Donna Tartt

Oui oui c'est l'impression que j'ai eu.
Essaie, tu nous diras.

Abeille bibliophile Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011

oui, je le ferai, suffit qu'il arrive à ma médiathèque (et en caractères normaux,si possible!)

Dona Tartt vient de remporter le Pulitzer pour Le Chardonneret (voir http://www.pulitzer.org/ ).

Sujet: Le chardonneret Lun 13 Oct 2014 - 6:30

de Donna Tartt

Je viens de le terminer, ouf ! Quel pavé ! 787 pages...

J'avais adoré le Petit copain, bien aimé le Maître des illusions...mais là, franchement, je suis très déçue....tant de pages pour ne rien dire..ou presque..ça n'en finit pas...aucune émotion, ou si peu, en le lisant contrairement aux précédents.

Théo, le héros malheureux de ce roman, est confronté à la disparition tragique de sa mère dans un musée à New York, attentat à la bombe dont on ne sait en fait pas grand chose....pourquoi..etc.... lui-même est miraculeusement épargné et dérobe un tableau très célèbre : le Chardonneret, d'un peintre hollandais du 17e, Fabritius.

Evidemment, sa vie est complètement chamboulée....

Hébergé momentanément dans la famille d'un de ses camarades de classe, il est ensuite récupéré par son père évanoui dans la nature quelques années plus tôt... à Las Végas où il vit désormais, et sa vie part un peu à la dérive...avec l'aide d'un nouveau copain, un Ukrainien, lui-même délaissé par son père et dont la mère est aussi morte....grand amateur de vodka et de drogues diverses, son influence sur Théo sera déterminante dans la personnalité de celui-ci.

C'est très long, beaucoup d'alcool divers et variés, de drogues qui le sont tout autant, sans grand intérêt au final...comment peut-on tenir debout et survivre en absorbant autant de ceux-ci...et surtout sans que personne ne s'en aperçoive....?

Ce que j'en ai retiré, au fond, est une réflexion sur le sens de la vie, comment on survit à un traumatisme aussi profond.... et sur les oeuvres d'art en particulier qui n'est pas inintéressante ....mais.....ça ne suffit pas, à mon avis, pour faire un bon roman !

Je crois que je vais l'oublier plus vite que je ne l'ai lu jypeurien

Madame B. a écrit:: 13-Nevada

D.Tartt, Le Chardonneret

Ce chardonneret, tout petit oiseau, tout petit tableau délicat (33X22) de Carel Fabritius devient sous la plume de D.Tartt démesuré, trop de lustre, de brillant (comme si l’auteur semblait nous dire regardez avec quel brio je fais référence à Dickens, Dostoïevski, avec quelle aisance j’ai digéré tout cela), trop de pages même (« attention à ne pas vous le faire tomber sur le pied » écrit Stephen King dans un article élogieux qui fait la part des choses dans le New York Time http://www.nytimes.com/2013/10/13/books/review/donna-tartts-goldfinch.html?&_r=0).

Après une première moitié magnifique (cela représente tout de même environ 400 pages sur 1100), l’auteure nous entraîne dans un univers interlope fait de drogue, d’alcool, de trafic nous donnant ainsi l’impression de passer d’un roman de mœurs à un mauvais thriller. Cette partie, qu’elle traite certes comme un roman d’apprentissage moderne, finit par devenir pesante, convenue comme si Dona Tartt avait regardé trop de séries télés médiocres pour se documenter sur son sujet).

Il reste heureusement pas mal de choses intéressantes comme la description de la vie New-Yorkaise et le contraste avec la vie dans le Nevada, près de Las Vegas et ces grandes étendues poussiéreuses, ces quartiers qui font face à l’horizon interminable et monotone, ces lotissements vides où l’on peut passer des journées sans rencontrer personne. Intéressante aussi la façon de montrer que l’art peut guider une existence jusque dans les dernières belles pages mélancoliques.

Main aguerrie Messages : 364 Inscription le : 10/09/2010 Localisation : essonne

Un très gros livre foisonnant, mais passionnant, tous les caractères des personnages sont fouillés & crédibles.

C'est un roman sur l'amitié (destructrice aussi), sur la solitude, sur la recherche de soi...porté par ce joli petit tableau.

La traduction est excellente car surement pas facile de se glisser dans ses différents protagonistes..

Que dire de plus que de le lire malgré les 787 pages!! Very Happy

Le Chardonneret

Donc c’est l’histoire d’un jeune garçon qui vit à New-York entre un père pas très responsable, addict, un peu escroc sur les bords et une mère belle, aimante, artiste, foutraque. Son père les laisse tomber, et le petit Théo, reste avec sa mère. Ils ont peu de moyens, mais il y a beaucoup de considération et d’amour. Elle aime lire, l’emmène au musée. Cela lui sera fatale, une bombe explose, Théo en réchappe. Dans le chaos de l’après explosion, il rencontre un vieil homme, Welty, qui meurt dans ses bras et sa nièce qui seront déterminants pour son avenir. Avant de sortir, il fourre, sans vraiment savoir pourquoi, un petit tableau, « Le chardonneret » (Carel Fabritius) dans son sac à dos. Ce petit tableau sera le fil conducteur qui décidera de ses inclinaisons et de ce qui prendra un sens dans sa vie. Il devra, toute sa vie, essayer de comprendre sa dualité et oscillera entre autodestruction (le père) et gout du beau (la mère).

Donna Tartt a écrit un roman maniaquement ciselé comme elle sait le faire et a su créer des personnages très attachants. Il y a quelques beaux moments poétiques comme les dernières pages, où elle se fait, à travers son personnage, une sorte de réflexion sur ce que l’Art apporterait à nos vies et comment vivre avec l’immanence de la mort en permanence. C’est un pavé qui se lit facilement. Vraiment pas mal du tout.

Contrairement à toi Simla, j’ai bien aimé. Par contre, comme toi, ce qui m’a un peu ennuyée, est le passage à Las Vegas, et beaucoup de ses moments avec son copain Boris. Il est un peu cliché aussi le Boris. Petit gangster Russe comme on les imagine. Les gangsters m’ennuient souvent.

donna - Donna Tartt - Page 3 Carel_10

Le Chardonneret

pia a écrit:: Les gangsters m’ennuient souvent.

J'espère qu'il n'y en a pas trop sur le forum, ils pourraient se sentir vexés !

Des gangsters cachés?

» Donna Leon
» Voyage à Venise [INDEX 1ER MESSAGE]
» Donna Leon - Commissario Brunetti
» La donna del lago /Garnier 2010