| Parfum de livres… parfum d’ailleurs Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts… |
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| Au fil de nos lectures | |
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Auteur | Message |
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kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Mer 29 Oct 2008 - 23:02 | |
| Les choses n’existent que s’il y a quelqu’un, interlocuteur ou témoin, qui nous permette de nous souvenir qu’un jour elles ont été vraies.
Antonio Muñoz Molina, Beatus Ille | |
| | | Milly Main aguerrie
Messages : 529 Inscription le : 08/09/2007 Age : 46 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Jeu 30 Oct 2008 - 9:34 | |
| "Une voix transmise électriquement n'est pas réelle, affirlais-je. Nous nous sommes tous habitués à ces simulacres de nous-mêmes, mais si on veut bien y réfléchir, le téléphone est un instrument de distorsion et de fabulation. C'est la communication entre des fantômes, la sécrétion verbale d'esprits dépourvus de corps. J'ai envie de voir la personne à qui je parle. Si je ne peux pas, je préfère ne pas parler."
Moon Palace de Paul Auster. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Ven 31 Oct 2008 - 19:33 | |
| "Et même s'ils avaient senti que quelque chose entre eux s'en était allé, quelque chose dont ils n'étaient peut être même pas conscients jusqu'à ce qu'il ait disparu à jamais de leur vie, ils avaient dû sentir l'un comme l'autre qu'il y avait une part d'eux mêmes, une part importante, qui ne pouvait vivre que s'ils étaient ensemble." Richard Ford, dans Une saison ardente |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Au fil de nos lectures Dim 2 Nov 2008 - 21:04 | |
| Assis sur la banquette étroite, ils buvaient et jetaient alentour de petits coups de périscope. Weber jaugeait Barbara. De près son visage ressemblait à celui d'un enfant qui compte les jours jusqu'à son anniversaire. La solitude inexplicable de cette femme le troublait. Un évènement s'était produit, qui l'avait enfermée dans une posture ; une étrange perte de confiance l'avait poussée à mener une existence modeste bien au dessous de ses compétences. Elle avait perdu une part d'elle-meme, ou s'en était amputée, rejetant la compétition, refusant de participer à une entreprise collective chaque jour plus effrénée. Richard POWERS - La Chambre aux échos. P. 338 | |
| | | Milly Main aguerrie
Messages : 529 Inscription le : 08/09/2007 Age : 46 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Lun 3 Nov 2008 - 9:49 | |
| "La vie était un don des dieux et des bouddhas, et quand venait la mort, l'âme humaine partait aux confins de la mer, pour ensuite revenir dans le ventre d'une femme afin de revivre dans le corps d'un bébé. La mort n'était pour l'âme qu'une période de profond repos précédant son retour, et les villageois croyaient que se lamenter trop longtemps troublait la paix de l'âme du mort."
Naufrages par Akira Yoshimura | |
| | | Little devil Main aguerrie
Messages : 536 Inscription le : 14/05/2008 Age : 28 Localisation : Dis-z'y-mieu !
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Lun 3 Nov 2008 - 17:41 | |
| "Lili jeta la lettre dans la boîte en haussant les épaules . Pas de signature , sinon un dessin représentant une pièce d'échecs , une reine ."
Echec et rap ( J-P Nozière ) | |
| | | Little devil Main aguerrie
Messages : 536 Inscription le : 14/05/2008 Age : 28 Localisation : Dis-z'y-mieu !
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Lun 3 Nov 2008 - 17:45 | |
| " L'adjudant chef Lili Rigosi se retourna. Elles' aperçut que Vlad se tenait accroupi auprès du cadavre. La main droite de la victime , jusque-là fermée et posée sur le ventre , s'était ouverte en tombant le long du corps . Elle contenait un objet. Lili s'approcha . Une pièce d'un jeu d'échecs .Un pion . Le fou . "
Echec et rap ( J-P Nozière ) | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Au fil de nos lectures Mar 4 Nov 2008 - 21:02 | |
| Sa vie durant, Karin a soupçonné en secret que tout ce que l'on apprend à vouloir, tout ce que l'on fait vraiment sien, nous est retiré un jour. A présent, elle sait pourquoi : rien ne nous appartient en propre. Richard POWERS - La Chambre aux échos. P. 437 | |
| | | Menyne Agilité postale
Messages : 864 Inscription le : 26/04/2008 Age : 53 Localisation : dis z'y mieux !
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Lun 17 Nov 2008 - 21:20 | |
| Mais il faut la comprendre, car la vie était tout ce qui lui restait. Les gens tiennent à la vie plus qu'à n'importe quoi, c'est même marrant quand on pense à toutes les belles choses qu'il y a dans le monde.
La vie devant soi, Romain Gary | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Au fil de nos lectures Lun 17 Nov 2008 - 22:49 | |
| La vie ne peut etre coupée d' un seul coup. Une personne n'est réellement morte que lorsque les choses qu' elle a modifiées sont mortes à leur tour. L' unique preuve de la vie est dans ses répercussions. Tant qu' il demeure d' elle ne fut-ce qu' un souvenir plaintif, une personne ne peut etre retranchée de la vie, ne peut etre morte. Jphn STEINBECK - Au dieu inconnu | |
| | | monilet Sage de la littérature
Messages : 2658 Inscription le : 11/02/2007 Age : 75 Localisation : Essonne- France
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Mer 26 Nov 2008 - 9:14 | |
| " Il fallait faire que le passé n'existe plus. Si le passé n'existe pas, il est possible d'être heureux et pur."
François Vallejo - L'incendie du Chiado | |
| | | Milly Main aguerrie
Messages : 529 Inscription le : 08/09/2007 Age : 46 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Jeu 27 Nov 2008 - 11:27 | |
| "Le danger du mensonge, ce n'est pas sa fausseté, son irréalité, mais au contraire le fait qu'il devienne réalité pour autrui. Il échappe au menteur comme une graine lâchée au vent, d'où germe une vie autonome dans un recoin inattendu, jusqu'à ce qu'un beau jour le menteur se retrouve confronté à un arbre solitaire dont la vigueur se dresse au-dessus d'un à-pic vertigineux, un arbre qui le sidère autant qu'il l'éblouit."
Le ciel en cage par Christine Leunens. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Jeu 27 Nov 2008 - 19:42 | |
| L’île de Falster était située, en fait, au-dessous du niveau de mer ; elle n’existait donc que dans l’imagination des gens qui s’obstinaient à y croire. Et quand ces gens-là ne pouvaient plus se tenir debout et se couchaient pour dormir, l’eau montait tout doucement, passait par-dessus les digues et inondait les champs, les bois et les villages, qui redevenaient une partie de la Baltique. Eveillé, posté près de la fenêtre, je la voyais venir : le jardin se remplissait d’eau, des poissons nageaient entre les maisons et les arbres ; la ville de Nykobing traversait la nuit, tel un paquebot de croisière.
Cochon d'Allemand de Knud Romer. |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Au fil de nos lectures Dim 30 Nov 2008 - 14:33 | |
| De l'autre coté de la Porta Romana, tandis que le soleil innondait Pérouse de ses rayons éclatants, une épaisse brume blanche recouvrait la vallée, qui ressemblait à un grand lac bordé par les montagnes. Dans les jardins, des chrysanthèmes et des soucis dépassaient des murets, sur les bas-cotés l'herbe scintillait sous la rosée et des toiles d'araignée argentées brillaient dans les haies. Nous avancions à bonne allure si bien que nous nous sommes vite retrouvés dans la brume. La visibilité se réduisait à quelques mètres, à travers l'épais voile blanc, les oliviers de chaque coté de la route ressemblaient à des spectres. Nous n'avons croisé d'autre qu'un homme avec une lanterne et tenant une cage avec des hiboux. Il nous aurait semblé naturel qu'une équipée si étrange ouvrit le chemin du Roaume des Ombres. Parvenus au tombeau des Vumnii au pied de la montagne, nous nous sommes enfoncés dans l'obscurité et l'humidité, après avoir laissé le tricycle sur le coté. Quand nous sommes ressortis, la brume avait disparu et la route s'étendait sous la lumière du soleil. Joseph et Elizabeth Pennel - L' Italie à vélocipède. P. 123 | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Au fil de nos lectures Jeu 4 Déc 2008 - 19:56 | |
| Mon pied nu a laissé son empreinte dans le sable mou : une empreinte nette et profonde pour le talon et cinq petits creux pour les orteils. Quand nous nous promenions sous le soleil ou au clair de lune, j' aimais nos ombres : deux silhouettes très allongées, ou au contraire toutes réduites, glissaient derrière ou devant nous en hésitant. Cette empreinte me semblait si seule que j' ai appuyé une seconde fois mon pied sur le sable pour lui offrir une compagnie. Il y a eu de nouveau deux empreintes, deux empreintes jumelles. Je les ai effacées, elles inscrivaient une anomalie effrayante, les traces d'un monstre. Magda SZABO - Le Faon. P. 73 | |
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