Terry Gilliam

Citation :

C'est plus prudent pour lui,

oui! Et pour Rochefort! Mais si ça ne marche pas, il pourra faire un " comment j'ai encore raté Don Quichotte à cause des intempéries, des hernies discales etc"..

Marie a écrit:

Citation :

C'est plus prudent pour lui,

oui! Et pour Rochefort! Mais si ça ne marche pas, il pourra faire un " comment j'ai encore raté Don Quichotte à cause des intempéries, des hernies discales etc"..

  

Oui ! Comment être gagnant à tous les coups !

Il devrait faire un film en studio, et tout le reste en images de synthèse, Gilliam...
Ou alors embaucher un exorciste.

The Zero Theorem

Hoho... comment résumer ça ? Spleen futuriste ? sur fond de dérive consumériste et professionnelle ?

Hum. je ne savais pas trop comment j'y allais et surtout j'avais à peine entrevue l'affiche. C'est assez marrant dans l'ambiance excentrique et bien vue des décors et les personnages glissent comme un rien. donc on s'installe bien dans le film.

Qui finalement s'enferme rapidement dans l'église de notre héros informaticien psychotique reclus, son chez lui depuis lequel il galère avec son télétravail spécial et ses petits problèmes qui en rencontrent d'autres, ceux d'une jeune femme et d'un ado. absolument sublime décor que celui de son église en ruine.

Peut-être bien une fable gentillette, ce n'est pas forcément un mal, et entre les petites touches potaches il y a tous les à côtés bien vus et ces personnages plus attachants qu'agaçants... et la fable gentillette se passe des longs discours de guimauve, lui préférant son résolument joyeux bordel.

Un ou deux temps plus morts maybe, pas une grande révélation, mais un bon moment qui donne plusieurs vrais sourires.

Avec tout ce qui passe dans l'écran et la quantité d'effets spéciaux (à souligner que visuellement ça se tient bigrement bien son mélange de futur du présent et de cyber-steampunk), arriver à ce résultat, je tiens ça pour un prodige.

Donc ça me va.   

J'ai beaucoup aimé aussi.
J'ai retrouvé le "délire" visuel et intellectuel de Gilliam, et en même temps la sensibilité et la poésie même qu'il est capable de mettre dans ces histoires et ses personnages.
Et j'aime bien quand on se pose la question du sens de la vie finalement, puisque c'est à peu près la seule question qui mérite d'être posée, finalement...
Après, chacun sa réponse, mais la sienne est que c'est l'amour qui vient donner du sens à la vie, et c'est une jolie réponse (je ne trouve pas, pour ma part, que ce genre de réponse tienne de la fable "gentillette", c'est probablement une des réponses les plus belles qu'on puisse donner. Surtout dans cette société où le matérialisme et le cynisme font loi...).

Et les acteurs sont tous parfaits... Waltz prenant dans ce rôle de fêlé dans tout les sens du termes, et Mélanie Thierry à la fois séductrice et touchante.

la forme de la réponse est gentillette, je n'ai rien contre la réponse elle-même, c'est ce que je voulais dire par l'ajout du "ce n'est pas forcément un mal".

le film reste léger et ne cherche pas à trop s'aggraver, le message passe quand même, c'est une qualité.

dans ce que j'ai bien aimé et que j'ai oublié de mentionner il y a le côté gibsonesque de la chose, une approche par en bas et les personnages qui s'avèrent être des grains de sable dans la machine. et ces connexions ésotériques à un réseau qui débouchent sur des réalités altérées. (d'ailleurs bien aimé aussi les modélisations à la fois basiques et réussies utilisées pour les calculs, achement mieux qu'un tour de matrice).

edit : je kiffe la rue en mode pénible :