Eric Emmanuel Schmitt - EES

La tectonique des sentiments


Présentation de l'éditeur :

Citation :

Peut-on passer en une seconde de l'amour à la haine ? En s'abandonnant à Richard, qui l'a conquise avec acharnement, Diane se sent à la fois heureuse et fragile. Lorsqu'elle soupçonne qu'il l'aime moins, l'orgueil l'entraîne à commettre l'irréparable... sans mesurer qu'elle sera la dernière victime de sa machination.
Une comédie élégante et cruelle, voilée de tendresse, entre humour et émotion. Un suspense psychologique qui analyse les séismes de la passion amoureuse, et renoue avec les plus belles réussites théâtrales d'Eric-Emmanuel Schmitt, tels ses Petits crimes conjugaux.

Il s'agit d'une pièce de théâtre qui met en scène cinq personnages et notamment un triangle où l'amour se déplace comme suite à une catastrophe induite par la tectonique des plaques.

Le livre nous rappelle que tout est impermanence et en particulier les sentiments. Il suffit d'une faille pour déstabiliser un couple.

En l'occurrence, d'un quiproquo doublé d'orgueil, Diane imagine un scenario machiavélique pour se venger de son amant qui semble moins l'aimer....

Ne sera pas autant déstabilisé que celui qui croit maîtriser la relation.... Le livre est moral.

Ce livre se lit rapidement et facilement, agréablement. Ce que j'en retiens : quand on a la chance de vivre l'Amour, il ne faut pas s'en jouer, en douter, car c'est précieux et finalement sans doute plus fragile que l'on ne le croit. Une seule faille et un tsunami peut tout balayer, déplacer les sentiments avant l'atteinte d'un nouvel équilibre.

Le personnage de Diane apparaît prétentieux.... Le personnage persécuteur...

Richard, son amant prend la place de la victime... avant d'être.... Sauver par une jeune femme qu'il épousera.

Comme dans le triangle dramatique de Karpman, les rôles évoluent : le persécuteur devient à son tour .... la victime.

Pièce de théâtre réaliste et sympathique.

EES à l'Académie Goncourt:

Une femme et un homme sont remplacés par… un homme et une femme. Les jurés Goncourt ont élu à l’unanimité, mardi 5 janvier, à Paris chez Drouant, deux nouveaux académiciens. L’écrivain et auteur de théâtre Eric-Emmanuel Schmitt succède à Edmonde Charles-Roux, doyenne du Goncourt, et sa présidente de 2002 à 2014, âgée de 95 ans, qui avait demandé à se retirer. La romancière Virginie Despentes prend le « couvert » de Régis Debray, qui avait démissionné en novembre 2015, arguant « d’obligations de travail ».

Cette nomination d'EES est assez critiquée:

Voir Eric Chevillard:

Citation :

« Interloqué, il ramena en avant la peau de son front comme pour retenir une casquette que le vent décollait. » L’auteur de cette phrase admirable et de tant d’autres de la même encre, Eric-Emmanuel Schmitt, vient d’être nommé juré du Prix Goncourt. Il décidera donc avec ses pairs du livre qui sera le plus lu en France chaque année et, en conséquence, pour nombre de lecteurs, de ce qui mérite le nom de littérature.


« Il y a un moment où une femme doit choisir entre son visage et son corps. Grâce à la graisse, elle avait sauvé sa figure », écrit-il aussi de l’une de ses héroïnes qui « bénéficie d’une peau de grassouillette, voire de dodue ». Bien, bien, bien, félicitations, les Goncourt, et quand on connait également la brochette de talents qui compose le jury du Renaudot… tout juste me reste-t-il la force de ramener en avant la peau de mon front…

http://autofictif.blogspot.fr/

A juste titre à mon sens...

Hanta a écrit:

A juste titre à mon sens...

D'accord avec toi...

Excellente citation de Chevillard, Plume15 !! Premier rire du matin, qui fait du bien !

Après, on peut aussi se poser la question de savoir s'il faut nécessairement être un très bon écrivain pour savoir détecter le talent chez les autres.
L'un des exemples les plus connus est bien le refus de Gide d'éditer Proust…

Et aussi les Parfumés qui ne se privent pas d'encenser ou dénigrer tel ou tel auteur (mais , bon, notre influence sur les ventes qui en découlent sont limitées!)

J'ai adoré "Les perroquets de la place d'Arezzo".
Il est sorti à peu près au même moment que les 50 nuances de Grey, et la 4e de couv' du roman de EES m'a dissuadé tout d'abord de l'acheter.
Je n'avais rien lu de lui avant, mais j'avais beaucoup aimé son film Odette Toulemonde, alors je me suis dit "Tiens, il s'essaie au roman érotique, aucun intérêt" (ma sensibilité).
Et puis je me suis laissé tenter et je ne regrette vraiment pas.