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 Terry Gilliam

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MessageSujet: Terry Gilliam   Terry Gilliam EmptyLun 17 Mar 2008 - 19:03

Terry Gilliam
Terry Gilliam Terry-10

Tous les films de Terry Gilliam tournent autour d'un même thème, qui est aussi pour son réalisateur une profession de foi : le pouvoir salvateur de l'imaginaire face à la triste réalité. Cette idée est aussi à la base de son travail formel, dont l'univers bariolé s'affranchit de la pesanteur d'un réalisme grisâtre.
Dans le monde de Gilliam, on croise des nains, des géants, des personnages historiques fort éloignés de leur légende, des bateaux qui s'envolent vers la lune, des plombiers acrobates, des machines étranges et monstrueuses, des voyageurs temporels, des marginaux qui se prennent pour des chevaliers, des reporters sous l'emprise de LSD, des frères Grimm roublards et des Alice aux pays des horreurs. Et tant d'autres choses, entre démons et merveilles, qu'une pyramide égyptienne ne pourrait en contenir tous les trésors.
Chez Terry Gilliam, un seul mot d'ordre : l'imagination. La plus débridée possible.
Néanmoins, il convient d'être honnête et d'avouer que maître Gilliam a un défaut : un tempérament débordant, un goût du challenge pour le challenge qui l'amène souvent à se lancer dans des entreprises hasardeuses, pour ne pas dire franchement bancales. Une difficulté à contenir ses pulsions créatrices qui partent parfois un peu dans tous les sens. Quand le réalisateur parvient à maîtriser ce cheval fou, cela peut donner un chef-d'oeuvre absolu ("Brazil") ou de très bons films ("Bandits bandits", "L'armée des 12 singes"). Quand il n'y parvient pas, cela peut donner "Las Vegas Parano" ou, dans une moindre mesure, "Les frères Grimm".
Qu'importe. Terry Gilliam demeure l'un des réalisateurs - l'un des créateurs d'univers - les plus follement originaux et excitants du cinéma contemporain.
Petite rétrospective d'une (tumultueuse) carrière, en attendant la suite :

Je ne vais pas me lancer dans un biographie complète mais il n'est pas superflu de remonter un peu à la source. Comme chacun sait (ou devrait le savoir), Terry Gilliam fut l'un des joyeux allumés de la bande des Monty Python. Il n'était pas le plus drôle, ni le meilleur des acteurs mais Gilliam avait par contre un atout solide par rapport à ses condisciples : un talent pour les graphismes délirants, les trucages et (déjà) la réalisation. C'est à lui que nous devons entre autres ces petits intermédes animés que l'on trouve dans les films des Python, ainsi que le cultissime Sacré Graal(1975)qu'il co-réalise avec Terry Jones.

Le groupe s'étant séparé, Gilliam réalise alors en solo son premier long-métrage : Jaberwoccky (1977). C'est une farce bien déjanté se situant dans un Moyen-âge crasseux et paillard, loin des clichés romantiques véhiculés par certains films hollywoodiens. Prometteur, ce film n'est encore qu'un galop d'essai pour un réalisateur encore sous l'influence pythonienne.

Son second, Bandits bandits (1981), se situe entre le conte et la SF et jongle allègrement avec les époques grâce à un pitsch très simple comme prétexte : une bande de nains voleurs capables de voyager dans le temps grâce à une carte qui leur indique l'emplacement des passages. Par erreur, ils se retrouvent dans la chambre d'un enfant de l'Angleterre contemporaine qu'ils emmènent dans leurs pérégrinations temporelles. Nous côtoyons ainsi un Napoléon obsédé par sa petite taille, puis un Robin des Bois plus stupide que sa légende (John Cleese). Prochaine étape : l'Antiquité et la rencontre avec un roi de légende (Sean Connery). Mais pendant que notre bande de coquins cherche la fortune à travers le temps, un maléfique personnage (le Diable ?), aux pouvoirs surnaturelles, cherche à récupérer la carte.
En fait, vouloir résumer ce film est une gageure, tant les péripéties sont nombreuses et ne peut de toute façon pas rendre compte du délire visuel permanent qui y règne et des scènes grandioses, alors que le budget du film est dérisoire. En effet, à le voir, le film semble avoir coûté dix fois plus et ce grâce à l'ingéniosité de son réalisateur et au fameux système D.
Bandits, bandits est pour moi le premier film qui porte véritablement la marque de Gilliam. On y retrouve déjà le foisonnement visuel de ses films suivants, l'humour, le goût pour les êtres marginaux, les thèmes (la quête, l'enfance, le voyage dans le temps et l'espace), la fantaisie furieuse. Tout Gilliam est déjà là.

Brazil n'est plus vraiment à présenter. Chef-d'oeuvre du réalisateur sorti en 1984, il représente une sorte de manifeste pour tout amateur du cinéma de Gilliam en particulier et de la SF en général. Moins bordélique et plus sombre que "Bandits, bandits", Brazil est un film parfaitement maîtrisé de bout en bout. Sur la forme, c'est un feu d'artifice d'inventions, un bouillonnment artistique rarement égalé qui laisse le spectateur pantois après la première vision (et même les suivantes). Sur le fond, le film s'inspire du 1984 d'Orwell et son univers totalitaire en nous plongeant dans une sombre histoire de fonctionnaire (Jonathan Pryce), instrument d'abord servile du pouvoir dictatorial qui ne trouve qu'un échappatoire provisoire dans ses rêves et finit par se rebeller contre le système.
C'est le grand classique de Gilliam, celui auquel désormais tous ses autres films auront la (difficile) tâche de lui succéder. Et force est de reconnaître que, depuis, le réalisateur n'a jamais retrouvé une telle inspiration.

Son suivant, Les aventures du Baron de Münchausen (1988), est une entreprise pharaonique dans laquelle Gilliam, sans doute galvanisé par le succès de Brazil, a bien failli se casser les dents. C'est la première fois que le réalisateur se retrouve victime de son tempérament et d'une certaine dose de mégalomanie. Financièrement, le film est un gouffre, les dépassements budgétaires que demandent une telle entreprise risquant de condamner le film.
Finalement, Gilliam mène son navire à bon port mais il en ressort lessivé. Pour ne rien arranger, l'accueil du public est plutôt tiède. Cette "fantaisie stratosphérique" qui raconte les aventures du célèbre Baron au XVIIIiè siècle est certes un régal pour les yeux mais on frise parfois l'indigestion. Reste malgé tout un film hors-normes, monstrueux, et comme toujours avec Gilliam, les morceaux de bravoure côté réalisation se succèdent sans temps morts.

Après la leçon tirée de son précédent film, Terry Gilliam revient en 1991 avec un film beaucoup plus modeste, du moins sur le plan budgétaire. Il a aussi l'intention de montrer patte blanche aux grands studios auprès desquels il s'était fait la réputation d'un réalisateur gaspilleur et ingérable. Avec Fischer King, Gilliam délaisse pour la première fois les environnements trop complexes (et trop coûteux) pour situer son histoire à...New-York. Mais, bien évidemment, Gilliam ne peut se contenter de filmer la Grosse Pomme de manière banale. Aussi, c'est un New-York décalé qu'il nous propose, baroque, avec château-fort au milieu des gratte-ciels, clochard en quête du Saint-Graal et terrifiante vision d'un chevalier au destrier galopant dans les rues de Manhattan en crachant le feu.
En dehors de ces scènes oniriques, Fischer King raconte l'histoire de deux hommes, que tout oppose au départ : Jack (Jeff Bridges), animateur radio cynique et fortuné, qui se ballade dans un New-york huppé et branché sur fond de "I've got the power". Le second, Henry (Robin Williams) est un clodo au cerveau dérangé qui se prend pour un chevalier de la table ronde en pleine quête du Graal. Hors, à la suite d'une terrible tragédie qui amène le cynique Jack à tomber au plus bas, les deux hommes se rencontrent, sympathisent et finiront par retrouver la paix de l'esprit.
Au-delà de l'inventivité visuel, Gilliam, fidèle à la morale qu'on retrouve dans tous ses films, montre à nouveau le rôle bénéfique que peut avoir l'imaginaire face au désespoir mais aussi la nécessité de sortir de ce rêve pour affronter ses propres démons.
On remarquera d'ailleurs qu'il s'agit du seul véritable happy end dans la filmographie de Gilliam, ce qui montre bien l'influence des studios et la décision du réalisateur de faire quelques compromis.Si le film est moins réussi que "Brazil", il porte malgré tout la patte d'un Gilliam qui se sort avec les honneurs dans le registre, moins habituel pour lui, de la comédie dramatique.

L'armée des 12 singes (1995) voit le retour d'un Terry Gilliam en grande forme. Ayant apparement retrouvé la confiance des studios, il a l'occasion d'avoir une star en tête d'affiche (Bruce Willis) et des moyens relativement importants. Le scénario du film s'inspire du court-métrage français La jetée de Chris Marker (1963), oeuvre expérimental qui a marqué tout ceux qui l'on vue.
Gilliam n'en garde en fait que le thème central : dans un futur proche où ce qui reste de l'humanité, après avoir été décimée par un virus, habite sous terre, une expérience de voyage dans le temps est mise au point. Son but : retourner dans le passé avant la contamination afin de trouver les responsables de la catastrophe et le virus pour pouvoir en faire un antidote. Le candidat est James Cole (Bruce Willis), choisi pour ses grandes capacités mentales et physiques. Mais le (ou plutôt les) voyages successifs de Cole à la recherche du virus mettent à rude épreuve cet homme tiraillé entre son devoir et l'envie de rester dans ce merveilleux 20iè siècle où l'air est si pur (sic !).
Ici encore, impossible de résumer en quelques phrases un film qui, s'il se révèle pourtant plus sobre que Münchausen ou Brazil, n'en demeure pas moins d'une grande richesse.
A noter que ce film connaîtra un beau succès public, chose qui n'était plus arrivée à Gilliam depuis longtemps.

Avec Las Vegas Parano (1998), Gilliam, qui sent à nouveau son goût pour les challenges le titiller, se lance dans un projet pour le moins hasardeux en s'efforcant d'adapter l'inadaptable, c'est à dire la prose d'Hunter Thompson et son livre du même nom. De l'histoire, qu'en dire au juste : il n'y en a pas ! Tout au plus pouvons-nous parler de l'escapade sous acide d'un journaliste excentrique (joué par un Johnny Depp aux expressions cartoonesques) et de son pote tout aussi azimuté. Le film est en fait une succession d'images bizarres censées représenter les visions des deux personnages en trip perpétuel. Quand au fil conducteur (très ténu), on l'oublie bien vite, de même que les personnages qui ne savent plus très bien, au même titre que le spectateur, ce qui ressort au juste de toute cette béchamel. Vous l'aurez compris : je n'aime guère ce film qui illustre parfaitement les débordements d'un Gilliam qui se laisse aller à un délire qui tourne à vide. A moins peut-être de voir le film sous acide ?

Le prochain projet de Gilliam lui tenait particulièrement à coeur. C'est donc la mort dans l'âme et découragé qu'il dut finalement abandonner le tournage de L'homme qui tua Don Quichotte au bout de quelques jours, la malchance semblant s'être spécialement acharnée sur ce film prometteur. Conditions météorologiques désastreuses, acteur principal (Jean Rochefort) souffrant de maux de dos persistants mettront un terme à l'aventure. Reste un documentaire, Lost in La Mancha (2003) qui témoigne du fiasco tout en donnant une petite idée de ce que le film aurait pu être.

Dépité, Terry Gilliam mettra un certain temps à remonter dans l'arène. Quelques projets avortés plus tard, sortira finalement, en 2005, Les frères Grimm. Le film montre que Gilliam n'a rien perdu de sa verve visuel et de son goût pour les contes et les créatures fantastiques. Pourtant, le film m'a laissé sur ma faim. J'en espérait mieux. Impressionnant sur le plan formel, bénéficiant de gros moyens, Les frères Grimm ne suscite pas l'émotion qui viendrait transcender ce spectacle somptueux mais sans âme.

Après la grosse machinerie des "frères Grimm", Gilliam sort peu de temps après un film à petit budget, Tideland (2006). De tous ses films, Tideland est sans conteste le plus glauque, celui qui génère un sentiment de malaise du début à la fin. On pourrait appeller ce film "Alice aux pays des horreurs". Gilliam reprend certes son thème de prédilection - l'imaginaire (ici enfantin) comme échappatoire à un réel peu reluisant. Certes, Brazil était sombre mais son humour et son inventivité rendait le tout plus respirable. Dans "Tideland", par contre, le spectateur se sent pris à la gorge jusqu'à la nausée et l'absence d'humour n'arrange rien : une petite fille qui prépare les seringues de son père toxico, ce même père qui meurt d'une overdose sur sa chaise et qui se met à pourrir sur place entouré par les mouches jusqu'à ce qu'une voisine givrée le taxidermise, voilà qui n'est guère ragoûtant.
Pendant ce temps, la fillette, fidèle au modèle gillamien, préfère s'inventer un monde magique fait d'amis imaginaires et de lucioles. Tout cela pourrait passer si le film parvenait à éveiller l'intérêt mais je dois dire que, pour ma part, je suis resté en dehors, presque impatient que le film finisse.

On devrait bientôt assister au retour Terry Gilliam avec The imaginarim of Dr. Parnassus, un projet déjà annoncé comme démesuré (encore un !). Après trois films franchement moyens et un avorté, on ne peut qu'espérer que ce film se place parmi les meilleurs crus d'une filmographie brillante mais en dents de scie. Dans le cas contraire, il faudrait peut-être commencer à s'inquiéter. Mais restons confiants.
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MessageSujet: Re: Terry Gilliam   Terry Gilliam EmptyLun 17 Mar 2008 - 19:10

En tout cas, je reste confiante dans les critiques de cinéma de K...
Ah, Brazil...!!
Citation :
Reste un documentaire, Lost in La Mancha (2003)
que je conseillerais de voir, je l'ai trouvé très bon! On voit une oeuvre se construire. Et ne pas aboutir pour des problèmes pratiques ( il n'y a pas eu que Jean Rochefort, tiens je le lisais dernièrement dire qu'il avait fait une véritable dépression, après avoir du abandonner le tournage du film).
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MessageSujet: Re: Terry Gilliam   Terry Gilliam EmptyLun 17 Mar 2008 - 21:39

Jean Rochefort disait, dans une émission sur le câble, qu'il n'était pas certain qu'il se serait vraiment bien entendu avec Terry Gilliam, qui était obsédé par les effets spéciaux, au détriment de l'histoire.
"Je lui ai dit : Pourriez-vous je vous prie bergmaniser quelque peu votre propos ?"
rire

Un film de Terry Gilliam sans catastrophe, c'est rare. Pour The Imaginarium of Doctor Parnassus ça a été évidemment la mort de Heath Ledger.
Heureusement, si l'on peut dire, il avait fini de tourner les scènes dans le "réel", et c'est Johnny Depp qui interprète le même rôle, mais dans les scènes rêvées.
Je répète tout ça bêtement, je ne sais pas exactement de quoi il va parler...
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MessageSujet: Re: Terry Gilliam   Terry Gilliam EmptyLun 17 Mar 2008 - 21:46

Quelle bonne idée que ce fil !!Terry Gilliam est aussi un de mes réalisateurs aimés ! Les Monthy Python amenaient un dérision pleine de finesse et d'absurde délirant. j'ai adoré Brazil, les aventures du Baron de Münchausen et L'armée des douze singes. J'ai aimé la tendresse qui se dégage du personnage de Fischer King. Bandits Bandits m'a plu également. Je n'ai pas vu les Frères Grimm.
Chacun de ses films attirent l'imaginaire du lecteur du spectateur. Ils enchainent souvent les grands moments décalés avec d'autres moments de tendresse..
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MessageSujet: Re: Terry Gilliam   Terry Gilliam EmptyMar 18 Mar 2008 - 10:27

Brazil faisant parti de mes "films cultes" je ne peut m'empêcher d'intervenir.

Brazil (vu la 1ere fois ado à la télé) m'avait profondément marqué.
J'ai beaucoup aimé aussi Münchausen (mais il soufre de la comparaison avec le film allemand de 44) et l'armée des 12 singes.
Les frères Grimm et Fischer King m'avait plu mais sans plus.
Pas vu les autres, à part Bandit Bandit, que j'ai tenté par 2 fois de regarder, mais ces nains qui couraient partout et l'accent ridicule de Ian Holm (aussi bien en VO quand VF) m'y ont fait renoncé après le 1er 1/4 d'heure, trop déjanté pour moi.

Ah les film des Monty python, surtout "la vie de Brian", mais qu'elle est la part de Gilliam par rapport à ces petit camarades?
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MessageSujet: Re: Terry Gilliam   Terry Gilliam EmptyMer 19 Mar 2008 - 0:02

Citation :
Ah les film des Monty python, surtout "la vie de Brian", mais qu'elle est la part de Gilliam par rapport à ces petit camarades?
[/quote]

Je répondrais par cet extrait de "Sacré Graal".
Les chevaliers d'Arthur arrivent, au bout d'une épuisante chevauchée, au château de Camelot. Ils s'exclament alors en choeur, émerveillés :
- CAMELOT !
Sauf le personnage joué par Gilliam qui lance dédaigneusement :
- Peuh, c'est une maquette. sourire

Plus sérieusement, j'en ai déjà parlé dans mon post. Comme il est tard et que je suis fatigué, je fait un copier-coller (ma modestie dut-elle en souffrir devant cette prétention qu'il y a à se citer soi-même).
Terry Gilliam fut l'un des joyeux allumés de la bande des Monty Python. Il n'était pas le plus drôle, ni le meilleur des acteurs mais Gilliam avait par contre un atout solide par rapport à ses condisciples : un talent pour les graphismes délirants, les trucages et (déjà) la réalisation. C'est à lui que nous devons entre autres ces petits intermédes animés que l'on trouve dans les films des Python, ainsi que le cultissime Sacré Graal(1975)qu'il co-réalise avec Terry Jones.
Idem pour "La vie de Brian". Je ne serais pas étonné que la fameuse scène où Brian se fait enlever par des extraterrestres soit de Gilliam.
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MessageSujet: Sacrée Graal   Terry Gilliam EmptySam 11 Avr 2009 - 11:15

Terry Gilliam Graal_10

Monthy Python, Sacrée Graal.

L'histoire du Roi Arthur qui recrutent ses chevaliers de la Table Ronde et part à la recherche du Graal.


Je suis plutôt du genre méfiante, voir réfractaire, aux films jouant avec l'absurde, la dérision, et les délires. Mais ce film m'a vraiment beaucoup fait rire !

J'ai bien aimé tous ces bricolages de dessins, de maquettes, de carton-pâtes : non seulement c'est drôle, ça réveille mon côté enfantin qui aime juste se marrer et qu'on lui raconte des histoires, et en plus ça raconte quelque chose sur ce que c'est que faire du cinéma.

C'est un film-jouet, un film-jouant, des gens qui se font plaisir, et nous font plaisir.

Une sorte de défilé de petits sketchs qui peuvent se voir indépendamment les uns des autres, mais qui parviennent tout de même à bien se raconter en histoire tous mis bout à bout.

Des dialogues qui frôlent le n'importe quoi, l'usage du comique de répétition, du looser maladroit mais qui y arrive, de l'improbable auquel on croit.


(Du coup j'ai rematé L'armée des 12 singes, je me suis bien remémoré des passages de Las Vegas Parano, et j'ai emprunté La vie de Brian à un copain... Je crois que j'ai atteint la maturité, ou l'acceptation de mon immaturité pour bien cerner tout l'univers de Terry Gilliam - ça le fait comme concept psycho-socio-intelligent à ressortir en soirée)
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MessageSujet: Re: Terry Gilliam   Terry Gilliam EmptySam 11 Avr 2009 - 12:08

Queenie a écrit:

(Du coup j'ai rematé L'armée des 12 singes, je me suis bien remémoré des passages de Las Vegas Parano, et j'ai emprunté La vie de Brian à un copain... Je crois que j'ai atteint la maturité, ou l'acceptation de mon immaturité pour bien cerner tout l'univers de Terry Gilliam - ça le fait comme concept psycho-socio-intelligent à ressortir en soirée)

L'armée des 12 singes est peut-être le film que j'ai préféré de Terry Gilliam. Mais j'ai vu les films des Monthy Python il y a trop longtemps... Je n'ai qu'une image en tête: des types qui sont catapultés par dessus les murailles d'un château. A part ça et le souvenir de quelques rires il ne m'en reste pas grand chose.
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MessageSujet: La vie de Brian   Terry Gilliam EmptyMer 21 Oct 2009 - 18:05

La vie de Brian

Terry Gilliam La-vie10
Film des Monthy Python, réalisé par Terry Jones.

C'est simple, ça commence bien mal pour Brian, dès le début : les rois mages se pointent le jour de sa naissance, puis s'aperçoivent de leur erreur alors ils s'en vont.
Après on arrive l'an 33. Des atmosphères de révolution anti-romain planent (qui attirent Brian, surtout pour une des nanas du groupe), et des airs de Quiquiqui est le messie?

'Videmment il va arriver moult mésaventures à ce pov' Brian.


Ce film n'est pas aussi tordant que Sacrée Graal, des vannes qu'on voit un peu venir de loin (Brian tague un mur : les romains dehors, seulement il l'a mal écrit, il se fait choper par la garde romaine, seulement le centurion ne l'arrête pas il le corrige, et lui demande de recopier cent fois le bon orthographe), d'autres qui sont vraiment très tordantes (scène de la mère qui parlent à la foule - la foule qui répond d'un bloc : oui nous sommes tous différents, oui nous sommes tous uniques. La scène de la lapidation!).

Et puis ça véhicule des idées pas bêtes : liberté d'expression, liberté de liberté, individualité, non au pouvoir des images, s'accomplir soi-même tout seul comme un grand.

Le personnage de la mère est tout de même un poil agaçant. Peut-être que la caricature est allée un chouia trop loin.

Brian a une bonne tête de mou du genou qui lui va parfaitement bien.

La scène des extraterrestres complètement absurde !

Des dialogues toujours dans le grand n'importe quoi, à rallonge pour ne pas oublier quoique ce soit.

Vraiment ça fait couler tout seul un petit après midi canapé ce truc!
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MessageSujet: Re: Terry Gilliam   Terry Gilliam EmptySam 14 Nov 2009 - 1:34

L'imaginarium du docteur Parnassus

Terry Gilliam 19187319

Citation :
Avec sa troupe de théâtre ambulant, " l'Imaginarium ", le Docteur Parnassus offre au public l'opportunité unique d'entrer dans leur univers d'imaginations et de merveilles en passant à travers un miroir magique. Mais le Dr Parnassus cache un terrible secret.

En dire plus, comme le font la plupart des résumés, c'est déjà déflorer l'intrigue et lui enlever de son mystère. Une vraie faute de goût.

Que L'imaginarium du docteur Parnassus existe est déjà en soi un miracle, après la mort de son interprète principal Heath Ledger. Que Terry Gilliam après les déceptions successives de Las Vegas parano, Les frères Grimm et Tideland, nous enthousiasme à nouveau, en est un autre. Tout est pourtant loin d'être parfait dans le film, à commencer par son scénario, parfois suspendu dans le vide entre réalité et imaginaire, et souvent confus et maladroit dans son avancée. Qu'importe, derrière le miroir, la magie est bien au rendez-vous et nous emporte sur un tapis volant aux couleurs chatoyantes dans une féérie digne d'Alice au pays des merveilles. Ce conte cruel et adulte pourra servir de nourriture aux exégèses de toutes sortes dans la lutte entre le bien et le mal (chapeau à Tom Waits, inénarrable en Belzébuth dandy). Qu'importe encore, c'est un film qui ne fait pas appel à notre intellect mais à notre capacité de rêver d'autres mondes. La poésie d'un Tim Burton fait parfois un peu défaut à l'imaginarium de Gilliam mais après tout...qu'importe, du moment que l'alcool des songes est assez capiteux pour provoquer l'ivresse.
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MessageSujet: Re: Terry Gilliam   Terry Gilliam EmptyMar 17 Nov 2009 - 8:41

L'imaginarium du docteur Parnassus

Un vraiment chouette moment ce film. C'est joli, c'est doux, un peu farfelu. ça raconte plein d'histoires en peu de mots. ça balance du côté du rêve (fascinant cette idée d'entrer dans l'imagination des gens et de les confronter à leurs propres rêves).

Les acteurs sont vraiment époustouflants (très contente de revoir Andrew Garfield, l'acteur principal de Boy-A. Et Tom Waits, et Heath Ledger, Johnny Depp... etc... Et finalement c'est super d'avoir du utiliser plusieurs comédiens, ça apporte un peu plus de poids à l'effet Traversée du miroir, confrontation à son image, à l'autre...

Vraiment, ce film, on peut soit le voir avec toute son âme de gamin qui aime qu'on lui raconte des histoires, ou avec tout son esprit d'être pensant à dénicher tous les symboles.

Y'a quand même quelques longueurs parfois, le rythme est assez lent alors que l'univers foisonne. Mais c'était assez agréable cette torpeur, genre : histoire à raconter avant de s'endormir.
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MessageSujet: Re: Terry Gilliam   Terry Gilliam EmptyMar 17 Nov 2009 - 20:24

Encore un film tentateur ! swing
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MessageSujet: Re: Terry Gilliam   Terry Gilliam EmptyMer 30 Mai 2012 - 9:18

L'imaginarium du docteur Parnassus
Il est des réalisateurs que j'aime bien, Gilliam en est l'exemple type. Du rêve mais du cauchemar aussi, de l'humour, des histoires extravagantes dans des univers parallèles.
Bandit Bandits, Brazil, le Baron, une liste assez longue, et puis on perd un peu ce fil, moins sensible, moins touché par d'autres films, on s'éloigne un peu...
Bref, hier soir nous avons découvert cet "Imaginarium" .
Un cinéma comme je l'aime, qui existe par le pouvoir évocateur des images, un cinéma comme ces livres en relief qui ouvert nous invitent à une plongée dans des mondes fabuleux. On y oublie qui joue quoi, qui est qui parce que on est eux.
Une histoire extraordinaire, un conte, une légende qui n'en oublie pas la réalité vulgaire et sordide du temps présent.
Un film mieux que bien...
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MessageSujet: Re: Terry Gilliam   Terry Gilliam EmptyMer 30 Mai 2012 - 15:27

Ah Terry Gilliam ou l' imagination au pouvoir ! Perdu quelqe part dans la Manche, mais toujours à la poursuite des moulins à vent et à parole et des politiciens armés jusqu' aux dents de leurs sabres de bois du Père Ubu et de leur langue de bois qui tue à petit feu et fait trembler meme les petits enfants qui dormaient sans savoir...
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MessageSujet: Re: Terry Gilliam   Terry Gilliam EmptyVen 10 Jan 2014 - 21:26

Catastrophes à prévoir :

Citation :
Terry Gilliam relance (pour la septième fois) son Don Quichotte

Mardi 7 janvier, dans un entretien accordé à La Stampa, repris par Allociné, le cinéaste est revenu sur plusieurs de ses projets pour l'année à venir, dont le retour sur scène des Monthy Python à Londres en juillet... et le tournage de son film sur Don Quichotte, qui devrait enfin débuter le 3 octobre aux îles Canaries. [...]

Ce nouveau tournage se fera avec un tout autre casting que celui d'origine."
(voir Le Monde).

On ne sait pas qui va tenir le rôle principal. C'est plus prudent pour lui, surtout s'il veut faire un emprunt.

Entre-temps va sortir "Le Théorème Zéro", avec Christoph Waltz (et Mélanie Thierry, David Thewlis, Matt Damon, Ben Whishaw, Tilda Swinton...). Sortie prévue en France en août 2014.
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