Romain Gary

colimasson a écrit:

La promesse de l'aube (1960)

La promesse de l’aube, avec l’air de s’attacher aux problèmes du sentiment maternel et de l’éducation, reste surtout une autobiographie nombriliste et pas modeste pour un sou. Peut-on pardonner à Gary l’estime démesurée qu’il se porte après avoir lu ce livre [...]

Romain Gary n’oublie jamais de ponctuer ses anecdotes par des touches humoristiques. Sans cela, certains passages bien lourds auraient eu du mal à se laisser digérer.
[...]
Reste malheureusement, en contrepoint négatif à ce talent d’écrivain, une fierté et une autosatisfaction que je ne tolère pas dans les textes autobiographiques. [...]

Exactement ce qu'il me reste de ma lecture de Au-delà de cette limite, votre ticket n'est plus valable. Pour Chien Blanc, c'était moins frappant, et bien plus agréable comme livre. Mais... finalement il n'a fait que des autobio ou des autofictions passables ?

Ce n'est que le deuxième livre que je lis de Romain Gary (après La vie devant soi qui m'avait enthousiasmée sur le coup mais qui, avec le recul, ne me laisse pas un souvenir impérissable...)
Je crois que je vais attendre un petit moment avant de me pencher au-dessus d'un autre de ses bouquins. Le temps d'oublier La promesse de l'aube ? Il lui fait une telle contre-pub...

colimasson a écrit:

Ce n'est que le deuxième livre que je lis de Romain Gary (après La vie devant soi qui m'avait enthousiasmée sur le coup mais qui, avec le recul, ne me laisse pas un souvenir impérissable...)
Je crois que je vais attendre un petit moment avant de me pencher au-dessus d'un autre de ses bouquins. Le temps d'oublier La promesse de l'aube ? Il lui fait une telle contre-pub...

"la vie devant soi" est le plus connu de Gary/Ajar, mais il y a aussi "l'Angoisse du roi Salomon" ainsi que "Gros-câlin" qui sont presque encore meilleurs

LA PROMESSE DE L' AUBE. - Folio

Ce livre est un peu l' apologie d' un loser (ou qui se présente comme tel) qui a passé toute sa vie en quete d' une perfection qui n' existe pas, mais derrière laquelle il ne cesse de courir. Et surtout pour s' acquiter envers sa mère, qui lui asura dès l' enfance les besoins matériels au prix d' une grande volonté et d' une affection démesurée. Elle révait pour lui des plus hautes destinées, et ne douta jamais de lui, en mère juive qu' elle était.

Et c' est un peu à cause d' elle qu' il eut une vie aventureuse et tourmentée. Et aussi, parce que, comme elle, il était reconnaissant à la France de lui en donner les moyens (tous deux étaient originaires de Vilnius en Lituanie). De fait, il participa à la Résistance en tant qu' aviateur aux coté des partisans de De Gaulle, fut honoré, médaillé et nommé ambassadeur.

Ce qui est irritant dans ce récit, c' est que Gary ne cesse pas un instant de se forger une statue de héros alors meme qu' il s' en défend expressément. Cet égocentrisme, il ne cesse de le promener de livre en livre, et c' est dommage, meme si ce n' est pas un grand écrivain. Mais j' avais apprécié davantage Chien blanc.

mon avis ne va pas tarder à venir......j'ai un peu de mal à le formuler, d'ailleurs .....

La promesse de l'aube

Nous devrons plutôt parler de deux promesses : celle, explicite d’une mère à son fils, et la seconde, sous entendue d’un fils à sa mère.
Le jeune Romain vit avec une mère fantasque, originale, qui voue à son fils un amour incommensurable. Ils forment un couple unique. Cette mère désire pour son fils ce qu’il y a de meilleur. Elle imagine pour lui tous les destins possibles, tous les talents possibles.
L’amour de cette mère pour son fils, est à la fois admirable par sa pureté cet son aspect inconditionnel…mais aussi terrifiant, tant il apparait comme excessif, et qu’on le devine pénalisant pour une vie d’homme normale.
La première partie, est plus axée sur les souvenirs d’enfance de Romain, et la promesse d’une vie d’exception qui lui est faite ; alors que la seconde intéresse les souvenir de guère du jeune homme réalisant lui aussi cette promesse puisqu’il est devenu, en quelque sorte, un héros.
Si les souvenirs d’enfance m’ont davantage tenue que le reste, la fin est particulièrement belle. Elle est la démonstration suprême de cet amour maternel qui doit perdurer au-delà de la mort.
Le style en lui-même m’a souvent agacée ; ce n’est pas la modestie qui domine dans cet ouvrage, et cela finit par lasser à la longue.

bix229 a écrit:

meme si ce n' est pas un grand écrivain

heureusement qu'on fait des jugements différents

mimi54 a écrit:

Le style en lui-même m’a souvent agacée ; ce n’est pas la modestie qui domine dans cet ouvrage, et cela finit par lasser à la longue.

en effet, ce n'est pas mon livre préféré de lui.. mais, il en dit longue sur son caractère qui, si on s'intéresse un peu pour sa biographie, peut s'expliquer très bien par ce livre..
sinon, j'ai vraiment apprécié plus d'autres livres de lui où il arrivait à ne pas se mettre autant au centre, faut pas s'arrêter sur cette imperssion de lui

kenavo a écrit:

bix229 a écrit:

meme si ce n' est pas un grand écrivain

heureusement qu'on fait des jugements différents

mimi54 a écrit:

Le style en lui-même m’a souvent agacée ; ce n’est pas la modestie qui domine dans cet ouvrage, et cela finit par lasser à la longue.

en effet, ce n'est pas mon livre préféré de lui.. mais, il en dit longue sur son caractère qui, si on s'intéresse un peu pour sa biographie, peut s'expliquer très bien par ce livre..
sinon, j'ai vraiment apprécié plus d'autres livres de lui où il arrivait à ne pas se mettre autant au centre, faut pas s'arrêter sur cette imperssion de lui

Je ne lui ferme pas la porte, bien au contraire, et je lirai d'autres de ses ouvrages. Je ne le considère pas pas comme un écrivain mineur, loin de là !!

Après avoir lu les trois derniers commentairessur La Promesse de l' aube, (Queenie, Mimi, moi-meme) on se rend compte que, sans s' etre concerté, nous avos été agaçés par l' égocentrismen envahissant de l' auteur... ça ne veut évidmment pas dire que nous avons raison, mais ça a influencé forcément notre jugement de façon négative. Et après tout, nous ne sommes pas critiques, seulment des lecteurs, ce qui nous permet de dire ce qu' on pense en toute subjectivité.

Mais pour revenir à Gary, mon impession n' est pas faite. Je viens de relire ce que j' ai écrit à propos de Chien blanc. J' avais beaucoup apprécié ce livre, ce qu' il disait sur l' Amérique, sur le racisme, sur certains milieux intellos au milieu duquel évoluait sa femme, l' actrice Jean Seberg, sur le désespoir envahissant qui allait complètement perturber les dernières années de sa vie...

Allez, Chien Blanc passe dans la PAL!

Chien blanc (Avis rédigé en avril 2010....j’étais à peine arrivée chez les parfumés...et j'avais pas osé !!!)

Dans son roman, Romain Gary nous retrace sur le mode autobiographique, la fin des années 60 aux Etats –Unis et en France, et notamment l’année 1968, particulièrement agitée. Martin Luther King vient d’être assassiné, L’Amérique est le siège de violents troubles et d’émeutes raciales ; La communauté noire lutte sans relâche pour la défense de ses droits civiques, la communauté blanche s’obstine dans une ségrégation de plus en plus contestée. L’auteur et sa femme sont engagés, avec de nombreux membres du monde cinématographique, dans cette lutte contre le racisme.
L « personnage » central de ce roman, est un chien, un berger allemand, qui fait irruption dans la vie du couple. Batka, se révèle être un chien dressé pour attaquer exclusivement les noirs. Romain Gary refusera de se séparer de ce chien, de la même façon qu’il refuse le sort qui est réservé aux Noirs. De la même manière qu’il lutte pour leurs droits civiques, il va se battre, pour récupérer Batka, auquel il tient particulièrement (tout comme il voue un attachement extraordinaire aux animaux). C’est avec un employé de parc, noir, qu’il va y parvenir ; si bien, qu’à la fin, ce dernier en fera un chien noir qui attaque les blancs……
Ce livre décrit, assez bien, et parfois de manière crue, le climat de haine de l’époque, le racisme profondément ancré, la bêtise humaine et l’hypocrisie Hollywoodienne.

L'égocentrisme qui ressort se justifie par l'amour excessif, et exclusif de sa mère......cela n'arrange pas un fils que de l'aimer trop. Certes, cela nous agace, mais c'est partie intégrante de sa personnalité.

mimi54 a écrit:

L'égocentrisme qui ressort se justifie par l'amour excessif, et exclusif de sa mère......cela n'arrange pas un fils que de l'aimer trop. Certes, cela nous agace, mais c'est partie intégrante de sa personnalité.

C' est vrai, oui ! D' ailleurs Gary reconnait que toute sa vie, il avait essayé de s' acquitter de sa dette envers sa mère. Toute ses actions avaient été motivées par le désir de lui montrer ce qu' il était enfin arrivé à faire grace à elle. Mais, quand c' est arrivé, il était trop tard, sa mère était morte depuis quelques années. Il était alors engagé dans la Résistance et on lui avait caché la nouvelle. C' était comme si, tout ce qu' il avait fait, n' avait servi à rien. Les regrets et remords qu' on éprouve envers les morts sont terribles parce qu' irrémédiables...

tout comme vous tous je ne suis que lectrice et je n'avais pas trop aimé La promesse de l'aube

et même si Queenie, Mimi et moi n'ont pas aimé, ont n'est pas arrivé à la conclusion que ce n'est pas un grand auteur

kenavo a écrit:

tout comme vous tous je ne suis que lectrice et je n'avais pas trop aimé La promesse de l'aube, à tel point que je n'ai même pas fait de commentaire

et même si Queenie, Mimi et moi n'ont pas aimé, ont n'est pas arrivé à la conclusion que ce n'est pas un grand auteur

Attention, je ne dis pas que je n'ai pas aimé!!