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Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
Sujet: Re: Paul Thomas Anderson Mar 24 Juil 2012 - 19:21
Cinq ans après There Will Be Blood, Paul Thomas Anderson est (enfin) de retour. Bande-annonce de son prochain film, qui parle (enfin, sans la nommer, on peut donc la reconnaître ou pas) de l'Eglise de Scientologie.
Avec Philip Seymour Hoffman, Joaquin Phoenix (dont c'est aussi le retour, après Two Lovers,... enfin avec également un nouveau film de James Gray qui ne devrait pas trop tarder à sortir)...
Citation :
Selon le New York Daily News , des membres influents de l'Église sont «sortis de leurs gonds», en apprenant que The Master insinue que «leur système de croyance n'est rien de plus que le produit de l'imagination fertile de leur leader.» Le très attendu sixième long-métrage de Paul Thomas Anderson est accusé de dresser un portrait peu flatteur du fondateur L.Ron Hubbard et de dénigrer ses théories. [...] Selon Deadline , le film n'aurait pas de lien direct avec la Scientologie, mais toucherait en fait à «toute croyance moderne fondée sur des jeux d'influences pyramidales». [...]
Le film de Paul Thomas Anderson est une véritable épopée qui est passé à deux doigts de l'annulation. Selon Deadline, après s'être fait recaler d'Universal pour raison de budget trop élevé (une trentaine de millions de dollars), The Master a été sauvé par Megan Ellison, qui confie la distibution à The Weinstein Company aux Etats-Unis.
(source ici).
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Paul Thomas Anderson Jeu 10 Jan 2013 - 19:34
The Master
Je sors du film assez partagé malgré moi. La maîtrise formelle est impressionnante et Paul Thomas Anderson arrive à distiller une atmosphère un peu planante et délétère comme les vapeurs d'alcool frelaté que les 2 protagonistes consomment sans modération. La musique de Greenwood est toujours aussi abstraite, hypnotique et insidieuse. Joaquin Phoenix et Philip Seymour Hoffman ne trahissent pas leur réputation de monstres sacrés et ils sont par moments époustouflants (parfois aussi dans le cabotinage). Mais je me suis toujours senti un peu extérieur sans parvenir à éprouver des émotions autres que plastiques. J'attendais aussi quelque chose de plus vertigineux comme les premières séquences me le laissaient supposer. Je croyais aller vers une sorte de puzzle mental psychanalytique mais le film est finalement plus pragmatique. Cette attirance/répulsion en forme de relation passionnelle entre un paumé au bord de la psychose et un gourou d'une secte qui évoque la Scientologie parvient quand même à devenir troublante et source de nombreux questionnements. La fragilité de l'un semble s'opposer à la toute puissance narcissique de l'autre et pourtant ils sont comme en miroir. Co-dépendants, co-thérapeutes l'un de l'autre. C'est un film à la fois riche et insatisfaisant. Un peu froid et frustrant. Peut-être trop long. Mais Anderson un sacré réalisateur malgré tout. Je préfère l'incandescence et la folie vampirique de There will be blood même s'il est encore ici finalement question de vampirisme. Un film qui va cliver radicalement je pense (comme souvent avec Anderson).
Avadoro Zen littéraire
Messages : 3501 Inscription le : 03/01/2011 Age : 39 Localisation : Cergy
Sujet: Re: Paul Thomas Anderson Jeu 10 Jan 2013 - 23:55
En effet, c'est très froid (et j'ai adoré There will be blood). On a ici l'impression que Paul Thomas Anderson glisse volontairement sur son sujet, prend sans cesse des chemins de traverse quitte à introduire une distance pesante et parfois excessive. J'ai tout de même été fasciné par la mise en scène, ses cassures, l'incarnation d'un déchirement intérieur liant les deux protagonistes. Si Phoenix et Seymour Hoffman impressionnent tout en étouffant presque le propos par leurs mimiques, le visage figé et inquisiteur d'Amy Adams laisse encore davantage une sensation de malaise et de manipulation. L'exercice de style est peu aimable, moins poignant que son précédent (qui m'avait fasciné par son appropriation d'une auto-destruction) mais il est tout de même à découvrir.
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Paul Thomas Anderson Ven 11 Jan 2013 - 7:02
C'est vrai que le regard d'Amy Adams est fascinant. On a le sentiment que c'est elle qui maîtrise tout. On peut d'ailleurs se demander ce que représente pour elle Joaquin Phoenix qui aimante son époux de façon quasi amoureuse finalement (et réciproquement avec la quête d'un père pour le premier). L'impression que les vrais sentiments ne peuvent s'exprimer que sous un vernis de manipulation perverse (qui vise à retenir, créer la dépendance) avant de pouvoir se libérer le temps d'une scène d'authenticite éphémère qui échappe au contrôle d'Amy Adams. En tout cas les 2 hommes sont instrumentalises par elle.
Un film à revoir même si j'ai un peu l'impression qu'une grande forme recouvre un peu artificiellement un propos peut être finalement assez simple.
Dernière édition par Marko le Ven 11 Jan 2013 - 15:14, édité 1 fois
Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
Sujet: Re: Paul Thomas Anderson Ven 11 Jan 2013 - 9:34
A la bande annonce, j'hésitais. Puis Joaquin Phoenix, le cabot flamboyant, me donnait envie. Et là, vos avis me dissuadent... Je ne savais pas que c'était le même réalisateur que pour There will be blood... dont je n'ai pas aimé la réalisation, alors si The Master ne vaut le détour que pour son côté esthétique et ses acteurs, ça me laisse peu d'intérêt et beaucoup d'ennui en perspective... Je vais passer mon tour sur celui-ci.
colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
Sujet: Re: Paul Thomas Anderson Ven 11 Jan 2013 - 22:34
J'hésite aussi... j'avais bien aimé Punch-Drunk-Love Ivre d'amour mais là... est-ce qu'il y a des ressemblances ?
traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
Sujet: Re: Paul Thomas Anderson Sam 12 Jan 2013 - 15:37
Marko a écrit:
The Master
PTA a une ambition, celle d'être l'Orson Welles de son époque. Les trente premières minutes de The Master témoignent de cette volonté de briller de mille feux avec une mise en scène époustouflante et un montage elliptique qui frise le génie. Force est de s'incliner devant le talent du maître. Mais à partir de la rencontre dé l"ancien soldat sans repères de du gourou charlatan, Paul Thomas Anderson, tout en gardant sa virtuosité, se montre largement moins convaincant. Le film est riche mais il peine à développer un vrai sujet. Certes, les rapports troublants entre Hoffman et Phoenix (deux prestations de haut vol) constituent le coeur de The Master mais le rythme est inégal et les scènes se succèdent sans former une trame narrative suffisamment forte. Au point de se demander où PTA veut réellement en venir. Pas dans une dénonciation de l'embrigadement des cerveaux comme dans le magnifique Elmer Gantry de Richard Brooks, en tous cas. Le personnage du disciple est dans un sens plus intéressant que celui de chef de secte mais sa psychologie erratique nous laisse loin de toute empathie, voire de compréhension. Les personnages secondaires, féminins, en particulier, ont du relief, mais là encore une certaine frustration nait d'un développement insatisfaisant. A mi-chemin entre le réalisme et une certaine forme d'onirisme, Anderson signe ce que la critique appelait dans les années 60 un grand film malade. C'est à dire imparfait mais globalement impressionnant. Orson Welles, aussi, a raté quelques films qui en disent presque aussi longs que ses chefs d'oeuvre.
eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
Sujet: Re: Paul Thomas Anderson Lun 14 Jan 2013 - 18:06
Vu The Master. La musique un peu stridente rappelle There Will be Blood (c'est toujours Jonny Greenwood, de Radiohead, qui est à la composition). D'ailleurs, au début, on pense à There Will Be Blood, on espère qu'il y aura la même force. C'était déjà un film malade, dans le sens boursouflé, c'était du lourd.
Ici, au début on voit quelque chose. Puis, on se demande où le réalisateur veut en venir. Et on continue à se le demander jusque vers la fin, où l'on comprend qu'il ne veut en venir nulle part. Ce n'est pas en demandant à quelqu'un de répéter trois fois son nom qu'on l'embrigade. Et les rapports entre un gourou qu'il est difficile de prendre vraiment au sérieux et un type que la guerre a rendu un peu dingue (mais peut-être l'était-il déjà avant, ça, on n'en sait rien), ne sont pas très passionnants, parce qu'ils sont difficiles à comprendre pour la bonne raison qu'ils ne sont pas creusés. Faire de l'ellipse, c'est bien, mais à force, il ne reste pas grand chose. "The Master" est un mauvais titre. Du moins, il induit en erreur. Ce n'est pas un film sur les sectes, sur un processus psychique, c'est un film sur... rien.
Le coup de téléphone dans le cinéma n'a pas grand sens, ou bien je ne l'ai pas perçu. On croirait une échappée poétique à la "Punch-Drunk Love", pour le coup. Les personnages qui existaient dans Magnolia semblent se désincarner au fur et à mesure des films de Paul Thomas Anderson pour ne laisser place qu'à la virtuosité de la réalisation. Peut-être aurait-il besoin de collaborer avec un scénariste ?
Bien sûr, il reste la maîtrise formelle (et la beauté de la photo), et elle est considérable, puisqu'elle permet de voir le film sans ennui. Mais une suite de scènes ne fait pas forcément un film. Je ne suis pas déçu, puisque, là la suite de vos critiques, je ne m'attendais pas à un chef-d'oeuvre. C'est quand même dommage, cinq ans depuis son dernier film... Peut-être l'échec de ce film va-t-elle faire redescendre Paul Thomas Anderson sur terre ? (il pêche par excès d'orgueil : on sent qu'il veut être un Artiste Total)
Pour résumer : trois nominations aux oscars (Joaquin Phoenix, Philip Seymour Hoffman, Amy Adams) montrent que l'interprétation n'est pas en cause (même s'ils en font parfois des tonnes), la réalisation est parfois bluffante, l'image pareil... alors, qu'est-ce qui ne va pas, dans ce film ? Le scénario. Il n'y en a pas, ou si peu.
colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
Sujet: Re: Paul Thomas Anderson Mar 15 Jan 2013 - 22:12
Bouh, après tout ça... je n'ai plus trop envie de m'arracher les cheveux pendant 2h20...
eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
Sujet: Re: Paul Thomas Anderson Mer 16 Jan 2013 - 8:23
colimasson a écrit:
Bouh, après tout ça... je n'ai plus trop envie de m'arracher les cheveux pendant 2h20...
Ce n'est pas ennuyeux, il n'y a pas à s'arracher les cheveux, ça n'est pas obscur.
Néanmoins, on (= moi) ne sait pas toujours comment "lire" certaines scènes. Celle avec la moto, par exemple. Moi je voyais ça au premier niveau, qu'est-ce que c'est que ce truc (un film sur les débuts d'une secte, il faut quand même voir un peu comment on embrigade les gens, non ? je veux dire autrement qu'en faisant aller jusqu'à un mur les yeux fermés ou en faisant répéter trois fois son nom - on croirait une formule magique, le nom de la créature d'un film d'horreur à appeler devant son miroir). Dans le Masque et la Plume, ils disent que ça symbolise l'éloignement entre l'élève et le Maître. Sans doute, oui. Mais je reste quand même dubitatif sur la profondeur de la scène. S'il n'y a que comme ça qu'il peut le montrer... C'est très intellectuel, très pensé, pas humain ni psychologique du tout.
En tout cas, dans le Masque et la Plume, il y avait unanimité pour dire que c'était un très grand film, mais ils ont quand même reconnu généralement que le scénario, euh... Alors, l'appréciation du film dépend des priorités de chacun : mise en scène / scénario. Pour moi, un très grand film doit être très grand dans la mise en scène et dans le scénario, mais ça n'est pas le cas de tout le monde. On peut s'attendre, au prochain Masque, à avoir un torrent de protestations des auditeurs, et à ce que les membres éminents du Masque ne le comprenne pas.
domreader Zen littéraire
Messages : 3409 Inscription le : 19/06/2007 Localisation : Ile de France
Sujet: Re: Paul Thomas Anderson Mer 16 Jan 2013 - 15:53
eXPie a écrit:
colimasson a écrit:
Bouh, après tout ça... je n'ai plus trop envie de m'arracher les cheveux pendant 2h20...
Ce n'est pas ennuyeux, il n'y a pas à s'arracher les cheveux, ça n'est pas obscur.
Néanmoins, on (= moi) ne sait pas toujours comment "lire" certaines scènes. Celle avec la moto, par exemple. Moi je voyais ça au premier niveau, qu'est-ce que c'est que ce truc (un film sur les débuts d'une secte, il faut quand même voir un peu comment on embrigade les gens, non ? je veux dire autrement qu'en faisant aller jusqu'à un mur les yeux fermés ou en faisant répéter trois fois son nom - on croirait une formule magique, le nom de la créature d'un film d'horreur à appeler devant son miroir). Dans le Masque et la Plume, ils disent que ça symbolise l'éloignement entre l'élève et le Maître. Sans doute, oui. Mais je reste quand même dubitatif sur la profondeur de la scène. S'il n'y a que comme ça qu'il peut le montrer... C'est très intellectuel, très pensé, pas humain ni psychologique du tout.
En tout cas, dans le Masque et la Plume, il y avait unanimité pour dire que c'était un très grand film, mais ils ont quand même reconnu généralement que le scénario, euh... Alors, l'appréciation du film dépend des priorités de chacun : mise en scène / scénario. Pour moi, un très grand film doit être très grand dans la mise en scène et dans le scénario, mais ça n'est pas le cas de tout le monde. On peut s'attendre, au prochain Masque, à avoir un torrent de protestations des auditeurs, et à ce que les membres éminents du Masque ne le comprenne pas.
On voit tout de même un peu comment la manipulation mentale se fait, surtout dans les premiers entretiens, où le maître trouve la faille, les failles, en le faisant parler un peu, en étant à la fois empathique et inquiétant, en le faisant répéter son nom jusqu'à ce qu'il se vide de sens... Mais le problème c'est que tout cela est un peu noyé dans la longueur et aussi à cause du parti pris de ce montage élliptique et décalé. Il aurait fallu couper quelques scènes. Le montage est à la fois brillant et inadapté à la longueur de film, pour faire bref on a l'impression qu'Anderson a du mal à choisir les scènes à éliminer au montage. Mais je rejoins vraiment l'avis de tout le monde en oscillant entre : - c'est du 'grand cinéma' - mais tout de même il manque vraiment quelque chose, il passe à côté de ses 2 principaux personnages, et c'est trop long par rapport à ce qu'il a à nous dire.
PS : j'ai adore une des premières images que vous avez d'ailleurs posté : celle quand Joaquin phoenix est étendu, suspendu au dessus du pont. Avec le rendu on croirait Gulliver terrassé par les Lilliputiens.
eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
Sujet: Re: Paul Thomas Anderson Mer 16 Jan 2013 - 19:43
Oui, ça manque de chair.
On voit un peu la manipulation mentale, mais de là à parvenir à un quasi lavage de cerveau, il y a un pas. Mais ça n'était sans doute pas le propos du film (qui n'en a peut-être pas, finalement, de propos).
Joaquin Phoenix étendu, en haut, oui, c'était visuellement très bien. Et je suis sûr que c'est très signifiant, aussi. (il est à l'écart des autres, ou bien il veut dominer...). Les images sur la plage, au début, sont aussi très belles.
Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
Sujet: Re: Paul Thomas Anderson Mar 16 Juil 2013 - 2:08
Vu The Master en DVD. Et relu plusieurs fois ce que vous en avez écrit! Effectivement, on a du mal à savoir où il veut en venir .. Lui-même le sait-il?
Citation :
Aux Etats-Unis, plusieurs critiques se sont plaints de ne pas savoir de quoi parlait le film. De quoi parle Batman ? Je n'en sais rien, mais j'aime bien le film. De quoi parle Citizen Kane ? De tellement de choses ! Pour moi, en tout cas. Si on me le demandait, je finirais par raconter l'histoire : "Il y a un type qui est patron de presse et qui a un traîneau..." Mes films favoris ? Je ne sais pas vraiment de quoi ils parlent et je n'en ai pas besoin. Il ont un sens pour moi, ils me parlent.
Ce n'est pas vraiment une réponse..
eXPie a écrit:
Ce n'est pas un film sur les sectes, sur un processus psychique, c'est un film sur... rien.
. Ou tout simplement sur une rencontre et une attraction mutuelle? Il n'est pas embrigadé, Joaquin Phoenix, il n'est pas embrigadable, d'ailleurs. Il est dans une fuite permanente ( extraordinaire scène de fuite au début). Peut être simplement cherche-t-il une famille ( plusieurs répétitions de la scène sur la plage où il se love contre une femme de sable. Je n'en sais rien non plus! Toujours est-il que le début est grandiose, la photo magnifique et que chaque plan est admirablement cadré.
Cela , plus, effectivement, le personnage très trouble qu'interprète Amy Adams m'ont suffi pour aimer ce film. J'ai quand même trouvé Joaquin Phoenix un brin too much..Aurélien Ferenczi en parle ainsi dans Telerama:
Citation :
Cabotinant jusqu'au sabotage (comme Marlon Brando lorsqu'il méprisait le film dans lequel il tournait), Joaquin Phoenix joue comme s'il avait un lumbago, ou confondu ses cachous et ses amphètes.
Heu... A certains moments, ce n'est pas faux...
eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
Sujet: Re: Paul Thomas Anderson Mar 16 Juil 2013 - 7:20
Marie a écrit:
Cela , plus, effectivement, le personnage très trouble qu'interprète Amy Adams m'ont suffi pour aimer ce film. J'ai quand même trouvé Joaquin Phoenix un brin too much..Aurélien Ferenczi en parle ainsi dans Telerama:
Citation :
Cabotinant jusqu'au sabotage (comme Marlon Brando lorsqu'il méprisait le film dans lequel il tournait), Joaquin Phoenix joue comme s'il avait un lumbago, ou confondu ses cachous et ses amphètes.
Heu... A certains moments, ce n'est pas faux...
Un grand film malade, en somme...
Et Paul Thomas Anderson est en train de tourner un nouveau film : il s'attaque à un auteur qui n'est pas ce qu'on peut appeler un minimaliste : Thomas Pynchon. Ce sera l'adaptation de Vice caché,a avec toujours Joaquin Phoenix (qui aura peut-être, entre-temps, guéri de son lumbago), mais aussi Reese Witherspoon, Owen Wilson, Benicio Del Toro... Ça promet un film poids lourd.
Heyoka Zen littéraire
Messages : 5026 Inscription le : 16/02/2013 Age : 36 Localisation : Suède
Sujet: Re: Paul Thomas Anderson Mar 16 Juil 2013 - 13:26
D'accord avec vous tous.
Marko a écrit:
Je sors du film assez partagé malgré moi. La maîtrise formelle est impressionnante et Paul Thomas Anderson arrive à distiller une atmosphère un peu planante et délétère comme les vapeurs d'alcool frelaté que les 2 protagonistes consomment sans modération.
eXPie a écrit:
Ici, au début on voit quelque chose. Puis, on se demande où le réalisateur veut en venir. Et on continue à se le demander jusque vers la fin, où l'on comprend qu'il ne veut en venir nulle part.
traversay a écrit:
Le film est riche mais il peine à développer un vrai sujet.
eXPie a écrit:
Bien sûr, il reste la maîtrise formelle (et la beauté de la photo), et elle est considérable, puisqu'elle permet de voir le film sans ennui.