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Zhang Yimou (张艺谋) est un réalisateur chinois né le 14 novembre 1951 à Xi'an, en Chine.
À partir de la Révolution culturelle en 1966, Zhang Yimou, arrête ses études et travaille 3 ans dans une ferme, puis 7 ans dans un atelier de tissage.
Il suivra des cours à l'Institut du Cinéma de Pékin dans la section « prise de vue ».
L'actrice Gong Li, qui fut sa compagne jusqu'en 1995, joue dans ses 6 premiers films.
Filmographie
* 1987 : Le Sorgho rouge (红高粱, Hong Gao Liang) * 1989 : Judou (菊豆) * 1989 : Opération jaguar (代号美洲虎 Dai hao mei zhou bao) * 1991 : Épouses et concubines (大红灯笼高高挂, Da hongdenglong gaogao gua) * 1992 : Qiu Ju, une femme chinoise (秋菊打官司, Qiu Ju da Guansi) * 1994 : Vivre ! (活着, Huo Zhe) * 1995 : Shanghai Triad (摇啊摇,摇到外婆桥, Yao a yao yao dao waipo qiao) * 1997 : Keep Cool (有话好好说, You hua hao hao shuo) * 1999 : The Road Home (我的父亲母亲, Wo de fu qin mu qin) * 1999 : Pas un de moins (一个都不能少, Yi ge dou bu neng shao) * 2000 : Happy Times (幸福时光, Xingfu Shiguang) * 2002 : Hero (英雄, Ying xiong) * 2004 : Le Secret des poignards volants (十面埋伏, Shi mian mai fu] * 2005 : Riding alone : Pour un fils (千里走单骑 , Qian li zou dan ji) * 2007 : La Cité interdite (满城尽带黄金甲, Man cheng jin dai huang jin jia)
Récompenses
* Prix du meilleur acteur au Festival de Tokyo en 1987. * Lion d'argent au Festival de Venise en 1991 pour Épouses et concubines * Lion d'or au Festival de Venise en 1992 pour Qiu Ju, une femme chinoise. * Ours d'or au Festival de Berlin de 1988 pour Le Sorgho rouge * Grand prix au Festival de Cannes de 1994 pour Vivre ! * Lion d'or au Festival de Venise en 1999 pour Pas un de moins.
Source : wikipédia
Invité Invité
Sujet: Héro Mar 8 Avr 2008 - 13:20
Héro est un film de sabre chinois réalisé par Zhang Yimou en 2002.
Il y a deux mille ans, la Chine était divisée en sept royaumes. C'était la période des royaumes combattants, chacun d'eux combattait les autres pour obtenir la suprématie, tandis que le peuple endurait la souffrance et la mort. De ces sept royaumes, le roi de Qin était le plus virulent. Ce roi rêvait d'unifier la Chine à l'aide de son armée forte de plus d'un million d'hommes dotés d'armes sophistiquées pour l'époque. Pour contrer les ambitions de ce roi, les autres royaumes dépêchèrent leurs plus redoutables assassins pour l'éliminer. Le seul nom de trois de ces tueurs suffisait à répandre la terreur : Lame Brisée, Flocon de Neige et Ciel Etoilé. A quiconque anéantirait ces trois assassins, le roi de Qin promit puissance et fortune. Pendant dix ans, personne n'y parvint. Lorsque le mystérieux Sans Nom se présenta au palais, avec en sa possession les armes des assassins abattus, le roi fut impatient d'entendre son histoire. Assis à dix pas du monarque, Sans Nom commença alors à la raconter...
Le film reprend la tentative d'assassinat par les élites des royaumes combattants sur la personne du roi de Qin, futur premier empereur de Chine (221 av. J.-C) et futur bâtisseur de la première grande muraille de Chine.
Ce film est absolument magnifique visuellement parlant : les paysages grandioses de la Chine sont sublimes, les vêtements des combattants virevoltes avec la légèreté des ailes d'un papillon, la chorégraphie des combats est aérienne. La nature est sublimée : le vent, les feuilles mortes, les grains de sable du désert, la pluie, tout porte à une sorte de contemplation hypnotique du regard. Sans oublier la bande son, à la hauteur de la réalisation et du jeux des acteurs.
Les acteurs choisis font d'ailleurs partie des meilleurs acteurs chinois du moment :
* Maggie Cheung (flocon de neige), d'une beauté magistrale dans ce film, beaucoup de plans rapprochés sur son visage impavide mais aux yeux extrêmement expressifs
* Tony Leung Cieu Wai (Lame brisée), acteur qui a tourné dans le film In the Mood for Love avec Maggie Cheung. Le ton est juste, tout en retenue, sublime lui aussi
* Jet Li (sans nom), pratiquant d'arts martiaux et acteur
* Zhang Ziyi (Lune), que nous retrouvons également dans un autre film du réalisateur Zhang Yimou, Le secret des poignards volants.
Zhang Yimou a travaillé également avec l'un des meilleurs chorégraphes du cinéma d'action, Tony Ching Siu-Tung (Histoires de fantômes chinois), et l'un des meilleurs chefs opérateurs en activité à Hong Kong, Chris Doyle, collaborateur habituel de Wong Kar Wai.
Le hic, c'est que nous avons l'impression d'assister à un film propagandiste digne de ceux réalisés au temps du communisme soviétique : code de l'honneur, sacrifice pour la patrie, soumission totale au pouvoir central. Le fait que ce soit le gouvernement chinois qui ait financé le film n'y est certainement pas étranger.
En conclusion, Hero est un film magnifique et très réussi au niveau esthétique mais aussi un film un peu lourdaud pour son message politisé et moralisateur.
Quelques photos du film :
Extrait sur YouTube : c'est ici
Invité Invité
Sujet: Re: Zhang Yimou Mar 8 Avr 2008 - 13:46
J'ai tendance à un peu tous les confondre, ces films chinois d'arts martiaux (entre Le secret des poignards volants, Tigre et dragon, Les cavaliers du vent, etc). Ce n'est pas celui où plusieurs versions du même événement sont racontées, chacune avec une couleur dominante différente selon les interprétations: monde rouge, monde bleu, vert etc ? J'avais trouvé ça plutôt chouette. Sinon, le reste, je ne m'en souviens que très vaguement (y compris le message politique).
Invité Invité
Sujet: Re: Zhang Yimou Mar 8 Avr 2008 - 13:56
Oui, c'est bien ce film là Nezumi Je m'en souviens encore très bien mais je n'ai aucune mérite : je l'ai vu il y a deux jours à peine
coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
Sujet: Re: Zhang Yimou Mar 8 Avr 2008 - 14:22
Alors...qu'est-ce que j'ai vu?... - Le Sorgho rouge - Épouses et concubines - Qiu Ju, une femme chinoise
De bons films, c'est certain ...Et des souvenirs un peu flous pour que je puisse en parler vraiment...La mémoire me manque...
Epi Escargote Zen
Messages : 14255 Inscription le : 05/03/2008 Age : 64 Localisation : à l'ouest
Sujet: Re: Zhang Yimou Mar 8 Avr 2008 - 14:27
Vu : Le sorgho rouge Qiu Ju, une femme chinoise Shanghai Triad Hero Vivre ! et le magnifique Epouses et concubines (à lire également, très beau).
J'ai beaucoup aimé chacun des films mais surtout le dernier
Invité Invité
Sujet: Re: Zhang Yimou Mar 8 Avr 2008 - 15:51
J'oubliais: de Zhang Yimou, j'ai aussi vu The road home!
Un film avec de superbes paysages ruraux, la bien jolie Zhang Ziyi, et émouvant en diable (il m'avait d'ailleurs fait ouvrir le fil lacrymal. )
Si ça intéresse du monde, je peux le cercler...
Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
Sujet: Re: Zhang Yimou Lun 14 Juil 2008 - 12:05
De mon côté, La Cité interdite : un feu d'artifice de couleurs et de mouvements. Tapis de chrysanthèmes déroulés sur l'écran par des centaines de figurants miraculeusement réchappés de l'ombre entre deux massacres. Un cinéma d'esthétique où il n'est guère besoin de s'attacher à un quelque scénario. (Je veux dire que l'histoire m'importe peu -rare, non?). Poignards volants et Chrisanthèmes Chacun son cinéma Colines en pain de sucre
Zhang Yimou a été chargé de la création du spectacle d’ouverture des Jeux Olympiques qui se tiendra le 8 août.
Citation :
"Nous collecterons les sourires d'enfants de couleurs différentes dans différentes régions à travers le monde"
eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
Sujet: Re: Zhang Yimou Dim 13 Fév 2011 - 22:44
Histoire de remettre un peu à jour le fil de Zhang Yimou.
Zhang Yimou a réalisé le remake d'un film des frères Coen (qui ne sont pas avares de remakes, en témoigne leur relecture récente de The True Grit -100 dollars pour un shérif-, leur plus grand succès commercial à ce jour), Blood Simple, qu'il a situé en Chine au XIX° siècle : c'est San qiang pai an jing qi, et en titre international dans le texte, cela donne A woman, a gun and a noodle shop. Tout un programme ! Une bande annonce.
Le film date de 2009, il n'est jamais sorti chez nous. La bande-annonce n'est pas enthousiasmante, il faut l'avouer.
Il a l'air bien différent des films qui constituent le reste de sa filmographie qui, schématiquement se constituait de : 1/ films souvent historiques mais critiques sur la société (Le Sorgho Rouge - d'après Mo Yan -, Ju Dou, Epouses et concubines, Vivre !). Ce sont de loin (pour moi) ses meilleurs films. Le départ de Gong Li (rupture pendant Shanghaï Triad, 1995, qui a même entraîné un changement de fin du film...) a coïncidé avec la fin de sa meilleure période. On reverra Gong Li chez Zhang Yimou dans La Cité Interdite (2006), pas pour le meilleur. 2/ des films plus de notre époque, plus ou moins "jolis" (Happy Times, encore d'après Mo Yan, un petit livre très sympathique - Le Maître a de plus en plus d'humour - ; Riding alone : pour un fils...). Ces films conservent parfois un fond de critique sociale, mais sont "gentils". "Riding alone-pour un fils" (Qian li zou dan qi ; 2005, sorti directement en DVD chez nous) peut faire penser à "Qiu Ju, une femme chinoise" (qui n'est pas mon Zhang Yimou film préféré, loin de là), pour l'aspect de la personne qui se heurte aux méandres de l'administration, mais n'est pas aussi âpre. 3/ des films d'action, son premier étant Hero, tourné alors qu'il avait 50 ans. Peut-être que ça l'amusait, mais ça lui a aussi permis de faire des films qui ne froissaient pas le régime (ou alors il ne voulait pas froisser le régime, je ne sais pas...), mais après Hero et Les Poignards volants, La cité interdite (2006) semblait marquer les limites du genre.
Zhang Yimou reste le cinéaste le plus important de la "Cinquième génération", si l'on prend en compte le nombre et la qualité de ses films. Chen Kaige semble avoir coulé (il doit sa renommé à deux films : Adieu, ma concubine et Huang tu di, La Terre Jaune - dont Zhang Yimou était le directeur de la photo).
Pour revenir à la bio de Zhang Yimou, il était limite trop vieux pour faire du cinéma ; il est devenu directeur de la photo, et pas réalisateur. En effet, il n'y avait pour ainsi dire plus de réalisateurs lorsque l'Université de cinéma de Pékin a rouvert en 1978. Il y a donc eu une sélection de candidats. Zhang Yimou avait déjà 27 ans. Chen Kaige avait un an de moins, tout comme Tian Zhuangzhuang, le troisième réalisateur le plus important de la "Cinquième génération". Tian Zhuangzhuang qui, après son très beau Cerf-volant bleu (Lan feng zheng, 1993) a été condamné par le régime chinois à 9 ans d'interdiction de cinéma. Il a, je crois, du mal à s'en remettre. Ce type de sanction est automatique pour tout réalisateur chinois qui présente un film dans un festival étranger sans l'aval des autorités chinoise (Jiang Wen, le réalisateur de l'excellent Les Démons à ma porte, 2000, représentant de la "sixième génération", en a fait l'expérience).
Pour revenir à Zhang Yimou, il a réalisé plus récemment encore Shan zha shu zhi lian (2010), dont le titre international est The Hawthorne Tree (l'Aubépine). Ce film se situe pendant la Révolution Culturelle. Les étudiants et les professeurs sont envoyés à la campagne. Notre héroïne (Dongu Zhu, tout mimi) fait partie de ces étudiants hébergés par des paysans.
Elle rencontre très rapidement notre héros (Shawn Dou, aux dents bien blanches), qui travaille pour une mission géologique.
Une jolie petite histoire d'amour naît entre eux. Ils doivent faire attention à ne pas trop se montrer ensemble, la Révolution Culturelle, ce n'est pas un moment particulièrement sympathique dans l'histoire de la Chine, mais Zhang Yimou n'insiste pas trop dessus... peut-être (très certainement, même) y-t-il des allusions qui m'ont échappées, bien sûr (l'héroïne maîtrise peut-être la Pensée de Mao, mais elle ne connaît rien à la vraie vie, il y a peut-être là aussi une critique). Mais globalement, même s'il est dit que un tel ou une telle, accusé de "droitisme", s'est défenestré, on n'insiste pas dessus, lorsque la mère de l'héroïne se fait houspiller, on le voit de loin... On sait donc que la situation est tendue, mais on ne le voit pas vraiment. On se concentre plutôt sur les jolis acteurs, et le mélo un brin artificiel (je suis gentil, là ce n'est plus un brin, c'est un câble)... C'est bien filmé, mais ça reste un film mineur. Il semble appartenir à la catégorie 2, des films un peu "gentils". C'est dommage, Zhang Yimou reste un réalisateur remarquable. S'il pouvait traiter de nouveau traiter d'un sujet d'importance...
Son prochain film, qui doit sortir en 2012, s'intitule 13 Flowers of Nanjing. Il a pour star Christian Bale... Et le thème en est (source imdb) : "Chinese sex workers in 1937 volunteer to replace university students as escorts for invading Japanese soldiers." Hum. On verra.
traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
Sujet: Re: Zhang Yimou Lun 14 Fév 2011 - 14:56
Merci pour toutes ces infos. Je vais tenter de voir les deux films inédits au plus tôt. Malgré sa production inégale, j'ai toujours eu un faible pour Zhang.
Avadoro Zen littéraire
Messages : 3501 Inscription le : 03/01/2011 Age : 39 Localisation : Cergy
Sujet: Re: Zhang Yimou Mer 16 Fév 2011 - 23:18
La difficulté pour Zhang Yimou (et pour Chen Kaige) est qu'ils ont incarné un certain renouveau du cinéma chinois (la "cinquième génération"), dans ce contexte post- Tian'anmen. Mais cette ouverture était celle d'un regard sur le passé immédiat, d'une fresque intime (notamment Vivre ! et Adieu ma concubine)...et le succès des festivals internationaux a gravé dans le marbre cette approche sensible (lucide dans son observation des traumatismes du XXème siècle). Malheureusement, la démarche était fragile dans son équilibre et ils n'ont pu par la suite se renouveler (alors qu'à la fin des années 90, la "sixième génération" se confrontait aux fractures et aux contradictions de la Chine contemporaine). Contrairement à Chen Kaige, Zhang Yimou s'en est sorti en renouant avec le film historique, voire le wu xia pian. Le bilan reste tout de même frustrant.
eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
Sujet: Re: Zhang Yimou Jeu 17 Fév 2011 - 0:19
Avadoro a écrit:
Malheureusement, la démarche était fragile dans son équilibre et ils n'ont pu par la suite se renouveler (alors qu'à la fin des années 90, la "sixième génération" se confrontait aux fractures et aux contradictions de la Chine contemporaine). Contrairement à Chen Kaige, Zhang Yimou s'en est sorti en renouant avec le film historique, voire le wu xia pian. Le bilan reste tout de même frustrant.
Oui, et en plus, le wu ia pian, il s'y est mis, avec Hero (2002) après le Tigre et Dragon (2000) d'Ang Lee. Alors, bien sûr, on pourra dire qu'il a fait mieux si on regarde le box office chinois (sauf erreur de ma part, Tigre et Dragon y a fait un gros flop, il a été vu comme trop occidental), alors que Hero a connu un énorme succès (peut-être encouragé par le Pouvoir ?).
Mais ça reste de la distraction, un film bien fait mais qui n'a pas grand chose à dire. Très bien réalisé, mais pas beaucoup de contenu. J'espère toujours qu'il va nous sortir un film qui va renouer avec les films de sa première partie de carrière, où il y avait le fond et la forme... La sixième génération a parfois du mal avec la censure... Le Beijing Bicycle de Wang Xiaoshuai, par exemple, fait attention de ne pas aller trop loin... Enfin, l'essentiel est qu'on comprenne ce qu'il avait vraiment voulu dire... Zhang Yimou pourrait oser un peu plus.
traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
Sujet: Re: Zhang Yimou Lun 14 Mar 2011 - 15:53
eXPie a écrit:
Zhang Yimou a réalisé le remake d'un film des frères Coen (qui ne sont pas avares de remakes, en témoigne leur relecture récente de The True Grit -100 dollars pour un shérif-, leur plus grand succès commercial à ce jour), Blood Simple, qu'il a situé en Chine au XIX° siècle : c'est San qiang pai an jing qi, et en titre international dans le texte, cela donne A woman, a gun and a noodle shop.
Zhang a réalisé plus récemment encore Shan zha shu zhi lian (2010), dont le titre international est Under the Hawthorn Tree (Sous l'aubépine). Ce film se situe pendant la Révolution Culturelle. C'est bien filmé, mais ça reste un film mineur.
Oui, c'est une bluette sentimentale au temps de la Révolution culturelle. Un mélodrame, avec une maladie incurable pour l'un des deux amoureux, Love Story à la chinoise, donc. Pas trop mièvre, quoique. Pas au niveau où l'on attend Zhang, ça, c'est sûr.
A Woman, a Gun and a Noodle Shop.
Le film des frères Coen adapté dans la Chine du milieu du XIXe siècle, cela donne un western nouilles. Un très bon démarrage, picaresque, dans de sublimes décors naturels. Après, ça se gâte. Cela reste amusant, mais le film manque de liant et semble parfois se prendre au sérieux. Zhang n'est pas très à l'aise avec l'humour et le second degré, c'est assez évident. Ca se mange sans faim, malgré tout.
traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
Sujet: Re: Zhang Yimou Mer 8 Fév 2012 - 15:20
The Flowers of War Enorme succès au box-office chinois pour ce film dont Christian Bale tient la tête d'affiche. Sortie 2012 dans les salles françaises.
Super-production avec super-star américaine pour héros : le film de Zhang Yimou a été accusé de tous les maux lors de sa sortie américaine (en Chine, c'est un triomphe), qualifié notamment d'oeuvre de propagande massive, téléguidée par le gouvernement chinois. Le sujet en est "Le viol de Nankin" par les japonais en 1937, soit exactement le thème du mémorable City of Life and Death. Zhang le traite de façon totalement différente, hollywoodienne, avec un sens du spectaculaire certain et un ton dramatique poussé à l'extrême. Si l'on prend le film pour ce qu'il est, soit un mélodrame historique romanesque, avec un scénario qui tire sur de grosses ficelles avec un aplomb imperturbable, il faut reconnaître le talent de Zhang de tenir en haleine pendant 2 heures 30, sans saute de rythme. Et Christian Bale donne de sa personne pour que l'on croie, un peu, à son personnage de croquemort/embaumeur cynique qui, en portant des habits de prêtre, se métamorphose en glorieux héros. Filmée de façon somptueuse c'est, sans nul doute, la réalisation la plus probante du cinéaste, avec toutes les réserves que l'on peut émettre, depuis une bonne décennie.
Invité Invité
Sujet: Re: Zhang Yimou Mer 8 Fév 2012 - 15:34
Malgré les réserves que tu cites, je vais me faire un grand plaisir (rien que pour les yeux déjà) en allant le voir au cinéma dès qu'il sera à l'affiche en Belgique