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| Joseph Conrad | |
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Auteur | Message |
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Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Joseph Conrad Sam 31 Mai 2008 - 22:08 | |
| Le compagnon secret existe en poche (GF) associé à une autre nouvelle.Il y a aussi une édition bilingue, avec ce seul texte chez Folio.
En ce qui concerne L'agent secret, c'est vrai que c'est un livre très différent des autres, il y a un côté grotesque, surréaliste, qui est surprenant par rapport aux autres textes de l'auteur.
Je ne comprend pas non plus l'histoire du reglèment de compte avec un millieu, je ne crois pas que Condrad ait été anarchiste, il a fait de la contre-bande pour les milieux carlistes, mais c'est un monde très différent. Il y a aussi ses comptes à régler avec les Russes en général, les circonstances de la mort de sa mère sont atroces. Mais son opinion sur le sujet russe sont beaucoup plus clairement explicité dans Sous les yeux de l'Occident, dans lequel il expose d'une façon impitoyable à la fois le régime tsariste, et ses cruautés, et où il dépeint d'une façon très dur les milieux révolutionnaires, en montrant en germe tous les horreurs du régime soviétique à venir (et il a finit de l'écrire en 1910). | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Joseph Conrad Sam 31 Mai 2008 - 22:17 | |
| - Arabella a écrit:
- Le compagnon secret existe en poche (GF) associé à une autre nouvelle.Il y a aussi une édition bilingue, avec ce seul texte chez Folio.
Merci, Arabella ! Je vais tâcher de voir ça... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Joseph Conrad Lun 2 Juin 2008 - 9:44 | |
| Ah Conrad J'ajouterais à la liste son 1er roman "La folie Almayer" qui m'a laissé un excellent souvenir. |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Joseph Conrad Lun 2 Juin 2008 - 18:55 | |
| Tu l'as expliqué clairement, Arabella, Conrad a été traumatisé par l'invasion de l'Ukraine par les russes et les violences qui furent commises. En plus, fils de gentilhomme, engagé aux cotés des carlistes, il ne pouvait avoir un regard de sympathie sur le peuple misérable et encore moins sur les révolutionnaires qui ne représentaient pour lui que désordres, complots, violence, terrorisme. Mais L'agent secret n'est pas particulièrement représentatif de son oeuvre... | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Joseph Conrad Lun 2 Juin 2008 - 20:06 | |
| Entièrement d'accord Bix, agent secret est un livre très à part dans l'oeuvre de Conrad et je ne la recommanderait pas pour débuter avec l'auteur. Mais plus je le lis et plus je trouve que c'est un auteur très riche, qui ne se repète pas et qui dans chacun de ses livres fait des choses différentes.
Sigtuna: moi aussi j'aime beaucoup la Folie Almayer, alors que Le paria des îles, écrit plus tard, et sensé se passer avant ne m'a pas convaincu. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Joseph Conrad Mar 3 Juin 2008 - 10:16 | |
| - Arabella a écrit:
- moi aussi j'aime beaucoup la Folie Almayer, alors que Le paria des îles, écrit plus tard, et sensé se passer avant ne m'a pas convaincu.
En tous cas tu m'a donné envie de lire ses nouvelles et "sous les yeux de l'occident" |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Joseph Conrad Mar 10 Juin 2008 - 22:31 | |
| Le Compagnon secret / The Secret Sharer - Citation :
- Quatrième de couverture
Sur son navire ancré dans le golfe de Siam, un capitaine recueille un homme nu, surgi de la mer, qu'il cache dans sa cabine. Lui seul sait qu'il s'agit d'un meurtrier. Lui seul lui donnera les moyens de s'échapper. Le Compagnon secret est le récit extraordinairement elliptique de la prise de conscience de la réalité d'un monde complexe. Le thème du double et de la culpabilité parcourent tous les grands textes de Conrad, ils sont toute la trame de ce récit. Les préfaces dans les livres peuvent être utiles – mais je n’aime pas influencer ma lecture – donc – soit en ‘pré’, soit en ‘post’ – les écrits ajoutés à ceux de l’auteur, je les lis toujours après ! La préface qui se trouve dans l’exemplaire de mon livre n’aurait pas influencé ma lecture – mais diminué ma joie d’avoir trouvé moi-même quelques explications pour ce texte. Tout d’abord je me suis demandée si Joseph Conrad avait un penchant à l’homosexualité parce que la façon dont il décrit la relation entre le Capitaine et le ‘compagnon’ qu'il va prendre sous sa protection sur le bateau est quand même chargé de vibrations assez évidentes. Mais tout comme l’auteur de la préface je me suis dit que de tels moments résultent de la situation à bord et ne veulent rien dévoiler de la vie de Conrad. Ensuite j’ai trouvé assez spéciale que le Capitaine nommait son compagnon secret ‘son autre moi’, son ‘second moi-même’ – tout comme s’il enviait à ce personnage qu’il avait un autre destin et un autre avenir que lui-même et qu’il allait en quelque sorte ‘vivre’ cette partie –défendu pour un jeune Capitaine honorable d’un navire- en aidant son compagnon à s’enfuir. Intriguant aussi l’absence totale d’une raison pour ce sauvetage. Il aurait pu faire beaucoup d’autres choses que de sauver la vie de cet homme après qu’il a dévoilé son histoire. Mais sans un moment de réflexion, il sait qu’il va le cacher devant son équipe et en plus l’aider à s’enfuir. Puisque l’idée pour ce livre est venue à Joseph Conrad à partir d’un fait divers dans les journaux d’un incendie réel, on peut douter qu’il avait prévu que ce compagnon secret n’existait en fait pas du tout. Mais sans avoir cette information, j’aurai aussi pu tenter pour l’explication que ce personnage n’a en fait jamais existé – et le Capitaine qui a dû prendre le commandement de ce navire assez jeune et sans connaître l’équipage ni le bateau – a transformé ses angoisses dans une sorte de ‘schizophrénie’ où il s’est permis de vivre un côté plus débauché de son destin. Après la première rencontre avec Joseph Conrad et le récit "Le Retour" j'ai trouvé avec ce roman une bonne continuation - et je ne vais pas m'arrêter là! | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Joseph Conrad Mar 10 Juin 2008 - 22:49 | |
| C'est tout à fait comme cela que je ressens ce texte Kenavo, on se pose plein de question auxquels on n'aura jamais de réponse sûre, et à chaque instant on trouve une autre idée et une autre interprétation, cela peut se poursuivre à l'infini, et j'aime le vertige que cela procure. Tu as utilisé le terme schizophrène, je l'ai aussi pensé, il y a un moment où le narrateur voit son invité assis sur sa couchette dans son pyjama et où il a l'impression de se voir lui-même. En ce qui concerne l'homosexualité éventuelle de Conrad je n'ai rien lu à ce sujet. | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Joseph Conrad Mar 10 Juin 2008 - 22:57 | |
| Un texte profondément étrange et meme dérangeant de Conrad, c'est le nègre du Narcisse, que je n'essairai pas du tout de parler, parceque chaque lecteur aura son interprétation... Tiens, Conrad me fait penser à Melville, et précisément à un grand roman de lui Billy Budd, qui fut d'ailleurs adapté au cinéma... | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Joseph Conrad Mar 10 Juin 2008 - 22:57 | |
| - Arabella a écrit:
- Tu as utilisé le terme schizophrène, je l'ai aussi pensé, il y a un moment où le narrateur voit son invité assis sur sa couchette dans son pyjama et où il a l'impression de se voir lui-même.
oui - du début - quand le compagnon vient à bord - nu - et que le Capitaine va lui chercher des vêtements - il en choisit un pyjama et du début ils se retrouvent donc en 'partner look' qui m'a semble très curieux ) (surtout m'imaginer un Capitaine d'un navire en pyjama faire la garde de nuit sur son bateau a secoué sérieusement mon respect pour lui - Arabella a écrit:
- En ce qui concerne l'homosexualité éventuelle de Conrad je n'ai rien lu à ce sujet.
non - la même chose dans la préface.. aucun indice qui prouverait quelque chose dans la vie de Conrad.. mais sa manière de décrire certaines scènes.. p.ex. le moment où il est en même temps dans la salle de bain avec son compagnon le moment que le steward s'occupe de sa chambre?!.... en tout cas un livre que j'ai bien aimé et qui m'a vraiment ouvert les yeux sur un tout autre univers que je m'imaginais derrière le nom ' Joseph Conrad'. Parfois il est bien de gratter derrière les 'catégories' | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Joseph Conrad Mar 10 Juin 2008 - 23:02 | |
| - bix229 a écrit:
-
Tiens, Conrad me fait penser à Melville, et précisément à un grand roman de lui Billy Budd, qui fut d'ailleurs adapté au cinéma...
Et il a aussi inspiré Benjamin Britten pour ccréer un opéra du même nom. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Joseph Conrad Mer 11 Juin 2008 - 23:09 | |
| Je continue ma découverte de Joseph Conrad - et puisque le récit "Le retour" m'a tellement plu, j'avais commandé le livre "L'Intuiétude" dont il fait partie. Et dans la Note de l'Auteur, Joseph Conrad dit lui même de ce récit:
Tout compte fait, mon sentiment intime, aujourd’hui, est que « Le Retour » est un ouvrage de la main gauche. Récemment, en parcourant cette nouvelle, j’eus la sensation d’être assis sous un grand et coûteux parapluie, tandis qu’une averse tambourinait furieusement. C’était affolant. Dans le brouhaha général on entendait chaque goutte frapper la soie robuste et dilatée. Mentalement, cette lecture me rendit muet pour le reste de la journée, non pas tant sous l’effet de l’étonnement que d’une sorte d’ébahissement morne. Je ne voudrais pas manquer de respect envers aucune des pages que j’ai écrites. Sur le plan psychologies, ma tentative eut sans doute de bonnes raisons d’être ; elle en valait la peine, ne fût-ce que pour montrer à quels excès je pouvais atteindre dans cette sorte de virtuosité. Sous ce rapport, je me plais à avouer la surprise que j’éprouvai en constatant que, malgré tout son appareil analytique, ce récit est surtout fait d’impressions physiques ; d’impressions auditives et visuelles : une gare, des rues, un cheval qui trotte, des reflets dans des glaces et ainsi de suite, rendues comme pour le plaisir et combinées avec une description éthérée d’une enviable demeure bourgeoise de la capitale qui produit tant bien que mal un effet sinistre. Pour le reste tout propos aimable concernant « Le Retour » (et de tels propos ont été tenus à différentes périodes) éveille en moi la plus vive gratitude, car je sais combine la rédaction de cette fantaisie m’a coûté de travail, de colère et de désillusion. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Au coeur des ténèbres Dim 20 Juil 2008 - 22:53 | |
| Au coeur des ténèbres« Au cœur des ténèbres » est une longue nouvelle parue initialement dans une revue en 1899, puis dans un recueil de trois récits en 1902 (Youth). Marlow, un jeune officier de la marine marchande britannique, est embauché par une compagnie belge en vue d’accomplir une mission très précise : ramener Kurtz, un agent de premier ordre en charge d’un comptoir en plein pays de l’ivoire, en remontant le cours d'un fleuve au cœur de l'Afrique noire. Tout le monde parle de Kurtz en termes très élogieux : personne remarquable, orateur né, homme d’une extrême intelligence qui ira loin dans l’administration, agent de premier ordre puisqu’il représente le plus efficace collecteur d’ivoire du pays. Mais dont nous sommes sans nouvelles depuis des mois, ayant mystérieusement fait demi-tour pour rejtourner au comptoir qu’il avait initialement quitté pour rejoindre le siège central. Pourquoi ce revirement de dernière minute ? Pourquoi n’avons-nous plus aucunes nouvelles de sa part? Son absence inquiète : il n’y a plus de collectes d’ivoires qui parviennent de son comptoir, son poste serait en péril et certaines rumeurs laissent entendre que Kurtz serait très malade. Le capitaine Marlow doit auparavant rafistoler son vieux rafiot pendant des mois avant de pouvoir quitter le poste central avec une caravane de soixante hommes pour une marche de deux cents milles afin de rejoindre Kurtz. Sa mission étant de rétablir les liens commerciaux avec le directeur du comptoir ou, à défaut, le ramener parmi les siens s’il le retrouve effectivement aussi affaibli que le disent les rumeurs. Cet éloignement progressif de la civilisation prend l’allure d’un véritable périple lorsque Marlow découvre la nature sauvage et les aspects les plus primitifs de l’homme de la brousse le long du fleuve du Congo. Véritable progression au cœur des ténèbres, Marlow a le sentiment de revenir aux temps préhistoriques : - Citation :
« Remonter ce fleuve, c’était comme voyager en arrière vers les premiers commencements du monde, quand la végétation couvrait follement la terre et que les grands arbres étaient rois. Un cours d’eau, un grand silence, une forêt impénétrable. L’air était chaud, épais, lourd, languide. Il n’y avait pas de joie dans l’éclat du soleil. » La personnalité de Kurtz obsède Marlow : comment un homme aussi intelligent peut-il vivre au cœur des ténèbres sans se laisser aller aux pires dérives qui soient ? Ces ténèbres qui rendent fous, ces ténèbres qui remontent ce qu’il y a de plus primitif chez l’homme, ces ténèbres qui déshumanisent ? Marlow aura sa réponse lorsqu’il rejoindra Kurtz après des journées de navigation où la mort ne sera pas absente suite au danger auquel sa compagnie sera exposée avant de rejoindre le comptoir : cet homme si intelligent n’est qu’une âme folle qui s’est laissé corrompre par les forces du mal. - Citation :
« J’essayais de briser le charme – le charme lourd, silencieux de la brousse, - qui semblait l’attirer contre son impitoyable poitrine en éveillant les instincts oubliés de la brute, le souvenir de passions monstrueuses à satisfaire. Cela seul, j’en étais sûr, l’avait attiré jusqu’au fond de la forêt, jusqu’à la brousse, vers l’éclat des feux, la pulsation des tamtams, le bourdonnement d’étranges incantations. Cela seul avait séduit son âme maudite hors des limites des aspirations permises. » Véritablement fasciné par Kurtz, pour qui il ressent un mélange de désir et de haine, d’attraction et de répulsion, Marlow ne peut s’empêcher de voir en lui une « bouche vorace » qui dévore « toute la terre avec toute son humanité. » Kurtz a « le visage horrifique d’une vérité entraperçue ». Il a franchi la limite, le dernier pas avant d’atteindre le seuil de l’invisible. Conrad nous invite à un voyage envoûtant en homme digne de son époque ! Ecrit à la fin du XIX siècle, Conrad partage avec les hommes de son siècle leurs questionnements et leurs angoisses : dans cette société victorienne puritaine corseté à l’extrême, les névroses se font la part belle ! Si ce siècle voit l’apparition de la psychanalyse, elle voit également l’apparition de la peur suscitée par l’inconscient : l’homme prend le visage de la terreur lorsqu’il se trouve confronté à ses propres abîmes. Deux images de la femme prédominent : la femme tentatrice et castratrice, incompréhensible, pleine de secrets, étrangère et en cela hostile et la femme idéalisée, asexuée ou androgyne. Ces figures féminines se retrouvent exposées dans tous les arts majeurs de l’époque : peinture, poésie, littérature… Impossible pour moi de ne pas lire entre les lignes, de ne pas saisir à quelle libido tourmentée Conrad expose Marlow en le confrontant aux ténèbres de la brousse : - Citation :
« […]le scintillement de la longueur du fleuve entre les sombres courbes, battement de tam-tam, régulier et sourd comme un battement de cœur – le cœur des ténèbres victorieuses. C’était un moment de triomphe pour la brousse, une invasion, une ruée vengeresse que, me semblait-il, j’aurais à contenir seul pour le salut d’une autre âme. » La femme pure et asexuée étant représentée par la « promise » de Kurtz, qui telle un ange descendu du ciel, paraît d’une innocence surnaturelle totalement en contraste avec le reste du récit. « Au cœur des ténèbres » est une œuvre très riche en interprétations diverses que je ne peux que vous conseiller ! Le personnalité envoûtante de Kurtz, le coupeur de têtes, deviendra un personnage à part entière que nous retrouverons mis en scène dans d’autres romans par d’autres auteurs, dont « Le chasseur de têtes » de Timothy Findley. Le film Apocalypse Now de Coppola est également une adaptation, transposée dans le contexte de la guerre du Vietnam. |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Joseph Conrad Lun 21 Juil 2008 - 8:11 | |
| Très belle présentation Sentinelle, merci. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Joseph Conrad Lun 21 Juil 2008 - 11:40 | |
| Merci à toi Arabella, cette longue nouvelle m'a donnée envie de découvrir un peu plus Conrad, je ne vais certainement pas en rester là |
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| Sujet: Re: Joseph Conrad | |
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| | | | Joseph Conrad | |
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