[Comic] Alan Moore

sentinelle a écrit:

Je suis d'accord avec toi eXPie, j'ai aussi du mal avec le choix de ses dessinateurs, pas seulement pour cette BD d'ailleurs

Dans le film, Natalie Portman est drôlement bien dessinée !

Tu m'étonnes

je me regarde le film V pour Vendetta.

cassée, pliée en deux : y'a encore un titre interprété par Cat Power !

Mordicus a écrit:

Ah.
Les coïncidences...

"Vu à la télé".

Le nouvel Alan Mooree, hypra controversé, interdit aux moins de 18 ans :
"Filles perdues".
La véritable histoire de Wendy (qui n'est jamais allée à Neverland), d'Alice (qui n'a jamais croisé la Dame de Coeur) et Dorothée (qui n'a jamais croisé le Magicien d'Oz)...

ah oui tiens il me semble que j'en avais entendu parler. merci pour la piqûre de rappel.
j'aime bien l'img entre la couv' et la planche. si toute la bd était comme ça, alors oui. mais.. j'ai peur que ça tende plutôt vers l'esthétique de la dernière... et c'est vrai que bofbof ça le fait moyen.

Le film est effectivement pas mal du tout, je suis curieuse de lire la BD et de comparer les deux

Quel est le point commun entre le célèbre aventurier Allan Quatermain, Mina Murray (Mina Harker du roman Dracula de Bram Stoker, cela vous dit quelque chose ?), le capitaine Nemo, l’homme invisible et le docteur Jekill & Mister Hyde ? Tous ces personnages constituent la ligue des gentlemen extraordinaires, une sorte de force d’intervention spéciale du gouvernement britannique. Force d’intervention plus que nécessaire lorsque l’Angleterre subit une invasion martienne (hommage à « La Guerre des Mondes » d’H.G. Wells). Les références ne s’arrêteront pas là puisque la ligue travaille pour le compte d’un mister Bond, lui-même aux ordres d’un Monsieur ‘M’ sans oublier un curieux docteur Moreau dans les parages.

Vous l’aurez compris, cette BD se veut une sorte d’hommage parodique de la littérature du XIXème siècle, parodique dans la mesure où Alan Moore ne se prive pas d’être irrévérencieux, cynique, imaginatif et un brin grivois dans les relations qu’entretiennent certains personnages. Je note toutefois qu’il a bien respecté le caractère de l’homme invisible, personnage peu recommandable également à la base et qui payera cher sa traîtrise lorsqu’un certain Mister Hyde lui reglera son compte… de manière peu conventionnelle rhurhu.



Aventures fantastiques situées à l’époque victorienne, dans un univers rétro futuriste appelé steampunk, cette BD est également un régal pour ce qui est des trouvailles graphiques et le décorum en général. Chaque planche renvoie à tellement de références et possède de si nombreuses résonances que je ne doute pas une seconde d’avoir loupé plusieurs dizaines d’entre eux. Je ne peux donc que conseiller ce Comic-book qui ravira les fans et érudits de la littérature du XIXème siècle !

Mordicus a écrit:

Le nouvel Alan Mooree, hypra controversé, interdit aux moins de 18 ans :
"Filles perdues".
La véritable histoire de Wendy (qui n'est jamais allée à Neverland), d'Alice (qui n'a jamais croisé la Dame de Coeur) et Dorothée (qui n'a jamais croisé le Magicien d'Oz)...

Feuilleté deux fois en librairie, et décidemment.. non, j'accroche vraiment pas au dessin, alors tant pis, je ne craquerais pas mes €.

ça a été chez moi quelques temps, mais j'ai pas réussi à me plonger dedans...

Peut-être une autre fois... cette petite image est chouette :

sentinelle a écrit:

Je trouve vraiment que le film V for Vendetta par rapport à la bd est vraiment comment dire insipide, nul même.

On se retrouve devant une version aseptisé de la BD.

Par exemple : L'anarchisme. Dans le film, l'anarchisme est mentionné comme le chaos. Alors que la bd justement traite de l'anarchisme comme philosophie politique.

Le personnage de V : Dans le film, on le montre dans un jour rebelle romantique alors que dans la bd c'est un homme dur.

Je parle même pas de la caricature des fascistes, qui dans le film se retrouvent dans le commandeur beuglant méchant alors que dans la bd justement le personnage du commandeur est mauvais mais il a un coté pitoyable donc humain. On insiste pas aussi dans le film sur l'idée de pureté de race qu'on retrouvait dans la bd.

Toute l'ambiguïté morale de la bd disparait.

V n'est jamais vraiment remis en cause par Evey comme dans la bd. Evey n'arrête pas de remettre en cause les méthodes de V, son idéologie politique etc...

C'est dommage car les œuvres de Moore sont vraiment géniales, ont une réflexion profonde sur des thèmes chers à l'auteur.

Après pour les dessins, si on aime pas le coté old school, c'est sur que ça fait du mal mais je trouve que ça passe bien.

Si vous voulez les meilleurs dessins associés à une œuvre de Moore, Promethea a les plus beaux dessins qu'on puisse trouver.

C'est sur que le film est moins "précis" que la bd. C'est toujours le problème de l'adaptation ciné. Mais tout de même je ne trouve pas que "Toute l'ambiguïté morale de la bd disparait.". Y'a qu'à voir la réaction des gens en sortant du visionnage d'un tel film

Je trouve que visuellement c'est une sacrée réussite (tiens tu dis rien là dessus Samael, peut-être que tu es d'accord alors), au niveau ambiance et propos ça se tient (et ce n'est pas si manichéen que tu as l'air de le faire croire, surtout quand on a commencé par voir le film avant de lire la bd. Là, on perçoit les nuances, une fois lu la bd c'est certain que ces nuances nous semblent bien peu mises en avant dans le film, mais je t'assure qu'elles y sont bel et bien).

(Enfin, j'ai vraiment trouvé ce film extrèmement réussi... donc...)

Citation :

Après pour les dessins, si on aime pas le coté old school, c'est sur que ça fait du mal mais je trouve que ça passe bien.

Y'a des trucs "old school" que j'aime, mais c'est bizarre, avec Moore, les illustrateurs ont souvent "du mal à passer". Mais je note ce Promethea.

Ah oui, la jubilation qu'on a à voir des destructions sur l'"Ouverture 1812" de Tchaïkovski, c'est quand même fort ! Je repense au film en réécoutant cette oeuvre, ça veut dire que ça "colle" bien
A la fin, on se demande ce que c'est, comme film. Pro-violence ? Pro-liberté par la violence si nécessaire ? Il reste de l'ambiguïté, je crois...
J'ai beaucoup aimé le film (mon préféré de 2006, avec Paprika) ; et moi non plus, je n'apprécie pas vraiment le dessin, que je vois comme un handicap dans la BD.

Moi franchement c'est toute la philosophie politique de l'anarchisme qui disparait dans le film qui me gène. Au final, ça devient un terroriste rebelle comme un autre.

Alors que dans la bd, il a des idéaux, une volonté d'avoir une société libertaire après la chute des fascistes.

Ca se retrouve sur toute les bds de Moore, ce problème d'adaptation, ces œuvres sont tellement riches qu'on passe souvent à coté de beaucoup de choses lors de leurs adaptations.

Sinon pour les dessins, c'est une bd sorti dans les années 1980. A l'époque c'était la mode de faire les dessins comme ça. Prenez des comics Spider-man, FF4 etc et les dessins sont à peu près comme ça. Watchmen à les mêmes dessins aussi.

Sinon pour Promethea autant faire une petite présentation :

Résumé a écrit:

En l'an 411 après Jésus-Christ, à Alexandrie en Egypte, un lettré mystique païen est lynché par un groupe de chrétiens fanatiques. Il parvient à sauver la vie de sa fille, Promethea, qui s'enfuit dans le désert. Elle y rencontre le dieu syncrétique de son père, Thoth-Hermès, qui lui explique qu'il est impuissant face au Dieu des chrétiens. Il lui propose alors de l'emmener avec lui dans Immateria, le royaume de l'imagination. Ainsi Promethea perd-elle sa forme physique : elle devient une histoire, un conte, et atteint ainsi l'immortalité. Lorsqu'une personne, dans le monde réel, découvre cette histoire et s'y investit suffisamment, Promethea peut s'incarner en elle et agir dans le monde.

En 1999, dans une New York futuriste et clinquante, la jeune Sophie Bangs prépare un travail scolaire sur le mythe de Promethea. Elle est loin de se douter du destin qui l'attend...

Avis :

En fait, on tombe encore dans l'univers de Moore. Etant donné qu'il est magicien pratiquant et qu'il déclare adorer Glycon, une divinité-serpent romaine. Moore se laisse aller à ses théories sur la magie, les divinités dans les différents tomes.
Les trois premiers tomes sont plutôt bien sans être excellent, disons que c'est une sorte d'introduction un peu longue.
A partie du 4eme tome, on s'en prend pleins les mirettes. Moore se laisse aller à une réflexion vraiment profonde sur la magie, l'au delà selon les théories de Aleister Crowley (magicien du début du siécle) et les dessins de Jh Williams II suive le pas pour donner de véritables petits chef d'œuvre.

Mais faut noter que si on adhère pas au trip mystique, magie tout ça. C'est vraiment difficile à lire comme bd.