| Parfum de livres… parfum d’ailleurs Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts… |
|
| Des murs : d’hier et d’aujourd’hui | |
|
+29MezzaVoce pia Chamaco jack-hubert bukowski Flibustière Sigismond unmotbleu Heyoka Aeriale colimasson Igor Constance eXPie odrey topocl Queenie Pascale kenavo shanidar bix229 Amapola Lucretius animal coline Chatperlipopette Marie K Bédoulène Babelle 33 participants | |
Auteur | Message |
---|
Bédoulène Abeille bibliophile
Messages : 17270 Inscription le : 06/07/2007 Age : 79 Localisation : Provence
| Sujet: Re: Des murs : d’hier et d’aujourd’hui Jeu 26 Juin 2008 - 23:01 | |
| 4 Poëtes sur un mur de St-Agrève Baudelaire, J. Prévert, La Fontaine et Michel Butor | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Des murs : d’hier et d’aujourd’hui Dim 9 Aoû 2009 - 12:46 | |
| Le Mur invisible : Marlen Haushofer -Autriche, Actes Sud; Babel) Extrait (spoiler ): - Spoiler:
Aujourd’hui cinq novembre je commence mon récit. Je noterai tout, aussi exactement que possible. Pourtant je ne sais même pas si aujourd’hui est bien le cinq novembre. Au cours de l’hiver dernier quelques jours m’ont échappé. Je ne pourrais pas dire non plus quel jour de la semaine c’est. Mais je pense que cela n’a pas beaucoup d’importance. Je n’ai à ma disposition que quelques rares indications, car il ne m’était jamais venu à l’esprit d’écrire ce récit et il est à craindre que dans mon souvenir bien des choses ne se présentent autrement que je les ai vécues.
Ce défaut est sans doute inséparable de tout récit. Je n’écris pas pour le seul plaisir d’écrire. M’obliger à écrire me semble le seul moyen de ne pas perdre la raison. Je n’ai personne ici qui puisse réfléchir à ma place ou prendre soin de moi. Je suis seule et je dois essayer de survivre aux longs et sombres mois d’hiver. Il est peu probable que ces lignes soient un jour découvertes. Pour l’instant je ne sais pas si je le souhaite. Je le saurai peut-être quand j’aurai fini d’écrire ce récit.
J’ai entrepris cette tâche pour m’empêcher de fixer yeux grands ouverts le crépuscule et d’avoir peur. Car j’ai peur. La peur de tous côtés monte vers moi et il ne faut pas attendre qu’elle m’atteigne et me terrasse. J’écrirai jusqu’à ce que la nuit tombe et jusqu’à ce que ce travail dont je n’ai pas l’habitude me rende somnolente, la tête vide. Ce n’est pas le matin que je crains, mais les longs après-midi ténébreux.
Je ne sais pas au juste quelle heure il est. Sans doute autour de trois heures. J’ai perdu ma montre, mais de toute façon elle ne m’était pas d’un grand secours. Une minuscule montre-bracelet en or, le genre de bagatelle précieuse à qui il ne faut pas demander de donner l’heure exacte. Je possède un stylo à bille et trois crayons. Le stylo à bille est presque vide et je n’aime pas écrire au crayon. Les mots ne se détachent pas assez bien du papier. Les fines hachures grises disparaissent dans la couleur jaunâtre du fond. Mais je n’ai vraiment pas le choix. J’écris au dos de vieux calendriers ou sur du papier à lettres commercial jauni. Le papier à lettres vient de Hugo Rüttlinger, un grand collectionneur d’objets et un non moins grand hypocondriaque.
Il est juste que ce récit commence par Hugo, car si sa manie de collectionner et son hypocondrie n’avaient pas existé, je ne serais pas aujourd’hui assise ici ; il est probable que je ne serais même plus en vie. Hugo était le mari de ma cousine Louise et c’était un homme assez fortuné. Sa richesse lui venait d’une usine de chaudières. C’étaient des chaudières tout à fait spéciales qu’il était seul à fabriquer. Malheureusement, bien que je me sois fait expliquer maintes fois en quoi consistait la particularité de ces chaudières, il m’est impossible de m’en souvenir. En tout cas Hugo était assez riche pour être tenu de s’offrir quelque chose d’exceptionnel. Il s’était donc offert une chasse. Il aurait aussi bien pu s’acheter des chevaux de course ou un yacht. Mais Hugo avait peur des chevaux et se sentait mal dès qu’il mettait le pied sur un bateau.
Même cette chasse il ne la conservait que pour son standing, car il était un piètre chasseur et n’aimait pas tirer sur des chevreuils sans défense. Il s’en servait pour inviter les hommes d’affaires avec qui il était en relation et c’est eux, aidés en cela par Louise et le garde-chasse, qui se chargeaient d’abattre le nombre de bêtes prescrit ; lui pendant ce temps, allongé dans une chaise longue devant son chalet, somnolait au soleil, les mains croisées sur le ventre. Il était en permanence dans un tel état de fatigue et de surmenage qu’il s’endormait sitôt assis : un homme très grand et très gros, habité d’obscures frayeurs et épuisé de fatigue.
Je l’aimais bien et je partageais son amour de la forêt et son goût pour les journées tranquilles passées au chalet. Je restais près de lui sans le déranger pendant qu’il dormait dans son fauteuil. Je faisais de courtes promenades et j’étais heureuse de jouir un peu du calme, après l’agitation de la ville.
Louise chassait avec passion. C’était une rousse à la santé robuste qui flirtait avec tous les hommes qui croisaient son chemin. Comme elle détestait tenir une maison, elle était ravie que je m’occupe de Hugo, que je lui prépare son chocolat ou lui mélange ses innombrables mixtures. Il était si maladivement préoccupé de sa santé que je n’arrivais pas à comprendre qu’il fasse de sa vie une course perpétuelle, avec comme seul plaisir quelques petits sommes au soleil. Il était très douillet et, en dehors de son incontestable sens des affaires, peureux comme un petit enfant. Il avait un grand besoin d’ordre et par crainte de manquer ne voyageait jamais sans deux brosses à dents. Il possédait plusieurs exemplaires de chaque objet d’usage courant et il en tirait visiblement un certain sentiment de sécurité. Il était aussi très cultivé, plein de tact, et très mauvais joueur de cartes. Je ne me rappelle pas avoir eu avec lui une conversation de quelque importance. Il tenta bien une fois ou deux de s’aventurer dans cette direction mais il y renonça vite, sans doute par timidité ou parce que cela lui aurait demandé un trop grand effort. Je préférais d’ailleurs car le seul résultat aurait été de nous mettre tous les deux mal à l’aise.
A cette époque, on parlait beaucoup d’une guerre atomique et de ses conséquences, ce qui poussa Hugo à stocker dans son chalet de chasse une petite provision de denrées alimentaires et d’objets de première nécessité. Louise trouva ridicule cette précaution ; elle se mit en colère et objecta que les gens en parleraient et que ça finirait par attirer les voleurs. Elle n’avait certainement pas tort mais Hugo fit preuve d’un entêtement que rien ne parvint à fléchir. Il se plaignit de douleurs cardiaques et de crampes à l’estomac jusqu’à ce que Louise ait cédé. Après tout, elle s’en moquait.
Le trente avril, les Rüttlinger m’invitèrent à les accompagner à leur chalet. J’étais veuve depuis deux ans, mes filles étaient presque adultes et je pouvais disposer de mon temps comme bon me semblait. A vrai dire je ne faisais pas grand usage de ma liberté. J’ai toujours été sédentaire de nature et c’est encore chez moi que je me suis toujours sentie le mieux. Mais j’acceptais presque toujours les invitations de Louise. J’aimais le chalet et la forêt, et trois heures de voiture ne me faisaient pas peur. Ce trente avril-là, j’acceptai donc leur invitation. Nous devions rester trois jours et personne d’autre n’était invité.
Le chalet est une véritable villa de bois à un étage, construite en troncs massifs, qui aujourd’hui encore est restée en assez bon état. Au rez-de-chaussée il y a une grande salle de style paysan, une chambre à coucher et une petite pièce. Au premier étage, entourées d’une véranda de bois, trois petites chambres pour les invités. Je logeais dans une de ces chambres, la plus petite. A cinquante pas, sur une pente qui descend vers le ruisseau, se trouve la maison du garde-chasse, qui n’est qu’une cabane d’une seule pièce, et tout près de la route, un garage en planches.
Nous avons fait le trajet en trois heures comme prévu et nous nous sommes arrêtés au village pour aller chercher le chien de Hugo chez le garde-chasse. Ce chien, un braque de Bavière, appartenait à Hugo, mais il avait été élevé par le garde-chasse qui l’avait dressé. Si étonnant que cela puisse paraître, le garde avait obtenu du chien qu’il reconnaisse Hugo comme son maître. Par contre, il n’avait pas pu lui faire accepter Louise, le chien refusait de lui obéir et ne l’approchait pas. Quant à moi, il me témoignait une indifférence sans hostilité et se tenait volontiers à mes côtés. C’était un bel animal au pelage roux foncé et un excellent chien de chasse. Nous avons parlé un moment avec le garde-chasse et il fut convenu qu’il viendrait chasser le lendemain avec Louise. Elle voulait tirer un chevreuil ; en effet, la période d’ouverture de la chasse se terminait le premier mai. Cette conversation s’éternisa, comme souvent à la campagne, mais même Louise qui ne s’y était jamais faite refréna son impatience pour ne pas vexer le garde, dont elle avait besoin.
Nous n’arrivâmes au chalet qu’à trois heures. Hugo sortit aussitôt du coffre de la voiture les nouvelles provisions et il les porta dans la petite pièce du bas. Je fis du café sur le réchaud à alcool et après le goûter, alors que Hugo commençait à s’assoupir, Louise lui proposa de retourner avec elle au village. C’était bien entendu pure méchanceté de sa part. Mais elle eut l’habileté de mettre en avant qu’un peu de mouvement était indispensable à sa santé. Il était presque cinq heures quand elle parvint à ses fins et partit avec lui, triomphante. Je savais que cela finirait à l’auberge du village. Louise aimait la compagnie des bûcherons et des valets de ferme et jamais il ne lui serait venu à l’esprit que ces paysans rusés pouvaient se moquer d’elle derrière son dos.
Je débarrassai la table, puis je suspendis les vêtements dans les armoires ; après quoi, je m’assis au soleil sur le banc, devant la maison. Le temps était beau et chaud et le bulletin météorologique avait prévu que cela allait durer. Le soleil baissait déjà au-dessus des pins et ne tarderait pas à se coucher. Le chalet est situé dans une petite cuvette, à l’extrémité d’une gorge, sous les parois abruptes de la montagne.
Pendant que je jouissais de la dernière chaleur sur mon visage, je vis revenir Lynx. Il avait sans doute refusé d’obéir à Louise et avait dû se faire renvoyer. Je compris qu’elle l’avait grondé. Il s’approcha de moi, me regarda avec anxiété et posa sa tête sur mes genoux. Nous restâmes ainsi un moment. Je caressai Lynx en lui parlant pour le consoler car je savais que Louise ne le traitait pas comme il le méritait.
Dès que le soleil eut basculé derrière les pins, l’air devint plus froid et des ombres bleuâtres envahirent la clairière. Je rentrai dans la maison avec Lynx, allumai le fourneau et me mis à préparer une sorte de risotto. Bien sûr, je n’étais pas obligée de le faire, mais j’avais faim et je savais que Hugo préférerait un repas chaud.
A sept heures, les maîtres de maison n’étaient toujours pas rentrés. D’ailleurs, c’était normal. Je calculai qu’ils ne pourraient pas être de retour avant huit heures et demie. Je donnai donc à manger au chien, avalai ma part de risotto, puis je me mis à lire les journaux que Hugo avait apportés, à la lueur de la lampe à pétrole. La chaleur et le silence me donnèrent sommeil. Lynx s’était retiré sous le poêle et soupirait de satisfaction. A neuf heures, je décidai d’aller me coucher. Je fermai la porte à clef et emportai la clef dans ma chambre. J’étais si fatiguée que je m’endormis tout de suite malgré le froid humide de l’édredon.
Je fus réveillée par le soleil sur mon visage et immédiatement me revint à l’esprit ce qui s’était passé la veille. Comme le chalet n’avait qu’une clef, l’autre restant chez le garde-chasse, si Louise et Hugo étaient rentrés, ils auraient dû me réveiller. Je me précipitai en robe de chambre dans l’escalier et ouvris la porte d’entrée. Lynx m’accueillit avec des jappements de joie, se faufila entre mes jambes et s’élança dehors.
J’ouvris la porte de la chambre tout en sachant qu’il n’y aurait personne. La fenêtre en effet était grillagée et, à supposer qu’elle ne l’ait pas été, Hugo n’aurait jamais pu passer par là. Naturellement, les lits n’étaient pas défaits.
Il était huit heures ; le couple avait certainement passé la nuit au village. Cela m’étonnait pourtant. Hugo avait horreur des lits d’auberge toujours trop courts et il était trop bien élevé pour me laisser seule au chalet toute la nuit. Je ne pouvais pas m’expliquer ce qui s’était passé. Je remontai m’habiller dans ma chambre. Il faisait encore très frais et la rosée étincelait sur la Mercedes de Hugo.
Je fis à peine attention à la froide humidité de la gorge, tant j’étais préoccupée par ce qui avait bien pu arriver aux Rüttlinger. Peut-être que Hugo avait eu une crise cardiaque. Comme c’est souvent le cas avec les hypocondriaques, nous n’avions jamais pris son état au sérieux. Je pressai le pas et envoyai Lynx en avant. Il partit en aboyant joyeusement. Je n’avais pas pensé à mettre mes chaussures de montagne, et je trébuchai maladroitement sur les cailloux pointus.
Quand j’atteignis enfin l’entrée de la gorge, j’entendis Lynx hurler de douleur et de terreur. Je contournai un tas de bois qui m’empêchait de le voir et je le trouvai assis en train de gémir. Des gouttes de salive rouge tombaient de sa gueule. Je me penchai sur lui pour le caresser. Il se serra contre moi en poussant des cris plaintifs. Sans doute s’était-il mordu la langue ou bien cogné une dent. Mais quand je l’encourageai à repartir, il mit sa queue entre ses pattes, se plaça devant moi et de tout son corps me força à reculer.
Je ne voyais pas ce qui pouvait lui faire si peur. A cet endroit, la route débouchait de la gorge et à perte de vue s’étendait, vide et paisible sous le soleil matinal. Agacée, je repoussai le chien et continuai à avancer seule. Heureusement que son manège avait ralenti ma marche car quelques pas après, je me cognai durement la tête et reculai en chancelant. Aussitôt, Lynx se remit à pousser des gémissements et à se presser contre mes jambes. Interdite, j’allongeai la main et je sentis quelque chose de froid et de lisse : une résistance lisse et froide à un endroit où il ne pouvait y avoir rien d’autre que de l’air. Je recommençai en hésitant encore une fois, et à nouveau ma main se posa sur la vitre d’une fenêtre. A ce moment, j’entendis frapper bruyamment et je regardai autour de moi avant de comprendre que c’étaient mes propres battements de cœur qui retentissaient à mes oreilles. Mon cœur avait eu peur avant que je le sache.
Je m’assis au bord de la route sur un tronc d’arbre et j’essayai de réfléchir. Je n’y parvins pas. C’était comme si toute pensée m’avait subitement abandonnée. Lynx s’avança vers moi en rampant et sa salive sanglante se mit à tomber goutte à goutte sur mon manteau. Je le caressai jusqu’à ce qu’il se calme et nous restâmes là tous les deux, les yeux sur la route qui s’étendait tranquille et lumineuse sous la lumière du matin.
Je me relevai trois fois pour vérifier qu’à trois mètres de moi existait vraiment quelque chose d’invisible, de lisse et de froid, qui m’empêchait de continuer mon chemin. Je me dis qu’il devait s’agir d’une illusion des sens, mais je savais bien qu’il n’en était rien. N’importe quoi d’un peu aberrant m’aurait paru plus facile à accepter que cette terrible chose invisible. Pourtant la gueule de Lynx continuait à saigner et la bosse de mon front commençait à me faire mal.
Je ne sais pas combien de temps je suis restée assise sur le tronc d’arbre, je me souviens seulement que mes pensées revenaient sans cesse à des détails insignifiants comme si elles refusaient à tout prix de s’intéresser à cette expérience incompréhensible.
| |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Des murs : d’hier et d’aujourd’hui Dim 9 Aoû 2009 - 12:54 | |
| Cités (revue PUF) " Murs et frontières : De la chute du mur de Berlin aux murs du XXIe siècle" - Spoiler:
Naïvement on a cru que la mondialisation avait sonné le glas des enjeux territoriaux, que de la "déterritorialisation" procèderait la fin d’un État incapable de se concevoir autrement qu’en gardien d’une population sur un territoire, que, selon le paradigme libéral, la multiplication exponentielle des échanges commerciaux, financiers et culturels inaugurerait une ère nouvelle, pacifique à n’en pas douter, démocratique à plus ou moins long terme. Jusqu’à ce que l’on redécouvre que la vie en société, qu’elle soit internationale ou non, est affaire de normes et que la norme procède d’une pensée spatialisée, le "nomos de la Terre" pour reprendre l’expression de Carl Schmitt.
| |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Des murs : d’hier et d’aujourd’hui Dim 9 Aoû 2009 - 13:02 | |
| "Murs qui protègent, murs qui séparent" (Photographies : L'express) : - Citation :
- Murs-frontières que l'on franchit inlassablement, pour fuir la misère. Murs-terrains de jeux que l'on escalade pour le plaisir. Murs des voyeurs ou des fans qui bravent les interdits. Ecoutons le murmure des murs, aux quatre coins du monde.
Clic | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Des murs : d’hier et d’aujourd’hui Dim 9 Aoû 2009 - 13:18 | |
| Le Mur (1983) Yilmaz Güney, , clicDans un pénitencier d'Ankara, le dortoir numéro 4 est occupé par les enfants...
Dernière édition par Babelle le Sam 22 Aoû 2009 - 19:59, édité 1 fois | |
| | | Lucretius Envolée postale
Messages : 138 Inscription le : 19/01/2009
| Sujet: Re: Des murs : d’hier et d’aujourd’hui Dim 9 Aoû 2009 - 14:33 | |
| V.H. :
Le granit remplaça la tente aux murs de toiles, On lia chaque bloc avec des noeuds de fer, Et la ville semblait une ville d'enfer ; L'ombre des tours faisait la nuit dans les campagnes ; Ils donnèrent aux murs l'épaisseur des montagnes ; Sur la porte on grava : « Défense à Dieu d'entrer. » | |
| | | Amapola Agilité postale
Messages : 792 Inscription le : 18/08/2007
| Sujet: Re: Des murs : d’hier et d’aujourd’hui Dim 9 Aoû 2009 - 17:29 | |
| Dans le message antérieur j'avais mis les liens vers un vidéo Youtube: La Muralla-> https://www.youtube.com/watch?v=x8sEU-vU4AU La poésie en espagnol->http://www.cancioneros.com/nc.php?NM=875 La poésie bilingue -> http://isabelle-divertirce.spaces.live.com/blog/cns!F82739C37E9BD837!2854.entry J'ai fait usage des trucs pour laisser les liens jolis, mais j'ai sans du sand doute faire quelque chose de travers... Et la chanson est pour Bix. Sans jalousies, tout le monde aura sa chanson, à son tour. PS. J'ai découvert que quand je me sers du [url] etc... le message n'apparaît pas publié. Ça doit être un bug quelconque. bisous | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Des murs : d’hier et d’aujourd’hui Dim 9 Aoû 2009 - 19:50 | |
| Merci, Amapola, un Quilapayun, ça ne se refuse pas ! | |
| | | Amapola Agilité postale
Messages : 792 Inscription le : 18/08/2007
| | | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Des murs : d’hier et d’aujourd’hui Sam 22 Aoû 2009 - 20:07 | |
| Les Emmurés, la société israélienne dans l'impasseSylvain CYPEL Ed. La Découverte - Spoiler:
Depuis le début des années 2000, et en dépit du « retrait » de Gaza, la société palestinienne est exsangue. Mais la société israélienne est, elle aussi, épuisée et désorientée. Le terrorisme largement défait, rien n’est réglé des problèmes de fond de la relation israélo-palestinienne. C’est une plongée dans la société israélienne que propose cet ouvrage. À travers l’étude d’institutions telles que l’armée et le système scolaire, l’analyse des discours politiques israéliens et les controverses intellectuelles, notamment sur la construction de l’identité nationale, Sylvain Cypel met au jour les représentations mentales de cette société complexe et contradictoire. « Brutalisation » sociale, « pied-noirisation » des mentalités : l’auteur décrit une société israélienne en crise, engagée dans une impasse dont le « mur de protection » – que construit Israël en Cisjordanie – est la manifestation la plus visible. Il apparaît alors que les « emmurés » ne sont pas seulement ceux qu’on croit. Ce livre, qui combine analyses, entretiens et témoignages personnels, étude du passé et lecture du présent, offre un portrait lucide et saisissant des Israéliens, dont on ne peut pas parler sans évoquer leur « autre » : les Palestiniens. Il montre comment deux sociétés imbriquées en viennent à s’ignorer alors même que leurs destins sont inextricablement liés.
| |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Des murs : d’hier et d’aujourd’hui Sam 22 Aoû 2009 - 20:15 | |
| "Le mur murant Paris rend Paris murmurant" (les parisiens -payant l'octroi à chaque passage) | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Des murs : d’hier et d’aujourd’hui Sam 22 Aoû 2009 - 20:21 | |
| -"(...) une réforme qui mène droit dans le mur" in : L'Humanité | |
| | | shanidar Abeille bibliophile
Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010
| Sujet: Re: Des murs : d’hier et d’aujourd’hui Jeu 4 Nov 2010 - 16:04 | |
| un fil un peu délaissé mais qui me donne l'occasion de vous parler du travail d'un jeune photographe, il s'appelle JR, il est né en France en 1983, il se considère comme un artiste de rue et il utilise les murs pour exposer ses gigantesques photographies. Il est considéré comme l'un des photographes les plus prometteurs de la nouvelle génération. Son but est d'amener le musée dans la rue, de permettre à ceux qui ne vont jamais dans les grandes institutions d'avoir un accès à l'art. Il ne photographie que des inconnus et il placarde leurs visages sur les murs des villes de façon totalement sauvage. Il a commencé sa carrière en exposant des visages des 'jeunes de nos banlieues' sur les murs de la ville de Paris et puis il a monté le projet Face2face, il a également travaillé sur les murs de Bruxelles et de bien d'autres villes... Pour son projet Face2face, il s'est rendu à plusieurs reprises en Israël et dans les territoires palestiniens. Son idée est des plus simples : demander à des gens dans la rue de les prendre en photo, des juifs et des arabes, en cherchant à mettre face à face des personnes exerçant le même métier : chauffeur de taxi, étudiant, coiffeur... L'idée est qu'ainsi chacun puisse voir sa différence (son appartenance religieuse) et en même temps ses ressemblances... Je trouve ce projet très touchant dans sa simplicité et en même temps d'une grande audace et d'une belle envergure. Rassembler des peuples ennemis par l'art est aussi une belle manière de faire avancer le monde. Voici quelques clichés de ce travail affichés sur le mur de séparation à Jérusalem | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Des murs : d’hier et d’aujourd’hui Jeu 4 Nov 2010 - 16:07 | |
| Merci, je ne connaissais pas du tout et pour son idée | |
| | | Bédoulène Abeille bibliophile
Messages : 17270 Inscription le : 06/07/2007 Age : 79 Localisation : Provence
| Sujet: Re: Des murs : d’hier et d’aujourd’hui Ven 5 Nov 2010 - 9:22 | |
| des murs qui interpellent !
merci Shanidar (n'a-t-il pas "exposé" à Paris ?)
merci Orientale ! | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Des murs : d’hier et d’aujourd’hui | |
| |
| | | | Des murs : d’hier et d’aujourd’hui | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|