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| Au fil de nos lectures | |
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Auteur | Message |
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bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Jeu 12 Jan 2012 - 15:54 | |
| D' accord avec Crevel. La manière dont Proust traite de l' homosexualité à travers le baron de Charlus m' a beaucoup étonné. On a l' imprerssion que Proust prend de la hauteur et de la distance avec son sujet et son personnage et meme qu' il les caricature... Possible qu' il l' ait fait pour contourner le contexte de l' époque et ne pas s' impliquer lui meme, mais quand meme, c' est genant.
"Il s' est souvenu des règles de la civilité puerile et honnète, et par la faute de sa mémoire policée", l' histoire est faussée déjà par cette transposition des sexes dans le cas d' Albert/Albertine" transposition qui, comme le souligne Crevel , ne trompe vraiment personne...
Peut etre craignait-il de choquer les vivants et sa mère ? Pourtant il ne s' est pas gené pour écorcher les milieux snobs et mondains qu' il connaissait parfaitement... | |
| | | Constance Zen littéraire
Messages : 4066 Inscription le : 27/04/2010
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Sam 14 Jan 2012 - 12:15 | |
| A vrai dire, avant d'avoir lu ce passage de Crevel, je ne m'étais jamais posé la question sur cette éventuelle transposition du sexe d'Albertine, aussi j'ai effectué quelques recherches sur le Net, Bix. - Citation :
- I. Albert, Albertine et le narrateur
Les amateurs de « clés » ont vite découvert, derrière « la fameuse Albertine » l’ami et chauffeur de Proust, Alfred Agostinelli, qui devint pilote et s’écrasa en monoplan pendant un vol d’entraînement le 13 mai 1914. Dans la mesure où l’auteur s’avoue « comme Barbe-bleu », « un homme qui aimait les jeunes filles », on peut également deviner, sous les traits de la mystérieuse prisonnière, les souvenirs qu’ont dû laisser Marie de Benardaky, Marie Nordlinger, plus certainement encore Marie Finaly ; sans oublier Laure Hayman et Louisa de Mornand, auxquelles Proust adressa des lettres chaleureuses. La dernière prétendit même avoir eu, avec le narrateur, une « amitié amoureuse » et promit de révéler des lettres plus « intimes » encore que celles qu’elle publia en 1928 : les amateurs les attendent encore. D’autres évoquent la « mystérieuse jeune fille » dont « le nom ne nous est même pas connu, bien qu’elle puisse être encore en vie aujourd’hui ». Le détective le plus scrupuleux est forcé de reconnaître la dominante mâle dans les « clés » d’Albertine, sans négliger l’intimité proustienne avec la sensibilité des femmes. L'intégralité de cette analyse sur ce lien : ICI Ceci dit, Proust reconnaissait lui-même que son Albertine était le personnage central de son oeuvre, d'ailleurs ce comptage des occurrences en apporte la preuve. - Citation :
- Occurrences des noms de personnages.
Compte effectué avec le moteur de recherche spécialisée du CD ROM des Editions Champion, PROUST.
Le personnage d'Albertine est nommé 2386 fois.
C'est autant que le nombre de pages d'A LA RECHERCHE DU TEMPS PERDU (2390 pages dans l'édition QUARTO).
Alors même que ce personnage survient tard dans l'oeuvre, et est de ce fait peu connu du grand public, n'étant pas présent dans la partie DU COTE DE CHEZ SWANN, la plus lue.
En dehors de trois brèves allusions dans la première partie d'A L'OMBRE DES JEUNES FILLES EN FLEURS, Albertine n'apparaît véritablement qu'à la page 621 de l'édition QUARTO, encore anonyme sur la digue de Balbec.
Elle est nommée page 663 : "Elstir me dit qu’elle s’appelait Albertine Simonet".
Il reste 1740 pages de roman pour 2380 occurrences de son prénom...
La mort d'Albertine survient page 1962 de l'édition QUARTO : "notre petite Albertine n'est plus".
Dernière mention de son nom, page 2400 et avant-dernière de la Recherche: "Profonde Albertine que je voyais dormir et qui était morte." (Cette dernière occurrence apparaît dans l'édition Tadié, mais pas dans l'édition originale).
Albertine 2386 occurrences Guermantes 1761 Swann 1654 mère 1395 + maman 215 Charlus 1291 Verdurin 1151 Françoise 795 Balbec (lieu) 777 Gilberte 705 Odette 701 Paris (lieu) 622 Morel 511 Bloch 487 Combray (lieu) 429 Aimé 410 Cambremer 400 Villeparisis 393 Andrée 390 Cottard 372 Brichot 312 Vinteuil 306 Norpois 306 Bergotte 304 Elstir 297 Jupien 222 Rachel 175 Legrandin 161 Stermaria 70 Gisèle 47 | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Dim 15 Jan 2012 - 18:27 | |
| Disons-le, Andrew Cunanan dégageait quelque chose qui le rendait à la fois inoui et banal aux yeux de ceux qui le connaissaient. J' ai, au cours de ma vie, eu affaire à cinq meurtriers que je sache, dont deux tueurs en série. A une exception près, je lea ai connus soit avant qu' ils passent à l' acte, soit avant qu' ils soient démasqués - autrement dit, je les ai conus comme personnes normales et non comme meurtriers, et meme s' il est vrai que j' ai mené une vie un peu plus risquée par rapport à la moyenne des gens, je ne crois pas que ce cas de figure soit à ce point remarquable.Comme le dit quelque part, Gore Vidal, si vous souhaitez voir le visage du tueur, regardez dans nimporte quelle glace. Il y a des etres profondémernt criminels qui ne tueront jamais personne, et des individus parfaitment aimables, qui sont pris un jour d' un accès psychopathe et sortent la kalachnikov. Avant de péter un cable, ils font tout simplement partie du paysage.
Voilà deux décennies qu' on nous rebat les oreilles avec les tueurs en série, nous décrivant par le menu la pathologie du forcené, et nous assurant qu' il existe des signes avant coureurs: il suffirait de surveiller les prémices pour prévenir les meutres en série et autres actes condamnables... Que faut-il donc penser des experts ? ou de la vie ? Au cours des journées de grande intensité dramatique qui séparent le meutre du couturier Vesace du suicide de Cunanan, lorsqu' il devint évident que le tueur n' entrait dans aucune grille d' analyse, de minables "experts" venus établir le profil du dément apparurent toutes les heures aux journaux des chaines cablées, cherchant désespérément à opérer une synthèse ingénieuse entre "tueur en série classique" et "classique crise de folie meurtrière" : Cunanan semblait menacer les genres narratifs avérés plus que la population elle-meme.
Gary Indiana : Trois mois de fièvre, pp 22-23 | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Lun 16 Jan 2012 - 19:22 | |
| Andrew Cunanan allait encore au lycée lorsque l' idée que son père était un raté devint une triste certitude. Bien des années plus tard, lorsqu' il fut renvoyé pour détournement de fonds de la société de courtage où il travaillait, son père vendit sa maison et céda sa pension militaire à sa femme et ses enfants, lesquels se retrouvèrent sans aucune perspective d' amélioration...
Cette révélation ne diminuait pas l' amour qu' il portait à son père. Il se mit à l' aimer différemment. De façon protectrice et avec mélancolie. Avant d' appartenir au monde, Andrew ressentit la douleur de l' avoir déjà perdu. Son père se transforma en petit arnaqueur vulnérable et bercé d' illusions. Andrew s' éloigna de ce qui était pour lui un destin philippin en se dotant d' un langage nouveau qu' il construisit à partir de livres et de l' expérience.
Trois mois de fièvre, pp 43-44 | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Mar 17 Jan 2012 - 19:21 | |
| Andrew gardait les yeux ouverts. Il voyait des choses qu' il ne pouvait nommer. Le grain de peau sur les mains de quelqu' un, l' aspect d' une pièce de boeuf crue. Les expressions qui, avec le temps s' imprimaient sur les visages, les verrouillaient. Il voyait la peur dans les sourires de sa mère, le désespoir et la rage dans les silences de son père. Il voyait ces choses mais ne pouvait les nommer. A force de s' entendre dire que ce qu' il percevait et le réel, ça faisait deux, il finit par penser que la peur qu' il discernait était le fruit de son imagination, et que ce qu' il prenait pour du désespoir était une tendance malsaine de son esprit à transformer des moments ordinaires et anodins en autant d' avis de tempete. Dans l' intimité de son esprit il lui arrivait d' etre paranoiaque au dernier degré et en d' autres occasions totalement sur de lui. Il se trompait quand il se croyait la cible d' un railleur, mais quand il l' était pour de bon, il ne s' en rendait pas compte.
Trois mois de fièvre, p. 64 | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Jeu 19 Jan 2012 - 0:52 | |
| Parce que demain on recommencera. On ira vers lui, et il sera vivant. Ca aide à dormir. Si on se force à aller à l'hôpital il ne faut pas y aller. Il arrive pourtant qu'on se force, quand on rend visite à un ami qu'on n'a pas encore vu couché là. On a peur, de ne pas le reconnaître, de trop sourire. Mais si on l'aime, quelque chose en nous s'ajuste, quelque chose de l'ordre de ce qu'on appelle l'âme du violoncelle.
Quand on y va tous les jours, ça va. Je ne parle pas de bonheur, quoique..
Il y a des heures dans les jours, où l'on pourrait parler de ça. Mais avant d'ouvrir la porte de la chambre, on a le corps noué, la tête traversée par des trains qui déraillent.
On sait qu'il y a eu la nuit, que la fatigue augmente dans son sourire. Puis on ouvre la porte, doucement, et on avance, il est réveillé, il nous regarde. On ravale le chagrin, on le tasse n'importe où dans le corps et on avance vers lui avec du bonheur dans les yeux, quelque chose que peut être on ne lui a jamais ou si peu donné à voir quand on pouvait jouer et rire ensemble parce que la vie qu'on vit est faite d'encombrements, de ratures, d'oublis.
Il ne vous demande pas de parler, il vous regarde. Il suffit de rester au pied du mur de sa souffrance, de sa peur. Et de tenir. A la distance, difficile à trouver, qui respecte son énigme de vivant. Etre tout près de ce qu'il a de plus lointain. Il suffit de voir son sourire, le mystère de ce sourire, pour tenir. Le chagrin c'est pour vous. C'est lui qui va mourir.
La nuit tombe quand elle veut Marie Depussé P.O.L
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| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Jeu 19 Jan 2012 - 9:09 | |
| Très beau. Très juste. Très vrai. | |
| | | Charlie Agilité postale
Messages : 970 Inscription le : 12/01/2010
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Jeu 19 Jan 2012 - 9:57 | |
| J'en ai des frissons Merci Marie de nous faire partager ce texte. | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Jeu 19 Jan 2012 - 11:22 | |
| Ouf, c'est superbe, l'auteure a réussi à mettre des mots justes sur des perceptions intraduisibles. C'est bouleversant en tout cas. Je ne sais pas si je tiendrais sur la longueur tellement c 'est fort. Mais merci Marie pour cet extrait.
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| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Sam 21 Jan 2012 - 17:57 | |
| Sur le meme thème de la souffrance de proches, un beau texte personnel d' Agnès Maillars : L' amour à mort.blog.monolecte.fr
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| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Lun 20 Fév 2012 - 23:23 | |
| Après l'émotion du texte de Marie Depussé (merci Marie!) je propose un passage de La Prisonnière de Marcel Proust. Le narrateur écoeuré par l'attitude cruelle du couple Verdurin envers Charlus les tient en peu d'estime. Puis il apprend des années après la grande générosité dont ils ont été capables à une autre occasion en toute discrétion. Il regrette de ne pas l'avoir su plus tôt pour porter un regard moins sévère et radical à leur encontre.
Cela m'eût acheminé plus rapidement à l'idée qu'il ne faut jamais en vouloir aux hommes, jamais les juger d'après tel souvenir d'une méchanceté, car nous ne savons pas tout ce qu'à d'autres moments leur âme a pu vouloir sincèrement et réaliser de bon. Et ainsi, même au simple point de vue de la prévision, on se trompe. Car, sans doute, la forme mauvaise qu'on a constatée une fois pour toutes reviendra. Mais l'âme est plus riche que cela, a bien d'autres formes qui reviendront elles aussi chez cet homme, et dont nous refusons la douceur à cause du mauvais procédé qu'il a eu. (...) Car si M. Verdurin avait des vertus, il n'en était pas moins taquin jusqu'à la plus féroce persécution et jaloux de domination dans le petit clan jusqu'à ne pas reculer devant les pires mensonges, devant la fomentation des haines les plus injustifiées, pour rompre entre les fidèles les liens qui n'avaient pas pour but exclusif le renforcement du petit groupe. C'était un homme capable de désintéressement, de générosités sans ostentation, cela ne veut pas dire forcément un homme sensible, ni un homme sympathique, ni scrupuleux, ni véridique, ni toujours bon. Une bonté partielle - où subsistait peut-être un peu de la famille amie de ma grand-tante - existait probablement chez lui avant que je la connusse par ce fait, comme l'Amérique ou le pôle Nord avant Colomb ou Peary. Néanmoins, au moment de ma découverte, la nature de M. Verdurin me présenta une face nouvelle insoupçonnée; et je conclus à la difficulté de présenter une image fixe aussi bien d'un caractère que des sociétés et des passions. Car il ne change pas moins qu'elles, et si on veut clicher ce qu'il a de relativement immuable, on le voit présenter successivement des aspects différents (impliquant qu'il ne sait pas garder l'immobilité, mais qui bouge) à l'objectif déconcerté.
La Prisonnière (p. 313/314 chez Folio Classique) | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Dim 18 Mar 2012 - 7:46 | |
| Dans cette forêt, l'ombre mouchetée des feuillages modérait la température du sol et procurait un nutriment aux légions d'insectes inoffensifs dont la vie aidait aussi à enrichir et à transformer la terre, et chaque matin de printemps ou d'été, les bois commençaient à chuinter à cause d'un excès de chlorophylle - une puissance muette, vibrante, extraordinaire, une énergie silencieuse miroitant au-dessu des feuilles avec une telle éloquence qu'elle était presque audible. La lumière verte inondait les enfants, s'infiltrait dans leurs poumons, envahissait leur esprit de son scintillement doré. Ils auraient pu rester là pour toujours - comme les générations précédentes -, mais la force qui s'était emparée d'eux en décida autrement.
Rick Bass, Nashville Chrome | |
| | | Constance Zen littéraire
Messages : 4066 Inscription le : 27/04/2010
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Mar 20 Mar 2012 - 10:30 | |
| - Citation :
- Nous sommes faits de tout ce que nous croyons avoir laissé derrière nous : pas seulement les êtres que nous avons aimés et ceux qui à un moment ou à un autre ont compté pour nous, mais les lieux, les villes, les paysages que nous ne verrons plus, le marchand de légumes de ton quartier qui a plié bagages sans mot dire.
Cela peut paraître horrible à penser, mais ce sont les disparus, les morts qui nous nourrissent, nous vivons d'eux. La mort dans la vie, c'est l'inverse, elle nous ronge, nous dévore de l'intérieur. Et alors le médecin, avec les réponses qu'il tente de donner à la question "Qu'est-ce qui ne va pas ? ", ne peut pas grand chose. C'est la mort qui va, à bas bruit ... (p77-78) "Un homme disparaît" de J.B Pontalis | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Dim 25 Mar 2012 - 11:35 | |
| Troublant de lire ce passage du roman de Mishima Le Pavillon d'or en même temps que les tristes évènements de Toulouse... Le contexte et les motivations étant par ailleurs très différents (en surface tout au moins).
Nuit et jour, je souhaitais la mort d'Uiko, je souhaitais l'anéantissement du témoin de ma honte. Que disparût le témoin, et toute trace de ma honte était effacée de la surface de la terre. Les autres sont tous des témoins; s'ils n'existaient pas, on ne saurait pas ce que c'est que la honte. Ce que j'avais vu sur le visage d'Uiko, au fond de ces yeux qui, dans la nuit finissante, jetaient un éclat d'eau en fixant intensément mes lèvres, c'était le monde des autres, je veux dire le monde où les autres ne vous laissent jamais seul, sont toujours prêts à se faire vos complices ou les témoins de votre abjection. Les autres, il faut les détruire tous. Pour que je puisse vraiment tourner ma face vers le soleil, il faut que le monde entier soit détruit... | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Sam 7 Avr 2012 - 22:52 | |
| Lire : Euro-Disneyland est la Patrie du Malheur ou n'empêche que Mickey Mouse demeure le véritable initiateur du projet destiné à rendre les enfants encore plus cons que leurs parents. peut se qualifier de réjouissant. Mais si on trouve encore :
Vous ne comprenez pas ? Alors je vais vous mettre les points sur les i d'idiots. Un enfant con, c'est un malheur. Il confond l'héroïne pure et la purée de pommes de terre, il se met la cuiller dans l'œil parce qu'il rate la bouche, au lieu d'écrire sur son cahier, il se plante son porte-plume dans le bide, il devient accro à Dorothée et à Jacques Martin, il boit de longues rasades du parfum empoisonné de sa maman, il se taillade les veines avec les lames de rasoir de son papa, fourre le nouveau né dans la machine à laver, flanque le feu à la maison, se jette par la fenêtre du sixième étage pour voler comme Peter Pan, tire la queue des chiens enragés, vote pour Le Pen, enfonce ses doigts dans la prise de courant et finir par s'enfermer dans le four à micro-ondes
forcément...
et puis ça me rappelle quand il a été "construit" le truc. Que les gens en voulaient à la chose avec un sentiment noir très intérieur. | |
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