées.
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| Sujet: Re: Belletto René | |
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| | | | Belletto René | |
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