| Parfum de livres… parfum d’ailleurs Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts… |
|
| Daniel Pennac | |
|
+40Harelde krys topocl eXPie odrey Maryvonne traversay lilie colimasson Angeline kenavo Marko bulle Louna chrisdusud Eve Lyne lyana79 la-lune-et-le-miroir Scarabée Steven Héri Bédoulène grain de sel Aeriale mimi coline Babelle bertrand-môgendre domreader Chatperlipopette Burlybunch lekhan Milly Pénélope kali Piano_Cocktail Sophie Marie leiloune sousmarin 44 participants | |
Auteur | Message |
---|
coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Daniel Pennac Mar 6 Mar 2012 - 0:07 | |
| - traversay a écrit:
- Une petite histoire flatulente racontée page 306 :
"Quatre vieux amis se rencontrent. Le premier dit aux trois autres : Quand je pète, ça fait un bruit terrible et ça répand une odeur épouvantable. Le deuxième : Moi, un bruit terrible mais pas d'odeur du tout. Le troisième : Moi, pas le moindre bruit mais une odeur, une odeur, alors là mes enfants, une de ces odeurs ! Et le quatrième : Moi non, ni bruit ni odeur. Après un long silence et des regards en coin, un des trois autres lui demande : Alors, pourquoi tu pètes ?"
- Spoiler:
Vous êtes bien sur Parfum de livres
Oui...Et le pet est au goût des jeunes lectrices apparemment... | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Daniel Pennac Mar 6 Mar 2012 - 7:17 | |
| Tiens, cela me rappelle (même si je ne l'ai pas lu) un livre d'un autre temps et d'une autre civilisation : - Monsieur l'Editeur a écrit:
- Un pauvre vieillard reçoit d'un dieu le don d'émettre des pets mélodieux, ce qui fait sa fortune
| |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Daniel Pennac Mar 6 Mar 2012 - 20:00 | |
| - eXPie a écrit:
- Tiens, cela me rappelle (même si je ne l'ai pas lu) un livre d'un autre temps et d'une autre civilisation :
- Monsieur l'Editeur a écrit:
- Un pauvre vieillard reçoit d'un dieu le don d'émettre des pets mélodieux, ce qui fait sa fortune
C'est terrible comme pitch ça Ouais, le pet c'est à la mode. Maryvonne aussi est fashion. | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Daniel Pennac Mar 10 Juil 2012 - 18:27 | |
| Journal d’un corps
Qu'on se le dise, Daniel Pennac ne veut plus entendre parler de sentiments, d’émotions ou d'opinions, et, quand il fait écrire à son héros un journal, ce n'est pas le classique journal intime , c'est le « journal d'un corps » où il recense scrupuleusement le vécu et les sensations de celui-ci à l'exclusion de tout sentimentalisme ou intellectualisme. D’aucuns disent que c’est révolutionnaire, que cela n'a jamais été fait. Mais est-ce que ça n'a jamais été fait de parler de sexe, et de petites misères physiques ? Est-ce que c'est révolutionnaire de parler de la crotte de nez que l’index décolle soigneusement de la narine, roule doucement contre le pouce avant de l'éjecter en direction du sol ? Est ce que là il ne fait pas simplement un peu son malin, à jouer la provoc ? "Regardez comme j’arrive à écrire sur n’importe quoi !" Ca ne me choque pas, cela m’ennuie et cela ne me parait pas génial. Si « cela n’ a jamais été fait » comme cela se disait avec enthousiasme au Masque et la plume, ce n’est peut-être pas sans raison, parce que ça n’a guère d’intérêt..
Il est certain que j'exagère, que je caricature. L'absence de pudeur comme un défi ? Il n'y a là que du descriptif, de qualité certes, mais rien de vraiment excessif, et contrairement à ce que j'avais pu redouter avant ma lecture (appréhension qui est partagée par beaucoup je crois) ce livre ne doit pas effrayer. Il n’est ni choquant, ni salace, ni vulgaire, ni trash, je l’ai plutôt trouvé un peu VAIN par rapport à l’objectif annoncé. Certes brillant, Pennac a des capacités d’écriture, d’intelligence et d’humour qui ne se démentent pas ici. Il y a des passages auxquelles on adhère complètement, brillants , percutants parfois même éblouissants, des choses touchantes (c’est dans le touchant qu’il est le meilleur, bien meilleur que dans le trivial,. Je note aussi que les moments les plus touchants sont ceux où il s’écarte un peu , consciemment ou non , de son pari initial pour laisser parler son cœur ou son cerveau à la place de son corps) .
Cela a un petit côté catalogue, j’ imagine Pennac faisant la liste de toutes les choses dont il veut parler autour du corps (on trouve d’ailleurs cette liste dans l’index de la fin du livre, comme si j’allais rechercher toutes les pages du livre où il a parlé de…la varicelle, par exemple , ou des poils…), et cochant sa liste chaque fois que l’un de ces sujets a donné lieu a un développement (je regrette qu’il ait oublié le baiser). Cette sensation de liste est aggravée par la présentation sous forme de journal, avec de multiples petites entrées et sans lien narratif fluide. Il me manque un souffle. Cet homme réduit à son corps est totalement… désincarné ! Peut-être parce que je ne peux me passer d’un peu de cœur derrière le corps ?
Donc d’excellents moments pour un exercice que j’ai trouvé plutôt démonstratif et artificiel. Un défi que Pennac s’est lancé , qu’il a réalisé du mieux qu’on peut le faire, un exercice talentueux, mais qui sonne assez creux Un peu d’âme par pitié, ne serait pas du luxe !
Enfin, cela n’est qu’un détail, mais qui gêne la professionnelle tatillonne que je suis, il raconte en 1947 une gastroscopie, technique qui fut développée dans les années 70 !
| |
| | | krys Sage de la littérature
Messages : 2093 Inscription le : 06/09/2009 Age : 65 Localisation : sud ouest
| Sujet: Re: Daniel Pennac Mar 10 Juil 2012 - 18:33 | |
| déjà que j'aime pas Pennac, mais si c'est pour lire des histoires de crottes de nez... | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Daniel Pennac Mar 10 Juil 2012 - 18:37 | |
| - krys a écrit:
- déjà que j'aime pas Pennac, mais si c'est pour lire des histoires de crottes de nez...
Moi j'aime bien Pennac; Alors je lui pardonne. d'autant que évidemment les crottes de nez c'est 10 lignes; J'espère qu'on aura compris qu'il y a aussi du bon dans son livre. mais un peu éparpillé au milieu de choses beaucoup moins intéressantes. | |
| | | Steven Zen littéraire
Messages : 4499 Inscription le : 26/09/2007 Age : 52 Localisation : Saint-Sever (Landes)
| | | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Daniel Pennac Mar 10 Juil 2012 - 22:33 | |
| J'ai un peu de mal avec Pennac moi aussi... Ton commentaire ne m'encourage pas Topocl ! Je me demandais justement s'il n'y avait pas une certaine satisfaction à s'étaler dans d'interminables descriptions de faits physiques plutôt insignifiants, juste pour le côté provoc. Mouais, de quoi faire gentiment sourire (compassion ?) mais rien de plus, quoi... | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Daniel Pennac Mer 11 Juil 2012 - 7:43 | |
| - Steven a écrit:
Oui, mais et les pets dans tout ça ? Est-ce plus ou moins que 20 lignes ? Franchement, je n'ai pas trouvé le côté glauque ou scatologique excessif. Peut-être que s'il s'était carrément roulé dedans, ça aurait été finalement plus motivant. Oui, je me dis qu'il y a peut-être un côté "trop sage" "trop propre", eu égard au sujet (je ne suis pas sûre de l'orthographe de "eu égard") | |
| | | Steven Zen littéraire
Messages : 4499 Inscription le : 26/09/2007 Age : 52 Localisation : Saint-Sever (Landes)
| Sujet: Re: Daniel Pennac Mer 11 Juil 2012 - 8:27 | |
| Antonio Artaud nous disait : " Là où ça sent la merde, ça sent l'être." C'est un chose, cela en est une autre de le mettre en écrit avec talent: | |
| | | Harelde Zen littéraire
Messages : 6465 Inscription le : 28/04/2010 Age : 49 Localisation : Yvelines
| Sujet: Re: Daniel Pennac Mer 26 Sep 2012 - 10:33 | |
| Journal d’un corps
A sa mort, un père lègue son journal à sa fille en lui précisant qu’elle peut en faire ce qu’elle veut : l’envoyer valser à la poubelle ou le publier. Avec tous les intermédiaires possibles entre ces deux extrêmes. Quelque soit son choix, papa précise qu’il la soutiendra. Le journal fut donc publié, avec des coupes écartant les passages les moins intéressants ou les plus redondants. C’est le résultat de ce travail de relecture et de tri qui est actuellement entre nos mains de lecteurs. Sorte de mémoire d’outre tombe venant nous parler sa vie interrompue, de ses joies, de ses peines. Des naissances et des deuils, de la maladie. L’homme ne désire pas tomber dans le piège du journal intime : point de psychologie, point d’émotion, point de sentiment. Du physique uniquement. Du physiologique, du concret. Et par l’évolution et les transformations de ce corps charnel qui fut le sien durant 87 années, cet homme – qui fut fils, amant, époux, père, grand-père et arrière-grand-père – nous livre son intimité profonde, dévoilant les personnages importants qui marquèrent sa vie : sa mère qui ne l’aimait pas, son père mort trop tôt, Violette la domestique qui l’a élevé, Mona sa femme, Bruno son fils aîné avec lequel il n’eût que peu d’affinité, Lison sa fille adorée réceptrice dudit manuscrit, Grégoire le petit-fils, Marguerite et Fanny les jumelles… Une succession de notes dument datées de longueur variable prises au jour le jour dans laquelle l’homme a consigné l’évènement du jour qu’il soit anodin ou extraordinaire. Entrecoupée d’apartés (« note à Lison ») que le narrateur rédige pour préciser un point, expliquer une lacune de plusieurs mois (années) durant laquelle il n’a rien écrit. Succession que je renonce à résumer : il faut la lire et s’en imprégner pour la goûter à sa juste valeur. Mémoires teintée d’un sens de l’humour certain et d’autodérision tout à fait savoureuse, dans lesquelles transparaissent la verve de Daniel Pennac et de sa merveilleuse écriture que j’apprécie tant. Indiscutablement à lire malgré quelques longueurs (dans la première partie du livre) qui ne pèsent finalement pas bien lourd dans le sentiment général qui demeure une fois la dernière page achevée.
| |
| | | Heyoka Zen littéraire
Messages : 5026 Inscription le : 16/02/2013 Age : 36 Localisation : Suède
| Sujet: Re: Daniel Pennac Ven 17 Mai 2013 - 20:55 | |
| - topocl a écrit:
- Steven a écrit:
- Oui, mais et les pets dans tout ça ? Est-ce plus ou moins que 20 lignes ?
Franchement, je n'ai pas trouvé le côté glauque ou scatologique excessif. Peut-être que s'il s'était carrément roulé dedans, ça aurait été finalement plus motivant. Oh quel sens de la formule Topocl ! Je me laisserai tenter par Journal d'un corps parce que cette histoire corporelle m'intrigue et aussi pour le joli commentaire d'Harelde. " Si l'on guérit parfois de la cancrerie, on ne cicatrise jamais tout à fait des blessures qu'elle nous infligea. Pour le petit, chacune de ces années-là vaut un millénaire ; à ses yeux son futur tient tout entier dans les quelques jours qui viennent. Crétin à jamais, pour toujours, "jamais" et "toujours" étant les seules unités de mesure que l'orgueil blessé propose au cancre pour sonder le temps. " - Aeriale a écrit:
- tout comme Bertrand, j'aime bien l'écouter Pennac
J'ai écouté Chagrin d'école en livre audio, lu par l'auteur lui-même, un vrai plaisir ! Il a une douceur formidable dans la voix et un talent d'orateur au naturel désarmant. En outre, le fait que la lecture soit menée par l'auteur du livre amène une profondeur intéressante, c'est son texte, il résonne en lui et on se laisse bercer au coeur du récit. - lyana79 a écrit:
- Une lecture très agréable, un style fluide, léger, avec beaucoup d'humour! des phrases qui dégagent de la sincérité, de l'authenticité et une véritable implication dans le métier de professeur que l'auteur a exercé.
Cependant, sous ces airs de légèreté, les messages transmis sont très forts... - Bédoulène a écrit:
- Un témoignage lucide et honnête sur les affres du cancre et, sans complaisance, sur certains enseignants qui les ont laissés s'installer dans un "non avenir".[...] L'auteur dénonce notamment la prépondérance de la consommation qui fait de lélève un "élève client" donc une perte de l'élève Individu au profit de l'élève Marketing.[...] Quelques passages répétitifs mais la lecture de ce livre est agréable, c'est avec tendresse, humour et honnêteté que l'auteur nous délivre son message. De plus ce récit est très argumenté.
J'ai le droit de voler vos commentaires ? - Steven a écrit:
- J'ai aimé le témoignage que nous donne Pennac, sans pédagogisme, sans être donneur de leçon. A aucun moment il ne dit il faut faire comme ça, j'ai réussi avec tous mes élèves. Non, il nous parle de la fragilité que peut ressentir un enseignant, des échecs qui le marquent parce qu'il n'est pas formé pour "ça". C'est vrai que souvent, un prof (j'englobe tous les niveaux de la maternelle au lycée) est quelqu'un qui réussit, qui ne conçoit pas l'échec... et qui s'y retrouve confronté quotidiennement, et qui doit le résoudre, le prendre en compte jour après jour pour essayer de faire "devenir" son élève.
Cette analyse " professeur n'ayant jamais connu l'échec confronté chaque jour à l'échec" est une des nombreuses réflexions intéressantes que l'on peut trouver dans Chagrin d'école. Elle m'a marquée et je ne suis qu'à moitié surprise de la retrouver dans le commentaire d'un autre Parfumé. C'est un livre positif comme le disait Mimi, un livre de passionné. " Entendons-nous bien, je ne nie pas la réalité de ce reportage, je ne sous-estime pas les dangers de la délinquance. Comme tout un chacun les formes contemporaines de la violence urbaine m'horrifient, je crains la chiennerie de la meute, je n'ignore pas non plus la douleur de vivre dans certains quartiers périphériques, j'y sens le danger des communautarismes, je sais très bien, entre autres, la difficulté d'y naître fille et d'y devenir femme, je mesure les risques extrêmes où s'y trouvent exposés les enfants issus d'une ou deux générations de chômeurs, quelles proies ils constituent pour les trafiquants de tout poil ! Je sais cela, je ne minimise pas les difficultés des professeurs confrontés aux élèves les plus déstructurés de cet effroyable gâchis social, mais je refuse d'assimiler à ces images de violence extrême tous les adolescents de tous les quartiers en péril, et surtout, surtout, je hais cette peur du pauvre que ce genre de propagande attise à chaque nouvelle période électorale ! Honte à ceux qui font de la jeunesse la plus délaissée un objet fantasmatique de terrreur nationale ! Ils sont la lie d'une société sans honneur qui a perdu jusqu'au sentiment même de la paternité. " | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Daniel Pennac Ven 17 Mai 2013 - 21:54 | |
| - Kannskia a écrit:
C'est un livre positif comme le disait Mimi, un livre de passionné.
Un livre qui nous réconcilierait presque avec les profs | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Daniel Pennac Lun 28 Avr 2014 - 21:55 | |
| Journal d'un corps. Pitch abrégé : un type décide de tenir le journal intime de son corps. Oui, cette chose dans laquelle on vit, qui nous est tellement familière et reste pourtant un mystère, comme indépendant. Et c'est de ça que parle le livre : ce que l'on est. Ce flot de sensations, de matière, à gérer. Pas évident. Surtout adolescent (quand le journal commence). A travers toutes les phases corporelles, les découvertes physiques et sensorielles, Pennac met le doigt sur des notions profondément psychologiques : comment s'accepter ? Quelle image l'on renvoie ? Se connaître ? Bien communiquer ? Vieillir ? C'est très intelligemment mené. C'est drôle, juste, attendrissant, émouvant et questionnant (le lecteur peut en venir à se demander ce qu'il en fait, lui, de son corps, de son rapport avec). Ça reste tout de même assez anecdotique - volonté de ne pas vouloir tomber dans le psychologique et le mélo, forcément, on reste un chouia à distance - sans pour autant enlever la force de certains passages. Ça pourrait se lire par fragments. Topocl, dit - Citation :
- il n'est ni choquant, ni salace, ni vulgaire, ni trash, je l’ai plutôt trouvé un peu VAIN par rapport à l’objectif annoncé.
Évidemment, si c'était le but de Pennac, c'est raté. Mais j'ai du mal à croire qu'il essayait d'être aussi radical. Tout se fait en douceur, et en suivant assez fidèlement l'idée de départ - focus sur son corps et ce que cela produit. J'ai bien aimé. C'était agréable, bien écrit, ça émeut quand il faut, et ça fait sourire doucement. Franchement, je le conseillerais volontiers. | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Daniel Pennac Mar 29 Avr 2014 - 7:43 | |
| Je ne dois pas assez aimer mon corps pour aimer ce livre à fond. | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Daniel Pennac | |
| |
| | | | Daniel Pennac | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|